La Captive de l'Amour et le Bazillionnaire
img img La Captive de l'Amour et le Bazillionnaire img Chapitre 5 Angelica
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Chapitre 5 Angelica

Ma mère était une émigrante d'origine grecque qui se prostituait. Je lui dois mon horrible nom de famille (Petrou) et sans doute aussi mon horrible nez aquilin ainsi que mon front gigantisme. Ça n'arrête pas, madame Picard, d'essayer de me matcher avec son neveu Robert. Quel horrible prénom!

- Vous savez, c'est un pompier, notre Robert. Il est très en forme!

Je rejette son offre très poliment tout en terminant d'examiner la chatte angora de la vieille dame. La technicienne en soin animalier qui m'assiste sourit furtivement. Pour une fois que ce n'est pas avec elle que madame Ducharme essaie de mettre en couple son neveu, la jeune femme en est soulagée et aussi très amusée par ma déconfiture.

La vieille dame est extrêmement déçue que je refuse son offre, même le plus poliment du monde. Une fois l'examen de «Duchesse» terminé, je reconduis la cliente et notre patient vers la sortie de la salle d'examen tout en lui faisant mes recommandations. Cette chatte est obèse. Madame Picard doit impérativement la mettre au régime et surtout réduire le nombre de gâteries qu'elle lui donne au quotidien!

La vieille dame rejette le blâme sur ses petits-fils, mais je vois clair dans son jeu. Je lui recommande une de nos moulées diététiques pour chat... Madame Picard est une riche cliente qui a les moyens de payer trois fois le prix pour de la qualité supérieure. Ce qu'elle fait bien évidemment, guidé dans ses achats par la technicienne qui m'assistait.

Je leur tourne le dos et je reviens en direction de la salle d'examen, interpelant le patient suivant ainsi que son maitre. C'est un pitbull terrier américain plutôt imposant, mais je ne crains pas les chiens de combats. J'ai toujours eu un don avec les animaux et le maitre de Gustave en est agréablement surpris. Quand il a su que ce serait moi qui ferais son examen annuel et non la docteur Cora Gagnon, il avait des réticences, mais à présent il n'en a plus du tout.

Mouais! Ce chien n'est pas vilain. Il sait simplement garder son maitre et ses possessions, il lui est fidèle... plus que n'importe quel humain ne le sera jamais. Pas vrai, hein mon Gustave? Le chien et le maitre quittent la clinique une demi-heure plus tard avec le sourire aux lèvres. Un sourire qui n'échappe pas à ma boss et surtout superviseure de mon stage.

Ma bosse, une grande rousse plantureuse, échange quelques mots avec le client avant qu'il franchisse la sortie, me regardant du coin de l'œil et soudain je doute que le client soit aussi satisfait que je le pensais. Ses talons aiguilles tapent sur le sol alors que Cora vient en ma direction. Cela ne fait que deux petites semaines que je suis en stage à la clinique, et je n'ai encore fait aucune erreur. Je croise les doigts pour que ça ne change pas.

Cora s'immobilise, parvenue à ma hauteur. Elle consulte sa montre et me rappelle qu'il approche midi... Je soupire de soulagement quand je réalise qu'elle désire simplement m'inviter au restaurant pour notre pause du midi, qui est bien méritée. Le mercredi est toujours une journée bien chargée.

Nous laissons les locaux aux bons soins de deux employés et de l'associé de Cora qui prend toujours son lunch dans son bureau et nous traversons la rue en direction du restaurant d'en face. Du coin de l'œil, j'aperçois un type que j'ai croisé le matin même en quittant mon appartement. Il promenait son chien... Avant que je puisse l'étudier plus en détail, il pénètre dans un édifice voisin, chez un coiffeur...

Comme je mets du temps à pénétrer dans le restaurant, ma bosse se tourne en ma direction et fronce les sourcils. Elle me questionne du regard alors que je franchis le seuil. Je hausse les épaules. Personne ne m'espionne, allons! Je dois sans doute me faire des idées. Nous prenons notre table habituelle, près de la fenêtre. Au mois de juin, la température se réchauffe, le soleil est plus présent et les terrasses sont de nouveau accessibles. Mais ma patronne les trouve un peu trop bruyantes. Elle préfère la discrétion.

Tandis que nous examinons le menu, je ne peux m'empêcher de lui demander ce que lui a dit le maitre du pitbull avant de quitter la clinique.

- Hein? Oh... Il voulait savoir si tu es libre... me répond ma patronne avec indifférence.

Je rougis instantanément. Je bafouille. Je lui demande timidement ce qu'elle lui a répondu. C'est qu'il est plutôt beau gosse dans son genre, le maitre de Gustave! Enfin, en comparaison de mon bazillionnaire russe, c'est le jour et la nuit... mais tout de même!

- Je lui ai dit que tu étais libre et que s'il te brisait le cœur, il aurait affaire à moi! me répond très honnêtement la conjointe Jessica, ma proprio.

Je m'étouffe avec la gorgée d'eau que je buvais du verre que vient de nous remplir la serveuse qui attend que nous passions commande. Ce que nous faisons immédiatement. Après son départ, ma bosse se tourne vers moi avec curiosité. Alors, il me plait ou pas, le maitre de Gustave? Je rougis encore plus. Je triture ma serviette de table tout en lui bafouillant que je n'en sais trop rien. Gustave me parait un pitbull de confiance, mais qu'en est-il de son maitre?

Mon attitude étonne Cora et même l'énerve quelque peu. De manière prévisible, elle me fait sa tirade habituelle. La sienne et aussi celle de sa conjointe, Jessie. Les deux lesbiennes me reprochent d'être bien trop sérieuse et semblent déterminées à me dévergonder. Je suis encore jeune! Je devrais écumer les bars le vendredi soir au lieu de travailler dans ce fichu dépanneur. Je devrais aussi m'amuser et surtout m'envoyer en l'air un peu plus souvent!

Notre commande nous est livrée entre temps et Cora n'hésite pas à me demande à quand remonte la dernière fois où je me suis fait ramoner ma petite cheminée. Et mon vibrateur ne compte pas, sent-elle le besoin de préciser, ce qui provoque un rire étouffé de notre serveuse.

Je ne sais plus où me mettre! Je suis tellement gênée par son comportement! Je joue avec la salade de poulet de mon assiette plus que je la dévore, visiblement très embarrassée par cette question.

– Une semaine?

Non.

– Un mois?

Niet comme dirait mon mystérieux mafieux russe.

- Six mois?

Nouveau silence. Cette fois, la voix mélodieuse de la grande rousse prend des accents très dramatiques : «Un an???» ose-t-elle encore demander.

Nouveau silence. Elle n'en croit pas ses yeux. Elle coupe son steak avec frénésie. Cora et Jessie sont un peu comme des mères de substitution pour moi... les deux femmes m'ont prise sous leur aile quand j'ai emménagé dans le logement au-dessus du centre de Yoga à ma première année d'étude au centre universitaire de Saint-Hyacinthe. C'était la première fois qu'un autre être humain ce souciait de ma petite personne. C'était il y a six ans et je n'avais que dix-huit ans!

Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis ce jour. Dont entre autres choses Marco, mon ancien chum, qui m'a trompé avec une autre fille étudiant dans notre centre universitaire, et avec qui je m'étais liée d'amitié. Cette trahison a laissé une marque profonde dans mon cœur blessé. Eh oui, nous étudions tous ensemble! Quelle galère! Après la trahison de Marco, il y a trois ans, mon cœur s'est refermé comme une huitre et j'ai bien du mal à faire de nouveau confiance aux êtres humains qui m'entourent... J'ai même bien failli abandonner mes études dans la foulée. Croiser Zoé et Marco tous les jours bras dessus, bras dessous sur le campus était très humiliant!

Si Cora et Jessie n'avaient pas été présentes pour me soutenir...

- Tabarnac! Si tu continues comme ça, ma belle, tu vas finir vieille fille! me reproche Cora avec ferveur.

Cora et Jessie ne prennent jamais des pincettes avec moi. Elles ne me traitent jamais en victime. Elles me poussent toujours à aller de l'avant. Comme je ne dis rien et parais même honteuse, elle prend un ton moqueur avec moi, mais tout aussi persistant :

– Il doit y avoir des toiles d'araignées dans ton vagin...

Je la dévisage avec incrédulité et je jette des regards inquiets aux autres clients du restau.

– Cora!

Je suis indignée et je ne sais plus où me mettre!

– Quoi!?

Elle n'éprouve pas le moindre remords.

– C'est très sérieux Angel! s'exclame-t-elle entre deux bouchées de son saumon en croute. C'est une question de... d'hygiène et de santé mentale!

J'esquisse un sourire moqueur.

- Tu exagères franchement!

Mais elle insiste :

- Tu dois t'faire baiser! C'est vital que tu prennes du bon temps!

Je lève les yeux au ciel en signe d'exaspération. Elle tape soudainement du plat de sa main sur la table.

- Je sais!

Elle exulte. Elle vient d'avoir une idée qu'elle juge apparemment lumineuse...

- Il y a un gala de charité ce vendredi au profit des refuges «La patte d'or»... L'ordre des vétérinaires m'a envoyé une invitation. Tout le gratin sera présent et quand je dis tout le gratin, ça inclus plusieurs riches playboys... ce qui est très exactement ce dont tu as besoin!

Un autre Drake? Non merci.

Ignorant ma mésaventure avec le bazillionnaire, Cora poursuit avec enthousiasme :

- Tu n'as qu'à être mon plus un! Je suis certaine que Jessie n'y verra pas d'inconvénient. Elle déteste ce genre de soirée...

Jessie méprise tous les riches de ce monde. C'est une granola doublée d'une environnementaliste et surtout une adepte de la simplicité volontaire qui méprise la frange du un pour cent de c'monde qui possède des compagnies offshore, font leur profit sur le dos de pauvres gens et qui, pour se donner bonne conscience mettent en place des fondations et œuvres caritatives dont elle juge qu'elles leur servent davantage à éviter comme toujours de payer trop d'impôt...

Jessie et un gala de charité réservé à une certaine élite sont définitivement deux choses qui s'opposent. Elle préfèrerait cent fois manifester devant l'édifice que de se trouver à l'intérieur. Cependant :

- Moi aussi j'ai reçu une invitation.

Ma patronne est surprise.

- Ah oui?

Je fais du bénévolat dans un des refuges locaux de la fondation «La patte d'or» au moins une fois par semaine. Je promène les chiens et parfois traite des blessures mineures... Je supervise aussi la diète alimentaire quand un chat ou un chien errant est recueilli et a besoin de prendre du poids. J'imagine que c'est pour cette raison que j'ai reçu cette invitation virtuelle dans ma boite de courriel. Les autres bénévoles des autres centres partout au Québec ont sans doute eux aussi reçu la même invitation. Enfin, je présume.

- Bon alors c'est décidé! s'exclame Cora.

Puis, pensive, elle ajoute : «Tu pourrais demander à Jim de t'accompagner...»

Mes yeux sont deux points d'interrogation.

- Jim...le maitre de Gustave... le pitbull. me rappelle-t-elle.

Ma réponse est instantanée. J'en ressens même de la nausée. Non! Niet! Nada! Étonnement, Cora se range à mon avis.

- Tu as raison... Vaut mieux que tu ne sois pas accompagnée dans ce genre de soirées... Au cas où un riche milliardaire déciderait de terminer la soirée en beauté, avec toi...dans des draps en satin, de son super beau penthouse avec vue sur le Mont-Royal!

Une image apparait instantanément dans mon esprit.

Drake.

Torse nu et tout à moi.

Je la chasse immédiatement. Je signale même à Cora que je n'ai jamais dit que j'acceptais de l'accompagner au Gala surtout quand on sait que ma garde-robe ne contient aucune création de valeur contrairement aux autres femmes qui prendront part à cet évènement. Cora me dévisage comme si j'étais stupide.

- C'est juste un détail.

Elle tapote ma main amicalement.

- Inquiète-toi pas, ma belle! Je m'charge de tout!

Oui... c'est justement ce qui m'inquiète!

                         

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