Je me nomme Jonathan Ouaka. Mes parents m'avaient prénommé ainsi en souvenir du célèbre tube "Hommage à Jonathan" de feu l'artiste ivoirien Dj Arafat. Ma mère adorait le refrain de ce tube où revenait sans cesse ce prénom. Nous étions originaires de la Centrafrique. J'étais un très bel jeune homme. Je le disais parce que je recevais toujours des compliments sur mon physique. J'étais un accro des salles de gym. Mes efforts avaient payé. J'avais un corps de rêve. Des abdos se dessinaient sur mon ventre. Les filles disaient très souvent des tablettes de chocolat. J'avais pour passion le basketball. J'avais une grande taille. Je mesurais 1,78m. J'avais des yeux bleus dus à une anomalie génétique. Mes amies n'arrêtaient pas de les apprécier. Et pourtant dans l'enfance, à cause de mes yeux, je me trouvais différent des autres. Les enfants et même des adultes curieux m'arrêtaient dans la rue pour me demander si je portais des lentilles de contact.
Nous étions enfin au 31 mars. C'était un jour spécial. Je dirai mieux, ma date d'anniversaire. J'allais souffler mes vingt ans. Je faisais plus mature que mon âge. Très souvent, des amis se disputaient sur mon âge. Ils trouvaient que j'avais falsifé mon extrait de naissance. Je faisais plus un jeune de vingt cinq ans qu'un jeune de dix neuf ans. Les débats sur mon âge me faisaient rire. J'avoue que des fois les commentaires m'offensaient. J'avais dix neuf ans et non vingt cinq ans. J'avais la chance de vivre en famille. Ma mère Jacqueline Ouaka était ma confidente. Il arrivait des fois qu'elle soit ennuyante dans sa protection maternelle. Cependant, j'aimais être en sa compagnie. Mon père Sebastian Ouaka quant à lui était plus qu'un père pour moi. C'était à la fois mon frère, mon ami, mon complice. Nous étions inséparables. La relation qui nous unissait était au delà d'une relation père-fils. En plus, je ressemblais trait pour trait à mon géniteur. Il avait les yeux bleus à cause de la même anomalie génétique. Notre entourage nous confondait très souvent. Les amis de papa des fois dans la rue me saluaient en m'interpelant par son prénom. C'était pareil lorsque je conduisais son véhicule. Mes amis de classe nous confondaient des fois. J'avais la même voix, les mêmes gestes, la même démarche, les mêmes tics que mon père. J'étais parfois surpris de notre ressemblance lorsque je visionnais son album photo.
J'étais le fils unique de mes parents. Nous étions originaires du nord de la Centrafrique. Mes parents étaient du groupe ethnique Zande. Nous étions installés au Ghana. Papa y était en service. Il était marin sur un navire américain. J'avais cette chance d'être bilingue. Je maniais l'anglais comme la langue française. Nous habitions dans l'un des quartiers résidentiels d' Accra, la capitale ghanéenne. Notre vaste demeure duplex était un joyau architectural. Nous étions entourés de plusieurs domestiques qui étaient à nos services. De l'argent mon père en avait. Mes parents avaient peu d'amis. Les voisins les trouvaient très arrogants et peu sociables. J'avoue que mon père était très strict. Il ne participait pas aux activités du quartier. Sa vie se résumait à sa famille. Je l'avais plusieurs fois sollicité afin de participer à des rencontres des jeunes du quartier. Mon père refusait. Maman ajoutait son grain de sel. Elle trouvait les autres femmes du quartier très bavardes. Ses amies étaient selectionnées en fonction du pouvoir économique. C'était rare pour nous d'avoir de la visite. Les membres de notre famille venaient rarement au Ghana.
Certains de mes amis trouvaient mes parents arrogants ou peu sociables. Moi par contre, j'avais assez d'amis qui enviaient ma vie. Je les comprenais. Ma vie faisait rêver. Je pouvais avoir ce que je voulais. Mes désirs étaient des ordres. J'étais un enfant chéri. J'aimais bien une expression ivoirienne. La meilleure amie de maman d'origine ivoirienne en visite chez nous disait : « Tu es un enfant "Pourri" ». Tante Anna des fois en l'absence de mes parents me prévenait de ce qu'aurait été ma vie si je résidais chez elle à Abidjan. J'aurais été sous ses ordres et droit comme un soldat. Malheureusement maman n'acceptait jamais que je parte en vacances chez qui que se soit. Je passais mes vacances en colonie dans les pays européens.
Je me levai de mon lit tout heureux. J'ouvris les fenêtres de ma chambre. Le personnel d'entretien s'affairait sur la propreté de la piscine. Je me dirigeai vers ma douche pour ma toilette. J'en ressortis quelques minutes plus tard tout frais. J'ouvris mon placard. Je ne savais pas quoi me mettre. Je mis au sol d'une grande quantité de mes vêtements. Les domestiques se chargeront des les ranger. Elles étaient payées pour cela. J'avais finalement trouvé un jean Slim et un chemise de la collection ETE de chez Zara. J'enfilai le complet. Je me regardai une dernière fois dans la glace. J'étais niquel. Je pouvais sortir de ma chambre. Mes parents étaient au salon. J'entendais depuis ma chambre leur voix. Je descendis rapidement les marches des escaliers qui menaient au salon.
- Bonjour maman.
- Bonjour mon p'tit prince. Tu as eu une excellente nuitée?
- Oui maman. J'ai très bien dormi. Bonjour papa.
- Salut mon pote. C'est ton jour. Comment tu te sens?
- Rien d'extraordinaire. Je me sens comme tous les jours. Juste que le calendrier nous dit qu'aujourd'hui j'ai un an de plus.
- Joyeux anniversaire mon fiston.
- Merci beaucoup papa.
- Tu désires quoi pour cet anniversaire? Une soirée entre tes potes ou une fête en famille avec tes potes? C'est toi qui décides. Tes désirs du jour seront des ordres.
- Sébastien, qu'est ce que tu racontes, chéri. C'est une fête en famille avec ses potes. J'ai droit aussi à la fête.
- Mais chérie, ce n'est pas notre anniversaire.
- Et alors? C'est un jour de joie. En plus les jeunes tu les connais, une fois seuls trop de dégâts. Je tiens à mon fils Jonathan. Il a à peine 20 ans mais il reste mon bébé.
- Papa, je préfère une fête autour de la famille. J'inviterai mes amis. En plus la maison est grande. Ils adorent venir chez moi surtout pour la piscine. Ils peuvent nager papa?
- Je t'ai déjà dit ceux qui savent nager peuvent entrer dans la piscine. Tes amis qui ne savent pas nager, c'est hors de question.
- J'ai compris papa. J'insisterai dessus.
- Je t'ai déjà pris un rendez dans un institut de beauté.
- C'est pourquoi papa ?
- Pour te RE LA XER. Tu auras droit à un massage et te reposer dans le spa de l'institut. C'est très relaxant. J'ai déjà réglé les frais.
- Je peux inviter des amis?
- Comme si je le savais ! J'ai payé pour trois personnes. Tu peux te rendre là-bas avec trois. J'ai bien dit trois personnes. Je ne veux pas de dépenses supplémentaires. Je te connais, Jonathan. Assemien le chauffeur se rendra dans ton université pour distribuer des cartes d'invitations à tes professeurs et ton Directeur. J'ai déja informé le directeur que tu seras absent au cours cette journée.
- Et les trois autres personnes qui devront me suivre pour l'institut.
- Tout est déjà reglé mon fils. Le chauffeur ira les prendre devant l'université. Je donnerai un coup de fil à ton Directeur avec leurs noms. Il m'avait demandé d'avance les noms. Je ne savais pas tes choix d'amis.
- J'ai déjà en tête mes trois compagnons qui pourront profiter de ma journée. Merci beaucoup papa. Tu es un ange.
- Jonathan, tu vas salir ma veste. Regarde comment tu me serres. Si tu m'étouffes, comment j'aurai la force d'organiser ta belle fête? C'est la moindre des choses. Tu es mon fils chéri. Tous les pères l'auraient fait pour leur héritier.
- Je vous laisse. Je retourne dans ma chambre faire mes sélections d'amis.
Je laisssai mes parents à table dans le salon. Je galopai dans les escaliers inondé de joie. J'ouvris ma porte. Je me jetai en toute liberté dans mon somptueux lit. Je connaissais mes parents. Ils étaient capables d'inviter tous les étudiants de cette université privée. J'étais quand-même Jonathan. Tous les étudiants me connaissaient. Je finis par m'endormir entre mes vagues de pensées. Je fus tirer de mon paisible repos par la voix de ma mère. Il était seize heures. Elle hurlait mon prénom. Je sortis immédiatement de mon lit. Je me dirigeai vers elle. Elle était sur la terrasse près du jardin. J'arrivai tout essoufflé.
- Maman, je suis présent. Qu'est-ce qu'il t'arrive? Qu'est-ce qui te fait crier de la sorte?
- T'ai-je fais peur?
- Oui maman.
- Tu m'excuses ce n'était pas mon intention. J'avais juste besoin de ton aide. Le patissier vient de le livrer.
- Maman, c'est pour le gâteau tu criais ainsi? Tu ne vas pas changer, maman. D'accord, il se trouve où, le gâteau en question?
- Le voici sur la table centrale. Tu fais exprès ou quoi?
- Je ne l'avais pas remarqué. Mais maman, c'est énorme.
- Tu comprends pourquoi je te faisais appel. Je ne peux pas le porter toute seule. En plus, cherche à te rendre beau. La fête sera dans deux heures.
- J'ai compris maman.
J'aidai maman à mettre le gâteau dans le réfrigérateur. Je pris la route de ma chambre.
Quelques heures plus tard
Le bruit des invités se faisait entendre autour de la piscine. La musique était à son comble. Des enfants couraient dans tous les sens. Je m'apprêtai afin de les rejoindre. Les bruits augmentaient mon adrénaline. J'avais hâte de rejoindre mes amis. J'étais heureux lorsque j'étais le centre d'attention. Ma tenue pour l'occasion attirerait tous les regards. C'etait une veste qui sortait des créations d'un grand styliste parisien. Je portais ma cravate quand tout à coup j'entendis un bruit. Une personne toqua à la porte de ma chambre.
- Vous pouvez entrer.
- Tu me vouvoies maintenant, mon chéri ?
- Lyna, je m'attendais pas à toi.
- Comment tu ne t'attendais pas à moi ?
- Non, au fait pas à cette heure.
- Je devrais venir à une heure spéciale le jour de ton anniversaire? Viens dans mes bras mon beau.Tu sens bon, mon chou.
- Ah bon ? Attends que je te parfume de mes baisers si tu veux bien.
- J'en meurs d'envie, chéri.
- Je prendrai tes baisers comme mon premier cadeau d'anniversaire.
- Exactement, c'est pour cela je suis dans ta chambre. Toute à toi mon trésor.
- Vraiment ?
- Trêve de bavardage, achevons nos désirs.
- Lyna, quelqu'un peut entrer dans ma chambre à n'importe quel moment.
- Tu es sûr que tu vas bien?
- Nous pouvons attendre après.
- Qui remet à demain trouve malheur en chemin. Je bats le fer quand il est encore très chaud. Et présentement je suis très chaude.
Lyna me poussa sur mon lit. Elle commença à me donner de langoureux baiser. Je ne tenais plus. J'avais plus la tête sur mon anniversaire. Le désir était au rendez-vous. Mon amie monta sur moi. Elle me retira ma tenue avec délicatesse. En une fraction de seconde, j'étais comme un ver. Nous fîmes copieusement l'amour. Nous étions épuisés lorsque Lyna décida de rejoindre les autres invités. Elle me remit mes vêtements comme si de rien n'était. Lyna me churchuta à l'oreille un joyeux anniveraire. Je lui repondis par un sourire malicieux. J'entrai à nouveau dans la douche. Je venais de founir des efforts qui me firent suer. Je pris une douche marocaine. Je changeai de vêtements. Je regardai à ma montre, il était dix huit heures. Je me regardai une dernière fois dans la grande glace. Je me trouvais séduisant. Je pouvais aller rejoindre les autres.
J'avançai vers la foule comme si j'étais le maitre de la terre. Je franchis le seuil de la terrasse. Mon père m'aperçut. Il était en compagnie de mes invités. Il prit rapidement le micro des mains du Dj. Il incita et invita la foule à chanter l'hymne nationale "Joyeux anniversaire". J'avançai vers la foule pendant qu'il chantait. J'étais inondé d'amis et de connaissances. Je recevais des accolades, des salutations, des cadeaux. Mon père s'approcha de moi. Il me murmura à l'oreille :
- Tu as aimé ton premier cadeau d'anniversaire?
- Lequel, papa?
- Petit cachotier. Je te parle de ton petit cadeau dans la chambre avant que tu ne sortes.
- Comment tu le sais papa?
- On apprend pas la grimace à un vieux singe, fiston.
- J'ai plus qu'aimé papa.Tu ne vas me dire que tu as été le metteur en scène.
- Je te répondrai par l'affirmatif.
- Et comment tu t'y ai pris?
- Mon fils, quelle question? Les gens ne peuvent pas résister à l'argent. Juste quelques billets de banque, elle était motivée. J'aurais bien pu la sauter si je le désirais aussi. Mais c'était ton jour. Tu étais à l'honneur.
- De nombreuses femmes sont sans dignité.
- Comme Lyna, il y en a nombreusement.
- En tous cas je suis satisfait de ton cadeau. Elle a été à la hauteur de mes espérances ; c'est une vraie bête au lit, cette fille.
- Je me réjouis pour toi. J'espère que tu as enfilé un préservatif.
- Bien-sûr, comme toujours. Réjouissons-nous à présent avec les autres. Cette musique de Magic system m'envoûte.
Maman était au four et au moulin. Elle avait tenu à rendre inoubliable cette bougie de plus. Ma mère avait donné quelques jours de repos aux domestiques. Ils pouvaient aller chez eux comme participer à la fête. La majorité avait préféré être en famille. Maman faisait la vaiselle, elle s'occupait attentivement de chaque invité. Il y avait un monde fou. La fatigue se notait sur son visage. Je me rendis dans la douche pour uriner. Les effets de la boisson se faisaient entendre. J'avais l'intention de rejoindre mon cercle d'amis. Je sortis de la douche. J'étais sur le point de me regrouper avec mes amis. Ils étaient pour la majorité ivres. Maman me stoppa dans mon élan. Elle m'interpella. Je m'approchai d'elle. Je tenais à peine sur mes pieds. Cependant j'avais une grande partie de ma lucidité.
- Mon fils pardon de te déranger. Tu peux informer ton papa que ton oncle Kwamé Antwi tente de le joindre. Son téléphone tombe sur la messagerie. En plus ton oncle maitrise pas bien le secteur. Il doit être perdu. Tu sais où peut bien se trouver ton père? Je le cherche dans tous les sens.
- Je ne sais pas où se trouve papa. Mais je pense qu'il ne doit pas être bien loin. Mon oncle t'a donné sa situation géographique?
- Je parie qu'il est dans les parages de l'arret du bus. Tu sais qu'il adore ce moyen de transport.
- C'est vrai de toute façon le quartier n'est pas aussi grand. Je le retrouverai.
- Dépêche toi sinon ils risquent de se diriger dans la mauvaise direction.
- D'accord maman. Laisse-moi retirer mes souliers pour des sandales.
- Pas de soucis. Ton papa ne fait que changer de maison. Chaque année, c'est le même scénario. Nos étrangers se perdent. Il adore les vastes demeures comme si ton grand-père etait architecte. En plus il devrait être normalement près de moi pour m'épauler. Sébastien, il ne changera pas dans ses fausses promesses.
- Ne t'inquiète pas maman. Nous sommes dans un quartier résidentiel. Ils ne pourrons pas aller bien loin. Tu sais que le quartier est gouverné par les forces de l'ordre. Ils sont experts pour détecter le visage des intrus. Ils les ramèneront sur le bon chemin.
- Merci beaucoup mon chéri. Allez, dépêche-toi. Je n'aimerais pas que ton oncle arrive à la fin de ton anniversaire.
- J'y vais ma belle.
Je montai directement dans la chambre pour mes sandales. J'entendais des bruits de gémissements dans la chambre des invités. Une voix féminine encourageait mon père : « Vous tenez encore le chemin... Vas-y, Monsieur Sébastien... J'en meurs d'envie... Vos coups de reins sont encore plus féroces que celui de votre fils... Je désire votre semence en moi. ». Je me dirigeai rapidement vers la chambre. Je l'ouvris sans toquer. J'avais mon père en union parfaite avec Lyna. Et pourtant elle venait de faire l'amour avec moi. Je ne pouvais contenir mes émotions. Quel manque de respect pendant mon jour d'anniversaire. Pire dans la chambre des invités. Dans notre propre maison.
- Attends papa je rêve ou quoi? Lyna? Vous êtes sérieux tous les deux?
- Mon chou, attends je vais t'expliquer.
- Ne t'avise même pas à m'appeler ton chou. Je ne le suis pas. Que cela soit clair entre nous.
- Ecoute-moi mon chou.
- Je te dis que tu es une prostituée de haut niveau. Papa, c'est pour cela que tu as laissé maman toute seule avec les invités ? Tu n'as pas honte de toi? C'était cela ton cadeau. Tu es bien marrant. Je vous laisse au risque de vomir.
- Mon fils, tu prends tout à coeur. Nous étions, Lyna et moi en plein jeu. Ce n'est pas ce que tu crois, fiston.
- Bravo papa d'insulter mon intelligence. Je te rappelle que c'est mon anniversaire. J'ai une bougie de plus. Je ne suis plus un gamin.
- Lyna, tu peux s'il te plait me laisser seul avec mon fils?