Chapitre 4 Nanda

Lui (rigolant après la réponse de la personne) : et mon rivale ?

Lui (rigolant après la réponse de la personne) : ah elle n'existe pas aussi.

Moi (faisant exprès de tousser) : hum hum

Il se tourne calmement et me regarde.

Lui (au téléphone) : ok, bon bah bonne soirée.

Il attend que la personne réponde et il raccroche.

Moi : tu parlais avec qui ?

Lui (bloquant l'écran de ton téléphone) : je ne te demande pas avec qui tu parles quand tu termines un appel.

Moi : je m'en fous. Je te demande avec qui tu parlais ? Steeve tu recommences tes conneries ?

Il va s'asseoir et croise ses jambes.

Moi (allant devant lui) : je te parle !

Le ton de ma voix change d'un coup.

Son comportement m'exaspère !

Moi : tu es irrespectueux en plus de te foutre de ma gueule !

Lui : je ne comprends pas pourquoi tu cries.

Moi : tu ne comprends pas pourquoi je crie ? Pourquoi tu te comportes comme un célibataire ? Tu parlais avec une femme à quelle heure ? Tu parlais comment surtout?

Lui : ...

Moi (le regardant droit dans les yeux) : je ne vais pas continuellement me remettre en question pour des choses que toi tu fais.

Je le laisse là et je vais me changer.

Lorsque je reviens au salon et qu'il voit que je m'apprête à sortir il se lève et cherche à m'arrêter.

Lui : ne commence pas.

Moi : ne me touches pas !

Il devant la porte et reste là.

Moi : laisse-moi passer, je ne vois pas ce que je fais ici.

Il ne bouge pas.

Moi (hurlant) : laisse-moi passer !

Il met sa main droite sur ma bouche pour me pousser à me taire et je le mords.

Moi : Steeve laisse-moi rentrer chez moi !

Lui : tu fais tout ça pour rien. Tu cries toujours pour rien. Tu ne sais même pas avec qui je parlais.

Je le regarde de haut en bas.

Je ne veux pas rentrer chez moi parce qu'il parlait avec je ne sais qui au téléphone bien que je trouve ça irrespectueux.

Je veux partir parce qu'il me fait chier depuis le début de soirée et qu'en plus lorsque j'arrive chez lui il m'énerve.

Lui : Nanda il se fait tard.

Moi : je ne te demande pas de me déposer.

Lui : ok.

Il pensait peut-être que je n'allais pas sortir. Il se bouge et j'ouvre la porte.

Je quitte sa maison en catastrophe en me disant que cette fois je ne veux plus entendre parler de lui.

Cette fois je ne veux pas laisser.

Depuis que je suis avec lui c'est la même chose. Il appelle ou reçoit des coups de fil à des heures qui pour moi sont tardives et les conversations sont toujours ambiguës. On s'est plusieurs fois pris la tête pour ça.

Chaque je revenais en me disant qu'au final il s'agissait souvent de ses amies que je connais etc.

Dans un couple il faut faire des concessions. Il n'en fait jamais !

Si je lui dis que je n'aime pas quelque chose il fait semblant de faire un effort deux jours et le naturel revient au gallot.

Je comprends les personnes qui me disent qu'on ne peut pas changer un homme s'il ne veut pas changer lui-même.

Steeve ne veut pas changer.

Beau mais avec un sale caractère !

Il m'a tellement énervée que je préfère rentrer.

Je marche pendant 5 minutes pour trouver un taxi au carrefour.

Je laisse passer le premier taxi parce que je vois deux hommes (en dehors du taximan). Je prends le deuxième et je prends une course.

26 minutes plus tard je suis chez moi.

J'entre dans la maison et je ferme la porte à clé.

Je souffle un bon coup avant de me déshabiller.

Je troque ce que je porte contre un pyjama et je me démaquille.

Je vais sur mon lit et je termine de bosser sur la planche mon unique cliente (autant rentabiliser le temps).

Je reste debout jusqu'à 3h du matin et lorsque je suis satisfaite je ferme mon ordi et je m'en dors.

Je me réveille à cause de la sonnerie de mon téléphone.

Je regarde qui m'appelle et je me redresse vite.

Moi : oui allô ?

Ma cliente : Nanda ? Bonjour.

Moi : bonjour.

Elle : hier j'ai oublié de te préciser que j'ai déjà commandé certains articles qui arrivent dans le conteneur.

Moi : tu as des photos de ces articles ? Que je puisse voir comment réajuster mon plan ?

Elle : bon pas de tous mais j'ai quelques photos. Je vais te les envoyer par message.

Moi : par mail c'est mieux.

Elle : d'accord.

Moi : bonne journée.

Elle : pareillement.

Je raccroche et je quitte le lit.

Je vais me brosser les dents et quand je reviens je termine avec mon devis.

Je vais voir les photos par mail et ça va ce n'est rien de grave.

Je travaille toute la matinée et à 13h j'envoie le devis et les premières planches.

45 minutes plus tard je reçois un message de launy.

« J'aime tout. J'ai hâte ! Merci et tu es rapide »

Je ne peux pas me qualifier de rapide, je n'ai juste rien d'autre à faire.

-Une semaine plus tard-

Je suis au téléphone avec Launy et :

Elle : mon gardien est là-bas.

Moi : ok d'accord.

Elle : n'hésite pas à me contacter. Vraiment je suis désolée, avec les réunions du mariage je ne peux pas me déplacer.

Moi : non mais c'est juste pour quelques dernières mesures.

Elle : ok.

Elle raccroche et je quitte ma maison.

27 minutes plus tard je suis chez elle. À cette heure il n'y a pas trop d'embouteillages donc je vais facilement pouvoir faire un aller-retour.

Lorsque j'arrive, je m'annonce au gardien et il me laisse entrer.

Il me suit et m'ouvre la porte principale, il retire la clé et me la donne.

Lui : madame m'a dit de vous donner ça et de récupérer après.

Moi (ne comprenant pas pourquoi) : ok.

Je vais prendre quelques mesures.

Je suis au niveau des escaliers lorsque j'entends la voix d'un homme au téléphone. Cette voix me dit quelque chose.

Lui (passant d'une pièce à une autre) : c'est le cadet de mes soucis en ce moment.

Je reconnais la morphologie, c'est le fiancé de Launy.

Je ne perds pas une minute de plus, dès que je termine je vais remettre la clé au gardien et je quitte les lieux.

Au lieu de partir à la maison je vais chez ma mère.

Dès qu'elle me voit elle commence avec son histoire de mari et boulot.

Moi : tout ira maman. C'est Dieu qui fait grâce, toi-même tu dis ça non ? Pourquoi tu ne crois ?

Elle (faisant une grimace avec sa bouche) : hum, parfois Dieu veut qu'on provoque la grâce.

Moi (rigolant) : maman !

Qu'est-ce que je peux faire sans ma mère. Je l'aime tellement.

Je reste chez elle jusqu'à 21h. Au moment de partir je la laisse croire que quelqu'un vient me chercher (je ne veux pas qu'elle me dépose).

Je vais tranquillement attendre mon taxi quand je tombe sur une amie.

Moi : ça fait longtemps !

Elle me fait un grand sourire et me dit qu'elle un bar lounge.

Je décide de la suivre et d'aller prendre un verre avec elle dans son bar.

Je monte dans sa voiture et 17 minutes plus tard nous y sommes.

C'est le genre de coin hyper classe !

Je la regarde et je suis fière d'elle surtout que pendant le trajet elle m'expliquait comment ça été difficile pour elle.

On ne s'est pas vu ça va faire 3 ans à peu près. Elle est revenue au Gabon avant moi et on se parlait de temps en temps.

Nous sommes sur une table pour deux et quand je vois que Steeve n'arrête pas de m'appeler je sors pour répondre.

Moi (répondant) : qu'est-ce que tu me veux ?

Lui : Nanda...

Je lui fais comprendre de la façon la plus calme possible que je ne veux pas me prendre la tête avec lui.

Quand je me tourne je cogne la portière d'une voiture.

Moi : aie.

Je touche mon œil droit, j'ai mal.

Tout ça c'est Steeve, s'il ne m'avait pas fait chier avec son appel.

Je raccroche et je reste un moment dehors le temps de prendre de l'air.

Quand je regarde à ma gauche et je vois le fiancé de Launy. Il est avec un autre homme et une femme. Les trois rigolent et je vois que le fiancé de Launy a ses mains au niveau de la taille de la femme.

Je tique quelques secondes et lorsqu'il se tourne nos regards se croisent.

Il me regarde, se tourne et me regarde à nouveau.

Je pense que la première fois il ne m'a pas reconnu.

Je tourne ma tête et je commence à marcher.

Au même moment les trois marchent vers l'entrée. On se retrouve au même niveau et je sens le regard du fiancé de Launy.

Le type qui est avec lui (à la fille) : tu aimes trop les hommes !

Elle rigole et entre dans le bar.

Lui : bonsoir.

Moi : bonsoir.

J'ai l'impression d'avoir vu quelque chose de trop, ça me gêne.

Lui : Nancy c'est ça ?

Moi : Nanda.

Lui : je parie que tu ne connais plus mon prénom.

Moi : tu n'as pas tort !

Il a raison. Je ne sais plus c'est quoi son prénom.

Lui (me tendant sa main) : Fabrice.

Moi (lui tendant la mienne) : c'est ça, Fabrice. J'allais dire Greg.

Lui : Greg ? Je ressemble à un Greg ?

Il lâche ma main et me fait un sourire.