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La soirée fût merveilleuse, délicieuse et surprenante, ce fameux
Alexandre avait de bonnes manières, il était poli à souhait,
éloquent, avec un sourire à charmer plus d'une, d'ailleurs la
serveuse ne cessait de lui jetait des regards envieux qui laissait
imaginer le genre de pensé torride qu'elle pouvait construire en
dévorant le bel homme des yeux, par ailleurs, il reçut plus d'un
verre « par erreur » selon cette même serveuse.
Ils avaient bu, puis il avait entraîné Lisa, à travers les rues de
Rochefort à la recherche d'un restaurant où ils pourraient selon
les termes peu attrayant à premier abords du sieur « Bien
bouffer ».
Ils avaient fini par trouver un restaurant chic mais sans plus où il
avaient bu à nouveau et manger jusqu'à la dernière miette de
leur dessert.
La soirée était bien avancée lorsqu'ils eut rejoint le port face à
l'Hermione, sur ce même banc.
Lisa ne tenait plus, toute la soirée l'avait émerveillée, elle avait
plusieurs fois put approcher le bel homme qui l'accompagnait et son
odeur l'enivrait, il sentait si bon, un mélange on aurait dit
entre l'ambre, la noix de coco et l'ylang-ylang, le parfum était
entêtant et il avait une de ces odeurs qui laisse un goût sucré.
Lorsqu'elle avait commencé à avoir froid, tel un gentleman, il lui avait posé
délicatement sa veste sur les épaules.
Ils marchaient, paisiblement l'un près de l'autre, ne laissant leurs
mains se rencontrer par le fruit hasardeux des balancements de leurs
bras sans que ni l'un ni l'autre ne fasse le pas d'attraper la
main de l'autre, ce jeux, elle l'aimait énormément, cette
séduction ou ce qui s'en approche lui plaisait et elle comptait
bien dominer le jeu, être celle que l'on cherche à avoir mais qui
sait se refuser et se montrer inaccessible, dans la limite du
raisonnable évidemment, il serait bête de perdre une opportunité
comme celle ci, comme disait Thérèse : « le bon gars,
si jamais y s'pointe faut pas le laisser filer ma belle, mais lui
donne pas tout trop vite ».
Ce conseil, elle le suivrait, elle ne lui donnerait rien trop vite, mais
un baiser ce n'est rien, s'il tente quoique ça soit, elle le
laisserait faire puis ferait mine d'être outré, alors il
l'inviterait pour se faire pardonné, et ils joueraient à ce jeux
jusqu'à ce qu'elle accepte après un certains nombre convenable
de rendez vous galant qu'il puisse passer sa porte, et à ce
moment...
A ce moment précis où sa pensée arrivait à la pointe de son extase
pour y décrire les fantasmes qui hante son esprit, la sonnerie d'un
téléphone retentit, Alexandre regarda son téléphone d'un air
absent et sans un mot la laissât planté là sans une seule
explications.
- Mais tu vas où ?
Seul le vent lui répondait.
- Ta veste !! Hé ho ! Du con !!! Putain j'étais même
prête à le laisser faire de moi ce qu'il veut !! Putain il
craint.....
Lisa regrettait sa soirée, elle s'était laissé bercer
d'illusions, elle avait succombé, comme la dernière fois, elle
s'était juré de ne pas se laisser berner par des paillettes et
des sourires aguicheur, son connard Tom qui avait été avec elle
pendant huit putain d'années le lui avait bien fait comprendre.
Un homme n'est qu'un phallus sur pattes, ni plus ni moins, il ne
sont pas gentils, ce sont juste des toutous à qui on donne un peu de
viande de temps en temps mais si tôt qu'on leur en donne trop il
vont chercher un nonos ailleurs.
Les hommes sont vulgaires et pathétiques, pourquoi ce pauvre con qui
oublie même sa veste serait différent ? Il aurait pu au moins
faire semblant d'être un gentleman et lui inventer une excuse
bidon avant de s'éclipser.
A coup sur, c'est un homme marié et la pauvre femme attendait le retour
du fauteur, d'où cet appel !
Pas moyen qu'elle se laisse avoir non ! Si jamais il ose pointé
le bout de son nez, il en prendrait pour son matricule, il en
prendrait pour l'espoir qu'il avait créer, il en prendrait pour
tout ces connards sur Terre, il prendrait pour tout ces fauteurs qui
convoite d'autres femmes en délaissant la leur, il prendra oui
elle le fera, elle vengera toute ses femmes éplorées qui voient
leur vies anéantis par un pauvre phallus sur pattes.
Le vent soufflait délicatement, l'été n'était qu'à son début,
mais on sentait déjà les chaudes effluves qui berceraient les nuits
pour les trois prochains mois. Un parfum d'amour et de passion
torrides consumée flottaient dans l'air, non loin de Lisa, deux
jeunes amoureux sortaient d'un sentier abandonnées guillerets.
- Hé dire que ça aurait pût être mois ce soir... je suis trop conne, fais chier !
Lisa entreprit le chemin du retour vers sa maison, prêtes à aller dormir
avec un goût fade en bouche et un souvenir amer d'un parfum
enivrant.
Demain, elle se l'était juré, elle n'irait pas au banc, elle n'irait
plus au banc, elle ne serait plus cette fille un peu naïve qui
attendait l'amour, elle n'était pas dans un putain de poème à
la Rimbaud, elle n'était pas Ophélie, elle était Lisa, juste Lisa, la fille trop stupide pour voir qu'un homme n'est qu'un chien en quête d'un os à ronger !
Non demain, elle reprendrais sa vie en cours, elle irait à la salle de
sport, elle irait dans un café, ou au cinéma, elle vivrait !
Et tout ces chiens phallique seront à ses pieds et aucun n'aurait
ces faveurs ni sont amour, ils ne seront que des objets, des objets
bien moins chers que ceux qu'on achète dans ses sex-shops crasseux
où des déglingués viennent matés des pornos et baiser devant des
scènes qu'ils ne reproduiront jamais. Des objets à son service, qui accourent pour avoir ne serait-ce qu'un bout de peau à mater, qu'un sein à entrevoir, qu'un cul à discerner dans une étoffe, elle serait celle quoi mène la danse, celle qui décide des règles, celle qui serait la récompense inaccessible, elle ne serait plus Lisa la faible en quête d'amour, elle serait une femme forte, indépendante des hommes, plus fortes que la tempête, qui traverse la vie comme s'il ne s'agissait que d'un long fleuve tranquille, elle serait la femme qui domine les hommes d'un regard, d'un geste, d'un murmure, elle ne serait plus Lisa, elle serait comme la première femme, celle qui à été bafouée et jeté comme femme objet à Lucifer, celle qui pourtant est devenu plus que ça, celle qui est devenue la Reine des Enfers, celle dont la beauté est inégalée, celle qu'on nomme mère des sorcières, celle qui est la femme indépendante qui fait plier le Diable lui même, Lisa sera désormais comme elle, Lisa sera Lilith !