Genre Classement
Télécharger l'appli HOT
img img Romance img UN FILS PAS COMME LES AUTRES
UN FILS PAS COMME LES AUTRES

UN FILS PAS COMME LES AUTRES

img Romance
img 5 Chapitres
img carlle
5.0
Lire maintenant

Résumé

Nous sommes dans la région de l'Ouest, plus précisément dans la ville de BAFANG au cœur du département du Haut-Nkam. Une petite ville réputée pour son dynamisme économique et son riche patrimoine culturel. L'économie repose principalement sur l'agriculture, avec des cultures du café, de cacao, de bananes plantains etc... Cette petite ville est célèbre pour ses fêtes traditionnelles, ses danses rituelles et son attachement aux coutumes ancestrales Bamiléké. Les habitants sont fiers de leur histoire et veillent à la préservation de leurs traditions. La ville est également un carrefour pour les voyageurs en quête d'une expérience authentique dans l'Ouest du Cameroun, offrant un mélange unique de modernité et de traditions profondes. C'est dans cette atmosphère que vit la petite famille SIANI. George SIANI est un sexagénaire, tailleur retraité qui, pour gagner de quoi nourrir sa petite famille, fait de l'agriculture avec l'aide de sa femme Jeanne. Maman Jeanne est une sexagénaire qui a passé la majeure partie de sa vie à cultiver dans ses champs et aller vendre ses récoltes dans tous les marchés environnant la ville. En plus de ses récoltes, le couple fait du commerce des beignets à base de graines de Koki qu'ils vendent avec des bâtons de manioc. Pour les accompagner dans leurs tâches quotidiennes, ils peuvent compter sur le soutien de Abigaëlle qui est la nièce de papa George avec qui ils vivent depuis qu'elle est petite. Abigaëlle est jeune fille de 24 ans, elle est qualifiée d'une fille intelligente, travailleuse toujours au service de ses parents, altruiste, toujours présente lorsqu'ils ont besoin d'elle. En plus de la jeune Abigaëlle qui constitue une main forte pour leurs activités, Brice le dernier garçon du couple SIANI âgé de 17 ans leur fournit également de l'aide lorsqu'il n'est pas à l'école. Paul, jeune homme de 28 ans, est l'aîné de la famille. Il réside depuis quelques années en Europe et représente une fierté pour le couple qui sent la fin de leur souffrance approcher. Des années de supplice, de dur labeur et de sacrifices à l'issu duquel ils ont pu envoyer leur fils ainé en Europe, seront bientôt récompensé, ils n'attendent que ça pour enfin se reposer.

Chapitre 1 CHAPITRE 1

Nous sommes dans la région de l'Ouest, plus précisément dans la ville de BAFANG au cœur du département du Haut-Nkam. Une petite ville réputée pour son dynamisme économique et son riche patrimoine culturel. L'économie repose principalement sur l'agriculture, avec des cultures du café, de cacao, de bananes plantains etc... Cette petite ville est célèbre pour ses fêtes traditionnelles, ses danses rituelles et son attachement aux coutumes ancestrales Bamiléké. Les habitants sont fiers de leur histoire et veillent à la préservation de leurs traditions.

La ville est également un carrefour pour les voyageurs en quête d'une expérience authentique dans l'Ouest du Cameroun, offrant un mélange unique de modernité et de traditions profondes. C'est dans cette atmosphère que vit la petite famille SIANI. George SIANI est un sexagénaire, tailleur retraité qui, pour gagner de quoi nourrir sa petite famille, fait de l'agriculture avec l'aide de sa femme Jeanne. Maman Jeanne est une sexagénaire qui a passé la majeure partie de sa vie à cultiver dans ses champs et aller vendre ses récoltes dans tous les marchés environnant la ville. En plus de ses récoltes, le couple fait du commerce des beignets à base de graines de Koki qu'ils vendent avec des bâtons de manioc. Pour les accompagner dans leurs tâches quotidiennes, ils peuvent compter sur le soutien de Abigaëlle qui est la nièce de papa George avec qui ils vivent depuis qu'elle est petite. Abigaëlle est jeune fille de 24 ans, elle est qualifiée d'une fille intelligente, travailleuse toujours au service de ses parents, altruiste, toujours présente lorsqu'ils ont besoin d'elle. En plus de la jeune Abigaëlle qui constitue une main forte pour leurs activités, Brice le dernier garçon du couple SIANI âgé de 17 ans leur fournit également de l'aide lorsqu'il n'est pas à l'école. Paul, jeune homme de 28 ans, est l'aîné de la famille. Il réside depuis quelques années en Europe et représente une fierté pour le couple qui sent la fin de leur souffrance approcher. Des années de supplice, de dur labeur et de sacrifices à l'issu duquel ils ont pu envoyer leur fils ainé en Europe, seront bientôt récompensé, ils n'attendent que ça pour enfin se reposer.

Abigaelle revient des champs, elle porte sur sa tête un fagot de bois qu'elle a coupé dans les plantations. Elle lance le fagot de bois dans la cour en poussant un cri de soulagement. La jeune fille porte un Kaba délavé et vieilli par les coups de la vie, la sueur quotidienne et la fumée qu'elle porte lors de la cuisson des repas. Des babouches aplaties par l'abondance de son utilisation sont complètement usées. La petite maison de la famille faite à base de terre dure est encore solide depuis des années qu'elle a été construite. C'est bien après l'arrivée de Abigaëlle que le couple s'est vu obligé de la casser d'un côté afin de créer une chambre supplémentaire, celle qu'elle occupe depuis des années. Abigaëlle souffle pendant quelques minutes avant de tirer le fagot de bois à la cuisine traditionnelle qui se situe derrière la maison dans laquelle se trouve sa tante assise derrière le feu de bois en train de l'attiser avec son souffle

_ Maman voici le bon bois, ça brûle rapidement et il est bien sec.

_ Ah merci ma fille. Ce bois que Brice a coupé dernièrement n'est vraiment pas bon, ça me fait souffrir.

_ Va donc te reposer je vais finir la cuisine.

_ D'accord ma chérie. Je dois me réveiller tôt pour tourner la pâte des beignets. Ah vivement que j'abandonne ce travail qui m'épuise.

_ Ça va aller. Euh maman j'ai pensé que l'année prochaine je pourrais retourner à l'école.

_ Ah ma fille, où allons-nous trouver de l'argent pour tes études ? Tu vois bien que nous avons du mal à payer ceux de Brice, c'est vraiment difficile ma fille, les affaires ne marchent plus comme avant. C'est devant toi que je rentre du marché avec les beignets, c'est fort.

_ Hum d'accord je vais patienter.

Abigaëlle accorde une grande importance à ses études qu'elle a abandonnées depuis l'obtention de son baccalauréat il y a trois ans. Elle caresse le rêve de poursuivre ses études comme ses copines qui sont allées dans les grandes villes poursuivre les siennes. Elle sait pertinemment que son oncle et sa tante n'ont pas assez de moyens et le peu qu'ils ont eu jusqu'à présent étaient pour Brice afin qu'il obtienne au moins son baccalauréat et pour Paul qui se fait encore entretenir par ses parents bien qu'étant à l'extérieur. Elle ne leur en veut pas car depuis la mort de ses parents survenu lors d'un incendie lorsqu'elle n'était qu'une gamine, son oncle et sa tante ont toujours bien pris soin d'elle.

Elle se lève et va ajouter quelques morceaux de bois au feu et l'attise à l'aide d'un vieux couvercle en plastique. Une jeune fille arrive, vêtue d'un jeans bleu, un polo, une ballerine aux pieds et de longs rastas sur la tête qui lui arrive aux fesses.

_ Coucou Abi !

_ Eh Marlène, tu es arrivée quand ?

_ Il y a quelques jours.

Abigaëlle se dépêche d'embrasser sa copine et cherche rapidement un tabouret qu'elle lui donne. La jeune fille l'essuie correctement avant d'y poser son fessier.

_ Alors Abi toujours derrière tes vieilles marmites.

_ Je vais encore faire quoi ? Regarde comment tu es belle. Tu as fini ta licence ?

_ Oui tout est bouclé ma belle. Je suis venue au village me reposer et manger les arachides et le maïs.

_ Je t'envie oh, si j'avais poursuivi l'école c'est que j'ai également obtenu la licence.

_ Ma copine je t'ai déjà dit que tes parents font la combine. Ils ont de l'argent mais préfèrent s'occuper de leurs propres enfants. N'est-ce pas ton petit frère va à l'école.

_ Oui mais son école n'est pas coûteux. Par exemple, moi je vais à l'université, il n'y en a pas ici, c'est dans les grandes villes. Il faut la pension, le logement, tu vois que c'est compliqué.

_ Arrête de leur trouver des excuses. Ils envoient de l'argent à ton frère qui est en Belgique n'est-ce pas ? Est-ce que ton frère ne peut pas faire les jobs afin de gagner de l'argent de poche? Les étudiants en Europe font des jobs, ils ne comptent plus sur leurs parents. Je suis presque sûr que c'est ce qu'il fait mais il fait croire à ses parents qu'il continue de fréquenter. C'est quel école qui ne finit pas ? Je te dis qu'ils favorisent leurs enfants au détriment de toi, nièce de papa George. En plus il y a les formations ici au village que tu peux faire, par exemple la coiffure, la couture, l'hôtellerie et bien plus. Ils ne veulent pas seulement t'aider, ils préfèrent que tu restes sur place à travailler comme leur bonne.

_ Ne dis pas ça Marlène, ils ne me traitent pas comme tu penses. Bref je vais encore en parler à maman.

_ Tu me donneras raison un jour. Attends je te montre mes photos avec mes copines de Yaoundé.

Marlène sort son téléphone ce qui surprend Abi.

_ Waouh tu as un gros téléphone.

_ Reste là tu dors ma copine, il y a la vie dans les grandes villes. Tu es une belle fille mais le village t'a gâté. J'espère qu'un jour tu sortiras d'ici.

_ J'espère aussi. Montre-moi les photos.

Abigaëlle regarde les photos que lui présente sa copine. Elle admire la façon dont ces filles se vêtissent, elle admire leur coiffure et leur prestance. Elles sont chics contrairement à elle qui ne porte que des vêtements déjà usés. Abigaëlle n'est pas envieuse, bien qu'elle apprécie tous les artifices qui défilent sous ses yeux, elle ne retient que le bon côté, son souhait depuis trois mois, celui de poursuivre ses études. C'est tout ce qu'elle envie chez sa copine et toutes ces personnes qui vont en ville et reviennent avec des diplômes universitaires. Après le départ de Marlène, Abi a fini la cuisine et a rangé tous les ustensiles de cuisine à l'intérieur. Elle va prendre son bain et enfile un pantalon sauté et un t-shirt délavé. Avant de sortir, elle pense à prévenir sa mère de son départ. Elle la trouve endormie. Elle se dit qu'il ne faut pas la réveiller, elle ferme toutes les portes et se rend au beignetariat qui se trouve à quelques mètres de la maison. Son père la voyant arrivé s'exclame.

_ Ah enfin tu es là, dit-il en enlevant son tablier pour le remettre à Abi.

La petite cabane en planche construite pour abriter ce Beignetariat est déjà amortie par la vieillesse et les pluies. Elle tient encore debout grâce aux pierres mises de chaque côté de la cabane pour empêcher celle-ci de tomber. Trois pierres occupent le centre de la cabane sur lesquelles est posé une friteuse et des beignets en train de cuir. Deux chaises en planches s'y trouvent également et une table pour permettre aux personnes qui désirent consommer sur place de le faire en toute intimité.

_ Papa c'est comme si tu ne voulais plus rester ici.

_ Je suis fatigué. Qu'est-ce que ta mère fait ? C'est elle que j'attendais.

_ Elle est fatiguée papa, j'ai proposé de la remplacer.

_ D'accord, et ton frère, est-il rentré des classes ?

Continuer

COPYRIGHT(©) 2022