La Captive de l'Amour et le Bazillionnaire
img img La Captive de l'Amour et le Bazillionnaire img Chapitre 4 Drake
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Chapitre 4 Drake

Personne ne me refuse rien. Jamais. Point barre. Maпya kiska! Mon petit chaton, tu es bien courageuse de me refuser ce qui me revient de droit. Parce que dès le moment où mes yeux se sont posés sur toi, tu ne t'appartenais plus.

Tu es à moi, pour toujours.

Toute résistance est futile.

Je la regarde fuir les lieux, à pas de souris: Petits, nerveux, rapides et si délicats, si fragiles! Un passant me dévisage intensément sur le sentier du parc. Je m'efforce alors de retrouver mon habituelle indifférence parce que je dois sans doute sourire diaboliquement - ou cruellement, vous dirait mon associé un peu plus froidement, plus cliniquement. C'est un fin psychologue qui peut fucker avec votre tête, vos émotions... et plus simplement détruire une vie d'une simple touche de clavier. S'il est vrai que je suis diabolique, Bérubé lui est un fucking psychopathe, c'est moi qui vous l'dis.

Parlant du loup! Mon cellulaire vibre dans ma main. Je baisse les yeux et je lis les deux messages successifs qui s'affichent :

😼 La présence de Blinster est confirmée

Il sera accompagné de son p'tit chien de poche 😈

Je tourne les talons et m'éloigne en direction opposée. De l'autre côté du parc, là où est stationné un SUV gris métallisé, ma voiture de location. Je démarre le véhicule et je pars de reculons.

Blinster.

Ma mâchoire se serre et mes dents claquent simplement à cette évocation. Ce foutu emmerdeur va payer très cher pour avoir plagié un de nos logiciels de protection des données bancaires!

Personne ne me provoque sans en payer les conséquences. «Asshole! Don't fuck with us or yah'll pay dah price!» dirait Ethan, le leadeur de notre groupe de mercenaires.

Plus précisément, ma devise est de rendre par puissance trois les coups qui me sont portés. Blinster, sa compagnie, sa petite vie parfaite... quand j'en aurai fini, il ne restera plus rien qu'un insecte minable rampant sur le sol. Un insecte que je pourrai simplement écraser du bout de ma semelle s'il m'en prend l'envie.

Après avoir conduit durant plus de 45 minutes j'emprunter la sortie sur l'autoroute en direction de Montréal, là où se situe notre penthouse québécois. Malgré ma furie, j'essaie de ne pas perdre de vue qu'il ne m'appartient pas de porter le dernier coup fatal.

Blinster a peut-être croisé ma route, et aussi cherché à me voler quelques informations confidentielles sur un ou deux de nos clients grâce à cette foutue taupe qu'il avait réussi à planter dans notre siège social parisien... Mais la plus grave erreur qu'il a commise, c'est de s'être approprié les plans du dernier né des inventions créées par mon associé et d'avoir osé clamer par la suite en être le véritable inventeur à certains de nos clients potentiels, qu'il nous a volé.

Bref, il s'est vulgairement attribué le mérite d'une invention qui n'était pas la sienne. S'il y a bien une chose que Bérubé déteste, c'est bien celle-là. Il est fâché, très fâché... et quand mon associé est en colère...

Je ne voudrais pas être à la place de Blinster. Niet! Jamais.

Je jubile en y songeant et mon pied appuie inconsciemment sur l'accélérateur. Il me tarde de rejoindre les autres à Montréal et de mettre en place la première phase du plan génialissime que mon associé a élaboré pour détruire un autre de nos nombreux adversaires sur l'échiquier international.

En raison du trafic, il me faut plus d'une heure pour atteindre ma destination. Le penthouse de ma compagnie se situe dans le quartier Griffith, en surplomb d'un building de dix étages qui héberge également le siège social montréalais d'une de nos compagnies-écrans. Il a une vue panoramique sur le port de Montréal et il est pourvu de toutes les commodités. Un décorateur de renom en a fait un repaire qui cadre bien ma personnalité et celle de mon associé. C'est riche et sophistiqué avec une touche de masculinité.

Quand j'en franchis le seuil, le foyer donnant sur le vaste salon et sa table de billard, je constate que les autres y sont tous réunis. Ethan, un type costaud aux allures de hipster, à la barbe courte, aux cheveux blond caramel frisoté et yeux gris acier, est en train de faire une partie de billard en compagnie de Collin, un Irlandais dans la quarantaine aux cheveux roux très costaud et enfin Basile (Rousseau) un petit maigre, aux yeux bruns et cheveux de même couleur du même âge que moi et Béru... Basile est un Français un peu casse-couille. Et justement, sa première réaction en m'apercevant est de me taquiner au sujet de la jolie fille qui m'a tapée dans l'œil et que je me décide enfin à draguer après trois ans de soupirs silencieux.

– Alors? Tu te l'es enfin tapée, ta meuf?

Ce qu'il veut vraiment dire c'est : «C'est bon? On peut passer aux affaires qui ont vraiment de l'importance?»

Je l'ignore complètement et je me tourne en direction de mon associé. Assis sur le divan en cuir qui forme un L à petite distance de la table de billard, son portable repose sur ses genoux et il en tape les touches furieusement, ses lunettes rondes sur le bout du nez. Je n'ai pas à prononcer un mot. Juste à m'approcher de Bérubé. J'ai une présence et un certain charisme qui inspire le respect. Raison pour laquelle c'est moi qui commande et non lui.

Me sentant approcher, Bérubé lève lentement les yeux de son portable et les pose sur moi. Je lui lance une clé USB que je viens de piger dans la poche de mon jean.

- Tiens! Les derniers rapports de CINTECH pour Heinrich et Davis... Derek nous fait dire qu'ils sont un peu à cran. Ils commencent à trouver que cette relation est un peu trop à sens unique si tu vois c'que j'veux dire.

Béru voit parfaitement où j'veux en venir. Il va devoir insister pour que les deux scientifiques leur donnent un truc à s'mettre sous la dent. Mon associé me scrute en silence durant un cours instant avant de se repencher sur son clavier. Bérubé peut sentir ma frustration comme je lui fais face contrairement à ce damné Français, qui s'impatiente, car je n'ai toujours pas répondu à sa question.

Basile a toujours eu une curiosité malsaine pour la vie personnelle des autres. C'est une foutue commère qui ne cesse de colporter les ragots sur la vie privée tout un chacun au sein de notre organisation. Un beau jour, un ou l'autre des dangereux mercenaires qui la compose finira par lui foutre la raclée. Je serai le premier à me payer sa tronche quand ça se produira.

Pour le moment, je grogne simplement en guise d'avertissement, mais ça ne semble pas déterrer ce minus.

- Beh alors! Tu l'as ramonée sa chatte oui ou merde!

Je plisse les lèvres. Je me fais violence pour ne pas lui coller mon poing à la figure pour avoir usé des termes aussi vulgaires pour désigner mon petit chaton au cœur si pur. Ce n'est pas une de ces putes avec lesquels nos hommes s'envoient en l'air...

À mon expression faciale, Bérubé devine que je fais toujours du surplace avec Angelica.

Mon associé est un homme très sage. Il sait quand il convient de pousser avec moi et quand il faut retraiter. Il arrive aussi très aisément à décrypter chacune de mes micro-expressions. Nous avons fait nos études ensemble et nous vivions en colocation. Notre amitié fraternelle s'étale sur seize bonnes années. Béru est aussi celui qui m'a fait découvrir le mode de vie et m'a permis de réaliser que ma nature dominatrice pouvait être une bonne chose si je savais la canaliser dans la bonne direction. Il m'a fait embrasser ma vraie nature au lieu de la refouler, ce qui la conduisait à se manifester de manière un peu trop explosive.

Bérubé jette un regard en direction de Basile et le Français comprend qu'il ferait mieux de se la fermer s'il ne veut pas que mon caractère un peu volatile se manifeste justement. L'attention de Bérubé revient sur moi et il me désigne son ordinateur :

- Je t'ai envoyé le dernier rapport de surveillance.

C'est une gâterie pour calmer le mâle surprotecteur en moi qui brule d'en découdre avec celui qui traite mon Angelica comme un vulgaire coup d'un soir.

Je prends automatiquement mon cellulaire et j'y consulte mes courriels de ma cryptomessagerie. Après avoir franchi toutes les étapes de sécurité, un dossier s'ouvre à l'écran et des images apparaissent. Mon estomac se noue devant la photo d'un mec qui a dragué ma belle Angelica au supermarché pas plus tard que ce matin.

Bérubé peut lire ma déconfiture sur mon visage. Il m'envoie un message dans la boite de chat de mon compte de messagerie protégé et crypté. Il me signale qu'Angelica a aussi reçu une invitation, pour le gala de charité, à titre de bénévole des refuges pour animaux. Il serait peut-être temps de «upper ma game» d'un cran et de passer à la vitesse supérieure si je ne veux pas la perdre, écrit encore le Québécois d'origine, conversant avec moi par textos.

Nous échangeons un regard complice.

Je lui réponds que je suis ouvert aux suggestions. À l'écran de mon smartphone, les trois petits points ne cessent de bouger dans la boite de chat de mon application mobile tandis qu'il tape les touches de son clavier d'ordinateur.

Je lis la suggestion de mon meilleur copain et je lève la tête avec surprise. Disons que le plan de Béru est un peu extrême. Mais venant de lui, ce n'est pas nouveau. Il est un maitre de la manipulation. Face à moi, Bérubé affiche sa «poker face» habituelle et il fixe l'écran de son pc, attendant ma réponse patiemment sans bouger. Je réponds à son message par un simple pouce levé. C'est un bon plan... Je suis d'accord... Si je ne passe pas à l'acte, je vais me faire damner l'pion. Et puis... comme vient de m'écrire Bérubé, suis-je vraiment en mesure d'accepter que la femme que j'aime s'unisse à un autre que moi?

Satisfait de ma décision, je range mon cellulaire dans la poche de mon blazer et je lève les yeux de nouveau sur Bérubé. Nous avons un accord tacite. Le plan sera mis à exécution.

Je change radicalement de sujet et je passe au suivant. Celui qui préoccupe tous le monde dans la pièce:

– Comment vont les préparatifs?

L'enthousiasme de tout un chacun est manifeste. La frénésie est palpable. Ils ont tous foutrement envie d'en découdre avec « la christ de tête carrée d'ostie de mangeux de marde de Blinster» pour reprendre les termes de Bérubé.

Je me frotte les mains moi-même avec un certain enthousiasme quand je tourne la tête en direction du grand écran plat du mur du fond du salon, au bout de la table de billard, et sur lequel Bérubé projette présentement un diaporama à partir de son ordinateur.

Tout y est : rapports de surveillance de Blinster ainsi que ses plus proches amis et collaborateurs effectuée au cours des dernières semaines, mais surtout location du gala de charité à venir ainsi que les infos de toutes les mesures de sécurité qui y sont rattachées.

Excellent! Oui, c'est du très beau travail que nous ont fait Ethan Wilson et son petit groupe de mercenaires. Aucun plan n'est parfait, mais ce plan ainsi que les plans de secours B, C et D me paraissent plutôt fameux.

Il y a seulement quelques petits ajustements à faire afin d'intégrer mon petit chaton dans l'équation et tout devrait se dérouler parfaitement. Mais de cela, j'en discuterai en privé avec Bérubé. Les autres n'ont aucun besoin d'en être informés puisque cela ne les concerne en rien.

            
            

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