Chapitre 6 Demander de l'aide

Au début, Ariana n'en croyait pas ses yeux. Elle s'est redressée sur le lit et s'est frotté les yeux. Puis, elle a relu les nouvelles pour s'assurer qu'il s'agissait bien des affaires de sa défunte mère.

Inutile de dire que sa belle-mère, Glenda, était derrière tout ça.

Le collier mis en vente appartenait à un ensemble complet de bijoux. Chaque pièce était exquise et d'une valeur inestimable. Celle-ci était incrustée d'un rubis rare.

La photo a fait mal au cœur d'Ariana qui la regardait fixement.

Avant que sa mère ne décède, elle lui a remis l'ensemble des bijoux et lui a dit de les porter le jour de son mariage.

Glenda a non seulement confisqué les bijoux, mais elle a également mis le collier en vente.

Les larmes sont montées aux yeux d'Ariana. Il était fort probable qu'elle ne récupère jamais le collier, mais elle s'est juré de retrouver le reste des biens de sa mère.

Ariana s'était dit qu'elle avait beaucoup de temps devant elle pour la vengeance. Mais maintenant, il semblait que Glenda allait tout vendre si elle ne battait pas le fer tant qu'il était chaud.

Elle a décidé de se rendre à la maison des Edwards pour réclamer ce qui lui revenait de droit dès demain à l'aube. Une pensée l'a soudain frappée, assombrissant son humeur.

Glenda était une femme méchante. Elle ne voudrait pas laisser Ariana entrer dans la maison, et encore moins lui remettre les objets.

Elle le ferait peut-être si Theodore l'accompagnait.

Glenda était une lèche-bottes. Elle a toujours enfoui son arrogance lorsqu'elle avait affaire à des personnes plus puissantes qu'elle. Il était évident qu'elle n'ose jamais offenser un Anderson.

Maintenant, Ariana était confrontée à un autre problème. Comment convaincre Theodore de l'accompagner ? Il lui avait dit de ne plus se présenter devant lui. Il n'était pas question qu'il accepte de l'aider alors qu'il la détestait. Qu'allait-elle faire ?

Ariana s'est à nouveau effondrée sur le lit et s'est roulée dans tous les sens. Après s'être creusé la tête toute la nuit, elle a finalement trouvé le courage de demander de l'aide à son soi-disant mari. Elle espérait conclure un accord avec lui.

Les hommes d'affaires ne résistaient pas aux accords tant qu'ils pouvaient en tirer profit.

En tant que première fille de son père, Ariana avait droit à une partie des biens de la famille Edwards. Elle s'est dit qu'elle pouvait donner à Theodore son héritage, à l'exception des affaires de sa défunte mère, s'il l'aidait.

C'était la fin du mois de novembre et les nuits étaient plus longues. Il avait plu toute la nuit, si bien que le ciel était brumeux et qu'il y avait de la brume partout vers sept heures.

Dès que le réveil a sonné, Ariana s'est levée du lit. Elle avait des cernes sous les yeux et un gros mal de tête. Elle est sortie et s'est arrêtée devant la porte de Theodore. Après avoir pris son courage à deux mains, elle a doucement frappé à la porte.

L'odeur agréable de l'encens a pénétré dans le nez d'Ariana dès qu'elle a franchi le seuil de la chambre. L'épais tapis de laine était si doux sous ses pieds qu'elle s'y est lentement avancée.

Theodore était assis dans un fauteuil roulant et regardait par la fenêtre, une tasse de café chaud à la main. Bien qu'il ait entendu quelqu'un entrer, il ne s'est pas retourné pour voir qui c'était. Il est resté assis comme une statue froide.

« Ahem ! Bon... Bonjour, Theodore... » Ariana s'est raclé la gorge et a hésité.

Après avoir entendu sa voix, Theodore n'a pas réagi et n'a pas bougé d'un poil.

Plus Ariana avait peur, plus elle se sentait embarrassée. Elle a léché ses lèvres sèches et a prudemment poursuivi : « Je sais que tu ne veux pas me voir. Mais je suis venue pour conclure un marché avec toi. Pourrais-tu m'accompagner chez mon père aujourd'hui ? Je dois... »

« Dégage ! » Theodore lui a froidement coupé la parole.

Ariana a tressailli de peur. Elle a baissé la tête et a lentement dit : « S'il te plaît, épargne-moi un peu de ton... »

« Patron. » Horace a frappé à la porte et est entré, interrompant à nouveau Ariana.

Il s'est approché de Theodore et lui a tendu un dossier.

Au moment où Theodore s'apprêtait à ouvrir le dossier, il a jeté un regard froid à Ariana et lui a crié : « Que fais-tu encore là ? Tu veux que je te jette dehors ? »

Ariana a failli fondre en larmes. Sans rien dire, elle s'est retournée et est partie en courant.

Fixant sa silhouette fuyante, Horace a poussé ses lunettes et a demandé : « Patron, est-ce que je suis arrivé au mauvais moment ? »

Theodore n'a pas répondu. Il s'est contenté de feuilleter le dossier.

Horace a soupiré et a raconté : « J'ai vérifié les antécédents de Mme Edwards comme tu me l'avais demandé. Je dois dire qu'elle a vécu une vie misérable. Elle a perdu sa mère à l'âge de treize ans. Peu après, une belle-mère et une demi-sœur plus jeune qu'elle d'un an sont arrivées. Leur existence a prouvé que son père trompait sa défunte mère depuis longtemps. Mme Edwards n'a pas apprécié cela. Une fois majeure, elle est partie étudier à l'étranger. Des années plus tard, son père est mort et elle n'a pas eu l'occasion de voir son père une dernière fois. Sa belle-mère a tout repris, y compris les biens de sa défunte mère. Elle les vend maintenant un par un. C'est vraiment triste. »

« Je sais lire, Horace ! », a dit Theodore, les sourcils froncés.

« Oh, je suis désolé ! » Horace s'est tu. Mais au bout de deux minutes, il ne pouvait s'empêcher de dire : « Patron, si je peux me permettre, je pense que l'enfance de Mme Edwards est très similaire à la tienne. Vous avez tous les deux une belle-mère et des demi-frères et sœurs qui sont... »

« Pour l'amour du ciel, Horace Silence ! Dois-je te couper la langue pour te rappeler ton nom de famille ? » Les yeux de Theodore se sont mis à briller comme des rayons laser et il a fixé son assistant.

Horace a reculé et a couvert sa bouche.

« Tu viens de dire que les affaires de sa mère sont en train d'être vendues ? »

Horace a rapidement acquiescé.

Theodore a reniflé et a contrôlé le fauteuil roulant, se rapprochant de la fenêtre. Il s'est remis à regarder le beau paysage extérieur.

Toutefois, son esprit était ailleurs. Il s'est souvenu qu'Ariana a failli fondre en larmes et qu'elle a quitté la pièce, embarrassée. Une fois qu'il a tout compris, il a ricané.

Quelle idiote ! Elle ne savait même pas demander de l'aide correctement.

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Ariana portait actuellement un fardeau sur ses épaules.

Toute seule, elle s'est rendue à la maison de la famille Edwards sous une pluie battante. Elle a sonné à la porte jusqu'à ce que quelqu'un réponde enfin. Levant la tête, elle a croisé le regard de l'homme qu'elle détestait au plus haut point.

« Ariana ? Qu'est-ce que tu fais là ? », a immédiatement demandé Jasper avec un sourire ambigu.