Une femme et un petit garçon assis sur le canapé se sont regardés. Puis ils ont tourné leur regard vers l'écran de télévision où apparaissait le visage du soi-disant PDG de HJ Group.
Margaret An a légèrement plissé les yeux, a tourné la tête vers le garçon de six ans à côté d'elle, et a souri de manière malveillante.
« Caspar, ton papa est en train de se fiancer à une autre femme. Que penses-tu que nous devrions faire? »
Caspar An a cligné des yeux plusieurs fois et a ensuite affiché un sourire malicieux.
Il a proposé : « Maman, et si on lui volait tout son argent? Un homme devient un playboy dès qu'il a de l'argent. Mais une fois qu'il est pauvre, personne ne voudra plus de lui. »
Le visage de Margaret s'est immédiatement assombri. Si elle n'avait pas élevé son fils elle-même, sa façon de parler l'aurai choquée.
Le Mantra de la Grande Compassion a soudainement résonné dans le salon, empêchant Margaret d'essayer de donner une leçon à Caspar. C'était sa sonnerie spéciale pour le boulot. Mais elle a pris ses vacances pour le moment. Alors pourquoi sonnait-il?
Caspar pensait qu'elle ne l'avait pas entendu, alors il s'est levé et a sorti la télécommande cachée derrière la peinture murale.
Il la lui a tendue en disant : « Maman, tu as un appel extérieur. »
Margaret a touché sa tête avec tendresse et l'a pris dans ses bras. Elle lui a pris la télécommande, l'a dirigée vers le mur blanc devant eux et a appuyé sur le bouton.
Le mur blanc s'est immédiatement assombri, et en un instant, un écran de cristal est apparu. Sur l'écran, il y avait une femme portant un masque en forme de papillon. Il faisait très sombre à l'écran pour voir clairement sa face. La femme magique se tenait dans une pièce sombre. Elle était si séduisante, mais elle donnait aussi aux gens un sentiment d'oppression sans fin.
Margaret et Caspar n'avaient plus ce sentiment parce qu'ils l'avaient vue d'innombrables fois. D'après son apparence actuelle, ils pouvaient déjà deviner qu'elle avait une autre tâche à accomplir pour Margaret.
« Yvette, quelle est la nouvelle mission cette fois? », a demandé Margaret en premier. Depuis son entrée dans le Groupe ST, elle avait réalisé qu'elle était devenue une personne extraordinaire.
« J'ai besoin de la peinture à l'huile - L'Aschube », a répondu la femme d'un ton monotone et formel. Il n'y avait aucun sentiment dans sa voix.
Yvette était la célèbre messagère de ST Group dans le monde de la pègre.
ST Group était réputé par sa bande de voleurs et connu pour ses compétences en matière de vol. À ce jour, toutes leurs transactions ont été effectuées en ligne. Cela indiquait le côté mystérieux du ST Group.
La famille An a chassé Margaret il y a sept ans. Elle est alors devenue par mégarde membre du groupe ST. Depuis lors, le vol est devenu sa profession.
Elle a toujours volé à l'exception de l'année où elle était en état de grossesse et a donné naissance à Caspar. Ce n'était pas facile pour elle de prendre des vacances. Et maintenant qu'elle a enfin eu l'occasion de prendre des vacances, une nouvelle mission inattendue était là.
« Quoi? L'Aschube? »
Elle savait que c'était une collection que tous les collectionneurs du monde s'arrachaient. Sa valeur était estimée à 80 millions de dollars, mais elle avait déjà été achetée secrètement. Jusqu'ici, personne ne connaissait encore le client.
À cette idée, les yeux de Margaret se sont illuminés.
« Connais tu le lieu où elle est? », a-t-elle demandé avec excitation.
« Dans la maison de la famille Pei », a répondu Yvette de façon nonchalante.
« Quoi? La famille Pei? » Les yeux de Margaret s'élargissaient sous le choc. Elle s'est demandé s'il s'agissait de la même famille Pei.
« Exact. Esteban Pei l'a achetée secrètement depuis trois ans. Actuellement, la peinture se trouve dans sa chambre », a confirmé Yvette. Margaret ne s'est pas trompée. Il s'agissait bien de lui.
Elle était stupéfaite.
« C'est le domicile de papa, n'est-ce pas? », a soudainement dit Caspar, son petit doigt pointant vers l'écran de télévision. Ce n'est qu'à ce moment-là que Margaret a remarqué l'image. C'était bien la chambre d'Esteban. Et le fameux tableau était accroché au mur.
L'expression de son visage a changé. Elle a alors demandé avec colère : « Pourquoi me confies-tu cette tâche? Suis-je le seul membre du Groupe ST? »
« Non, tu ne l'es pas. Mais tu es la seule disponible actuellement. » La voix froide et sans émotion d'Yvette a résonné à nouveau.
Margaret est devenue muette.
Elle ne savait pas comment réagir en entendant la raison d'Yvette. Était-elle si désœuvrée?
Mais elle était trop gênée pour le demander.
« Tu as trois mois pour accomplir cette épreuve. Bonne chance. »
Après lui avoir donné le délais de la mission, Yvette a disparu de l'écran.
Fixant le mur blanc qui avait retrouvé son aspect original, la bouche de Margaret s'est courbée en un sourire malicieux.
Elle a pensé : « J'ai trois mois pour accomplir cette épreuve. J'ai suffisamment de temps pour pouvoir jouer avec Esteban. »
« Maman, ton sourire est si dégoûtant. »
Caspar s'est plaint et a enfoui son visage dans ses mains. Sa stupide mère a dû penser à quelque chose de honteux. Sinon, pourquoi allait-elle sourire ainsi? Elle avait même dénaturé sa face.
Margaret a ignoré ses moqueries. Elle s'est contentée de tenir son fils par les épaules, a tourné son corps embonpoint pour qu'il la regarde en face et lui a fait un sourire éclatant.
« Alors mon bébé veut-il voir son papa chéri? »
« Non. » Le fait d'avoir une mère écervelée lui suffisait déjà. Un père stupide ne ferait que rendre sa vie plus chiante.
Sa réponse a fait tressaillir la bouche de Margaret. Mais pour l'amadouer, elle devait garder le sourire constamment.
« Chéri, c'est ton papa, et il a plein de thunes. Tu ne préfères pas être riche? Maman va t'emmener le voir, d'accord? Et tu pourras obtenir toute sa fortune. »
Dès que Caspar l'a entendue parler d'argent, il s'est tu, gardant son menton comme s'il était en pleine réflexion.
Il était conscient de la richesse de son papa, mais n'avait jamais imaginé que cela pouvait lui appartenir. Si elle était la sienne, ne pourrait-il pas acheter beaucoup de sucettes?
En pensant aux sucettes, ses yeux se sont remplis de fantaisie en même temps. Puis il a commencé à saliver.
Lorsqu'elle a remarqué qu'il était presque tenté, sa mère a encore continuer à l'amadouer.
« Du moment où tu entres dans la propriété de la famille Pei et que tu obtiens ce tableau pour moi, je te donnerai la liberté de faire ce que tu voudras à l'avenir. »
En entendant ces mots, les yeux de Caspar se sont illuminés.
« Dans ce cas, je peux aller au bar avec Oncle Leonel? » Avec un air d'attente sur le visage, Caspar a pensé à son Leonel. Leonel l'avait déjà entraîné dans un bar. Mais Margaret les a surpris et l'a ramené. Et depuis, il n'avait plus jamais mis les pieds dans cet endroit.
Maintenant qu'il pensait qu'il pouvait y retourner, ses yeux se sont mis à briller.
Les coins de la bouche de Margaret se sont contractés encore plus et elle maudissait secrètement Leonel Ling des milliers de fois intérieurement. Il n'était pas un homme bon et avait même trompé son fils.
La prochaine fois qu'elle le verrait, elle le battrait certainement pour étouffer la colère qu'elle avait dans le cœur en ce moment.
Même si elle voulait frapper son fils pour lui donner une leçon, elle devait se retenir. Puisqu'elle avait encore besoin de son aide à l'avenir, elle a gloussé et pincé son visage poupin.
« Bien sûr, tu peux le faire. A condition que tu aides maman à récupérer ce tableau. »