La porte d'entrée s'ouvrit brusquement, révélant Sebastian, qui tenait un extincteur. Son visage était de marbre alors qu'il tirait la goupille sur le morceau de métal et pulvérisait de la mousse blanche partout dans la cuisine.
Il laissa échapper un soupir frustré alors que le feu s'éteignait.
- Pourquoi as-tu laissé le poêle sans surveillance ?
Je croisai les bras.
- Je pensais qu'elle était assez mature pour cuisiner toute seule. Je dis.
Il haussa un sourcil sombre.
- Elle ? Tu veux dire Calice ?
- Non, je fis la moue, le feu.
Calice éclata de rire.
- Merci... dis-je en baissant la tête.
Il s'inclina, un sourire maladroit plaqué sur son visage.
- Je faisais juste mon travail, madame.
Je passai ma main sur ma nuque puis mes cheveux, empilant mes mèches noir d'encre en un chignon sur ma tête.
- Seabass, je me tournai vers mon grand ami blond, uù as-tu trouvé cet extincteur ?
- Home Depot. Ne t'inquiète pas, chérie, j'en ai acheté trois autres. Je sais à quel point tu es maladroite, petite pyromane. Il gloussa en posant l'extincteur sur le comptoir.
Depuis que j'avais croisé Sebastian, on traînaient ensemble ces derniers temps, et honnêtement ça ne me dérangeait pas. Plus j'avais de distractions, moins je pensais à Vassili.
Je regardai attentivement Sebastian sortir un blunt de la poche de sa veste.
- Oh non non ! Je criai en courant vers lui, c'est un appartement non-fumeur !
Il sourit.
- Mais je vends de l'herbe, je dois en quelque sorte fumer partout où je vais.
Je levai ma main.
- C'est faux.
Sebastian me rappela mon vieil ami Fiodor, qui était le meilleur ami de Vassili et le commandant second de la mafia russe. Soit il sniffait de la coke, soit il fumait de l'herbe. Quoi qu'il en soit, chaque fois que je le regardais, il prenait toujours de la drogue.
Il laissa échapper un soupir agacé, fourrant le joint dans son sac à dos.
- Hey, je pointai son sac, ton sac à dos, pourquoi est-ce que tu le portes toujours avec toi ?
Il agrippa les sangles de son sac.
- Je suis un dealer, chéri. J'ai toujours une réserve avec moi.
Je jetai un coup d'œil à Calice, et celle-çi haussa les épaules.
- Tu es boiteux, marmonnai-je en entrant dans ma chambre et enfilant un débardeur et un short.
Je jetai un coup d'œil à ma commode en bois, sur laquelle reposait mon alliance. Même si Vassili m'avait dit qu'on ne se reverrait plus jamais, je gardai la bague... ça
me donnai de l'espoir.
L'espoir était la seule chose plus forte que la peur. L'espoir que j'avais que Vassili revienne vers moi l'emportait sur la peur de ne plus jamais le revoir.
Je sortis de ma chambre, regardant avec amusement Calice fouiller dans le sac à dos de Sebastian.
- Où est-il allé ? Je souris.
- Salle de bain, vite nous n'avons pas beaucoup de temps. Cherchons de l'herbe.
Je m'assis à côté d'elle et me figeai alors qu'elle sortait une arme de son sac.
Eh bien, il était dans un gang, évidemment, il avait des armes. Mais Calice ne savait pas qu'il faisait partie d'un gang.
- Euh... Je jetai un coup d'œil à son visage surpris. Cal, c'est un dealer. Bien sûr qu'il va avoir une arme, c'est juste une précaution.
Ses yeux verts étaient toujours écarquillés alors qu'elle tenait le pistolet lourd.
- Je n'en ai jamais tenu un auparavant.
J'étais la femme d'un patron de la mafia. Je pouvais botter des culs, tirer avec une arme à feu et fumer de l'herbe comme s'il n'y avait pas de lendemain.
Je lui pris l'arme, la glissai dans son sac et la refermai.
- Laissons, il va s'énerver s'il découvre qu'on a fouillé dans son sac.
Juste à ce moment, Sebastian sortit de la salle de bain.
- Eh bien, nous sourit-il, puisqu'Anastasia a mis le feu à notre déjeuner, et si on sortait manger un peu ?
Calice hocha la tête avec enthousiasme, elle aimait la nourriture autant que moi. Nous étions vraiment des jumelles perdues depuis longtemps.
- PIZZAAA ! Calice cria, courant vers la porte, Sebastian et moi derrière.
- Es-tu toujours dans le gang Bratva ? Lui
demandai-je doucement alors que nous marchions dans le couloir.
Son visage se crispa.
- Quoi ? Non.
- Alors pourquoi portes-tu une arme à feu, blondinet ?
Calice couru par la porte d'entrée de l'appartement.
- Trois choses, dit-il doucement. Un, ne fouille plus jamais dans mon sac à dos. Deux, je porte une arme à feu parce que je me suis fait beaucoup d'ennemis quand j'étais dans le gang, je me mets en sécurité. Et trois... Il s'arrêta à la porte d'entrée, ne pose plus de questions dont tu ne veux pas les réponses.
Je restai silencieuse, marchant dans la chaleur de l'air de juin. Calice attendait patiemment devant ma voiture. La voiture que Vassili m'avait laissée. L'Audi R8 que nous avions conduite ensemble lors de notre première rencontre.
Je sautai dedans, faisant tourner le moteur avant de décoller vers la pizzeria de Ricci, ils avaient les meilleures pizzas.
Vassili, Vassili..., ne pouvais-tu simplement pas quitter ma tête une bonne fois pour toutes ?