Chapitre 5 Sa beauté le fascinait.

Lorsque Bruno entrant dans la suite, la première chose qu'il fit était de prendre une bouteille d'eau, qu'il bu entièrement. Il jeta sa veste sur le canapé près de la jeune fille qui était assise, la tête baissée.

Il faut dire que depuis son réveil le matin même, il était un tout petit peu dans les nuages. Sa soirée arrosée de la veille, avait laissé des séquelles dans son corps. Et ne se rappelait plus à quel moment il avait atterri sur son lit, mais le réveil fut brutal car la sonnerie stridente de son téléphone portable ne cessait de raisonner près de sa tête. Agacé il avait fini par décrocher

- Bonjour Monsieur Jefferson, je vous rappelle que vous avez une vidéo conférence avec les partenaires de chine dans trente minutes. Olivier son assistant était au téléphone.

- Merde Olivier, vous allez annuler ce rendez-vous. Je ne suis pas d'humeur a présider une réunion quelconque.

- Monsieur, excusez-moi d'insister mais vous avez donné votre parole aux partenaires chinois, que vous alliez absolument assister à cette réunion. Tout est déjà prêt, nous n'attendons que vous.

- Ce n'est pas vrai Olivier, à quoi ça sert d'être le patron, si je ne peux pas décider d'annuler une réunion, grommela Bruno en sortant du lit.

Il avait prit une douche rapide et se dépêcher d'arriver au bureau dix minutes avant le début de la Réunion.

Olivier le suivit dans son bureau dès son arrivée.

- C'est incroyable ce qui arrive! Je ne peux même pas prendre un long bain le matin car je dois courir ici! Que font mes collaborateurs que je paye des sommes faramineuses pour prendre la relève quand je suis indisposé ? Hein?

Il était en colère, et il avait une mine affreuse. Il avait dû porter une paire de lunettes noire pour cacher les cernes qui étaient apparues sur son visage.

- Tenez voilà un calmant pour votre tête, j'ai demandé qu'on vous prépare du café. Ne vous inquietez pas j'ai annulé vos autres rendez-vous de la journée. Après cette réunion, vous pourrez rentrer vous reposer. Dit Olivier qui s'activait en même autour de son patron

- Olivier, de tous ici, vous êtes de loin le plus compétent et le sous payé je pense. Dit Bruno très reconnaissant.

- Merci Monsieur, je ne fais que mon travail.

- Ai-je le temps de prendre un petit-déjeuner éclair ?

- Oui Monsieur, je vous en ai commandé au cas où ! Il appuya sur l'interphone de Bruno

- Oui Monsieur Jefferson...

- Daisy, c'est moi, apportez immédiatement le petit-déjeuner de Monsieur.

- J'arrive tout de suite.

Bruno avait pu manger un sandwich au thon et bu une tasse de café avant de se diriger vers la salle de conférence. Pendant près de deux heures, il s'était battu contre le sommeil et la fatigue. Heureusement pour lui Olivier intervenait à chaque fois pour le sortir d'embarras. Il avait porté sa paire de lunettes sombres, tous les participants avaient sûrement ressentis son malaise et ont vite fait de terminer la réunion.

- Monsieur avant que vous ne rentriez, rappelez-vous que vous êtes invité ce soir à la soirée de gala organisée par l'association caritative dont vous êtes le parrain. Ça se passera au « The Residence » dès dix neuf heures !

- D'accord ! Occupez-vous de ça s'il vous plaît. Je rentre dormir.

Il était arrivé à l'hôtel et s'était jeté sur son lit, tout fatigué. Il avait dormi toute la journée jusqu'a l'heure où Olivier était venu le réveiller.

- Monsieur la soirée va débuter dans une heure de temps, vous avez tout le temps de vous préparer pour y aller surtout que vous n'aurez qu'à descendre dans la salle de banquet.

Et voilà comment après avoir passé une journée bien difficile et reposante en même temps, il devait maintenant gérer un cas probable tentative empoisonnement à l'encontre de sa personne.

- Très mademoiselle et si me racontiez toute l'histoire?

- Monsieur je suis allée à la réserve chercher du champagne pour la pyramide lorsque j'ai entendu de dame parler à propos d'un verre de champagne qui devait être servi à la table numéro trois, au monsieur en veste blanche et pochette verte. Je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir leurs visages, le temps de sortir de la réserve qu'elles étaient déjà parties, j'ai juste eu le temps de voir la serveuse qui a des cheveux bruns c'est tout. Je vous assure j'ai suivi mon instinct et je suis arrivée à votre table juste au moment où vous étiez sur le point de boire votre champagne.

- Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous faites dans cette soirée?

- Je m'appelle Suzanne Mamon. Je fais partie de l'équipe des serveurs pour assurer le service pendant cette soirée. Jj'avais pour mission de m'occuper de la pyramide du champagne.

Bruno observa son visage, comme on le dit souvent les yeux reflètent l'âme d'une personne. Elle n'était pas paniquée, non, elle était plutôt désolée. Il comprit qu'elle disait vrai, elle avait vraiment agit dans le seul but de sauver un inconnu.

- Je suppose que je vous dois la vie ! Mademoiselle, veuillez excuser la manière brutale avec laquelle mes hommes vous ont traité. On devait se rassurer sur vos véritables intentions.

- Je vous en prie Monsieur, je suis désolée d'avoir ruinée votre veste ! Si je peux payer la réparation, je...

- Vous ne ferez rien du tout. Que vaut cette veste à côté de ma vie ? Rien du tout.

- Dois-je comprendre que je suis libre ? Je peux retourner au travail ? S'empressa de demander la jeune fille qui s'était levée du sofa. Elle se dirigeait vers la sortie.

- Revenez Mademoiselle !

- Oui monsieur que puis-je faire d'autre pour vous ?

- Combien gagnez-vous par soirée ?

- Je ne comprends pas... Que voulez-vous dire par là Monsieur ? Demanda la jeune fille de plus en plus intriguée par ce bel homme qu'elle venait de sortir de l'embarras.

- Vous êtes stupide en plus ? Dit-il un rictus au coin des lèvres. Vous travaillez bien ici ? Combien vous paye t-on par soirée ?

- Heu... commença la jeune Sue

- Peu importe. Je vous donne cent millions, plus les avantages si vous acceptez d'être ma fiancée pendant un mois

- Vous êtes sérieux ! Cent millions pour être votre fiancée? Mais on ne se connait même pas Monsieur !

- Je peux tout savoir de vous dans la minute qui suit, si je le veux. Alors vous acceptez oui ou non ?

- Mais qui êtes-vous Monsieur ? pourquoi êtes-vous prêt à payer une somme pareille pour avoir une fiancée ?

- C'est drôle vous devez être la seule femme dans ce pays à ne pas savoir qui je suis : je m'appelle Bruno Louis Jefferson. Et j'ai besoin d'une fiancée pour des raisons personnelles, vous en saurez d'avantage en temps voulu.

- Vous êtes Le Jefferson de la multinationale XULOR.Co ?

- Lui-même en personne. Quelle est votre décision Mademoiselle ? Nous n'avons plus assez de temps mon assistant sera là d'une minute à l'autre.

- Monsieur Jefferson j'accepte votre proposition.

- Très bien jeune fille. Mais sachez que cela ne se fera pas sans conditions!

- Qu'est-ce vous entendez par là Monsieur Jefferson ?

- Pour commencer vous n'irez plus terminer votre service. Nous allons discuter un moment et mon chauffeur ira par la suite vous raccompagner chez vous. Ensuite mon assistant va vous remettre un contrat que vous allez signer après l'avoir lu bien entendu.

- Et enfin ? Demanda la jeune fille d'une petite voix?

- Et enfin ? c'est tout pour le moment. Il se leva à son tour et se dirigea vers le frigo se servir une bouteille d'eau.

- Vous voulez boire quelque chose Suzanne ?

- De l'eau tout comme vous!

- D'accord. Tenez voilà une bouteille d'eau.

Il ne savait pas comment interpréter ce qu'il ressentait. Il avait proposé à une inconnue d'être sa fiancée pour cent millions de dollars ! C'est fou mais c'était arrivé. Quand elle s'était dirigé vers ma porte, il eut soudainement peur de ne plus la revoir, alors il sortit la première idée qui lui était passé par la tête. En regardant cette belle femme sans artifices, et qui semblait ne pas être consciente de sa beauté, il eut envie de l'avoir auprès de lui.

- Détendez-vous, il ne va rien vous arriver. Puisque nous allons être fiancés aux yeux du monde, nous devons d'ores et déjà apprendre à nous connaître. Qu'est-ce que vous en dites?

- Je vous ai donné mon nom, j'ai dix neuf ans, et je suis étudiante en finance. Je vis avec ma meilleure amie qui est aussi venue ce soir travailler. Je crois qu'elle va vraiment s'inquiéter de ne pas me voir.

- Ok je vois. Appelez-la pour la rassurer dans ce cas.

- Impossible, tous nos téléphones sont restés aux vestiaires.

- Donnez-moi son nom, je vais demander qu'on ma ramène ici.

- Non Monsieur, ce n'est pas la peine, elle risque de paniquer à mort.

On frappa à la porte, et un agent de la sécurité entra après invitation, pour souffler à l'oreille de Bruno que Mademoiselle Tiffany insistait pour lui parler.

- Dites-lui que je suis occupé. Je la verrais plus tard. Dit-il agacé.

Revenant vers Sue, il s'assit près d'elle sur le sofa et regarda son visage, fasciné par sa beauté.

- Monsieur Jefferson, je dois vraiment y aller, je n'aimerais pas que Bianca s'inquiète pour moi. La soirée est sûrement terminée et elle doit me chercher partout. Sue parlait d'une voix suppliante et Bruno n'eut pas le cœur de lui refuser quoi que se soit.

- Très allez-y, et j'insiste qu'on vous raccompagne. Je veux être sûr que vous serez bien arrivée. Gustave ira avec vous.

- D'accord Monsieur. Bonne nuit. Ajouta t-elle en murmurant.

- Bonne nuit belle Suzanne.

Elle sortit presque en courant de la suite, comme si elle fuyait le danger.

- Doucement Mademoiselle, lui dit Gustave, vous risquez de vous faire mal. Personne ne vous veux du mal, croyez-moi vous êtes entre de bonnes mains.

- Excusez-moi Mr Gustave, je vais regarder mon amie en salle, puis j'irais chercher mon sac aux vestiaires.

- Très bien je vais vous attendre au parking souterrain, je serais juste à la sortie des ascenseurs.

- Merci, je vais faire vite.

Elle alla dans la salle de réception où le personnel faisait du rangement, ne trouvant pas Bianca, elle se dirigea vers les vestiaires là également, elle ne la trouva pas, elle prit son téléphone pour l'appeler. Celle-ci décrocha immédiatement le téléphone

- Sue? Est-ce que ça va? Je t'ai cherché dans toute la salle. Le manager m'a dit que tu t'occupais d'un salle VIP. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter qu'on allait te raccompagner.

- Oui c'est vrai. Désolée de ne pas t'avoir averti, ça s'est passé très vite.

- Ok sans soucis. Je viens de rentrer dans l'appartement et toi?

- J'ai terminé ici. Un chauffeur me ramène à la maison.

- Super! N'oublies pas de prendre ton cachet pour la prestation !

- Ne t'inquiètes pas j'y vais de ce pas. À tout de suite

- D'accord.

Sue alla prendre son enveloppe qui l'attendait à la caisse, puis elle prit l'ascenseur jusqu'au parking. Gustave l'attendait bel et bien à la sortie des ascenseurs. Elle lui donna son adresse et il alla la déposer devant l'immeuble. Il resta à attendre qu'elle rentre à l'intérieur. Quelques minutes après il démarrage après s'être rassuré qu'elle était bien à l'intérieur de chez elle. Il avait le sourire aux lèvres car pour une fois, son patron semblait s'intéresser à une brave fille.