Il vaut mieux être une méchante.
img img Il vaut mieux être une méchante. img Chapitre 3 Ils m'ont laissé seule.
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Chapitre 6 Dans la peau d'une autre. img
Chapitre 7 Prendre mes marques img
Chapitre 8 La gifle img
Chapitre 9 Devenir une intrigante. img
Chapitre 10 Vous n'êtes pas mes frères img
Chapitre 11 La matricide img
Chapitre 12 Première alliée. img
Chapitre 13 Frédérik De Solsten. img
Chapitre 14 Faire des courses. img
Chapitre 15 L'avis de Fancy img
Chapitre 16 Une rencontre intéressante. img
Chapitre 17 Rivalités img
Chapitre 18 Papa img
Chapitre 19 Les pensées du comte. img
Chapitre 20 L'invitation du prince. img
Chapitre 21 Cadeau et rejet. img
Chapitre 22 Une deuxième robe. img
Chapitre 23 Retournement de situation img
Chapitre 24 Recherche à la bibliothèque. img
Chapitre 25 La magie de lumière. img
Chapitre 26 La mère de Mylène. img
Chapitre 27 La rencontre. img
Chapitre 28 La démone. img
Chapitre 29 Tourmenté. img
Chapitre 30 Sous la menace. img
Chapitre 31 Eléonore est en danger. img
Chapitre 32 Céder. img
Chapitre 33 Noces. img
Chapitre 34 Sa nouvelle épouse. img
Chapitre 35 Christal Goldish. img
Chapitre 36 Elle est en colère. img
Chapitre 37 Elle est de retour. img
Chapitre 38 Cette démone est folle. img
Chapitre 39 Elle lui manque. img
Chapitre 40 Changements img
Chapitre 41 Christal en péril. img
Chapitre 42 Claude a retrouvé Christal. img
Chapitre 43 Rentrons à la maison. img
Chapitre 44 Bannie et maudite. img
Chapitre 45 Juste bannie. img
Chapitre 46 Bienvenue à la maison. img
Chapitre 47 Nouvelle accusation. img
Chapitre 48 L'anniversaire de Marion. img
Chapitre 49 Marion s'est donnée. img
Chapitre 50 Rivaux. img
Chapitre 51 En quoi est-ce ma faute img
Chapitre 52 Qui veut aller en guerre s'y prépare. img
Chapitre 53 La permission de papa. img
Chapitre 54 Dans la voiture. img
Chapitre 55 Taquine. img
Chapitre 56 J'aime les fleurs. img
Chapitre 57 Fin du rendez-vous. img
Chapitre 58 Filature dans la ville. img
Chapitre 59 Tumulte dans le salon de thé. img
Chapitre 60 Invitation à prendre le thé. img
Chapitre 61 Que voulez-vous faire img
Chapitre 62 Mylène est méprisée par les servantes. img
Chapitre 63 Aveu dans la serre. img
Chapitre 64 Pile dans les temps img
Chapitre 65 Se débarrasser de Mylène. img
Chapitre 66 Le poison. img
Chapitre 67 Si tu veux la guerre. img
Chapitre 68 Pensées secrètes entre fiancés. img
Chapitre 69 L'invité du comte. img
Chapitre 70 Leur mettre les bâtons dans les roues. img
Chapitre 71 Ma nature. img
Chapitre 72 Grignoter leur pouvoir. img
Chapitre 73 Trouver un protecteur pour Mylène. img
Chapitre 74 L'arrivée de Azef. img
Chapitre 75 Rassurer Frederik. img
Chapitre 76 Garçon de compagnie. img
Chapitre 77 Le piège de Sofiane. img
Chapitre 78 Me donner une leçon. img
Chapitre 79 Azef me réclame. img
Chapitre 80 Les réticences de Azef. img
Chapitre 81 Première Union (R+18) img
Chapitre 82 Première Union.(+18) img
Chapitre 83 Le retour de Christal. img
Chapitre 84 Le passé de Mylène : l'annonce du mariage. img
Chapitre 85 Le passé de Mylène : le mariage img
Chapitre 86 Le passé de Mylène : la nuit de noces. img
Chapitre 87 Le passé de Mylène : une nuit humiliante. img
Chapitre 88 Le passé de Mylène : une mort injuste. img
Chapitre 89 Le passé de Valeria : une vie d'humiliations et d'injustices img
Chapitre 90 Prise de conscience : je veux le pouvoir. img
Chapitre 91 Les questions dans la passion. img
Chapitre 92 Les Secrets de Azef img
Chapitre 93 Les préoccupations d'une servante. img
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Chapitre 3 Ils m'ont laissé seule.

La voix de John me ramena à la réalité et j'ai soupiré une nouvelle fois.

_ Oui je vais t'aider mais c'est vraiment la....

Je n'ai pas pu finir ma phrase car le mec était déjà parti en direction de son bureau et revenait avec une pile de documents en mains.

Il les déposa négligemment sur mon bureau avant de lui donner une boisson énergisante histoire de me rebooster un peu.

_Tu devrais t'y mettre alors...

Puis se tournant vers la femme populaire il lui demanda si elle voulait aller déjeuner ce à quoi elle répondit par l'affirmative.

_ En plus je commençais déjà à avoir vraiment faim allons y alors.

Sans un autre mot à mon égard les deux partirent déjeuner me laissant seule devant deux piles de documents, c'était une mauvaise idée déjà que mon travail à moi n'était pas facile mais ajouté aux documents comptables de mon collègue je courais vers le surmenage, j'en étais sûre mais j'avais déjà accepté , je ne pouvais pas revenir sur ma parole surtout s'il s'agit de John et s'il y'avait une chose pour laquelle j'étais fière c'était le fait d'être une femme de parole.

Décidée j'ai pris un stylo, une calculatrice et des dossiers avant de m'y plonger ardument.

J'ai travaillé tellement que je ne vis pas le temps passer et bientôt j'ai senti une douleur dans le dos et cela m'obligea à me redresser pour prendre une pause seulement pour remarquer que la salle était vide et que les baies vitrées donnant sur la ville m'indiquaient clairement que la nuit était tombée depuis longtemps.

J'ai jeté rapidement un œil sur ma montre et mon corps devint froid quand je découvris qu'il était 20 heures et que j'avais fait des heures supplémentaires sans vraiment le vouloir ... mais ça, ce n'était pas le pire , je devais choisir entre le fait que John soit parti sans même me dire au-revoir alors que c'est de sa faute si je suis dans une situation aussi ridicule.

Deuxièmement j'aurais dû aller livrer le travail à mon patron depuis 18 heures mais là à 20 heures j'ai carrément deux heures de retard et ne doute pas que mon patron me le fera payer.

Entre insultes et humiliation je ne saurais plus où j'allais me mettre.

Mon patron n'allait pas hésiter à me rappeler à quel point je suis incapable et incompétente ce que je trouve terriblement stupide car je suis de loin la plus compétente de ses employés raison pour laquelle il me donne tout le boulot plutôt qu'aux autres, ça et le fait que je suis également la seule à se plier à ses caprices car les autres ont beaucoup trop de charisme pour que mon patron ne perde le chemin pour les commander comme il le fait avec moi.

Je me lève rapidement remballant tous les dossiers les miens et ceux de mon collègue même si au final je n'ai fait que les deux tiers du travail demandé mais il devra comprendre que mon travail à moi seule ne pouvait être fait en seulement cinq heures et rajouté à celui de mon collègue je serais prise par les temps obligée de faire des heures supplémentaires.

J'ai remué mon cou douloureux et ai claqué la langue sur mon palet... j'avais un arrière goût d'amertume au fond de la gorge sans compter le fait que mon ventre gargouillait me rappelant que je n'avais pas mangé depuis le petit déjeuner.

Mes entrailles se tordaient et additionnés au fait que ma tête battait fort et que je voyais trouble à cause de la fatigue et la faim je tenais à peine debout.

J'ai pris un moment afin de me calmer et quand ce fut le cas j'ai couru dans le couloir glissant presque sur les carreaux que j'imagine la femme de ménage venait de lustrer...malgré que je ne portais pas de talons hauts j'ai glissé par deux fois avant de me remettre puis m'engouffrer dans le couloir sombre au bout duquel se trouvait le bureau de mon patron.

J'étais tellement obnubilée par mon objectif que je n'entendis même pas le vigile de nuit me parler et finalement j'étais devant le bureau de mon patron.

J'ai inspiré un grand coup avant de tout relâcher puis m'assurant de ne pas tout renverse, j'ai levé la main et ai frappé sur la porte du bureau .

C'était léger presque timide ce qui exprimait clairement l'état d'esprit dans lequel je me trouvais .

Après quelques secondes à frapper n'ayant pas de réponse j'ai décidé d'appeler.

Encore une fois c'est le silence qui m'accueillit et peu de temps après j'entendis des pas arriver derrière moi et me retournai précipitamment.

C'était le vigile de nuit qui me regardait à la fois désolé et agacé...

Il voulait lui dire que le patron était rentré depuis mais elle n'avait pas voulu l'écouter si elle l'avait fait cela lui aurait évité cette marche inutile surtout qu'elle était vraiment chargée.

_ Je suis désolé ma petite dame mais le patron est rentré depuis des heures vous êtes désormais la seule employée de cette entreprise...du moins avec moi...donnez moi ces dossiers je vais vous aider à porter.

Je n'ai rien dit et ai suivi le vigile vers les bureaux des employés.

Une fois arrivés il s'excusa décidant d'aller faire sa ronde puis laissée seule, j'ai relâché enfin les larmes sur j'avais gardé depuis le couloir...ils étaient partis me laissant leur travail, ils n'avaient même pas eu la décence de m'avertir de leur départ mais j'étais là à faire leur travail...leur foutu travail... j'avais envie de crier de rage de balancer ces dossiers avec colère de les déchirer mais j'ai fini par me calmer...c'était de ma faute d'être aussi cruche, la tête turque qu'on exploite sans qu'elle ne fasse jamais rien et à qui on n'a pas besoin de dire merci quand elle vous rend service.

J'ai toujours été exploitée et je suis sûre que ça restera ainsi si je ne se magne pas le train.

J'ai soupiré essuyant avec force et rage les larmes de mes yeux le frottement ayant provoqué des tâches de rougeur sur mon visage.

J'ai pris le stylo et ai décidé de continuer de travailler...quand il se fit 23 heures, le vigile revint et après m'avoir dit que le temps était passé et qu'il était souhaitable pour moi de rentrer j'ai classé les dossiers par piles de documents mettant ceux de mon collègue de côté ensuite les miens de l'autre pour le lendemain matin.

Je me suis levée et m'étirant longuement décontractant mes muscles les rendant moins engourdis et plus souples puis j'ai pris mon sac remerciant le vigile et sortis de la salle direction l'ascenseur.

Je suis entrée et quand les portes se refermèrent alors que je me retrouvais dans le silence complet de l'endroit j'ai glissé sur le sol et me mis à pleurer.

Pourquoi devaient ils être si méchants et cruels.. pourquoi m'utilisent ils aussi méchamment ?

J'ai pleuré encore et encore et finalement j'étais dans le hall, les lumières étaient éteintes et j'ai soufflé regardant autour...

Personne, j'étais la seule personne à l'horizon.

J'ai soupiré et sortis de l'entreprise frissonnant à la brise de la nuit qui mordait ma peau malgré le lourd manteau que je portais...ce n'était vraiment pas une bonne soirée pour moi.

Je suis sortie voyant de nombreux couples marcher amoureusement et j'ai senti mon coeur se tordre de douleur... j'aurai tellement voulu être comme eux avec mon amoureux en ce jour spécial mais j'étais tellement seule que ça faisait pitié.

J'ai marché longtemps jusqu'au métro n'ayant pas assez d'argent pour prendre un taxi à cet heure de la nuit, je suis arrivée dans la station métro et attendis que le métro arrive.

J'étais assise sur un banc quelques adolescents en fugue non loin et deux hommes derrière .

Je priais juste qu'on ne m'agresse pas du moins qu'on ne me prenne pas mes maigres petits sous ou qu'on ne m'arrache pas mon portable sinon je me maudirai encore plus pour ma vie.

J'étais épuisée et ne rêvais que d'une seule chose, arriver chez moi et me coucher...ce soir pas de gode.

Je m'assoupis un moment prise de fatigue et ce sont des secousses sur mon épaule qui me réveillèrent.Il y'avait un homme tellement beau devant moi qui me parlait...non je n'écoutais rien de ce qu'il disait et me contentai de l'admirer trop impressionnée par son look... peut-être n'étais-je pas aussi maudite que je le croyais et que peut-être je rentrerais avec lui chez moi et malgré ma fatigue les godes seraient au chômage ce soir car je recevrais enfin une vraie bite.

Je souriais comme une débile certainement l'homme me trouva débile car il se décala me montrant les portes du métro qui se refermaient déjà.

_Merde.

Je me suis jetée dans le métro à toute vitesse avant de soupirer de soulagement quand je m'assurai d'y être, j'ai regardé où se trouvait l'homme et me rendit compte avec déception qu'il s'en allait vers la sortie du métro sans même un regard vers ma personne.

_ C'était trop beau pour être vrai j'en étais sûre.

            
            

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