Maya : les larmes de mon cœur
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Chapitre 2 Chapitre 02

Chapitre 2

**** Maya ****

Je dépose les sacs à terre et me dirige vers la cuisine me servir un verre d'eau bien fraîche, le soleil ci ne dit pas son nom. Je vais ensuite à la douche, me débarrasser de toute cette sueur.

Sortie de la douche, je me vêtis d'un short jeans avec un haut dos nu. En me dirigeant vers la cuisine, j'entends mon téléphone vibrer dans mon sac à main. Je le cherche, et enfin décroche après avoir vu l'identifiant.

Moi: Allô

Papa: Oui maman, bonjour. Comment tu vas? Depuis hier qu'on t'appelle, tu ne répondais pas. L'inquiétude nous envahissait déjà.

Mon père m'appelle toujours maman, euh... sauf quand il est vraiment en colère contre moi ou que j'ai fait une bêtise. Je porte le prénom de ma grand-mère paternelle Paula. Eh oui! j'avais omis de vous donner celui-ci. Je m'appelle Greya Maya Paula.

Moi (souriant): Désolée papa, je n'avais pas d'unité pour te biper. Je dormais quand tu avais appelé.

Papa (soupirant): Ok. Alors tu reprends quand exactement? Tu disais en septembre mais nous sommes déjà en septembre là.

Moi (hésitante): Dans une semaine. Mais tu sais que pour reprendre, je dois préparer cela.

Papa (moqueur): J'ai compris ton message. Je te ferai signe dans les jours suivants.

Je m'apprête à sauter de joie lorsque j'entends la voix de ma mère parlant au loin.

Maman (grondant): Han! Elle a juste besoin de s'acheter des cahiers, quoi de plus pour préparer la rentrée. Elle n'est plus à la maternelle.Et il n'y a pas d'argent.

Bang! Elle a lancé sa phrase favorite. Avec ma mère, il n'y a jamais eu d'argent. Eh! la mère!

Moi (suppliant): Papa, je n'ai pratiquement plus rien. Même pas de quoi pour le transport.

Papa: Je t'appelle comme je t'ai dit. Allez bisou.

Moi: D'accord. Bisou

Je raccroche et me rends à la cuisine. Je prépare des pâtes à la sauce tomate vite fait. Je me sers et m'installe au salon pour manger. J'allume la télé pour regarder ma série qui commence à 15h, il reste encore une demi heure. Je loue une petite maison d'une chambre, un salon, une cuisine et une douche, le tout avec une petite terrasse. Juste le nécessaire. Mes parents étaient tellement inquiets que ma mère a dû venir l'année dernière pour voir dans quelles conditions je vis. Elle était satisfaite de mon emplacement et avait quelque peu meublé la maison qui ne contenait que mon matelas. Ne vous moquez pas, je vous vois. Finalement, ça a l'air de quelque chose. Le peu pour une vie estudiantine, je ne demande pas plus quand bien même, je sais que mon père n'hésiterait pas à me mettre à l'aise pour lui ramener un diplôme, comme il me le répète toujours. Il travaille à la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale). On a toujours eu le minimum, et on ne s'en ait jamais plaint. Mon frère vit aux Etats-Unis, où il fait ses études en master. Ma grande-soeur, notre aînée est mariée, mère d'un adorable garçon, elle travaille dans une clinique comme infirmière. Ma petite soeur passe son bac cette année.

J'augmente le volume de la télé, la série vient de commencer. Je suis tellement captivée que je n'entends pas Mami rentrer dans le salon. Elle vient s'asseoir et ensemble toute notre attention est portée à la télé.

La série finie, je me lève et ramasse les sacs que Mami est venue me déposer. Je pars à la cuisine, ranger les achats faits. Mami est assise au salon.

Moi: Mami?

Mami: Yup! Tu dis?

Moi: J'ai préparé des pâtes, tu peux venir te servir ma chérie.

Mami me rejoint dans la cuisine.

Mami: Chou, j'ai déjà mangé chez Greg. En plus du bon saka saka avec du manioc

Moi (salivant): Et tu viens me dire quoi!! Eh, non t'es mauvaise. C'est pourquoi tu t'es pressée de me laisser toute seule.

Mami (riant): Je ne savais pas. Mais t'inquiète, j'ai ramené quelques paquets. Tu sais que sa soeur est finalement arrivée?

Moi (moqueuse): Ah les belle soeurs des autres oh. Où est pour nous?

Mami (riant): Toi, t'es folle

Nous rions et sortons à la terrasse nous installer après que j'ai fini à la cuisine. Le congossa pour tuer le temps. Armelle, la co-locataire de Mami nous rejoint. Nous bavardons jusqu'à la tombée de la nuit. Vous savez, il y a toujours des congossa à se dire!

Il est 19h, mon téléphone sonne, c'est Chris. Je décroche.

Moi: Oui monsieur

Chris (m'imitant): Oui madame. Comment a été la journée?

Moi: Vraiment fatigante, j'ai été faire quelques courses comme je t'ai dit. C'était vraiment suffisant pour me vider de mon énergie. Quoi de bon de ton côté?

Chris : Ce qui est intéressant, c'est que je me suis bien reposé toute la journée. J'appelais pour prendre de tes nouvelles.

Moi (le taquinant): Mon frère, on prend pas les nouvelles comme çà. Ca fait quoi si tu invites ta soeur à aller manger un bon plat ce soir.

Chris (riant): Weh, il n'y a jamais de simplicité avec toi. Toujours en train de tirer des situations.

Moi (faussement vexée): Oh même pas!

Chris (voix calme): Bon, tu veux aller où?

Moi: Je ne sais pas trop. Tu sais que je te taquinais. Je suis avec les filles ici en train de bavarder.

Chris: J'arrive dans 2h de temps vous chercher. Soyez prêtes.

Moi (surprise): Attends, t'es sérieux là?

Chris: Bien sûr. A tout de suite.

Il raccroche sans même que j'ai le temps de placer un mot. Je reste là ébahie et contente à la fois. Dire que je m'ennuyais. Il vient me sauver. Je me lève et demande aux filles de s'apprêter car Chris nous fait sortir.

Je rentre aussitôt à la douche. Je passe du shampoing dans mes cheveux. Je sors quelques minutes plus tard et je m'assieds pour me sécher les cheveux. C'est beau d'avoir les cheveux longs mais assurer l'entretien, c'est comme à la guerre. J'enfile une mini robe rouge qui fait ressortir ma taille. Je me fais un peu de maquillage, on ne sait jamais qui est dehors là-bas. Je porte des talons noirs et prends un petit sac où je mets mon portable et un peu d'argent. Mami et Armelle viennent me trouver au salon. Nous ne sommes pas restées longtemps à bavarder quand Chris a cogné à la porte. Je ferme la porte à clé et nous sortons au bord de la route prendre un taxi. Heureusement, que la concession n'est pas située loin de la voie. Chris parle au chauffeur et nous montons à bord. Quelques minutes plus tard, il nous dépose devant « The Local Grill », un restaurant plutôt chic et calme. Je regarde Chris, l'air surprise.

Moi (surprise) : Tu sais qu'on aurait pu aller ailleurs aussi. Pourquoi ici ?

Chris (souriant) : Allons- nous trouver une place.

Il passe devant et nous fait signe de nous asseoir à une table. Les filles et moi prenons place. Le serveur s'approche et prend nos commandes. Il revient nous servir nos boissons et quelques minutes après, les plats nous sont servis. Nous mangeons dans une bonne atmosphère, discutant de tout et de rien. On rit encore un moment, avant de quitter les lieux vers minuit. Chris nous paie un taxi et il rentre de son côté. Il a insisté de nous accompagner mais nous avons pu le convaincre que tout ira bien.

Dans le taxi, Mami se raclant la gorge.

Mami : Je sens plus qu'un air d'amitié. Même s'il t'avait donné sa parole qu'il se tiendra qu'à cela, c'est plus que clair qu'il veut plus et s'exprime.

Moi (éloignée) : ...

Je préfère faire la sourde oreille que d'avoir à accepter que Mami a raison. Ou est-ce la peur ? Je ne sais pas.

Chris et moi avions fréquenté la même école de langue, mais nous nous sommes perdus de vue après. Un jour sur facebook, je reçois une demande d'amis mais je ne le reconnaissais pas. Je l'ai quand même ajouté et il m'a rappelé que nous avions fréquenté ensemble. Il est grand de taille, teint clair. Il vit avec son frère aîné qui gagne bien sa vie en tant que manager dans une compagnie privée américaine d'informatiques. Du coup, Chris ne manque de rien. Ils louent une grande villa. C'est Fred qui s'occupe de lui. Il m'a avoué peu après ses sentiments pour moi. Mais j'ai clairement fait comprendre que je ne voyais pas notre relation sous un autre angle. Il avait finalement décidé qu'on resterait amis car il ne voulait pas perdre mon amitié. Chris est mon boo (pote). Il est devenu comme un frère. On s'est très vite liés. Rigolades, sorties, révisions. Avec Malick et Chris, c'est devenu comme une famille. Nous avions rencontré Malick à notre première année. Depuis lors, c'est le trio. Beaucoup de gens murmuraient en classe que Chris et moi sortons ensemble, on s'en tape de leurs commentaires. Depuis après qu'on s'est honnêtement parlé, il n'a plus jamais abordé ce sujet. Tout se passe bien que je me refuse de penser à ce que Mami a dit.

Le taxi se gare devant la concession et nous en descendons. Je me dirige vers ma porte en souhaitant une bonne nuit aux filles. J'ouvre la porte, me déshabille, je mets ma nuisette rose, allume le AC et m'affale sur le lit.

Chapitre 3

***Maya****

Il est environ 15h quand je quitte de chez Chris. J'y étais depuis ce matin vers 10h. J'ai passé disant la demi- journée chez lui. Fred est allé visiter les parents au pays, la Côte d'Ivoire ! Fred me dit que je devrais aller visiter. S'il veut bien me payer le billet, je ne déclinerais pas cette offre inh. Ca fait du bien de sortir un peu. Ces trois derniers jours, j'étais entre les quatre murs de ma maison. Chris m'accompagne pour prendre le bus. Nous marchons jusqu'à la grande voie, nous nous arrêtons à l'ombre, bavardons en attendant le bus. Tous les bus qui passent sont pleins. A cette heure même, l'embouteillage est intense. 15min plus tard, un bus s'arrête pour laisser descendre des passagers. Je monte et fais signe de la main à Chris. Je décide de m'arrêter à l'agence EcoBank sur mon trajet. Je demande mon arrêt et traverse pour aller à l'agence. Papa m'avait appelé le lendemain de notre conversation pour me dire qu'il a fait un virement sur mon compte. Arrivée au guichet automatique, je me mets à la suite de cette queue qui s'est formée. Pourquoi tant de monde ? Oups ! J'oubliais que c'est le week-end déjà. Un vendredi !! Allez comprendre pourquoi il y a autant de mouvements. Pauvre de Maya ! Que tu vas encore passer le week-end avec les pop-corn devant la télé.

Je sursaute, le monsieur juste derrière moi vient de me taper sur les épaules. C'est mon tour finalement. J'étais perdue dans mes pensées que je n'ai pas remarqué que c'était à mon tour. J'insère ma carte dans la machine et entre le code. Je vérifie le montant et un sourire s'affiche sur mon visage. Ah !! Dieu merci, j'ai suffisamment pour subvenir à mes besoins, en plus de ce qui me restait sur le compte. Humm je vois vos réactions déjà, venez seulement, on va partager l'eau et le sucre.

Je sors de l'agence et me dirige vers l'arrêt des bus. Je vois un bus qui est à moitié plein ; j'y monte. Je vais d'abord m'installer sur le second siège arrière avant de changer et revenir m'asseoir sur le premier aux côtés d'un jeune homme. Le bus démarre et je veux m'adosser au siège quand je lève la tête et remarque mon voisin... Je le reconnais. Le même gars qui était assis à côté de moi dans le bus il y a quatre jours. Il ne s'était point gêné de me dévisager ; bon j'ai un peu fait pareil, c'est vrai. Et pendant tout le trajet, j'avais le regard vers l'extérieur. J'évitais son regard au fait. Mais tout mon être voulait lui adresser la parole ou attendait qu'il fasse le pas. Mais rien ne se fit. Il était descendu à l'arrêt avant moi.

Et voilà que je le retrouve encore dans un bus. Nos regards se croisent, il me sourit. Je lui rends son sourire. Je sors mon porte- monnaie pour régler mon dû. Alors que je cherche, il tend un billet de 20rand au chargeur et lui dit que c'est pour nous deux. Je précise mon arrêt au chargeur et me retourne vers mon voisin.

Moi (souriant) : Merci. Ce n'était pas vraiment la peine. J'allais payer

Lui (souriant) : Je sais. Mais ça me fait plaisir de faire cela. Je m'appelle Patrick.

Moi : Et moi c'est Maya.

Patrick : Joli prénom.

Moi : Merci, c'est gentil.

Patrick : Tu es à Johannesburg depuis ?

Moi : J'en suis à ma deuxième année. Je ne suis plus une bleue (nouvelle) en tout cas.

Il est habillé d'un T-shirt noir, un jeans bleu avec des baskets. Il porte des lunettes noires. En me retournant plus vers lui, je remarque qu'il a un percing à l'oreille droite.

Patrick (riant) : Ne sois pas sur la défensive, je demandais seulement. C'est bien. Dommage qu'on n'ait pas trop le temps de bavarder, je descends à l'arrêt suivant. On pourrait toutefois se revoir. Je le souhaite vraiment.

Moi (sourire timide) : ...

Patrick (me tendant son téléphone) : Tu me passes ton numéro ?

Je le regarde, hésitante. Mon cœur bat tellement vide, je ne saurais dire la raison. Je prends le téléphone qu'il me tend et entre mon numéro. Il l'enregistre aussitôt.

Patrick (se levant) : Je t'appelle.

Je le regarde s'éloigner les sachets en mains. Il revenait des courses donc.

J'arrive à la maison, j'envoie un texto à Chris pour lui signaler que je suis bien arrivée. Je m'allonge sur le lit et revois la scène du bus. Plus j'y pense, plus mon cœur s'illumine. Patrick est vraiment beau, une belle corpulence qui justifie les activités physiques. Il est d'un noir beau et clean.

Je ne sais pas exactement... tout ce que je sais c'est qu'à cet instant je suis contente, un sentiment que je ne saurai nommer. Perdue dans mes pensées, le sommeil me gagne finalement.

****Patrick****

Je compose le numéro de Maya. Après trois sonneries, elle décroche.

Maya : Allo

Moi (Voix sérieuse) : Oui bonsoir. Je ne te dérange pas j'espère ?

Maya (soupirant) : Non du tout.

Moi (pensif) : Tu fais quoi demain ? Je me disais puisque c'est samedi, on pourrait sortir un peu.

Maya : Ok. Je n'ai rien de prévu. Ca me permettra de sortir un peu.

Moi (content) : Cool. On se dit à demain. Je passerai à 18h30 te chercher. Tu m'envoies par message l'adresse.

Maya : D'accord. Je te l'envoie sur whatsapp.

Moi : Ok. Passe une bonne nuit.

Je raccroche. Quand il faut y aller, il faut aller. La première fois, je l'ai laissée partir, cette fois pas question. Quand on dit qu'il y a toujours une seconde chance.

Je me rappelle la première fois dans le bus, elle a totalement évité mon regard. Elle a eu le regard braqué sur le dehors pendant tout le trajet, sauf le moment qu'elle me regardait. Ce qui m'avait amusé. Et aujourd'hui encore ! Un bon gaboma saisit toujours les opportunités à son endroit.

Je rentre dans la douche me laver. En me savonnant, je ne peux m'empêcher de revoir son image, de revivre notre conversation dans le bus. L'eau qui coule sur mon corps, me donne une sensation de bien-être. Toute cette chaleur me fatigue. Je sors et vais à la chambre, m'habiller.

Je m'appelle Patrick Junior N'zengui, de nationalité gabonaise, j'étudie en Banque Finances. En réalité, je cherche à soutenir mon niveau car jusque là je ne détenais qu'un BTS (Brevet Technique Supérieur). J'avais commencé à faire un stage dans une banque de la place avant de me faire confirmer. J'ai décidé de venir continuer ici. A 25 ans, on peut dire que je suis plutôt bien parti.

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