Chapitre 2 Subir les coups, jusqu'à se perdre.

.Descriptif de l'histoire.

Je pensais avoir trouvé l'homme parfait mais je me suis trompée.

Cette homme qui faisait battre mon cœur a commencé à me frapper.

Déjà 3 ans que je subis ça. Mais jusqu'à quand...

je suis a bout...

.Résumé.

J'ai déjà voulu m'enfuir, partir sans réfléchir, mais je n'y arrive pas. Je suis comme aimantée à lui. Ça ne peut plus durer, je le sais, mais je n'arrive pas à me résoudre à le quitter.

J'en est marre de mentir à mon entourage de sourire a la vie.

Pourquoi je dors encore dans ses bras alors qu'il me bat. Il dit m'aimer, mais me frappe pour un oui ou pour un non. J'ai des bleus plein le corps que j'essaie de cacher à ma famille et mes amies. Mais je commence à être à bout de subir ces coups.

Où est passer cette lueur dans mes yeux et dans mon cœur. Celle qui faisait de moi cette femme forte et indépendante ?

Je ne sais pas pourquoi je reste auprès de lui, alors que ma vie est un cauchemar.

Au début, tout commençait plutôt bien. On peut dire que c'était le début d'une belle histoire, parce qu'il m'a charmé et j'ai craqué sur lui. Des roses, du champagne, une bouteille de premier cru. Voilà le truc idéal, comme toute femme rêve ?

Quand je l'ai rencontré, j'étais fascinée par sa candeur, sa naïveté. On avait tout découvert ensemble. Il était entier, perfectionniste, il allait au fond des choses. D'un autre coté, j'ai commencé à m'apercevoir qu'il y avait des signes avant-coureurs de sa folie. Par exemple, après des disputes sans gravité.

Mais le conte de fée tourne rapidement au cauchemar. J'ai emménagé chez lui, un mois après ma rencontre avec lui ...

C'est à ce moment-là que la descente aux enfers commence.

Ça a commencé par des insultes, puis des coups.

C'est ensuite allé crescendo dans la violence.

Il m'humiliait. Il me crachait dessus. Il m'a même jeté de l'eau bouillante. Je lui disais d'arrêter, que j'avais mal, je pleurais, mais rien à faire. Il me frappait.

Il a même voulu m'étrangler. Mais je restais toujours.

Je mens à mon entourage pour cacher mon mal-être. Je cache les marques de ces coups, par du maquillage ou des vêtements larges. Mais je sais qu'un jour ou l'autre, je n'y arriverai plus.

Trois semaines formidables s'en sont suivi puis la routine a repris le dessus, et les insultes aussi.

Il ne s'entendait pas avec mes parents, il les dénigrait. D'ailleurs, cela a été l'origine de notre première querelle. Je lui avais dit qu'il avait mal parlé à mes parents. Et je me suis pris une baffe directement.

Quand il était en colère contre moi en voiture par exemple, il se mettait à conduire vite et brusquement. Il donnait des coups de volant, des coups d'accélérateur...

J'étais terrifié. J'avais toujours peur qu'il finisse par perdre le contrôle de la voiture et nous faire avoir un accident.

De retour à la maison.

Il perdait ses moyens. Il me propulsait contre le radiateur, il cassait le téléphone de peur que j'appelle à l'aide. Pourtant, les voisins entendaient tout, mais ne disaient rien.

J'avais l'impression que c'était justifié, parce que ça partait d'une grosse dispute et elle était tellement forte et ça montait tellement haut, que j'avais l'impression que la violence était la suite logique. Puis se sont des éléments du quotidien qui ont entrainé des coups. Par exemple, il pouvait me demander l'essuie-tout, je lui passais, mais il tombait par terre, je me prenais une gifle directement. Dans l'évolution du temps, la violence est devenue normalisée. Il n'y avait plus de disputes pour la justifier.

Quand on se prend le premier coup, on ne comprend pas, mais on se remet forcément en question, car il va se mettre à genoux devant nous en pleurant, en demandant pardon et en promettant de ne jamais recommencer.

On essaie de comprendre, et on se dit que la raison des violences ne peut venir que de nous.

Et c'est d'ailleurs ce mécanisme psychologique de culpabilité qui fait qu'on se laisse enfermer dans cette relation.

Alors quand arrive la première claque, on devrait déjà dire stop et partir. Mais on ne le fait pas.

C'était épouvantable, humiliations et harcèlement moral étaient permanents. Un jour, il m'a lacéré de coups-de-poing sur le bras.

Il faisait ce qu'il voulait de moi, j'étais sa chose. Il m'a violée. Aujourd'hui, je le sais, je n'étais pas consentante. J'ai été violée à plusieurs reprises !

Humiliée, je perdais confiance en moi, j'ai subi plus que de raison, je me renfermais sur moi-même. Plus envie de me battre.

Je l'aime, je pensais qu'il allait changer, mais je me suis trompée.

Loic était devenu un homme sombre et violent. Il me portait une haine sans nom. Il disait qu'il m'aimait, mais que je ne comprenais pas son amour.

Comment peut-on comprendre un homme violent ? Qui vous frappe, jusqu'à perdre connaissance ? Et vous dit ensuite qu'il vous aime et qu'il est désolé ?

Désolé, désolé l'état dans laquelle il me mettait...

J'ai tellement de marques, sur le corps, que j'en viens à pleurer des larmes de sang vu l'état de mon œil.

Je ne ressens plus la douleur de ces coups, comme si mon corps était déjà habitué à toute cette violence.

Quand je me démaquille le soir et que les traces de bleus apparaissent sur mon corps. Je me demande toujours pourquoi pourquoi, et comment on en est arrivé là.

Ça ne peut plus durer, je le sais, mais je n'arrive pas à faire quelque chose pour réagir. J'ai l'impression d'avoir pris un aller sans retour.

Je ne me comprends pas, j'en ai marre d'en avoir mal. Et de souffrir, par la brutalité de ces coups.

Mais c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à fuir.

Il est là, à me frapper s'en savoir pourquoi il le fait. Après m'avoir jeter au sol une énième fois, il m'a arraché mes affaires sans aucune délicatesse. Il se défoule sur moi avec une telle bestialité, que je ne peux que subir ce qu'il me fait. Il me pénètre avec une telle force, que les cris de douleur...

Comme à chaque fois, je crie, je pleure, mais rien n'y fait. Il me viole une nouvelle fois sur ce sol froid du salon.

Les sons sortent de ma bouche, en espérant que quelqu'un vienne m'aider. Mais personne ne vient à mon secours. Il se déhanche sur moi tel un animal sauvage. J'ai beau pleurer et lui dire d'arrêter car il me fait mal. Cela ne l'atteint plus.

Après avoir fini son affaire, il me laisse là. Je me recroqueville sur moi-même comme je le peux. J'ai surement encore des côtes cassées après tout ça ne serait pas la première fois. Et dès qu'il réalise ce qu'il vient de me faire, il vient s'excuser. Ces excuses ne sont que du vent je le sais mais comme à chaque fois, je pardonne.

Je réussis à me lever avec son aide. Il m'accompagne à la salle de bain pour que je me lave. Le contact de l'eau sur ma peau me brûle mais je serre les dents. Après m'être lavée, je vais à la chambre pour m'habiller. Je prends une grande inspiration, mais cela me fait mal.

Une fois qu'il est parti de la maison, je prends mon courage à deux mains pour me rendre à l'hôpital le plus proche pour qu'il m'examine. Des femmes comme moi, ils en voient pleins. Des dossiers avec des chutes dans l'escalier, des poignets cassés, des côtes brisées...

Jusqu'où cela va-t'il aller ?

Est-ce que je vais devoir subir la violence de ces coups jusqu'à ce que mes yeux se ferment pour de bon ? Un sentiment d'impuissance m'envahit, en attendant le médecin. Quel mensonge je vais devoir inventé. Pourtant, il n'est pas dupe. Il sait bien que je suis victime de violence conjugale, mais sans plainte de ma part il ne peut malheureusement rien faire, à part me soigner et me dire de faire attention a moi.

Pourquoi je me terre dans le silence, alors que je sais que rien ne pourra l'arrêter de me frapper. J'aimerais tout oublier, mais je ne pensais pas tomber si bas ?

Une fois que le médecin a fini de me soigner. Il m'a conseillé d'aller dans un centre pour femme battue. Je l'ai regardé avec des grands yeux étonnés, car depuis que je me fais soigner, dans cet hôpital, il est le premier à me dire qu'il peut m'y accompagner si besoin. Je l'ai remercier pour sa bienveillance et je suis rentée chez moi.

Malheureusement pour moi, Loic était rentré avant moi. Et quand il a vu les papiers de SOS FEMME BATTUE, il a vu rouge.

Je m'appelle Loic et je bats ma femme. J'ai dérapé, c'est le cas de le dire. Je me sens minable de réagir comme Ça. Mais je n'arrive pas à changer. J'ai pété les plombs, je le sais. Mais je n'ai pas d'excuses sur mon comportement, surtout quand je vois cette femme qui git sur le sol.

Je l'aime, mais je continue de lui faire vivre l'enfer.

Tout est parti de travers.

Et je l'ai frappée avec une barre de fer cette fois-là. Il y a beaucoup de sang par terre et je ne sais plus comment réagir.

J'ai eu comme une prise de conscience et j'ai appelé les secours. Mais il est malheureusement trop tard. Car elle ne respire plus. Je suis allé trop loin cette fois-ci.

J'aimerais la garder auprès de moi, mais en vivant à mes côtés, elle a perdu sa lumière de vivre. J'aurais du le voir que je la rendrais triste, mais j'étais trop aveugle.

Les pompiers sont rapidement arrivés à mon domicile. Mais comme je le pensais, elle ne réagit plus. Ils sont là, à la choquer avec ce défibrillateur. Il lui injecte des substances qui sont censées relancer son cœur et la stimuler. Mais cela ne marche toujours pas. Je suis anéanti part ce que je viens de faire.

Un pompier s'approche délicatement de moi pour me dire qu'il est désolé. Mais elle nous a quittée.

Mais je ne veux pas y croire. Je tombe à genoux près d'elle, en lui disant que je suis désolé. Que tout ça est de ma faute.

Un des pompiers s'éloigne un peu pour prévenir son service, mais aussi pour que l'on prévienne les gendarmes.

Quelques minutes, plus tard, ils arrivent et me passent les menottes. Je n'oppose aucune résistance. Après tout, tout est de ma faute.

Alors Mesdames avant que cela ne vous arrive à vous aussi, ne vous enfermez pas dans une telle situation. Parlez-en à vos amis, votre famille ou sinon appelez le 3919. Ne restez pas dans le silence.

            
            

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