Baba : Ma fille, quel honneur m'amène ta visite ? Je me souviens que tu es venue ici il y a trois mois pour m'insulter, en me disant que je ne savais plus faire mon travail, et que tout ce que j'ai fait pour empêcher ton fils d'épouser cette femme que tu détestes n'a pas fonctionné, puisqu'il s'est finalement marié avec elle. Maintenant, que viens-tu chercher encore ici ? Chez moi, Baba, le grand maître des esprits de cette forêt ?
Amanda perdit ses mots et eut du mal à s'exprimer. Elle avait proféré tant d'insultes à l'adresse de celui à qui elle venait maintenant demander de l'aide, et tout ce qu'elle pouvait faire était de s'agenouiller pour présenter ses excuses au grand maître des esprits de la forêt.
Amanda : Grand maître des esprits de cette forêt, je suis profondément désolée pour ce que je vous ai dit la dernière fois que je suis venue ici. J'étais aveuglée par la colère, et le mariage de mon fils avec cette femme m'a rendue folle. Je ne me sens toujours pas bien depuis lors. Cette femme n'est pas bonne pour mon fils. Elle ne mérite pas d'être sa compagne, et si je suis revenue ici, c'est pour que vous trouviez une solution. Je ne veux pas que ce mariage perdure, car si cette femme venait à tomber enceinte, ce serait ma perte.
Baba : Et que te fait croire qu'elle n'est pas déjà enceinte à l'heure où nous parlons ? Cela fait exactement cinq mois aujourd'hui que ton fils s'est marié avec elle, et tu n'as jamais mis les pieds chez eux. À cause de cette femme, tu as perdu l'affection de ton propre fils, et pourtant tu parles comme si tu étais en contact permanent avec eux et que tu savais tout ce qui se passait dans leur foyer.
Amanda : Voulez-vous dire qu'elle est déjà enceinte ?
Baba : Pas encore, mais cela ne tardera pas.
Amanda : Empêchez que cela se produise alors. Pascal est mon seul fils, et si cette femme devient la mère de mes futurs petits-enfants, ma famille sera complètement détruite. Je ne le veux pas. Je souhaite que vous la rendiez stérile.
Baba : Femme, avant même de commencer à travailler sur cette affaire pour toi, qu'ai-je dit ? Si tu te souviens bien, je t'ai dit que personne ne peut séparer deux personnes que Dieu a unies, en raison de l'amour qui les lie. Ils sont inséparables, leur amour est pur, il est difficile de trouver une faille, car il est parfaitement équilibré des deux côtés. Mais tu n'as pas voulu m'écouter.
Amanda : Voulez-vous dire que tout ce que j'ai fait pour les séparer n'a pas fonctionné à cause de cela ?
Baba : Personne ne peut se mettre entre deux personnes que Dieu a unies. Cette femme est l'âme sœur de ton fils, et rien ne peut changer cela.
Amanda : Je ne crois pas en de telles choses. Ce n'est pas parce qu'ils s'entendent parfaitement bien qu'ils n'ont pas de faiblesse qui pourrait les anéantir. Je suis convaincue que Pascal suivra mes conseils une fois qu'il saura que sa femme ne pourra pas lui donner d'enfants.
Baba : Cette femme n'est pas stérile, et tu le sais très bien.
Amanda : C'est précisément pourquoi je vous demande de la rendre stérile. Dites-moi simplement de quoi vous avez besoin, et je vous le donnerai dans les instants qui suivent.
Baba : Les serviettes hygiéniques qu'elle utilise pendant ses menstruations pourraient faire l'affaire. Elle ne pourra jamais donner naissance à un enfant tant qu'elle ne sera pas morte.
Amanda : Êtes-vous sûr, Baba ?
Baba : À cent pour cent, mais tu dois savoir que rien n'est sans conséquence. Puisque tout ce que je t'ai donné n'a pas fonctionné, nous allons passer à l'étape supérieure. Ce que tu t'apprêtes à faire a des conséquences dont je suis incapable de te parler.
Amanda : Que voulez-vous dire par là, Baba ?
Baba : Ta belle-fille deviendra stérile si tu réussis ce que je vais te demander de faire. Mais il y aura un prix à payer.
Amanda : Quel prix ? J'espère qu'il n'implique pas la mort.
Baba : Comme je viens de te le dire, je l'ignore. Donc la question est : es-tu prête à te lancer dans cette aventure ?
Amanda : Vous avez dit que j'obtiendrais ce que je veux, n'est-ce pas ?
Baba : Oui, elle deviendra stérile, comme tu le souhaites.
Amanda : Dans ce cas, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter. Je suis prête à me lancer dans cette aventure.
Baba : Bien. Prends cette poudre.
Baba lui tendit une petite feuille d'arbre contenant la poudre qu'Amanda avait obtenue chez lui. Ensuite, il lui donna les incantations qu'elle devait réciter.
À Cocody...
Résidence de Pascal...
Pascal et Emma étaient en train de prendre leur petit-déjeuner. Emma le nourrissait comme un bébé et ils riaient ensemble. C'était tout simplement merveilleux, un couple sans conflits.
Emma : Chéri, ouvre bien la bouche ! Tu sais que tu seras en retard, n'est-ce pas ?
Pascal : Ma reine, n'oublie pas que je suis le maître de moi-même, et si ce n'est pas toi qui me pousse à aller travailler, je ne le ferai pas aujourd'hui. Tu sais, depuis quelque temps, je me rends compte de quelque chose. Sais-tu que je pense à toi toute la journée lorsque je suis au travail ?
Emma : Oui, et c'est normal. Je suis ta reine, et toi, mon roi. Maintenant, dis-moi quelle est cette découverte que tu as faite.
Pascal : Ce n'est rien de grave. J'ai simplement l'impression que chaque matin, tu deviens encore plus belle.
Emma : Hum ! Monsieur et ses compliments. Alors, si je comprends bien, je suis encore plus belle qu'hier, c'est ça ?
Pascal : Tu as tout compris, et j'ai juste envie de te contempler, de respirer ton parfum et de te dire que je t'aime sans cesse. Tu me rends fou de toi, et sans toi, je ne suis rien.
Emma : Oh, mon amour, tu sais que je t'aime aussi et que je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. Tu es mon monde, mon chéri, et je t'aime plus que tout.
Pascal : Mon amour, j'ai entendu dire que certaines femmes sont encore plus belles lorsqu'elles sont enceintes, c'est vrai ?
Emma : Hum ! Ne te fais pas d'idées, mon cher. N'oublie pas que je suis en période menstruelle.
Pascal : Mais je n'ai rien dit ! J'ai juste posé une question, c'est tout.
Emma : Dans tous les cas, je serais ravie de tomber enceinte de toi. Je souhaite même avoir des jumeaux, c'est l'une de mes prières les plus chères.
Pascal : Je serais comblé, ma reine. Je t'aime.
Emma posa sa tasse de thé et scella les lèvres de son homme par un baiser. Ils s'embrassèrent passionnément, l'amour éclatant tout autour d'eux. Alors qu'ils se laissaient aller, le téléphone de Pascal se mit à sonner. Il décrocha, se sépara de sa bien-aimée, et ne pouvait pas croire que c'était sa mère qui l'appelait. Cela faisait plus de trois mois que sa mère ne cherchait plus à prendre de ses nouvelles et n'avait pas répondu à ses appels.
Pascal : Ma reine, c'est maman.
Emma : Ta mère ?
Pascal : Oui.
Pascal répondit à l'appel.
Pascal : Allô ! Bonjour maman.
Amanda : Bonjour mon fils, comment vas-tu et comment va ta femme ?
Cette question et la façon dont elle s'adressa à Pascal le laissèrent sans voix. Il était surpris et se demandait si c'était vraiment sa mère.
Amanda : Pascal ?
Pascal : Oui maman, je vais bien, et ma femme se porte à merveille.
Amanda : Merci à Dieu. Je t'ai appelé pour te dire que je viendrai vous rendre visite ce week-end, et si possible, je passerai du temps avec vous. Alors, n'oublie pas de dire à ta femme de me réserver de bonnes choses.
Pascal : D'accord maman, nous serions ravis.
Amanda : Très bien, mon chéri. Bonne journée à toi.
Pascal : Merci maman, bonne journée à toi aussi.
Pascal raccrocha et commença à se poser des questions.