.Descriptif de l'histoire.
On me dit que je suis trop petite pour comprendre ce qui se passait dans la chambre des grands.
Pourtant, mon père passe me rendre visite tous les soirs depuis que j'ai l'âge de 8 ans.
Il me dit de garder le secret, mais pourquoi ?
Est-ce que j'ai bien fait d'avouer à ma mère notre petit secret ?
.Résumé.
Je m'appelle Clara, je me souviens de mon enfance comme n'étant pas joyeuse. Je n'ai même pas passé l'adolescence. Et pourtant, je souhaite de tout cœur, que tout cela ne soit qu'un rêve. Pour chasser, l'image que j'ai de mon père.
Je me souviens de toutes ces nuits où il entrait dans ma chambre sans faire un bruit.
Il disait qu'il serait toujours là et que ça devait rester notre petit secret.
Tous les soirs, je trembles chaque fois que je pense que s'est mon père qui viendra me border.
Tétanisée par la peur, je fais semblant de dormir, en espérant qu'il passera son chemin. Mais non, mon père s'assoit sur le rebord de mon lit et commence à me caresser les cheveux. Je ne bouges pas d'un millimètre trop peur qu'il me touche encore une fois.
Tout ce je voulais, c'est la chance d'avoir une enfance comme les autres.
De pouvoir jouer avec mes amies, tombée amoureuse.
Toutes ces choses qui n'est malheureusement pas possible pour moi car mon père m'a volé mon enfance et mon innocence.
Je ne pourrais jamais oublier ce qu'il m'a fait et j'en porte encore des traces sur mon petit corps d'enfant.
Des traces psychologiques, bien sûr, mais des traces qui resteront à jamais gravé dans ma mémoire.
Pourquoi mon père ne m'a pas laissé vivre une enfance comme les autres ?
Pourquoi s'en est-il pris à moi alors qu'il avait une femme aimante à ses côtés.
Pourquoi mon petit corps d'enfant lui plaisait-il autant ?
Je n'ai pas les réponses à tout ça.
Avant moi, il y a eu ma sœur Mélissa, elle pleurait en silence dans sa chambre. Tout comme moi, elle a subi des attouchements de la part de notre père. Ça a duré plusieurs années. Jusqu'à ce que son corps commence a changée et qu'il n'a plus voulu d'elle.
Elle aussi gardera des cicatrices de son passé.
Elle aussi a gardée le silence face à ses sévices car cela devait être un secret.
Un secret bien gardé jusqu'à présent. Jusqu'à ce que ma mère remarques quelques changements dans mon attitude.
Je prenais plus de temps pour manger, je retardais le moment du coucher. Je faisais des caprices pour que ça soit elle et non mon père qui vient me border.
Toutes ces petites choses qui faisaient retarder des petits moments qui malheureusement arrivaient quand même.
Je ne savais pas comment réagir.
Comment demander de l'aide ?
Je n'osais rien dire, j'avais honte de moi. J'avais peur que si j'en parler, on me reniait et que l'on ne m'aimera plus.
Avec le recul et les années qui ont passées, je me dis que c'était bête de penser cela.
Si j'avais parlée plutôt de mon calvaire, se serait fini bien avant mes douze ans.
Mais quand on a que huit ans, on est incapable de savoir ce qui est bien ou mal. On aime nos deux parents. On ne pense pas que l'amour de notre père est devenu malsain.
Ma mère a commencée à se poser beaucoup de questions sur mon comportement.
Pourquoi me suis-je renfermée sur moi-même ?
Pourquoi mes résultats scolaires chutaient ?
Pourquoi je restais seule ?
Elle a d'ailleurs évoquée le problème auprès de mon père. Mais celui-ci lui disait que se n'était rien.
D'une petite fille souriante et appliquée, je suis devenue une enfant refermée et apeurée.
Et ce qui a été le déclic pour ma mère, c'est quand j'ai attaquée à faire pipi au lit. Elle a compris qu'il y avait quelques choses qui n'allait pas.
Elle a compris que je souffrais en silence.
J'ai eu beaucoup de mal à lui expliquer ce qui se passait. Je pleurais d'ailleurs à chaude larme quand je lui ai révélée mon secret.
Un secret bien gardé. Qui me bouffait de l'intérieur.
J'avais peur qu'elle me voit différemment ? Qu'elle ne m'aime plus comme avant.
Je vois de la tristesse dans ses yeux et du dégoût pour ce que mon père m'a fait subir. Mais elle m'a pris dans ses bras tout en me rassurant.
Toutes ces choses qui s'est passées sous son toit et qu'elle n'a rien vue.
Quand ma mère est sortie de ma chambre après m'avoir rassurée que rien était de ma faute.
Elle est partie confronter mon père.
Et là, ça a était comme un coup de massue pour ma mère car il a reconnu les faits sans émotions et aucun remords.
Mais il disait qu'il le regrettait.
Mais c'est trop tard car le mal est déjà fait.
Mais Clara reste forte.
À la vie, je m'accroche.
Elle se dit qu'un jour son cauchemar sera terminée .
J'ai avoué mon terrible secret à ma mère.
Avec son soutien, j'ai pu décrocher de l'emprise qu'avait mon père sur moi.
Je suis allé au bout de cette procédure, au bout de ce cauchemar. Et j'ai pu enfin récupérer un semblant de vie.
Aujourd'hui, je vie avec ma mère et ma sœur. Il n'y a plus que nous trois.
Je vois régulièrement un psychologue à qui je parle de se qui s'est passé. Et j'essaie d'apprendre à vivre avec.
Quand à mon père, il se fait soigner dans un hôpital. Je n'est plus eu de contact avec lui.
Même si aujourd'hui il regrette, moi je n'est pas oublié et je n'oublierai jamais. Je ne peux pas lui pardonner se qu'il m'a fait cela et bien trop grave.
Mon père a détruit notre famille.
On ne peut pas rester aveugle face à la souffrance d'un enfant.
Pourtant, ses sévices se passent dans la vie de tous les jours.
J'ai parlé d'un père qui faisait des attouchements sur ses propres enfants.
Mais ça peut aussi être un autre membre de la famille, oncle, tante, des amies, des voisins...
Les violences sur mineurs se font dans les deux sens, il n'y a pas de différence entre filles et garçons.
Alors même si vous avez honte de ce qui vous est arrivé. Parlez-en avec vos propres mots.
Ne restez pas dans le silence. Ne gardez pas de tel secret.
Parlez-en.
.Fin.