Chapitre 7 Une touche tendre.

Mal à l'aise et incertaine des intentions de Zed, Jana se tenait debout dans un coin et le regardait furieusement. Elle souffrait de plusieurs coupures et de contusions, mais elle ne le permettait pas de s'approcher.

Cependant, Zed n'était pas en colère contre elle. Il était déchiré d'émotions mitigées qui le traversaient. Il était furieux contre celui qui lui avait fait mal, mais surtout, il était inquiet pour Jana.

Chaque fois qu'il voyait une nouvelle blessure, il sentait son cœur briser.

Finalement, il s'est rendu compte qu'il n'allait pas gagner sa confiance en la forçant, alors il réfléchissait sur la manière dont il devait gérer la situation. Après avoir hésité un bref instant, il est allé dans sa chambre pour lui apporter son pyjama.

Jana avait trop mal pour savoir qu'il avait quitté la chambre.

Se sentant faible et étourdie, elle a décidé de s'asseoir sur le canapé. Peu de temps après, lorsqu'elle s'est retournée, elle était surprise de voir Zed debout devant elle offrant son pyjama en guise d'offrande de paix. Puis, quand il l'a aidée à porter son pyjama, elle était complètement stupéfaite.

Quand il a fini, Jana tenait son pyjama comme si c'était sa bouée de sauvetage.

Zed s'est accroupi devant elle et a dit : « Chérie, laisse-moi regarder les blessures, d'accord? » Sa voix était si douce et réconfortante.

Jana a senti quelque chose changer dans son cœur et elle n'a pas pu s'empêcher de trembler de tout son corps.

Voyant ceci, il savait qu'elle s'adoucissait même si elle hésitait toujours. Cette pensée a calmé Zed et il a décidé d'adoucir son expression, offrant à Jana un sourire chaleureux.

« N'aie pas peur, je suis toujours dans ta vie! ».

Se sentant plus calme face à sa douce persuasion, elle a baissé finalement la garde et a levé lentement la tête.

Il a réspiré profondement quand il a remarqué qu'elle était en train de pleurer, alors il a retenu sa tristesse et sa colère, et a rendu son sourire plus évident.

C'était la première fois que Zed lui a souri depuis leur mariage et elle était hypnotisée.

« Laisse-moi voir combien de blessures tu as. Je promets de ne rien faire d'autre. Je veux juste examiner tes blessures, d'accord? ».

Jana était totalement perplexe. D'habitude, il lui donnait des ordres. Il ne lui avait jamais parlé avec autant de considération auparavant.

Elle a fait une pause et s'est mordu la lèvre en se demandant si elle pouvait lui faire confiance. Finalement, elle a hoché la tête. Elle avait les bras croisés ce qui servait de barrière entre eux, mais après avoir accepté sa demande, Jana a écarté les bras.

Zed a marché lentement vers elle et a commencé à déboutonner son pyjama.

Il était extrêmement prudent. Il savait qu'elle était nerveuse et que toute action étrange ou indésirable de sa part la mettrait à nouveau sur la défensive.

Lorsque les blessures de son torse ont été découvertes, il a gémi, car elles étaient encore pires que celles de ses bras.

Il s'est déjà attendu à cela, et à ce moment-là, avec les blessures exposées, ses soupçons étaient confirmés, mais cela ne l'a pas aidé à retenir la fureur qui l'a saisi, alors il a dit : « Merde! ».

Jana le regardait sans émotion. Elle n'a pas réagi à son explosion d'émotion et a préféré observer comment il appliquait les médicaments sur ses blessures.

« Il est si prudent, si doux, si silencieux! Il n'y a presque pas de bruit dans cette pièce. Pourquoi tout est-il si calme? » Ses pensées étaient aléatoires et dispersées.

Lorsque Zed avait fini de soigner ses blessures, il l'a aidée à remettre son pyjama, et soudain, un sentiment réconfortant l'a envahie.

Pendant un instant, Jana a cru qu'il se vengerait des souffrances et de la torture que la famille Wen lui avait infligées.

« Laisse-moi te ramener dans ta chambre. »

Il était toujours gentil avec elle.

Avec prudence, elle a regardé dans les yeux de Zed et s'est demandée s'il était honnête ou s'il faisait semblant. Ne voyant aucun signe d'hypocrisie, elle a hoché la tête lentement.

Avec la permission de Jana, Zed l'a pris dans ses bras et l'a portée dans la chambre.

Son étreinte était réconfortante, alors elle a posé la tête sur sa poitrine.

Il l'a regardée et s'est demandé à quoi elle pensait.

La posant doucement sur le lit, il l'a couverte d'une couette et après cela, il a dit avec un sourire, « Dors un peu! ».

Hochant la tête, Jana a fermé les yeux.

Peut-être que c'était parce qu'elle était fatiguée ou peut-être grâce à l'effet du médicament qu'il lui avait appliqué, elle sentait ses paupières s'alourdir. Les mots « Dors un peu, » prononcés de la voix rauque de Zed, l'a dorlotée.

Elle s'est endormie rapidement, mais Zed était toujours dans la chambre.

Debout près de la porte, il l'a regardée silencieusement. Une fois que sa respiration a indiqué qu'elle s'est endormie, une expression froide s'est retrouvée sur son visage.

Cette nuit-là, Jana a dormi étonnamment bien.

Lorsqu'elle a ouvert les yeux, Zed n'était plus dans la chambre.

Un rayon de soleil glissait à travers les rideaux. Elle a ensuite examiné ses bras. La rougeur de la brûlure de cigarette s'était diminuée et ses autres blessures ne lui faisaient plus autant de mal.

Elle est restée allongée sur le lit en pensant aux événements de la veille. Bien que le comportement de sa famille n'ait rien d'extraordinaire, C'est la conduite et le souci de Zed qui lui paraissaient invraisemblables.

Lorsqu'elle s'est levée, elle s'est dirigée vers les rideaux et les a ouverts.

Le soleil était éblouissant.

« Zzzzzum! ».

Le téléphone a soudainement vibré.

Elle l'a pris et a regardé l'écran et a froncé les sourcils.

C'était son père.

Les événements de la veille avaient provoqué un changement en Jana. Avant, elle aurait tremblé de peur et se serait inquiétée à l'idée de tout ce que son père ferait. Malgré tout, elle était aussi respectueuse envers son père et sa belle-mère, quelle que soit la façon dont ils l'ont traitée. Après tout, ils étaient ses parents. Ce jour-là, cependant, Jana s'est retrouvée dépourvue de tous ces sentiments en ce qui concernait sa famille.

Le téléphone vibrait toujours et elle a décidé de répondre à l'appel. Avant de pouvoir dire quoi que ce soit, elle a entendu un cri hystérique venant de l'autre bout de la ligne.

« Toi, fille rebelle! Qu'est-ce que tu as fait? ».