J'étais Chloé Dubois, la fille gâtée de Paris, celle qui osait privatiser Versailles pour l'anniversaire d'une célébrité futile.
Mon père adoptif, Jean-Pierre Dubois, a décidé de me ramener à la réalité, m'exilant sans argent ni téléphone dans une ferme de lavande provençale.
Mes mains, habituées aux sacs de luxe, se couvraient d'ampoules, mon corps criait sous le soleil ardent.
Mais le véritable cauchemar a commencé avec l'apparition de Catherine, ma mère biologique, qui m'a arrachée à cette prison rustique pour me plonger dans une autre, bien plus cruelle.
Dès mon arrivée dans sa villa clinquante de la Côte d'Azur, en pleine fête, je suis devenue la risée de Bernard Leroy et de sa fille, Manon.
Ils m'ont traitée de "paysanne" et m'ont humiliée publiquement, jetant ma nourriture par terre, comme un chien.
Au lycée, Manon m'a accusée de plagiat pour ma dissertation brillante, déclenchant une vague de haine en ligne, me dépeignant comme une opportuniste déviante.
Abandonnée par mon père, sans voie de recours, je me suis retrouvée seule face à l'opprobre, ma réputation brisée, mon cœur rempli d'une fureur froide.
Pourquoi tant de mépris pour une simple dissertation ou pour mon passé supposé ?
Comment pouvais-je accepter d'être écrasée par la superficialité et l'arrogance de ces gens ?
La honte s'est muée en un désir ardent de vengeance, affûté par chaque mot blessant, chaque regard méprisant.
Alors, j'ai vendu ce qui me restait de ma vie d'avant : une boucle d'oreille en diamant.
Non pour fuir, mais pour me relever.
C'était le signal de ma contre-attaque.
Leur châtiment n'allait pas tarder.