J'ai eu vent qu'un de mes oncles n'était plus d'accord pour les e3.500.000 fcfa à remettre en espèce et qu'il voulait maintenant 4.000.000 fcfa soit augmenter la somme de 500.000 fcfa.
Eee y'a zezz de zzzzze
C'est vraiment des dingues quoi ! Avec tout ce qu'ils ont mis, ils veulent encore ajouter des conneries.
Il se trouve que du côté de mon chéri aussi il y aura une réunion aujourd'hui. Drôle de coïncidence.
Tzs Tzs
Moi : allô?
Diane (ma grande sœur) : je ne pourrais pas assister à la réunion. Monsieur ne veut pas me libérer.
Moi : c'est pas grave. Il y en aura d'autres.
Elle : euh tu le prends mal ?
Moi : non, du tout. Bon je suis occupée, à plus !
Je coupe l'appel et je dépose mon téléphone sur le banc à ma droite.
Elle veut que je lui dise quoi? Depuis le début elle ne s'intéresse qu'à la couleur du pagne que je vais choisir alors que nous n'en sommes pas là. Dans la tête de Diane il n'y a que le superflu. Jamais rien de vrai.
Maman : mais Diane est où? Elle ne nous aide pas? Il y a encore les chaises à installer et les boissons à acheter.
Moi : elle n'est pas là et je pense qu'elle ne sera pas là.
Elle : mais comment ça? Comment Diane rate une réunion aussi importante?
Moi : maman je ne sais pas.
Je passe à autre chose parce que je ne veux pas continuer à parler de cette affaire. Diane a un contact, elle peut appeler sa fille.
Je travaille avec pendant deux heures avant de prendre une énième douche histoire d'être propre pour recevoir les gens.
*Dans la tête de Damien Obame*
Papa (à sa famille) : bon merci d'être là, nous sommes réunis pour le mariage de mon fils aîné : Damien Obame que vous avez tous vu grandir. Il se trouve que le jeune homme veut sauter le pas et épouser sa petite copine qui se prénom Doliane Orema. On a pas eu le temps de faire une réunion avant parce qu'en interne on voulait gérer certaines affaires. Donc pour faire simple, je vais vous présenter la liste de la dot et ensemble on la commentera.
Maman : vas-y Dam.
Je projette sur l'écran et je laisse tout le monde lire.
La sœur de mon père (touchant ses lunettes): ekieee un climatiseur? C'est pour qui? Rafraîchir les ancêtres?
Ma mère rigole et : ah c'est ça oh ma belle-sœur. Je ne comprends pas.
Le cousin de mon père : 70 pagnes Vlisco ? Trois costumes pour le père ?
Ma tante : Akié Seigneur mais dis-moi un peu Damien, qui sont les parents de cette fille?
Moi : sa mère a trois frères et deux sœurs. Elle n'a pas été élevée par son père.
Ma tante : mais ce n'est pas une raison valable pour imposer trois costumes de marques. Dans la coutume on prend généralement un seul costume pour habiller le père.
Ils continuent la lecture dans le silence. Je regarde le visage des autres se décomposer devant tout ce qui est écrit.
Ma tante : ils sont d'une exigence impressionnante.
Étant donné qu'elle est près de moi et que moi je suis à la gauche de ma mère. J'écoute ce qu'elle dit.
Elle (à ma mère) : vous avez déjà rencontré la famille ?
Maman : oui.
Elle : ils ont les moyens?
Maman : hum demande à ton neveu.
Elle : vas-y mon fils, exprime toi.
Moi : c'est une famille normale.
Maman : famille normale ? Il ment ! Ma belle quand tu échanges avec eux tu sais qu'ils tiennent tête. Ils n'ont pas de sous. En tout cas la mère de la fille a juste de quoi se nourrir. Ça ne dérange pas hein, mais voir ce que ces gens là demandent vraiment...
Lorsqu'on termine avec la liste, mon père prend la parole et :
Papa : du coup nous savons tous à quoi s'attendre. Damien a pris l'initiative de s'intéresser aux prix de ces différents biens et d'après son estimation nous avons pour 10 millions de biens hormis les 3.500.000 fcfa à remettre en espèce pour la cérémonie de la dot. Nous n'avons pas encore estimé la mairie + la soirée ainsi que le dépôt.
Un autre oncle : ça fait beaucoup pour une dot ! 13.500.000 fcfa pour épouser une Myene ? Je pensais que les femmes Fangs étaient les seules qui demandaient beaucoup de choses. Comme quoi tout le monde « vends » son enfant. C'est bien drôle ça.
Ma tante rigole et :
Elle (regardant mes parents) : qu'est-ce que vous en pensez ? Parce que moi je trouve qu'il y a matière à faire une réunion avec eux. Ce n'est pas possible de dépenser près de 14 millions pour une dot. Sachant que nous devons payer pour tout le reste de la cérémonie parce que c'est le rôle de famille de l'homme.
Mon père (calme) : bon, je ne vous cache que je ne suis pas content. Je trouve qu'on est loin de la symbolique de la tradition. Par contre, j'aime mon fils et je veux l'accompagner dignement. Je suis donc mitigé. Une chose est sûre, vu comment les choses se dessinent. Nous ne serons pas à moins de 25.000.000 fcfa pour les deux cérémonies.
Un autre oncle (me fixant) : j'ai entendu ce que mon frère, ton père a dit. Je te demande d'homme à homme si tu penses que c'est un investissement rentable.
Moi : c'est-à-dire ?
Lui (poursuivant) : tu sais mon fils, avant de se lancer je veux savoir si tu t'es posé les bonnes questions. Est-ce que ta copine est un bon investissement sur le long terme? Et j'entends par là : jusqu'à la mort.
Moi : je veux finir mes jours avec elle, j'en suis certain.
Lui : pourquoi ?
Je regarde tout ceux qui sont présents et je ne comprends pas l'intérêt de sa question. Mais je me lance parce que c'est mon oncle.
Moi : parce que je l'aime 1 parce que c'est une femme qui m'apaise 2 parce que je veux qu'elle porte mes enfants 3 parce que je dors bien quand je sais qu'elle est en bonne santé 4 parce que je veux qu'elle porte mon nom de famille et se vante d'être la chair de ma chair 5
J'entends mes oncles rigoler tandis que l'oncle qui s'adresse à moi me répond :
Lui : ok, j'ai entendu ce que tu as dit. Je sous entend qu'elle est un bon investissement.
Moi : je pense, oui.
Ma mère : on l'espère tous.
Lui : mais elle nous cher ! C'est trop !
*Dans la tête de Doliane*
Je suis autour de mes oncles et je n'en reviens pas de les écouter.
Une sœur de ma mère (celle qui m'agace) : ils seront combien à la cérémonie ?
Moi : 200
Elle : 200 bouches à nourrir waouh
Regardez la ! Elle parle de 200 bouches à nourrir comme si elle n'avait pas mis plusieurs trucs dans la liste de ma dot.
Moi : ils ont acceptés qu'on soit 200 pour la soirée donc c'est la moindre des choses.
Elle : oui parce que j'ai déjà dit à mes amies hein.
J'ai envie de TCHIPER mais je me retiens.
Un oncle : tu vas dire à ton bon ami qu'on veut 500.000 fcfa en plus sur le montant en espèce.
Moi (parlant posément) : je suis désolée mais je ne vais pas lui parler de ça. Je ne vais aborder ce point avec lui. Sa famille nous voit déjà très mal.
Ma tante : et alors ? Est-ce que nous sommes amis pour qu'ils nous voient bien.
Moi : il n'y aura pas 500.000 fcfa en plus. Je m'excuse de vous le dire sans prendre de forme. Mais c'est bon !
Un autre oncle : tu n'as pas ton mot à dire. A notre époque on avait même pas l'occasion de parler à nos oncles. Ils prenaient les décisions. Quel culot !
Moi : à votre époque personne ne demandait tout ça.
Maman : Doliane tu arrêtes !
Ma tante : il faut dire à ta fille de se taire devant ses aînés.
Mon oncle : en plus tu refuses que j'ajoute 500.000 fcfa alors que c'est moi qui dois t'accompagner devant le maire.
Il sous-entend quoi? Hummm
Moi : d'ailleurs en parlant de ça, je veux que ce soit mon père qui me tienne la main. Je vais aller vers lui et je vais revenir vers vous. Je pense que j'ai entendu trop de choses durant cette réunion. J'estime que j'ai un père vivant et avec qui je parle. Je trouve injuste qu'il soit mis de côté car moi j'ai accepté de le pardonner et il s'agit de mon mariage. Une fois de plus je ne veux manquer de respect à aucun d'entre vous. Mais j'ai 26 ans. Je sais ce que je veux pour mon mariage. Je veux mon père.
Ma tante : hummmm
Mon oncle : un homme absent que tu appelles ton père?
Moi : je veux que mon père m'accompagne à la mairie. Juste ça. J'ai compris que sa présence à la dot vous dérange. Mais j'ai besoin de tourner la page en lui laissant cette chance.
Mon oncle : en tout cas s'il t'accompagne je ne viens plus à ce mariage !
Cet homme m'énerve tellement c'est pas possible !
J'ai envie de lui dire que je n'ai rien à foutre qu'il soit là ou pas.
Mais ma mère est là alors je ne peux pas manquer de respect à son grand frère.
Qui lui a dit qu'il était indispensable ?
D'abord je n'ai pas envie qu'il m'accompagne devant le maire, il m'énerve.
Maman (calme) : Doliane tu sais ce qu'on pense de cette histoire.
Elle s'excuse auprès de son grand frère.
Moi : en tout cas moi je veux mon père.
Mon oncle se lève et il veut me gifler. Ma mère se lève pour intervenir et c'est elle qui reçoit la gifle.
Moi (regardant mon oncle) : Tout ça parce que je demande à être avec mon père? A 26 ans je n'ai pas ce droit? Au nom de quoi? La famille? Si maman est calme, moi je ne le suis pas. Vous pouvez dire ce que vous voulez sur la dot, mais pour la mairie, j'ai le droit de dire que je veux mon père. Il est vivant, j'ai encore cette chance.
Ma tante : tais-toi ! C'est quoi ça ? Tu penses que tu es la première fille à partir en mariage? Au lieu de remercier Dieu parce qu'un homme a décidé de t'accorder ce moment tu veux monter sur nos têtes.
Je regarde ma mère, ma mère me regarde.
Elle sait que si je parle, je vais insulter sa sœur.
Je sens mes yeux se mouiller parce que je suis vraiment en colère.
Mon oncle : j'ai été clair ! Si ton père t'accompagne, je ne viens pas. Et mon frère ne parlera pas à ton mariage. Tu feras ce que tu voudras.
Son frère : à cause de 500.000 fcfa de plus? Non mais Doliane ta belle famille mérite de donner plus que ça. Le général Obame touche les mains du président. Il a de l'argent. Tout le monde le sait.
Ma tante : ou alors elle veut garder l'argent pour elle-même.
Moi (agacée) : vous voulez me vendre? Si c'est le cas dites-moi. Vous pensez que s'ils vous demandent de rendre cet argent après le mariage (pour l'annuler) vous pourrez? Je ne veux manquer de respect à personne mais je veux être en mesure de rembourser.
Je regarde ma tante et :
Moi : je veux garder quel argent pour moi-même? 500.000 fcfa ? Enfin bref.
Ma mère : je pense qu'on a fait le tour. Les cotisations peuvent commencer. Vous avez tous mon numéro pour me faire un dépôt. Vous connaissez la maison pour déposer les enveloppes.
Moi : juste pour rappeler mon premier point, j'ai estimé l'événement à 4.000.000 fcfa
Ma tante (une autre) : et tu donnes combien toi-même ?
Moi : autant que possible.
Elle : en chiffre ça donne quoi?
Moi : 2.000.000 fcfa
Ma tante : akié ça veut dire que nous devons trouver les 2 millions restants ?
Moi : oui.
Mon oncle : tu comptes sur qui? On a pas d'argent Doliane. Moi je suis enseignant et il y a des grèves tout le temps. J'ai une famille à nourrir.
C'est ça ma famille, malheureusement pour moi ! Ils veulent tous manger sur mon dos mais ils ne sont pas prêts à dépenser avant de manger leur argent.
Après plusieurs autres points on s'arrête.
Les tensions redescendent et je vais derrière la maison pour enlever les habilles à la corde.
Alors que je parle seule parce que je suis toujours dépassée de ce qui s'est passé tout à l'heure, ma mère vient me rejoindre.
Elle : Doliane?
Moi : maman?
Elle : Doliane?
Moi : oui maman?
Elle : Doliane?
Moi : oui maman?
Elle : je t'ai appelé combien de fois?
Moi : trois.
Elle : la prochaine fois que tu parles ainsi à mes aînés tu ne me reconnaîtras pas. Même quand tu as raison il faut savoir t'exprimer. Je n'ai rien dit tout à l'heure pour ne pas empirer la situation.
Moi : je suis désolée.
Elle : ils pouvaient te maudire, attention à tes actes.
Moi : ok, j'ai compris.
Je n'ai rien compris ! Je n'ai rien à faire de ce qu'ils pensent et disent.
Elle : et pour ton père...
Moi : maman je ne vais jamais accepter que ton frère m'accompagne à la mairie alors que mon père est vivant. Si ce n'est que ça, toi et moi allons nous prendre la tête. J'ai un père. Certes il m'a abandonné, mais j'ai fait le choix de passer outre ça. Il a fait des erreurs, comme toi et moi. Personne ne doit me dicter mes émotions et tu sais que j'ai raison maman. J'ai quand même 26ans. Toi, à 26 ans tu aurais aimé qu'on te traite comme une adulte n'est-ce pas? Il s'agit de mon père, pas d'un inconnu. Je sais que vous avez des problèmes mais il reste mon père. C'est mon choix de l'honorer. Je peux comprendre votre étonnement. Mais c'est mon choix.
Elle : Doliane tu ne sais pas de quoi tu parles. Ton père m'a abandonné alors que j'étais enceinte de toi.
Moi : non maman, j'ai échangé avec lui et il m'a expliqué sa version. J'ai confronté vos deux versions et je me suis fait mon opinion. Je n'ai jugé personne.
Elle : il t'a monté la tête c'est ça ? Alors que c'est lui qui m'a laissé seule ?
Pour la petite histoire, mon père était en couple avec une autre femme et ma mère était sa Tchiza (dont il était amoureux). Seulement, ma mère n'avait pas une bonne réputation à l'époque et quand elle lui a dit qu'elle était enceinte de lui, il n'a pas tout à fait cru. De plus certaines personnes disaient qu'elle fréquentait encore le père de Diane (ma grande). Enfin bref un bourbier sans nom.
Ce n'est pas mon combat alors je m'en fous un peu de tout ça. J'ai entendu la version de mon père et c'est le plus important.
Je ne lui ressemble absolument pas alors il m'a dit que lorsqu'il a vu une de mes photos il était certain de sa version.
Moi : maman on est pas obligé de s'entendre sur tout. Je respecte tes choix et je veux que tu respectes les miens.
Elle : c'est ce que tu me dis? Doliane surveille ton langage.
Moi : je ne l'ai pas dit méchamment.
Elle me tourne le dos et s'en va.
Je continue ce que je faisais avant sa venue puis je passe un coup de fil à mon chéri.
*Dans la tête de Damien Obame*
Tzs Tzs
Moi : allô mon sucre, bonsoir.
Je demande au gardien de laisser le portail ouvert pour mes oncles qui vont partir après moi.
Elle : hey petit cœur, tu viens de finir ta réunion.
Moi : oui, je suis claqué.
Elle : je te comprends c'est la même chose de mon côté. Beaucoup de bruits. Beaucoup de frustrations. Franchement je ne savais pas que les choses se passeraient de la sorte. On ne dirait même pas qu'on fait tout ça pour préparer un événement heureux. Il y a des mots blessants qui s'envolent. Je suis déjà fatiguée de me taper le visage de ces gens. Chacun veut faire le connaisseur.
Je l'écoute parler, encore et encore.
Je la connais suffisamment pour ne dire répondre.
Elle ne m'a pas appelé pour qu'on discute.
Elle m'a appelé pour se plaindre.
Je baisse le son mais je prête attention à deux, trois trucs.
10 minutes plus tard elle fait une pause.
Elle : Dam?
Moi : oui? Je t'écoute.
Elle : c'est bon, j'ai terminé, merci.
Moi : ok, demain on va à la pointe.
Elle : oww merci petit sucre. J'ai tellement besoin de fuir cette maison.
Moi : je te rappelle plus tard.
Je coupe l'appel et je continue de conduire jusqu'à mon appartement.
A mon retour de voyage (il y a quelques années), mon père m'a offert cet appartement. Il me convient d'autant plus que je l'ai adapté à mes goûts.
Un appartement de 60m2.
Une fois à la maison, je descends de mon véhicule et je vais remettre à mon gardien son enveloppe (salaire du mois).
Lui : merci monsieur.
Moi : de rien.
Je rentre à la maison et je prends quelques secondes pour respirer.
Toute cette histoire me fatigue déjà alors que nous sommes encore au début.
Tzs Tzs
Je regarde le numéro avant de décrocher.
Moi : allô?
Un ami : allô mon gars on dit quoi? Tu fais quoi ce soir?
Moi : je viens d'entrer à la maison. J'avais la réunion du mariage.
Lui : ah ok bon nous serons au Murmure d'ici 1h.
Moi : gars je suis fatiguée.
Lui : tu viens quelques minutes et tu rentres.
J'ai peut-être besoin de m'amuser, alors j'accepte et je raccroche.
Je vais prendre une douche avant de m'allonger sur le lit pendant 1h.
*Dans la tête de Doliane*
Je suis sur Instagram lorsque je reçois un appel de ma bestie.
Elle : oh madame mais tu es où? Je viens de voir Damien.
Moi : je suis à la maison.
Elle : tu laisses ton gars sortir seul hein tu n'as pas peur?
Sortir ?
Je ne sais pas de quoi elle parle.
Moi : comment ça?
Elle : mais il est là, au murmure pendant que toi tu es à la maison.
Oh l'enfant là fait quoi au murmure. Il ne m'a rien dit.
Elle : bref je suis dans le bruit ! On se parle demain. Je voulais juste te dire que je le surveille.
Moi : laisse-le tranquille. Pas besoin de le surveiller.
Elle : je ne t'écoute même pas un peu. Je le surveille. Si je vois une fille faire un truc, je bondis sur elle.
Moi (rigolant) : tu as du temps à perdre hein ma chérie.
Elle : en tout cas bisous.
Moi : ok bye.
Je coupe l'appel et je continue de glander sur internet.
Non je ne contacte pas Damien pour vérifier sa localisation. C'est un grand garçon. S'il veut sortir sans prévenir c'est son problème. Non pas que je n'y vois aucun souci avec cette démarche. Mais je ne veux pas mener tous les combats de la terre.
*Dans la tête de Damien Obame*
Je suis avec un ami et deux de ses cousins. Aucune femme sur notre table ce soir.
Mon ami : man parfois j'ai besoin de sortir sans madame. J'ai besoin de vérifier si je plais toujours aux femmes.
Moi : je te comprends.
Les femmes ignorent que nous aussi on aime se laisser séduire. Une soirée entre homme est pour nous une occasion de s'amuser entre nous mais aussi de voir si nous faisons toujours de l'effet aux autres femmes. Non pas pour draguer ou se faire draguer. Juste le plaisir de savoir qu'on attire les regards.
Parfois nous aussi nous avons l'impression d'être pris pour acquis. Ce sentiment n'est pas réservé à un genre.
Un de ses cousins : j'ai l'impression que j'attire plus les regards quand madame est là. Je ne sais pas pourquoi les femmes aiment les hommes couple.
Mon ami : ah gars, elles sont dangereuses.
Je rigole et je regarde la serveuse se rapprocher de nous avec un champagne et un Jack Daniels.
Alors que cette dernière termine son service, elle s'en va.
Étonnamment, elle revient 8 minutes plus tard avec un autre champagne qu'elle ouvre devant moi.
On se regarde tous parce qu'on a pas commandé un truc en plus.
La serveuse : elle vient de la table de l'autre côté.
Je regarde et je ne reconnais aucune de ces femmes.
Je demande gentiment à ce que la bouteille ne soit pas ouverte.
Mon ami : mon cher tu as du succès hein. J'attends mon tour.
Moi : mon cher j'ai toujours la touche. Là elle va se frustrer et j'irais lui dire merci.
Son autre cousin : tu as les techniques hein !
Moi (rigolant) : mais c'est pas pour draguer hein.
On continue de rigoler entre nous puis je me déplace pour dire merci à femme qui m'a envoyé le champagne tout à l'heure (que j'ai décliné).
Je vois qu'elle est toujours frustrée.
Moi : merci pour l'attention.
Elle me regarde dans les yeux et fait une grimace avec sa bouche.
J'ai envie de rire parce que je connais bien les femmes.
Moi : bonne soirée.
Elle : c'est tout ce que tu vas dire?
J'ai l'impression que quelqu'un me regarde avec insistance sur la gauche. Quand je tourne ma tête j'aperçois la meilleure amie de Doliane.
La dame qui est devant moi : tu vas partir comme ça sans rien dire?
Moi : j'ai dit l'essentiel.
Je lui fais un sourire et je vais vers l'amie de Doliane.
Moi : bonsoir.
Je lui fais deux bises et :
Elle : tu draguais hein?
Moi : pardon ?
Elle : je te regarde depuis tout à l'heure mon cher.
Moi : pas du tout.
Elle : hum ok.
Je la laisse là et je retourne rejoindre les autres.
J'espère qu'elle ne dira pas n'importe quoi à Doliane.
*Dans la tête de Doliane*
Il est 9h et je suis dans la voiture avec Damien en route pour aller prendre le bateau.
Moi : qu'est-ce que tu as fait hier soir?
Il rigole au lieu de me répondre.
Lui : ta bestie t'a dit quelque chose?
Moi : comme?
Lui : j'étais au Murmure et une femme a voulu m'offrir une bouteille de champagne que j'ai refusé parce que...
Moi : je ne t'ai pas demandé tout ça. Je t'ai demandé ce que tu as fait hier soir.
Lui : j'étais au Murmure avec des amis.
Moi : ok, c'est tout ce que je voulais savoir.
Lui : tu es fâchée?
Moi : pourquoi?
Lui : non je demande juste.
Moi : non du tout, je voulais juste que tu me confirmes.
Lui : je suis désolé, j'aurais dû te prévenir.
Moi : tu sais que je ne suis pas contre le fait que tu sortes. Mais j'aime le savoir afin de ne pas être surprise si quelqu'un m'appelle à ce sujet.
Lui : tu as raison.
Ahlaalaaa comme je l'aime mon petit sucre !
Avec lui la communication est fluide. Là où je me prenais la tête avec mes anciens gars, avec lui c'est tranquille.
C'est donc ça une relation mature? Wèèè le goût des bonnes choses !
Une fois à l'endroit, on descend et on marche jusqu'au quai.
15 minutes plus tard nous sommes à la Baie des tortues et je fonce me mettre en maillot. J'ai chaud et je veux profiter de ma vie !
Il vient me rejoindre pendant que je me change et il commence à me faire des bisous dans le cou.
Moi : huuuum
Il baisse ma tête vers l'avant et sans rien comprendre je me retrouve dans une position particulière inconfortable mais la tension dans mon corps balance les choses.
Je ferme les yeux afin de lâcher prise et tout le reste n'est que pur bonheur.
Quelques minutes d'extase complète.
Des bruits qui s'échappent de mes lèvres pour louer ses prouesses.
Il est si doux et si brut à la fois. Un mix parfait qui pousse mes yeux à s'ouvrir et à se fermer toutes les 2 secondes.
Mon visage face au miroir, le regardant derrière moi.
Les expressions de son visage, quel délice visuel.
Tant de choses jusqu'à la fin, le bout du bout.
Il se contracte et là, nos corps s'accordent pour les 30 prochaines secondes.
Aucun de nous ne dit mot.
Ce silence est d'or.
Lorsque nous revenons à nous, on décide de se débarbouiller avant de ressortir du bungalow.
Je suis souriante, mais petit sucre? Il est épanoui, je le vois, je le sais.