Mon imagination me plonge dans une continuelle torture, un tourment qui me suit même éveiller. Personne ne peut comprendre l'état dans lequel je suis sauf un homme ayant rencontré sa kryptonite, le centre et l'objet de tous ses désirs. Chaque homme en a une et je plains ces hommes qui n'auront jamais la possibilité de savoir ce que ça fait d'être regardé, d'être toucher ou de toucher ce torrent continue de plaisirs, de rencontrer une obsession semblable à la mienne. Semblable oui, mais jamais égalé. Nina...
Je me sens tellement frustré sur le plan sexuel mais surtout je suis terriblement jaloux. Je suis jaloux de son regard lorsqu'il n'est pas posé sur moi, je suis jaloux de sa tendresse pour sa colocataire que je ne connais pas, je suis même jaloux de sa mère à qui elle donne son attention alors qu'elle ne le mérite en rien, je suis jaloux de tous ces hommes qui ont pu goûter à sa peau avant moi, je suis jaloux et je la veux pour moi. C'est une émotion qui me semblait étrange jusqu'à elle. J'ai la sensation d'avoir écopé malgré moi d'une nouvelle paire de lunette et de finalement me rendre compte que celle que je possédais depuis des siècles n'était pas assez parfaite. En fin de compte, je déteste me sentir aussi à vif à cause de ce petit bout de femme mais j'avoue savourer plus que de raisons cette sensation de neuf et de m'y complaire. Tant de tentations et de supplices ne peuvent être possible juste à vouloir baiser une femme. C'est douloureux mais tellement exquis que j'en redemanderais encore comme un drogué en manque d'héroïne si maintenant je n'avais pas la chance de pouvoir la prendre autant de fois que je le désire. J'ai tellement d'images dans la tête et de fantasmes que je compte bien réaliser dès que je le pourrais.
Ça fait deux heures qu'elle est partie et les traces de son parfum subsistent toujours dans mes couloirs, dans mon bureau et sur ma veste. Certainement lorsque je l'ai tenue contre moi pour l'embrasser. Ses lèvres si douces, si sucrées que j'aurais aimé lui baiser sa petite bouche mais je dois lui laisser de l'espace pour se réconcilier avec son choix de travailler pour moi car dans pas longtemps, j'aurais le droit de lui faire bien plus qu'une simple fellation venant d'elle. Elle s'occupera bien entendu de Théo la majeure partie du temps, c'est évidemment la principale raison de sa présence à mes yeux mais aussi de moi dans nos temps libre. Elle peut bien faire ce qu'elle veut de ses matinées mais ses soirées me seront réservées. De plus, je lui ai bien fait comprendre que je pourrais la faire dormir ici si je le désire, pour mon fils bien entendu car je ne dormirais jamais avec elle, ce n'est pas ma femme ni ma petite amie. Enfin, elle ne dormira peut-être pas beaucoup vu tout ce que j'ai en tête pour nous. Elle a aussi tenu à ce que je ne la touche pas les samedis, un fétichisme ? Que ce serait en quelque sorte le jour de repos de sa chatte. Ce que j'en ai rigolé jusqu'à ce qu'elle devienne rouge d'embarras. Elle me plait de plus en plus cette femme, j'aime sa répartie et surtout ça me rend fou qu'elle me tienne tête, fou dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. Ça me donne aussi envie de l'étrangler et la culbuter en même temps. Oui, elle m'embrouille à ce point...
Elle a accepté de m'offrir son corps en échange de quelques attentions pour ses proches et de la promesse de la laisser partir lorsqu'elle le voudra. Je le lui ai promis mais une promesse lâchée entre les dents n'est pas réellement une promesse, n'est-ce pas ? Je ne suis pas sûr pour ce qui est de la laisser filer entre mes doigts aussi facilement, du moins pas tant que j'aurais ce feu en moi pour elle.
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-Monsieur ? M'interpelle John après deux tocs sur la porte fermée de mon bureau.
-Entrez John. Le sommé-je encore et toujours le dos face à la porte. Je n'arrive pas à rester assez concentré pour travailler sur mes documents.
-La voiture est prête monsieur, Éric vous attend à l'entrée, n'oubliez pas que vous avez une interview avec les envoyés du journal Die Welt à dix heures.
-Oh, je vous remercie John. Théodore dort-il toujours ? Demande je en prenant mon attaché-case ainsi que mon manteau.
-Oui monsieur.
-Bien, à ce soir John.
-Bonne chance monsieur.
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Une nouvelle et longue journée commence. Encore et toujours les mêmes tralalas quotidiens à lire des dossiers, hurler des ordres, réviser la liste de licenciement et de bienvenue. Il faut bien faire tourner l'empire... Nina, Nina comme j'ai hâte que commence le jeu. Oui, très hâte.
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-Quartiers pauvres de BERLIN-
*Pdv Nina*
17 : 45
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-MOE ! Je suis rentrée.
-Ouh là, à voir ta tête on dirait que ça s'est mal passé. Tu ne l'as pas eu c'est ça ?
-Si, bien sur que si mais c'est loin d'être le job dont j'ai rêvé. Dis-je en m'asseyant près elle dans le sofa loin d'être confortable comme la chaise de bureau de ce connard de Deveraux.
-Oh mais c'est génial ! Pourquoi donc ne sembles tu pas emballée si tu as eu le job ? Dit-elle les sourcils froncés.
-Bien sûr que je suis heureuse, c'est juste que je ne sais pas si je serais à la hauteur de leurs exigences.
-C'est évident que tu le seras. Tu es l'une des personnes les plus travailleuses que je connaisse.
Si seulement tu savais Maureen...
-Dis, Moe.
-Oui ?
-Il se peut que des fois durant la semaine je ne dorme pas à la maison.
-Pourquoi ? Me demande-t-elle perplexe, sourcils froncés.
-M. Deveraux voyage souvent alors il m'a demandé pendant ces périodes de rester dormir chez lui et de m'occuper de son fils.
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Mensonge.
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-Ah d'accord mais c'est bien. Tu te rends compte Nini ? Grâce à ton job on va pouvoir se la couler douce ! Pourquoi pas changer d'appartement et aussi les meubles ? On pourrait aussi s'occuper de notre garde-robe ! Je ne dis pas que je veux profiter de toi bébé, bien sûre que je vais contribuer mais tu sais, je ne gagne pas beaucoup et souvent je ne-
Quand elle se lance celle-là, une vraie machine à mots.
-MOE ! Du calme, je sais que tu ne veux pas profiter de moi et quand bien même, tu es comme ma sœur alors peu importe ok ? On fera comme tu veux. On le mérite après la vie de merde qu'on a depuis le berceau. La rassuré-je en lui tenant les bras, les yeux dans les yeux tout sourire. Tu es ma famille Maureen et je ferais ce que je peux pour qu'on soit tranquille. J'en ai marre de prendre des douches froides, je veux un bain bien tiède avec de la mousse et des huiles parfumées.
-Bien dit Nini ! Dit-elle extatique en frappant des mains. J'ai bien fait d'accepter ce job finalement, juste pour le fait d'observer sa joie se manifester et ce bonheur dans sa voix.
-Nina, toi aussi tu es comme ma sœur et j'espère que tu sais combien je t'aime Nini.
-Moi aussi Moe, moi aussi. Dis-je les larmes aux yeux.
-Bon viens, on sort ! Ce soir on va en boîte, il faut absolument qu'on fête ton emploi comme il se doit.
-Non Moe, je commence tôt demain et je ne veux pas ressembler à un zombie devant le gamin de ce pété de tune.
-Ah... Bon alors, vietnamien ?
-Plutôt Indien ce soir, s'il te plait. Je veux un truc épicer et un mojito au coco.
-Indien ? Ok... je n'aime pas trop ce qui est piquant tu le sais mais je veux bien céder pour toi ce soir. Allez, va prendre une douche en espérant qu'ils nous livrent la bouffe avant que tu n'es finie. Je crève de faim. Dit-elle en décrochant le combiné.
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Quelle journée ! Après avoir mangé et passé la nuit à papoter, nous avons regardé deux épisodes de « The Untamed »puis je suis allée me coucher aux environs de vingt-trois heures. Finie les graces matinée pour toi ma Nina, demain commence une nouvelle aventure. Espérons que je ne finisse pas la vierge sacrificielle à la fin du jeu. J'espère que le toutou enragé là-bas dans sa crèche retiendra ses crocs.
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-Quartiers riches de BERLIN-
06 : 30
Il faut que je pense à économiser pour une voiture d'occasion parce que le métro à cette heure c'est juste plus possible. Qui aurait cru que les gens se levaient si tôt pour aller travailler ? C'est à se demander dans quel trou je vivais pour être à ce point ignorante de la vie autour de moi. Et dire que je me plains d'être pauvre alors que je passais mon temps à dormir comme une princesse vivant dans son château. Reprends-toi Nina !
Arrivée devant le manoir Deveraux, je prends une grande inspiration comme est devenue mon rituel pour chacune de mes venues ici et j'appuie sur la sonnette.
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DING DONG
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-Bonjour mademoiselle Mills, vous êtes plus que ponctuelle aujourd'hui, c'est bien. Entrez, je vous prie. M'indique John, le majordome.
-Bonjour, merci. M. Deveraux m'a signifié que je devais venir 30 minutes en avance pour m'assurer que tout soit prêt pour le réveil du petit.
-Effectivement, suivez-moi je vais vous présenter aux membres de service dans cette maison.
J'entre et le suis dans une petite salle charmante avec de beaux sièges confortables entourant une grande table basse fais de résine noire et dorée.
-Asseyez-vous mademoiselle, monsieur n'est pas encore descendu mais il ne devrait plus tarder. C'est lui qui vous présentera à monsieur Nathan pour qu'il soit plus à l'aise avec vous.
-Monsieur Nathan ? Dis-je complètement hébétée, qui centre ça encore ? Son frère ?
-Son Fils, mademoiselle. Répond t'il les sourcils froncés.
-Je croyais qu'il s'appelait Théo. Dis-je perplexe et totalement perdu.
-Bien sûr, le jeune maître s'appelle aussi Théodore mais chacun ici l'appelle par le prénom qu'il veut. C'est un petit tout à fait adorable et nous l'aimons tous dans cette maison. Je vous prie de vous en occuper avec le plus d'attention possible au risque de vous faire reprendre par l'un d'entre nous. Il a 7 ans mademoiselle, je vous donne le début, le reste de l'approche c'est à vous que revient la tâche.
-Je comprends monsieur.
-Welsh. Dit-il.
-M. John Welsh donc, je vous remercie. Dis-je tout sourire.
-Euh... oui, euh de rien mademoiselle.
Trop mignon ! Il rougit.
-Vous savez, je ne fais pas partie de ce monde. Dis-je en montrant mon entourage du doigt. Je suis disons comme vous ou moins alors s'il vous plait, appelez-moi juste Nina.
-Nina.
-Et tutoyez moi s'il vous plait, je me sentirais plus à l'aise.
-Très bien Nina. Dit-il sourire en coin.
-Je vous aime bien Welsh.
-Si vous avez fini de flirter avec mon personnel vous prendrez bien la peine de me suivre, mademoiselle. Dit cette voix grave et profonde derrière moi, me faisant sursauter. Théodore va bientôt se réveiller et j'aimerais en finir pour pouvoir me rendre au boulot.
Bordel, Harrison Deveraux... Je me lève donc et me tourne vers lui. Une fois face à lui, je croise les bras me préparant à mettre les points sur les "i" mais je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point il est magnifique dans son costume trois pièces noir, cheveux ramenés sur le côté.
-Je ne flirte pas avec votre personnel monsieur. De plus j'en fais partie à présent, je me montre juste polie. Lui signalé-je.
-Eh bien soyez polie ailleurs, suivez-moi. M'indique-t-il en gravissant déjà les marches de l'escalier. Je souffle un bon coup avant de suivre ce beau salaud après un regard d'excuse envers John.
-Il est toujours aussi casse pieds ? Lui demandé-je, ce à quoi il me répond par un sourire amusé.
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Je gravis les marches et le rattrape dans un couloir. Il tourne légèrement la tête pour voir si je le suis et a un sourire en coin. Est-il bipolaire ? Je n'arrive plus à te suivre Dev.
Tête baissée et une fois assez proche de lui, il me plaque brusquement contre le mur et plonge sa tête dans mon cou. Je le sens me humer et son souffle chaud me caresser la peau.
-Sachez une chose miss Mills, je ne partage pas et je ne le ferais jamais. J'attends de vous que vous me respectiez et que vous me réservez ce qui est à moi et qui ne restera qu'à moi. Vous comprenez ? Demande t- il d'une voix sévère et sensuelle à la fois.
Salaud.
-Mais... de quoi vous parlez ? Bégayé-je. Il me fait trop d'effet, il est à peine sept heures bon sang !
-Je ne veux vous voir aussi proche d'aucun homme autre que moi. Suis-je clair ? Me demande-t-il, plongeant ses iris vertes dans les miennes noires tout en faisant se caresser nos lèvres. Trop proche, recule Lucifer.
-Oui...
Merde enfin ! Reprends toi Nina. Pourquoi cela sonne-t-il comme un gémissement ? Je perds toute pensée cohérente lorsque ses lèvres rencontrent enfin les miennes. Son baiser est brulant, passionné mais doux à la fois. J'aime ça, cette proximité puis je sens une de ses mains sur mon cou descendre le long de mon corps, enflammant ma peau encore plus sur son passage, sur mon sein qu'il pétrit fermement et fort me faisant gémir de douleur et de plaisir. J'ai le ventre noué et l'intimité palpitante. Baise-moi connard.
-Oui... Gémis-je.
Il sépare nos lèvres puis entame de douloureuses mais plaisantes succions sous mon oreille accentuant mon désir. Ses doigts s'attaquent ensuite à mon jeans dont il défait le bouton et baisse la braguette. Il entre sa main dans ma culotte pour jouer avec les plis de mon sexe, mon bouton de plaisir.
-Ah...
-Vas-y bébé, tu aimes ? Jouis, montre-moi combien je te fais du bien. Dit-il en insérant un doigt brutalement dans ma féminité, ça brûle putain mais comme c'est bon. Trois doigts, Mh... Dieu que c'est douloureux ! Mais c'est si bon...
-Ah... Oui, plus fort ! Ah... gémis je en serrant fort le tissu de sa chemise entre mes doigts.
-Tu aimes que je te baise avec mes doigts ? Petite chose fragile, tu adoreras ma queue lorsque je te prendrais. J'ai si hâte d'être en toi, de t'entendre hurler lorsque je m'enfoncerais enfin en toi. Putain je n'arrive même pas à me sentir offensée par ses mots.
-Espèce de- Ah... Oui... espèce de... SALAUD !
Et il rit se connard.
-Je- je... ah... proche, je suis proche.
-Laisse-toi aller bébé. M'exhorte-t-il.
Je suis tellement proche... Je peux presque toucher la lumière entre mes doigts. J'allais presque jouir lorsqu'Il retira soudainement ses doigts de moi puis je redescends direct de mon nuage en entendant une petite voix derrière lui l'appeler.
-Papa ?
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Bordel de merde, son fils !
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-Quartiers Riches de BERLIN-
*Pdv Harry*
-Papa ?
Putain mais qu'est-ce qui m'a pris ! J'allais vraiment la baiser avec mes doigts dans un couloir ? Et fallait-il que ce soit celui qui mène à la chambre de mon fils ? Bordel ai-je vraiment perdu la tête ? Je le savais et j'ai quand même essayé de la fourrer ici ! Mon Dieu, j'espère que mon fils n'a rien vu de concret sinon je lui dis quoi ? Ne t'inquiète pas fiston, papa allait juste explorer le vagin de ta nouvelle nanny avant de te la présenter ? Ouais, très fin Harry.
Je me retourne comme au ralenti de sorte à faire face à mon fils et la cacher afin qu'elle puisse se vêtir correctement. Quelle ne fut pas ma satisfaction en le voyant au pas de sa porte, tête baissée, bayant fort tout en se frottant les yeux ! Putain... merci, il n'a rien vu.
Je pousse un long soupir et me retourne juste à temps pour voir Nina remettre le bouton de son jeans, lisser son chemisier blanc et ses cheveux à l'aide de ses doigts pour essayer de se redonner une apparence convenable. En observant ses longues mèches brunes dévaler en cascade ses épaules, je ne peux m'empêcher d'imaginer comment ils seront après que je l'aie enfin baisée mais surtout ça me rappelle à quel point j'ai un gros et dur problème au sud de mon anatomie. Bientôt Harry, bientôt.
Revenons sur terre, ce n'est pas le moment de fantasmer.