Quand j'ai vu le numéro de Néné s'affichait, j'ai sauté du lit pour répondre avec impatience. Malheureusement, je n'ai pas entendu, ce que j'voulais entendre. Au bout de l'autre fil, la voix sensuelle de Néné animait mes oreilles « Salut Chérif, j'espère que je ne dérange pas ? Ta voix montre que tu dormais, excuse-moi du dérangement. J'voulais te parler de la situation de notre relation. Toi-même, tu dois savoir que ce n'est pas une relation digne de ce nom. Il y'a quelque chose qui manque entre nous. Le feeling ne passe pas. J'pense que nous devons prendre un recul pour mieux réfléchir. Je ne veux pas te perdre pour toujours même si la relation amoureuse ne passe pas, j'aimerai que l'amitié existe au moins entre nous. Tu es comme un grand frère, déjà, maman t'aime plus que tout. Donc préservons quelque chose, sur ce rythme, on risque de se détester. J'suis désolée, si j'ai fait du mal, mais je ne me sens pas trop bien dans cette relation. J'crois que nous méritons une bonne réflexion avant de se lancer réellement. Une fois de plus, je te demande pardon, si tu ne vas pas aimer mes propos ». J'étais tellement surpris en entendant ses propos mais je n'avais pas le choix. Je ne vais pas forcer une fille qui ne se sent pas dans une relation avec moi. J'ai répondu en essayant tant bien que mal de cacher ma déception « Salut Néné, j'ai bien écouté ton discours. J'avoue que je ne m'y attendais pas mais j'me dois de respecter ta décision. Tu es libre de dire ce que tu ressens. Un seul mot me gêne "RECUL", je ne suis pas du genre à reculer. J'préfère qu'on préserve une amitié c'est mieux. Tu as dit le fond de tes pensées (Tu ne te sens pas à l'aise dans cette relation) ça signifie beaucoup de chose. Nous sommes encore jeunes et rien ne presse pour s'embarquer dans une relation forcée ou obligée. Une fille qui ne se sent pas à l'aise avec un homme prouve qu'elle n'est pas amoureuse. Je te facilite les choses "Néné, enlevons l'amour pour instaurer l'amitié". Tu me sens beaucoup plus comme ton frère qu'autre chose. Moi aussi, désormais, tu seras une sœur. Excuse aussi, si je t'ai fait du mal, ce n'était pas dans mes intentions. Je te réaffirme mes intentions du début, j'te voulais vraiment comme femme, la future mère de mes enfants. Malheureusement, le feeling n'y était pas. Tu n'y es pour rien. On ne peut pas forcer le cœur. Je te souhaite tout le bonheur du monde ». Elle reprend la parole « Si j'ai bien compris, tu veux rompre la relation. Je te parle de recul et toi, tu zappes tout. Ok comme tu voudras, nous serons frère et sœur. Je te souhaite une réussite dans ta prochaine relation et je ne me soucie pas, tu seras heureux dans ta vie. Tu es une bonne personne. Bye ». Elle raccroche. Je me sentais vraiment mal. J'aime cette fille mais j'ai l'impression qu'elle n'est pas prête pour une relation amoureuse. J'avais un gros chagrin. J'avais le cœur qui battait trop fort. J'étais énervé mais il fallait que je me ressaisisse. J'suis un homme et j'dois être fort pour digérer certaine émotion. (Nandité : Bro, les inconvénients d'une relation amoureuse. Tu étais novice, raison pour laquelle ce sentiment t'es nouveau. Mais les lecteurs et lectrices qui suivent la chronique comprennent très bien ton ressenti. Mbeuguel rek kéneu khamoul loumou done. Surtout les filles, on ne les comprendra jamais. Elles mêmes ne maitrisent pas leur propre règlement. Courage. Ce qui m'étonne moy tu es sorti jusqu'à rompre sans même te retrouver seul avec elle. Massa, je ne pourrai jamais subir ça. J'dis ça, je ne dis rien. No comment. Je me tais, j'étais juste de passage. Continue frère).
Cet après midi, je n'arrivais pas à me concentrer au boulot. Le pire est qu'elle était présente sur les lieux de vente avec sa maman. J'avais l'impression qu'elle était beaucoup plus belle. On dirait une autre fille. Néné avait de belles formes mashallah. Elle se déhanchait trop bien. Parfois, elle faisait des courses pour sa maman. Je ne pouvais pas m'empêcher de regarder ses formes. J'étais content et énervé à la fois. J'avais des projets avec elle. J'croyais que j'avais trouvé cette perle rare mais nos caractères sont différents. Comme elle l'avait dit, le feeling ne passait pas. J'étais perdu dans mes pensées. Certains de mes clients qui étaient assis devant ma cantine avaient fait les remarques. « Chérif, aujourd'hui, tu es dans une autre planète. Tu es absent. Vends-nous ». J'souriais en m'excusant. Cette journée était vraiment compliquée. Mère Nabou expérimentée comme elle est, a compris que ça n'allait pas avec sa fille. Comme d'habitude, Néné est rentrée avant sa maman. Vers les 0h, j'raccompagnais sa maman. Sur le chemin, on discutait
Mère Nabou : Chérif, aujourd'hui, on sent nettement que tu n'es pas bien. Je peux parier que ma fille y est pour quelque chose. Je ne veux pas me mêler dans une relation des enfants. Je te donne juste un conseil, tu es un homme, n'acceptes jamais de subir la pression d'une fille, ne montres jamais une fille ta faiblesse, n'affiches jamais tes émotions négatives ou positives. Néné est ma fille mais je la connais, elle est tellement capricieuse et trop caractérielle. Elle n'a pas de problème, elle est bien éduquée mais son seul défaut, elle est trop orgueilleuse et elle abandonne vite. Elle prend tout comme un manque de respect. Elle est tellement fière et sure d'elle. Je ne vais pas chercher à savoir le vrai problème. Je te demande juste de changer de comportement. Tu montres trop que tu es affecté. Je ne sais pas ce qu'elle t'a dit mais tu montres trop que tu es affecté par cette décision. Je t'avoue quelque chose, à la maison, elle était tellement énervée qu'elle a failli casser ma calebasse. Et pourtant, elle a masqué son énervement lorsqu'elle t'a vu. J'espère que je ne t'ai pas offensé, j'essaie juste de te donner un conseil.
Nous étions arrivés chez elle. Néné était vêtue de son pagne blanc qu'elle se nouait chaque nuit et qui lui allait trop bien. J'avoue que j'suis amoureux de cette fille. Il suffit qu'un regard pour avoir des sensations nouvelles. Je ne sais pas comment j'ferai pour digérer cette rupture. Je ne pourrai pas y arriver dans ses conditions. Je la vois chaque nuit et avec cet accoutrement, mes sentiments risquent de redoubler chaque jour. J'fais entrer ses bagages avant de ressortir de la maison. On s'est juste saluer pas plus.
Le samedi, en prenant le déjeuner avec la famille, maman m'annonce quelque chose « Chérif, Diary va passer la journée avec nous demain dimanche ». J'étais surpris « Ah bon ? Elle ne m'a rien dit ». Maman reprend la parole « C'est parce qu'elle vient me rendre visite, pas à toi ». J'souris et on continue notre déjeuner. J'ai repris mon quotidien. J'suis reparti le soir à la cantine. Néné y était toujours mais j'commençais à gérer mes émotions. Franchement, après salutations avec elle, j'passe à autre chose sans calculer. Ce même samedi après ma descente, après avoir raccompagné mère Nabou, j'ai pris mon bain avant de me coucher, j'ai reçu l'appel de Diary « Hello mon beau, excuse de cet appel tardif, j'tenais à t'informer que j'passerai la journée de demain avec ta famille. Je ne voulais pas que tu sois surpris en me voyant chez toi ». Elle n'avait pas fini que j'reçois un autre appel en bas, ce n'était pas dans mes habitudes de recevoir des appels tardifs, en regardant, j'vois le numéro de Néné. J'étais étonné, surpris et pressé de raccrocher avec Diary pour rappeler Néné. J'ai toujours des sentiments pour elle pour ne pas vous mentir. J'ai accéléré avec Diary en rassurant que sa présence ne me dérangerait pas. Elle raccroche son téléphone et je rappelle automatiquement Néné.
Chérif : Bonsoir, Néné, excuse j'étais au téléphone.
Néné : Huum, j'vois que monsieur ne perd pas de temps. Tu étais pressé de tourner la page pour te lancer dans autre chose, c'est bien. Ma décision t'arrange. Tu vois comme c'est réconfortant d'être franc dans la vie. Tu avais trouvé une autre fille mais tu ne savais pas comment me l'annoncer.
Chérif : Je t'arrête tout de suite. C'est quoi ses réflexions minimes. Je ne suis pas ingrat et irresponsable à ce point. Si j'avais trouvé une autre fille, j'aurai la franchise de te le dire. Je ne pense pas que tu m'as appelé à cette heure pour me parler de ça. J'veux de la réciprocité sur le respect que je te voue. Je ne mêle pas de ta vie et stp, fais de même. Quel était le but de ton appel ?
Néné : Je n'avais pas sommeil et j'ai pensé t'appeler pour discuter un peu mais j'vois que j'tombe mal. J'suis désolée de t'avoir dérangé. Surement, tu as raccroché à cause de mon appel. Dsl. J'pensais que j'pouvais t'appeler quand et comme j'veux mais je te promets que je ne te dérangerai plus à certaines heures de la nuit. Bye.
Elle raccroche à son tour. Je n'ai pas cherché à convaincre. J'ai profité de cette occasion pour faire pencher la balance. J'étais content intérieurement et j'savourais un peu cette petite victoire. Cette crise de jalousie prouve qu'elle m'aime même si elle joue à la dure. Je me suis connecté sur internet pour voir les dernières informations. J'reçois à nouveau un sms de Néné « Tu étais pressé que j'raccroche. En plus, tu ne te soucies plus de moi. Avant tu aurais essayé de m'expliquer cet appel mais là, tu t'en fiches complètement mais Dieu est Grand. Bonne nuit ». J'souris à nouveau et ignore le SMS. Je n'ai pas répondu. J'savais qu'elle est orgueilleuse et elle n'aime pas être ignorée. Elle se sent vite minimiser. J'ai passé une nuit extraordinaire, tellement, j'ai senti une victoire. Le lendemain, j'me suis réveillé en forme et j'suis parti à la cantine. J'descends à 13h comme d'habitude. J'ferme et avec mes bagages, j'retourne à la maison. A mon arrivée, j'ai vu Diary qui avait mis une robe de ma sœur. Elle donnait un coup de main à maman et ma sœur pour le repas. C'était bizarre de voir Diary se donnait à fond sur ce qu'elle faisait. Une fille qui a chez elle un personnel à leur disposition et là dans une maison modeste, elle travaille comme une bonne. La situation me faisait rire mais j'ai caché ma surprise. On se salue avant que je ne nettoie mes seaux et cafetière. Elle m'a supplié de laisser les bagages et qu'elle allait s'en charger. Elle a tellement insisté que j'ai accepté. J'ai pris mon bain et préparé mes marchandises du soir. Je me suis retiré dans la chambre pour me reposer un peu. On m'a réveillé vers les 14h30 pour le déjeuner. Nous l'avons pris ensemble comme d'habitude au milieu de la cour. Honnêtement, Diary m'avait surpris. Elle était loin de sa table à manger. Sa façon de s'assoir prouve qu'elle n'est pas habituée de cette position mais elle s'y plaisait trop bien. Elle était tellement excitée à l'idée de partager un repas comme ça. C'est compréhensif, chez elle, chaque personne avec son assiette. Aujourd'hui, elle se sent vraiment sénégalaise. Maman avait cuisiné un « THIEBOU DIAGA » sur commande de Diary. Nous nous sommes bien régalés. Ma sœur s'est chargé du thé. Nous étions tous réunis sous l'arbre. Papa était toujours dans son coin habituel. Diary s'est comportée comme une personne de notre classe sociale. Elle n'avait pas un comportement suspect. Elle était comme un vrai membre de la famille. Elle discutait à fond avec maman et ma sœur. D'ailleurs, elle servait le thé à papa. Vers les 16h, je me suis préparé pour retourner au boulot. Elle voulait que j'reste avec elles mais elle savait à l'avance que c'était peine perdu. Je ne badinais pas avec le travail. En plus, elle n'était pas venue pour moi. Elle a tenu à me déposer à la cantine avec les bagages. J'ai tout rangé dans sa voiture. Cette fois-ci, elle a pris la voiture 4x4 dont parlait son père. Nous partons ensemble avec ma sœur. Moins de 3mn, nous sommes arrivés, j'installe tout, sous le regard admiratif de Diary. Après une 15zaine de minute, elles retournent à la maison. A 18h, mère Nabou est venue toujours accompagnée de sa fille Néné. Nous nous saluons tous les trois. Elle est restée près de sa maman, de temps en temps, j'échangeais avec Mère Nabou. Vers les 19h30, Diary est revenue avec ma sœur. Elle a garé devant ma cantine. Surement, elle s'apprêtait à rentrer. Elle a attiré tous les regards. J'comprenais l'étonnement des gens de voir une si belle fille s'approchait de ma cantine avec joie. Elle était bien habillée avec sa robe qui lui allait trop bien et son teint tellement propre et bien entretenu (franchement avoir du moyen n'est pas une mince affaire). Elle salue tout le monde avec un "SALAMALEYKOUM". Elle entre directement dans la cantine « J'peux te donner un coup de main ?». J'souris et profite du regard jaloux de Néné pour me laisser aller. « Non, je te pardonne, je ne veux pas que tu te salis les habits. En plus, tu as du parfum sur tes mains et avec les verres ça risque d'être difficile à boire ». Elle sourit à son tour avant d'être d'accord « Tu as raison. Je me suis parfumée les mains ». Elle reste une dizaine de minute avant de me dire au revoir. Je la raccompagne jusqu'à sa voiture. On se salue pour une dernière fois, elle me lance un regard provocateur, d'un ton sensuel, elle me lance « A ta descente, fais signe, pour que je t'appelle ». J'réponds « OUI » par un sourire qui en dit long. Y'a plus de doute, cette fille est tombée sous mon charme. J'retourne à la cantine, quelques gars qui étaient là bas commencèrent leur question « Wa bro fo dieulé ki ? Mashallah, dall ngaci dé ki mo toyy (ou est-ce que tu as trouvé cette fille, elle est vraiment belle) » Chacun y allait de son commentaire. J'répondais par un sourire sans me prononcer. Même pas 5mn après mon retour, Néné s'est levée et a quitté les lieux. On pouvait voir sa colère. Ça me faisait rire. Sa maman se tourne vers moi et avec la pouce de la main, elle me dit un OK. On dit souvent le malheur ne vient jamais seul, j'dirai cette fois-ci, le bonheur ne vient jamais seul. Avant ma descente, j'ai reçu l'appel d'une dame qui me demande de repasser au bureau de Monsieur Ka demain à 8h du matin. A suivre