Sa punition, devenir ma femme
img img Sa punition, devenir ma femme img Chapitre 4 Enfin un adversaire digne de ce nom
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Chapitre 6 Le plan parfait img
Chapitre 7 Les démons du pavé img
Chapitre 8 Le pouvoir img
Chapitre 9 Se tirer une balle dans le pied img
Chapitre 10 Milan et ses tourments img
Chapitre 11 La loi du plus fort img
Chapitre 12 L'illusion du contrôle img
Chapitre 13 La stratégie de l'invisible img
Chapitre 14 Sous le ciel de Manhattan img
Chapitre 15 L'art de se réinventer img
Chapitre 16 La famille, c'est sacré img
Chapitre 17 Quand les mots mentent img
Chapitre 18 Le feu et la glace img
Chapitre 19 La mission img
Chapitre 20 L'enfer sous nos pieds img
Chapitre 21 The game we play img
Chapitre 22 Tu veux me faire tuer img
Chapitre 23 L'innocence et le danger img
Chapitre 24 Monsieur grincheux... miss forceuse img
Chapitre 25 Je suis là pour toi img
Chapitre 26 A l'abri des regards img
Chapitre 27 Dans l'angle mort img
Chapitre 28 A call, a meal, a stranger img
Chapitre 29 The unseen game img
Chapitre 30 L'infiltré img
Chapitre 31 Survivre à l'invisible img
Chapitre 32 La vengeance est un plat qui se mange froid img
Chapitre 33 Attention... danger img
Chapitre 34 L'interdit est excitant img
Chapitre 35 La danse de l'interdit img
Chapitre 36 Ça passe ou ça casse img
Chapitre 37 Son héros img
Chapitre 38 Ce qui reste de moi img
Chapitre 39 Les règles du jeu img
Chapitre 40 Je t'aime img
Chapitre 41 Le défi de t'aimer img
Chapitre 42 La bratva img
Chapitre 43 Au royaume des loups img
Chapitre 44 La priorité aux priorités img
Chapitre 45 L'envers du décor img
Chapitre 46 Le théâtre de l'ombre img
Chapitre 47 Le châtiment réserver aux traîtres img
Chapitre 48 Folies de Noël img
Chapitre 49 Un jour tout finit par se savoir img
Chapitre 50 Pas avec la sœur d'un pote img
Chapitre 51 Entre loyauté et désespoir img
Chapitre 52 Elle n'est pas pour toi img
Chapitre 53 Lignes floues img
Chapitre 54 Elle joue à quoi img
Chapitre 55 Diviser pour mieux régner img
Chapitre 56 La frontière de l'interdit img
Chapitre 57 Entre ombre et lumière img
Chapitre 58 Confessions img
Chapitre 59 L'autre rive du cœur img
Chapitre 60 Si ce n'est pas Milan, c'est qui img
Chapitre 61 Tic... Tac img
Chapitre 62 Le fil fragile des liens img
Chapitre 63 Tant que l'amour saigne img
Chapitre 64 Un de perdu... img
Chapitre 65 Cœur en flamme img
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Chapitre 4 Enfin un adversaire digne de ce nom

Londres, Angleterre

- Alors tout est ok ? m'informais-je auprès de mon interlocuteur.

- Oui, confirme Drew. On vient de récupérer le dernier fourgon. On s'apprête maintenant à rentrer à la base.

- Hakim est avec toi ?

- Affirmatif.

- Bien. Un seul d'entre vous vient dîner à la maison ce soir.

- Vous voulez...

- Drew, contente-toi de faire ce que l'on te demande et rapplique au plus vite.

Drew sait que ma maison est un sanctuaire, une frontière entre le chaos de la rue et la sérénité que j'essaie de préserver pour ma grand-mère. Je n'emmène pas le boulot chez moi Aucun membre de ma bande n'a franchi cette porte. Ce n'est pas une règle, c'est une loi. Il a donc compris le message. Maintenant, tout va comme je le voulais. Et c'est tant mieux. Ce territoire est mien, et personne, je dis bien personne, ne viendra y imposer ses règles tant que je respire. Je ne vais pas laisser qu'un petit imbécile sortant de nulle part vienne établir sa domination sur MON territoire.

Mon regard se perdit un instant dans le miroir près de la fenêtre, mes cheveux impeccablement tirés en arrière, un éclat noir qui reflétait à la fois discipline et danger. Le costume ajusté que je portais, noir comme une nuit sans étoiles, contrastait avec la lumière de la salle à manger.

- Tu reviens à table Donovan, me réprimande ma grand-mère. Depuis tout ce temps. C'est qu'elle urgence qui dure plus de 30 minutes sans que tu n'aies eu besoin de bouger d'ici.

Je fis volte-face. Et d'un pas lourd, mes bottes en cuir claquant sur le parquet, je revins à ma place. La table était déjà dressée. L'odeur de la cuisine envahissant la pièce contrastait avec l'odeur métallique du sang et du danger qui me collait à la peau. Je me laissai tomber dans ma chaise, en enlevant nonchalamment la veste de cuir noir, révélant une chemise blanche impeccable, légèrement débraillée, les manches légèrement retroussées révélaient des avant-bras marqués par les épreuves de ma vie, la cravate abandonnée dans la voiture. C'était l'un de ces moments où il est difficile de tout dissimuler. Les armes, la violence, tout ce qui m'entoure... Tout est là, invisible mais bien présent. Mais pour ma grand-mère, pour elle, tout cela doit rester derrière un masque. Ce soir, c'est elle qui gouverne.

- Me revoilà mamie. Regarde je suis juste en face de toi.

Je dis ça d'un ton calme, presque amusé, tout en me plaçant devant elle, cuillère à la main, prêt à reprendre mon repas. Le contraste entre la froideur de l'extérieur et la chaleur de la maison ne me frappe plus. J'ai pris l'habitude.

- Il faut laisser tes affaires en dehors de chez moi Donovan, me réprimande-t-elle d'une voix grave.

Ses cheveux gris argent, toujours tirés en un chignon parfait, la rendant encore plus imposante. Elle me fixe du regard, les mains posées sur la table, son air aussi autoritaire que d'habitude.

- C'est tout ce que je te demande. Je ne veux pas avoir affaire avec la police.

Je soupire, conscient de la limite qu'elle impose. Je baisse la tête légèrement, puis hausse les épaules.

- D'accord grand-ma. D'accord.

Mais elle savait que mes promesses étaient des murs de sable, construits à la hâte et destinés à s'effondrer sous le poids de ma vie.

- Mais il n'y a aucune raison que la police s'en mêle, ajoutai-je.

Elle ne lâche pas son regard sur moi, bien trop perspicace. Je continue mon plat en silence, mais je la sens me scruter, comme un chat attendant le moment où sa proie ferait le moindre mouvement.

- Comme quand on te parle ici, tu n'écoutes rien, me lance-t-elle d'un ton sec. Continue donc de n'en faire qu'à ta tête. Ne viens pas plus tard me dire que je ne t'aurais pas prévenu. Je ne crois pas que c'est cette vie que ta mère voulait pour toi.

Ma mâchoire se crispa à l'évocation de ma mère. Je lève les yeux au ciel, agacé. Le sujet est sensible.

- En attendant, elle s'est barrée avec le premier gars qu'elle avait trouvé. Oubliant par là qu'elle avait des enfants.

Grand-mère se lève brusquement, son visage se durcit.

- Wesley Curtis Donovan, un peu de recul. Tu ne sais rien de ce que tu racontes.

Je me levai à mon tour, dominant la table d'une stature imposante. Mais je ne répliquai pas. Elle veut toujours avoir raison. De toute façon, c'est elle qui a les années et la sagesse.

- C'est ça ouais, dis-je une pointe d'ironie dans la voix. De toute façon, on ne peut pas mal parler de ta fille ici.

Je m'approche d'elle et l'embrasse brièvement sur le front, avant de me diriger vers la porte sans finir mon assiette.

- Au-revoir grand ma. Bonne nuit ! Je t'aime.

La porte se ferme dans un léger bruit métallique. Je prends le chemin de chez moi en faisant très attention sur la route. La maison est calme, presque trop calme. Quand on vit dans mon milieu, on est obligé d'avoir des yeux derrière la tête. La tranquillité n'est jamais synonyme de paix. J'ai conscience de ce que je représente et des ennemis qui rôdent. J'accélère un peu le pas.

J'avais besoin de me détendre, j'ai fait venir une fille chez moi et on a conclu. Je l'ai payé et elle est rentrée chez elle sans prise de tête. Bon chez elle, je ne sais pas. Elle est autre part que chez moi. C'est tout ce qui importe.

J'ai eu la confirmation de Drew pour le boulot. Je peux être tranquille de ce côté-là. Je me suis donc connecté à FIFA pour un dernier coup avant de m'endormir. Je n'ai pas mis long feu avant de rejoindre Morphée.

Le lendemain, de très tôt, je suis sorti faire mon jogging habituel. En laissant le portail, j'ai remarqué une petite boîte noire avec une tache de sang dessus. J'ai jeté un coup d'œil dans les alentours, il n'y avait personne. Ça a dû être déposé dans la soirée pensais-je de prime abord. Pourtant le sang est tout frais.

J'avais l'habitude des menaces, mais ça... Ça ne ressemble à rien de ce que j'ai pu croiser auparavant. Je m'approche, une légère brise me faisant frissonner, mes yeux se fixent sur la boîte. Je la saisis, l'ouvrant lentement, et mes yeux se posent sur deux globes oculaires ensanglantés. Une secousse de dégoût me parcourt, mais je ne perds pas mon calme. Je laisse tomber la boîte au sol, mes yeux toujours fixés sur ce qui glisse lentement, comme une menace muette, sur l'asphalte. Un frisson me parcourt le dos. Le sang est frais. Trop frais. Je recule de deux pas instinctivement, cherchant à comprendre ce que je viens de voir. Mais rien ne me vient. Je suis perdu dans un tourbillon d'incertitudes, un froid insidieux m'envahissant.

Je retourne à la maison sans terminer mon footing. Jusqu'à présent je ne comprends pas ce qui s'est passé. Je compose le numéro de Drew, mon bras droit, mon ami afin d'avoir une idée de ce qui est en train de se passer. J'ai d'abord pensé que c'était lui, puis je me suis dit que non. Drew n'allait pas me faire une farce pareille. Il tient trop à sa tête. Ça doit être quelqu'un d'autre. Ghost ! C'est sûrement lui. Mais comment aurait-il su où j'habite ? Une chose est sûre, je ne suis plus en sécurité ici. La grande question, ce sont les yeux de qui ?

- C'est toi qui t'es occupé de Hakim ?

Je n'ose pas lui donner de détails.

- Comme tu l'as demandé oui. Un souci chef ?

Je ferme les yeux un instant.

- Non, non. Ça va... Tu sais quoi, prend moi une autre maison. Dépêche-toi. Tu as jusqu'à la fin de la journée.

Drew ne dit rien. Il sait que ce n'est pas une demande. C'est un ordre. Une fois le téléphone raccroché, je me laisse tomber dans mon canapé. Je déteste l'idée de devoir tout quitter, mais je n'ai pas le choix. Ce Ghost, il a les ressources pour me perturber. Je crois que je l'ai sous-estimé un peu trop. Enfin un adversaire à ma taille ? Ça me titille, cette idée d'un défi à ma mesure. Je n'ai pas l'habitude d'être dans cette position. Mais ça m'intéresse.

Par défaut d'avoir fait mon footing, j'ai fait quelques pompes dans mon salon. Puis après je suis passé sous la douche me mettre propre. J'aime être présentable peu importe les circonstances. Comme je n'allais pas sortir de la journée, je m'habille en conséquence et m'installe au salon. J'aime tellement être ici. C'est apaisant. Et dire que je serai obligé de laisser cette maison dans pas longtemps. Ce Ghost c'est une vraie plaie. Je sens qu'il va me mettre des bâtons dans les roues. Attendons donc de voir comment ça va finir pour lui et moi. Je sais que moi je ne vais pas abandonner de sitôt.

Une question me trotte par la tête en ce moment, si ce ne sont pas les yeux de Hakim dans cette boîte, alors ce sont ceux de qui ? J'ai beau réfléchir, je ne sais pas qui c'est. J'ai alors lâché prise. Je ne veux pas choper une migraine gratos. A trop penser à cette histoire, j'ai même oublié de manger. Je me suis donc rendu à la cuisine réchauffer quelque chose. Il y a une servante chez moi. Elle vient 3 jours par semaine. A par ça si j'ai besoin d'autres choses en dehors de ses jours de boulot, je la fais venir et je lui paie l'extra time.

Mon plat réchauffé, je m'installai dans un fauteuil en cuir noir, la chemise légèrement déboutonnée, les manches remontées. La télévision diffusait un programme que je n'écoutais même pas, mes yeux fixés sur l'écran sans vraiment le voir. Mon esprit était ailleurs, bloqué sur des connexions qui commençaient à me troubler. Même quand je me suis dit que j'allais le laisser en off afin de me reprendre un peu. Puis, soudain, un éclair me traversa l'esprit. Une réalisation qui fit froid dans mes veines. Les yeux. Ceux de Maria, la fille qui était passée hier soir. Les mêmes yeux... ce regard profond, curieux, presque familiers. Mes pensées s'emballèrent.

- Seigneur, murmurai-je. Etaient-ils vraiment aussi proches de moi que ça ?

J'envoie un message à Drew afin qu'il enquête. Comme si ce détail anodin avait fait tout basculer. Était-ce possible ? Était-ce elle, ou quelqu'un de lié à elle ? Cette histoire ne faisait que se tordre autour de moi, comme un piège invisible que je n'avais pas vu venir. Je ne pouvais plus ignorer cette sensation. Tout devenait trop personnel. Les jeux de pouvoir, les manipulations, tout était en train de se refermer sur moi. Et Maria... cette gamine innocente, aussi fragile qu'une feuille, était-elle réellement ce qu'elle semblait être ?

Je serrai les dents, une vague de tension envahissant mon corps comme une seconde peau. Je fis les cents pas dans le salon, mes pas lourds résonnant contre le parquet sombre. La lumière tamisée de la pièce dansait sur les contours nets des meubles modernes. Ghost avait marqué un point. Pas un coup fatal, mais une attaque directe sur mon territoire, visant ma sécurité. C'était une déclaration de guerre.

Je saisis mon téléphone d'un geste brusque et composai le numéro de Drew à nouveau. Il décrocha après deux sonneries, sa voix légèrement hésitante, comme s'il savait que l'appel ne présageait rien de bon.

- Drew, des nouvelles ?

- Rien de concret, chef. J'ai vérifié les caméras autour de chez vous, mais aucune activité suspecte. Le type a soit un équipement de pointe, soit il connaît votre emploi du temps au millimètre.

Je serrai les dents, mon regard sombre fixé sur l'horloge murale. Chaque seconde semblait me narguer.

- Accélère les choses pour la nouvelle planque. Je veux une maison d'ici ce soir. Et mobilise les gars. Que tout le monde soit sur le pied de guerre. Ghost veut jouer, alors donnons-lui un avant-goût de l'enfer.

Drew acquiesça, mais son silence trahissait une hésitation.

- Quoi encore ? crachai-je, le ton acéré.

- Rien, chef. Juste... Soyez prudent.

Je raccrochai sans répondre. Drew était loyal, mais même lui ne comprenait pas l'ampleur de la situation. Ghost n'était pas un simple rival. C'était un prédateur, un stratège. Et il avait fait de cette guerre quelque chose de personnel.

Le crépuscule tomba rapidement sur Londres. Je me retrouvai dans mon bureau, une pièce austère mais élégante, dominée par un immense bureau en bois massif et des étagères remplies de livres et de reliques de mes voyages. Une arme à feu trônait discrètement sur le bureau, son éclat métallique me rappelant que dans mon monde, la violence était toujours une option. Je me plongeai dans mes pensées, connectant les points. Ghost avait envoyé un message glaçant. Que cherchait-il à prouver ? Et pourquoi Maria ?

Son visage hantait mon esprit. Ses grands yeux sombres, pleins de curiosité. Disons, l'image que je me suis fait de lui vu que je ne le connaissais pas de face. Mais maintenant, une question persistait : qui était-il réellement ? Maria était-elle juste une fille comme les autres, ou une pièce dans le jeu complexe de Ghost ?

Un bruit sourd me tira de mes réflexions. Instinctivement, je saisis mon arme et me levai. Mes mouvements étaient précis, calculés. Le son venait de l'extérieur, près de la porte arrière. Je me dirigeai vers la source, mes sens en alerte. L'obscurité était totale, la lumière tamisée du couloir ne faisant qu'accentuer les ombres. Lorsque j'ouvris la porte, un vent glacial s'engouffra, me frappant en pleine face. Mes yeux balayèrent l'obscurité, et c'est là que je le vis. Une silhouette, immobile, debout à quelques mètres de moi.

- Qui êtes-vous ? demandai-je, ma voix tranchante, l'arme levée.

La silhouette ne bougea pas, mais une voix rauque et calme s'éleva :

- Ce n'est pas toi qui poses les questions, Donovan.

Le ton était menaçant. Ghost ?

Avant que je ne puisse réagir, la silhouette disparut dans l'obscurité, me laissant seul face à l'air glacial de la nuit. Je baissai lentement mon arme, la tension dans mes muscles atteignant son paroxysme. Il venait de m'approcher directement, sur mon propre terrain. C'était plus qu'un défi. C'était une promesse que ce jeu ne faisait que commencer. Je retournai à l'intérieur, l'esprit tourmenté, une détermination froide brûlant en moi. Ghost avait fait un pas audacieux. Maintenant, c'était à moi de jouer.

Je passai la nuit éveillé, planifiant, traçant des lignes dans l'ombre. Chaque choix devait être précis, chaque action mesurée. Ce monde n'était pas fait pour les faibles, et Ghost allait découvrir qu'il avait réveillé le mauvais démon. Les questions tournaient en boucle dans ma tête. Les yeux, Maria, Ghost... Tout cela formait un puzzle dont les pièces s'imbriquaient lentement, mais chaque détail m'échappait encore. Une chose était sûre : ce n'était que le début. Et moi, Donovan, je ne recule jamais.

            
            

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