Chapitre 5 04. Faire face à ses ennuis

Aksana

Après ma douche, je trouvai des vêtement, un peigne et une serviette sur la petite commode. Un pantalon slim noir suivit d'un tee-shirt oversize noir. Ces vêtement me semblaient un peu trop normal pour une personne qu'ils confondaient à une prostituée.

Peut-être ne me voulaient t-ils vraiment aucun mal ?

Je refoulais cette pensée de ma tête et m'habillai rapidement, par peur qu'une personne rentre. Je pris la brosse pour brosser mes cheveux et au même moment, la porte s'ouvrit, faisant place à Kirra.

- Tu es prête ? elle dit de sa douce voix.

Je hochai la tête sans vraiment la regarder dans les yeux. De sa main, elle me fit signe de la suivre dans le même couloir. Nous montâmes des escaliers et nous ridigeâmes au bout du couloir. Nous nous retrouvâmes face à une porte en fer. Kirra sortit une carte de couleur jaune de sa poche et la superposa sur la porte, avant que celle-ci ne s'ouvre.

Devant mes yeux, se trouvait une grande pièce chaleureuse et lumineuse, des baies vitrées recouvaient tous les recoins de la grande pièce. Des tableaux de toute formes et couleurs pendaient sur les quelques murs. Cette pièce était tout le contraire de la pièce dans laquelle je me trouvais tantôt.

- Il ne faudras pas que tu les regardes dans les yeux. me dit Kirra en se dirigeant vers des escaliers moderne et en me faisant signe de la suivre.

Mais de qui parlait-elle ? Je ne comprenais pas. Nous montâmes les marches blanches de cette maison sans un mot. Bien que je n'eu le temps de visiter les différentes pièces, je notai qu'il y avait plusieurs portes. Mais qui aurait besoin d'autant de portes ?

Après que nous nous retrouvâmes en haut du couloir, je pris le courage de lui demander :

- E..Excuse-moi mais ne pas regarder qui dans les yeux ? je lui demandai avec hésitation.

- Juste ne les regarde pas. elle dit avant d'elle-même baisser la tête et de se diriger vers une porte métallique blanche.

Arrivée devant la porte, j'entendis des voix étouffées en provenir. Je pris peur et déglutis, mon cœur se mit à battre la chamade. Angoissée par toutes ces voix inconnues. La porte qui séparait mon avenir incertain de mon cauchemardesque présent.

Kirra toqua trois fois de suite avant que la porte ne s'ouvre doucement sur un homme assez vieux. Âgé probablement d'une cinquantaine d'années. Il fixa Kirra pendant quelques secondes avant que ses grands yeux bleu ne se bloquent sur moi. Il me reluqua de haut en bas et s'attarda pendant un certain moment sur mon visage avant que ses yeux n'affichent une expression de choque. Il se décala de la porte en ne me lâchant pas du regard et nous fit signe d'entrer avant de la refermer derrière nous.

Quand Kirra et moi rentrâmes dans la grande pièce, des chuchotements commencèrent à se faire entendre.

Devant moi, se trouvait plusieurs hommes et seulement quelques femmes. Tous affalés sur des chaises de bureau en cuir, à me toiser du regard, me jaugeant sans permission, comme si j'étais une bête de foire.

J'avais horreur de ça.

Je passai, à mon tour, mon regard sur chaque personne devant moi avant de tomber sur ces même cheveux noirs, cette même bouche juste assez pulpeuses et ces iris. Il était là, devant moi. À me regarder de ses yeux, une main sur sa barbe naissante. Ses yeux se plissèrent. Souriait-il ? Trouvait-il cela drôle ?

- Cette réunion est terminer ! déclara une voix particulièrement rauque.

Je me retournai vers cette voix en sursaut et rencontrai le regard vert émeraude d'un homme. Son regard perçant m'intimidait autant que son corps imposant. Il détourna le regard de mon visage pour le poser sur l'homme du bar.

- Bogdan,.. laisse nous au moins t'expliquer. Elle sera parfaite pour les affaires.

- Arrête ces conneries ! Je sais très bien pourquoi tu la prise ! Et ce n'est pas pour les soit disant "affaires" Lev ! Vous me prenez pour un con !?

Je restai là, silencieuse et spéctatrice. Très loin de moi l'idée de prononcer ne serait-ce qu'un mot et surtout maintenant.

- Ça se voit qu'elle n'a aucune expérience donc de quelle affaires tu veux me parler ?! il rugit. Elle ne me servira à rien donc faites ce que vous voulez d'elle mais dégager la de chez moi.

Le fameux Bogdan reposa son regard presque... dégoûté sur moi et une atroce boule se forma dans mon ventre lorsqu'une pensée heurta mon esprit déjà lassé de toutes ces réflexions : allait-il me tuer ?

Oh non, par pitié...