Le prix de la culpabilité.
Après avoir tué ma petite amie à coup de barre de fer.
Voilà ce qui est devenu ma vie depuis que tu n'es plus là.
Culpabilité, remords, dépression, et surtout regret.
Histoire très courte, mais je pense avoir tout dis.
Je vivais une vie parfaite du moins en apparence?
Au fil des années, j'étais devenu un homme violent. Et ce n'est pas ma petite amie Maéva qui vous dirais le contraire .
J'ai malheureusement perdu le contrôle plus d'une fois. Mais elle était toujours restée près de moi.
Jusqu'à ce jour fatidique, ou j'ai perdu la raison. Et je l'ai tué. Je ne voulais pas faire ça.
Mais quand elle est revenue de l'hôpital avec des papiers pour une association de SOS FEMME BATTUE?
J'ai pris peur, peur qu'elle me quitte définitivement. Et j'en ai perdu la raison.
J'ai attrapé la première chose que j'ai trouvée. En l'occurrence une barre de fer qui trainait au salon?
Je n'ai pas réfléchi, j'étais à la fois en colère, mais j'avais aussi peur .
Peur de la perdre. Dans un accès de folie, le coup est parti tout seul.
Mais quand elle s'est écroulée au sol et que j'ai vu tout le sang qui s'écoulait de sa tête, j'ai compris ?
J'ai compris que j'avais atteint le point de non-retour car elle ne réagissait plus, elle ne respirait plus.
Ayant repris un semblant d'esprit, j'ai tout de suite appelé les secours.
Mais c'était déjà trop tard.
Ils ont bien essayés de la réanimer, avec un défibrillateur et des injections dans le bras. Mais elle nous avait déjà quittée ?
Le coup que je lui avais donné à la tête était d'une telle violence qu'elle n'a pas soufferte. Du moins, c'est ce que j'espère ?
Je regrette tellement ce que j'ai fait.
Je regrette ce que je lui ai fait subir pendant ces trois ans.
J'ai vu cette lumière dans ses yeux se ternir. Jusqu'à ne plus exciter.
Et malgré çà , j'ai continué à la frapper.
Je ne sais toujours pas pour quelle raison j'ai agi de la sorte.
Et je sais que je vais devoir vivre avec ce poids sur la poitrine et la conscience.
J'espère que derrière ces barreaux de prison, je trouverais une réponse à tout ça.
Je suis là pour payer le prix de mon crime.
Déjà trois semaines que je vis dans ce monde carcéral. Trois putains de semaines, ou je revois le souvenir de ton corps ensanglanté étendu là dans le salon.
Je compte les jours comme si cela aller te faire revenir.
Je sais que je t'ai perdue pour toujours mais je regrette mon comportement.
Je culpabilise de tout le mal que je t'ai fait subir.
Mes colères non justifiées. Sans parler de la violence que je t'ai fait endurée.
J'aurais dû essayer de me soigner. Mais je ne voulais pas croire que j'étais malade et encore moins que j'étais devenu un homme violent. Mais c'est pourtant le monstre que je suis devenu.
J'ai créé la honte et le déshonneur sur ma famille et mes amis.
Je suis dans l'incapacité d'expliquer mon comportement et mes actes. Mais je regrette sincèrement.
Je regrette de ne plus voir ton visage sourire. De voir, cette étincelle dans tes yeux quand je passais la porte pour venir t'embrasser au début de notre relation.
Tous ces bons moments que nous avons passés ensemble.
A parler de notre avenir. A faire des projets. Tout ça est parti en fumée quand mon comportement a changé. Et que je t'ai ôté la vie.
Si tu savais comme j'aimerais remonter le temps et revivre c'est bon moment avec toi ma petite Maéva .
Chaque jour, je repense à toi et au calvaire que je t'ai fait subir.
Je me demanderais toujours pourquoi n'as-tu pas pris la fuite face à toute cette violence.
Voyez-tu en moi, un espoir que je change, et que je reviennes comme avant. Où es que tu avais peur de moi et de mes réactions impulsives?
Toute ces questions qui me tourmente et ne trouveront malheureusement pas de réponses.
Tu me manques énormément Maéva.
Et je regretterais toute ma vie de ne pas t'avoir aimé comme il se doit.
Tu méritais tellement mieux que le minable que je suis devenu.
Cet homme arrogant et méprisant.
Au bout de six mois, je ne voulais plus manger, ton absence me bouffait de l'intérieur.
Je ne voulais plus sortir de ma cellule. Je me laissais mourir. Je n'avais qu'une envie te rejoindre.
Même si je n'étais pas sûr de te retrouver?
J'ai énormément de remords sur ce qui est arrivé part ma faute. Et je pleure chaque jour ton absence.
A force de ne plus manger, j'ai commencé à m'affaiblir, j'ai atterri à l'infirmerie de la prison.
Un médecin m'a remis sur pied et as cherché à savoir ce que j'avais. Pourquoi je me laissais mourir?
Quand je lui ai raconté mon histoire. Il a tout de suite compris. Mais il a essayé de me dire qu'il était possible de vivre avec une telle peine.
Comment vivre avec ton absence ? Il m'a ensuite gentiment guidé vers un spécialiste à qui parler.
Quelqu'un qui pourrait m'aider à comprendre ce qui m'es arrivé et pourquoi je t'ai fait subir toutes ces horreurs.
Je suis devenu l'ombre de moi-même. Mais j'essaie d'avancer avec l'aide de ce spécialiste.
Il m'a donné beaucoup de lecture pour que je comprennes la faille du problème.
On a beaucoup parlé avec ce psychothérapeute. Il m'a proposé de rejoindre un groupe de parole avec des co-détenus qui souffrent comme moi de violence conjugale ayant provoqué la mort de notre conjointe.
Aux fils des récits des autres détenus qui se livraient, je me disais.
Mais comment ils ont pus faire ça à leurs femmes, c'est horrible.
Mais en y repensant à ce que moi, j'ai fait subir à ma petite Maéva, je me dis que je ne vaux pas mieux.
Plus années passent et plus je commence à comprendre d'où mes venus mon coté violent.
L'enfance que j'ai vécue n'était pas rose non plus, je vivais avec un père alcoolique et violent.
Et j'ai malheureusement renouvelée l'expérience avec Maéva alors que je m'étais promis de ne pas lui ressembler.
Depuis que je suis enfermé derrière ces barreaux de prison, j'avoue que je prends enfin conscience de la personne que je suis devenu.
Je deviens plus à l'écoute des autres et je me sens calme et apaiser.
Je passe aussi beaucoup de temps à lire et à prier car oui depuis peu je me suis mis à la prière.
J'espère que dieu pourras me pardonner de cette acte ignoble que j'ai fais.
J'espère que là -haut, tu as trouvé la paix de l'esprit et du corps.
Je ne pourrais jamais avoir ton pardon et j'en suis conscient. Mais j'espère que là où tu es, tu es fière de moi. Fier de l'homme que je deviens.
Je pense toujours à Maéva.
Et je ne l'oublierais jamais. Elle fait parti de moi. Bien que je dois vivre avec ce poids sur la conscience.
Tu ne cesses d'envahir mes pensées.
Alors Messieurs ne garder pas cette colère en vous. Parlez-en.
Extérioriser votre haine et votre frustration autrement que sur le corps de votre compagne.
Car cela brise beaucoup de vie. Que ça soit votre famille ou vos proches. Mais aussi ceux de votre compagne.
Il existe des groupes de paroles où des associations qui vous ouvrent les portes gratuitement avec des médecins qui sont là pour vous tendre la main et vous accompagner.
Pourquoi se taire et ne rien dire.
Est-ce la peur ou les représailles qui nous empêche d'agir ?
Toutes ces personnes, les amies, la famille ou même les voisins.
Ne restez pas dans l'ignorance faite valoir votre voix cela peut changer des vies et surtout la sauver.
Les voisins
Des cris de douleur, des cris de détresse que nous entendions depuis notre maison.
Mais nous n'osons pas intervenir.
Après tout, cela ne nous concerne en rien, ce qui leurs arrivent.
Alors, il est vrai que nous avons souvent voulu frapper à la porte de leur maison. Pour demander si tout aller bien. S'il avait besoin d'aide. Mais pourquoi intervenir ?
C'est vrai, s'il y a bien un danger comme nous le pensions, notre voisine Maéva serait partie depuis longtemps.
Mais elle reste auprès de Loïc son compagnon,sans montrer de signe avant-coureur qui montrait sa détresse et son mal-être. Ce n'est sûrement qu'une querelle d'amoureux ou une engueulade un peu plus fort que les autres.
Rien de bien alarmant.
C'est ce que nous avons tous pensés.
Malheureusement un jour, les pompiers ont débarqués avec les gyrophares et sirènes allumées . On s'est tous regardés entre voisins pour savoir ce qui se passait.
Peu de temps après, se sont les gendarmes qui sont arrivés. Ils ont embarqués Loïc avec les menottes. On s'est dit qu'elle avait décidé de porter plainte pour coups et blessures ou tous au plus car il avait eu un comportement un peu trop impulsif.
Mais non!
Les pompiers ont sortis un brancard avec un drap blanc sur Maéva.
Et là, on étaient tous sous le choc.
Maéva était décédée.
Et nous n'avons rien fait pour l'aider.
Nous sommes restés dans le silence de peur d'avoir des représailles ou tout simplement des remarques déplacés de Loïc.
Les amies
Nous avons tous été surpris quand on a appris la mort de Maéva.
Comment Loïc as-pu lui faire ça ?
Les circonstances de sa mort sont restées assez floues. Mais on n'est pas si dupe que ça .
On savais tous que Loïc était quelqu'un d'impulsif et de violent. On l'a d'ailleurs vue à de nombreuses reprises lors d'un repas ou en voiture.
Mais comme tout le monde, on ne disait rien. On laisser faire.
On voyait bien que Maéva avait des marques sur le visage ou sur les bras, elle avait beau porter du maquillage ou de mettre des vêtements larges, cela rester visible aux yeux de tous.
Mais elle ne nous a jamais fait par d'une quelconque manière qu'elle avait besoin d'aide de notre part. Elle gardait le sourire, du moins en apparence.
Mais avec le recul, je me
dis qu'on aurait put pouvoir les aider.
Leur rendre visite plus souvent ou tout simplement leur parler.
On aurait sûrement put faire en sorte que Loïc et Maéva se séparent car leurs relations étaient devenues toxique.
Mais non, on a laissé faire.
On ne disait rien. On a fermé les yeux comme tout le monde.
Fermé les yeux sur sa détresse, fermé les yeux sur ceux qui l'entourer.
On regrette tous de n'avoir rien fait.
Et on espère que Loïc à des remords de ce qu'il lui a fait subir pendant ces trois années où ils ont vécues ensemble.
La famille
Notre petite fille Maéva est décédée par notre faute.
Loïc était devenu son bourreau. Mais nous n'avons rien fait pour la sortir des mains de ce monstre.
Nous sommes restées aveugle face à la souffrance de notre propre fille. Même quand elle a pris ces distances avec nous. Nous n'avons rien dit, nous l'avons laissé faire.
Comme je regrette, de n'avoir rien fait pour sauver la vie de ma petite fille.
Le comportement de Maéva a pourtant montré des signes de souffrance. Mais nous n'avons rien vue où du moins nous n'avons rien voulu voir.
Notre petite fille est morte des mains de Loïc mais elle est aussi morte par notre silence et notre manque de réaction.
Tu nous manques énormément ma petite chérie. J'espère que de tout cœur que de la-haut, tu as trouvé la paix.
Nous ne cesserons jamais de penser à toi et de pleurer ton absence.
En partant, tu as pris une partie de notre cœur et de notre lumière de vie.
Nous sommes tous responsables de ta disparition. Notre silence aurait pu te sauver la vie.
J'espère juste que tu n'as pas trop souffert dans tes derniers moments.
En nous disant que ça n'est pas notre histoire.
On se ment à soi-même.
Mais en faite cela nous concerne tous.
Les violences conjugales touchent beaucoup de personnes dans le monde entier. Trop de personnes se taisent et n'osent pas intervenir. Mais cela sauvent des vies de parler.
Alors ne rester pas dans l'ignorance, Agissez.
J'espère que ces trois petites histoires vous aurons fait comprendre que vous n'êtes pas seul.
.Fin.