Élise, étudiante fière et affamée, luttait contre la misère, incomprise par sa mère et menacée par son père. Seuls les déjeuners silencieux d'Antoine, un riche camarade, apaisaient sa faim.
Un soir de Toussaint, ma mère m'a jetée dehors, mes rêves brisés. Gelée, j'ai croisé Antoine à la Gare de Lyon. Il m'a offert un refuge inattendu, une parenthèse de luxe dans mon chaos.
La lutte a continué. Fuyant mon père, je survivais, aidée des colis anonymes d'Antoine. Mais à Londres, lors de retrouvailles, son ex m'a désignée comme une « œuvre de charité ». Paniquée, j'ai fui sur un balcon étroit, suspendue au-dessus du vide.
L'humiliation était insoutenable. Son aide, n'était-ce que pitié ? Cette question rongeait mon cœur, renforçant ma honte et ma confusion.
Alors, il a brisé le silence : « Ce n'est pas de la pitié, Élise. J'ai juste voulu prendre soin de toi. Tu es la seule. » Cette déclaration a tout changé. Libérée du passé, j'ai construit ma vie, gagné mon indépendance et embrassé l'amour que faim et doute avaient si longtemps dissimulé.
