Les choix de Ambre
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Chapitre 4 Chapitre 03

Chapitre 3:

Bertrand: Comment tu vas Célestine?

Maman: Ah ca peut aller, tu es là depuis quand?

Bertrand: oh je viens d'arriver là.

Maman: Hum! J'ai des choses à faire à la cuisine. Ambre suis moi!

Bertrand en lui coupant la parole: Mais non, laisse moi regarder notre fille, elle a vraiment grandi hein.

Papa: Mais oui qu'est ce que tu croyais Bertrand?

Bertrand à moi: Je suis un très bon ami de ton père hein. s'il etait reste a Libreville, tu m'aurais vu à plusieurs reprises. Mais il est retourné s'isoler dans les lacs.

Papa: Ce sont les lacs qui me donnent de la vigueur. Nkombe s'il te plait, prends mon caperdonich dans le bar à vin, tu viens servir mon vieil ami.

Bertrand: Ah tu sais que je vais molo avec l'alcool et tu me proposes du caperdonich?

Papa: Oh tu sais nos organismes sont déjà vieux, qu'est ce qui peut encore nous retenir?

Je les laisse parler de leurs choses, vais prendre la bouteille en question et continue en cuisine prendre des verres pour servir. Maman me stoppe et me tend d'autres verres disant que papa préfère ceux là pour les intimes. Le regard qu'elle pose sur moi me met mal à l'aise mais je ne fais pas de commentaires dessus, elle me demande juste de bien me comporter. Une fois au salon, le Bertrand en question me regarde avec nostalgie comme s'il m'avait déjà vue. Je m'en souviendrais si c'était le cas vu que j'ai une assez bonne mémoire.

Bertrand: Mais les enfants à vont nous faire vieillir hein, Quand tu verras ton filleul, tu comprendras.

Papa: Mais j'ai appris qu'il est lui aussi a Port-gentil en ce moment.

Bertrand: oui, il fait la fête avec ses amis. Heureusement qu'il lui reste peu de temps avant de se responsabiliser. je ne veux pas de fêtard chez moi.

Papa: Ah tu as raison, si on ne met pas de poigne, nos progénitures peuvent finir enfants/adultes.

Bertrand: Heureusement que nous nous sommes déjà préparés hein.

Papa: Donc il a fini?

Bertrand: En théorie, il travaille meme deja comme généraliste mais il a préféré se spécialiser, c'est ce qui le retient encore là bas. Il se chercher trop, c'est la raison pour laquelle j'ai voulu qu'il vienne et qu'on regle deja nos choses, Sait-on jamais. Je ne suis pas encore sûr de ce qu'il compte faire par la suite.

Papa: Mais il a la nationalité n'est ce pas?

Bertrand: Bien sûr avec tous les avantages que ca peut inclure, il est européen. Mais il viendra s'installer ici, on en a déjà discuté, surtout que rien de serieux ne le retient.

Papa: Ah mais donc il ne voit personne là bas?

Bertrand: Je n'ai été présentée à personne et c'est tant mieux.

Les hommes là sont comment? Donc eux leur délire c'est de tout contrôler dans la vie de leurs enfants hein? on dirait des jumeaux lorsqu'ils parlent. Je finis de les servir et lorsque je veux m'éclipser, papa me demande de rester là. Son ami me demande ce que je fais de mon temps libre et je lui explique ma situation brièvement, il se contente de hocher la tête quelques fois.

Bertrand à papa: Tu te rappelles de Sandrine non?

Papa: Oui la femme benga là, je crois qu'elle était amie à ta femme.

Bertrand: effectivement tu t'en souviens. Il font un tas de recrutement dans sa boite, je crois qu'elle recherche même une assistance ou un quelque chose du genre, je ne me rappelle plus trop.

Papa: Ah oui? C'est encore quelle branche?

Bertrand: Leur histoire de raffinerie la non?

Papa: Oui oui je connais, j'ai des connaissances là bas.

Bertrand: Et tu sais que mon ainé y travaille également, je pourrais trouver une place à Ambre rapidement..

Papa: Ah tu sais que aller gratter la tête chez les gens ce n'est pas mon fort.

Bertrand: Tu connais Margaret, il suffit qu'elle dise que Ambre est sa fille et Sandrine sera la première à le lui proposer.

Papa: Bon tu me tiendras au courant alors.

Bertrand: Bien sur! Ambre tu as déjà quel age age?

Moi: 22 ans

Bertrand: Ok! Bon tu peux y aller.

Je m'éloigne de là et la soirée se termine avec un papa souriant (c'est d'ailleurs l'une des rares fois que je le vois sourire autant), et un aurevoir de son ami. Il me promet de voir mon cas non sans prendre un CV de moi avec lui. heureusement que je les garde bien au chaud depuis Libreville. Maman est dans la chambre depuis et je crois qu'elle ne se sent pas très bien. Je range le salon puis vais me coucher...

La semaine suivante, je fais un tas de va et vient avec maman pour déposer mon CV et je trouve curieux qu'elle n'ait pas parlé de la proposition de Bertrand, bah excusez moi mais je sais pas quel titre mettre à côté de son nom. Je disais donc qu'on a fait le tour de quelques sociétés depuis mon arrivée et je n'ai encore reçu aucune réponse, ce qui me fatigue un peu.

Je sors d'un rendez vous avec un responsable de kelt (actuel PERENCO), attendant patiemment que maman revienne. Elle a profite de cet entretien pour faire un tour ailleurs, je crois qu'elle a sa tenue à récupérer. Je veux bien rester longtemps dehors, mais il fait beaucoup trop chaud alors je me cale dans un endroit couvert. De toute façon, elle ne sera pas la avant longtemps a ce qu'elle m'a dit avant de s'éloigner.

Une envie de pisser me prend mais je la retiens me disant que je pourrais tenir jusqu'à la maison. Mais l'envie persiste alors je me lève rapidement pour trouver des vestiaires. C'est en prenant un virage que je percute une personne et que la chemise que je tenais en main tombe, laissant s'éparpiller quelques uns de mes documents.

Moi en me baissant pour reprendre mes effets: Oh excusez moi! Vraiment je ne l'ai pas fait exprès.

Lui en se courbant à son tour pour m'aider: Ca va je suis solide.

Moi: Je ne sais pas ou j'ai la tête vraiment.

Lui: Je vous assure que ce n'est rien. Vous êtes nouvelle ici?

Moi en le regardant: Pardon?

Lui: Est ce que vous êtes nouvelle? C'est la première fois que je vous vois ici.

Moi: Non je ne travaille pas ici.

Lui en me détaillant: On aura dit pourtant.

Moi: Ah je dépose juste mes CV un peu partout et j'avais un entretien ici.

Lui: Ah! vous cherchez du travail?

Moi: Ca parait evident.

Lorsqu'on finit de rassembler mes documents, il se lève en premier et me tend la main pour m'aider à me relever. Je la prends sans hésiter et note qu'elle est vraiment douce pour une main d'homme. Dans ce mouvement, je profite pour le détailler rapidement: costume cravate bleu nuit contrasté avec une chemise plus clair. Ses cheveux sont coupés courts mais légèrement ondulés. Il a de beaux yeux noisettes qui s'illuminent lorsqu'il sourit comme maintenant. Il me domine considérablement ce qui le place dans un bon mètre 90 par là. Je le remercie en souriant et réfléchis à ce que je m'apprêtais à faire avant de le bousculer. Peut importe, ca me reviendra plus tard.

Lui: Alors vous êtes port gentillaise?

Moi: Euh non j'ai grandi à Lambaréné en fait.

Lui ravi: C'est vrai? Ma grand mère est de Lambaréné.

Moi: C'est bien ca.

Lui en posant la main sur sa poitrine: Je m'appelle Yannick.

Moi: Enchantée, Ambre!

Lui: C'est beau.

Moi: Merci, je...

Un klaxon me tire de la conversation et je remarque qu'il s'agit de maman. Je lui tends la main et le remercie à nouveau avant d'aller précipitamment dans la voiture. J'ai eu le temps d'entendre un vague "au plaisir de vous revoir" mais le regard de maman m'a dissuadée de répondre. D'ailleurs elle continue de guetter Yannick a travers la fenêtre.

Elle: Tu connais le monsieur là?

Moi: Non, je l'ai bousculé en fait.

Elle: Bousculée?

Moi: Oui

Elle: Hum! Tu es tête en l'air hein.

Moi: Oui oh je sais , en fait j'allais...rhoooo!

Elle: C'est comment?

Moi: Ah je voulais faire pipi en fait. Et la c'est revenu.

Elle: Mais tu n'as pas fait là bas pourquoi?

Moi: Ah mais je t'ai dit que je l'ai bousculé non?

Elle: Et tu as eu le temps de parler avec lui?

Moi: ...

Elle: Bon on rentre alors, j'irais voir ma coiffeuse plus tard.

Le reste de la journée se passe bien et j'utilise le cellulaire de maman à nouveau pour appeler Alicia avec qui je papote un peu avant de raccrocher. Papa arrive et m'informe que je devrais etre là demain car d'importantes choses devront être dites et la présence de tous est souhaitée. Je ne pose pas plus de questions que ça et vais me coucher.

A 8h, je me lève et trouve maman à la cuisine avec la soeur de papa et deux de ses amies: tante Gaëlle et tante Fanny. Elle sont en train de raconter leur choses et lorsqu'elle me voient, elles affichent de gros sourires. Je suis invitée à écailler le poisson et vois un tas de courses que je n'ai pas noté hier. On s'attelle chacune dans sa besogne et je me rends compte que même avec nos trois invitées, la nourriture est quand même assez importante, ce qui éveille ma curiosité.

Moi: Mais tout façades c'est pour qui?

Maman: Ça quoi?

Moi: Mais la nourriture non?

Tante Fanny: Mais c'est pour l'ouzoumino non?

Moi: Hein? De qui?

maman: Dépêche toi de finir et tu vas mettre ta tenue.

Vu que ma mère ne semble pas vraiment d'humeur, je n'insiste pas. Ca c'est l'ouzoumino de qui hein? Je vous explique: l'Ouzoumino est une étape d'union dans la tradition. Il y en a trois: la première est dite ironda lorsqu'on est au niveau de petits copains, l'ouzoumino c'est l'étape des fiançailles , suivie du djomba (le véritable mariage). Donc quand tante fanny me parle d'ouzoumino là moi je suis un peu perdue hein, surtout que ce genre de choses est sensé se passer dans la famille de la fiancée. Peut être qu'il s'agit d'une de mes cousines qui sait.

Je comprends maintenant pourquoi maman a tenu à me faire coudre un pagne cette semaine, me disant que c'était pour une réception importante.

Après une bonne douche, je vais rejoindre maman qui me demande de la suivre à l'arrière chambre de la maison. Tout un attirail y est installé. Elle me demande de mettre ma tenue et de revenir la trouver, ce que je fais et elle commence à me coiffer.

Moi: mais je peux me coiffer moi même tu sais.

Maman: non c'est pas pareil ma fille.

Moi: Ah ca! Mais qui va se fiancer au fait?

Maman: ...

Son silence commence à m'inquiéter un peu. A vrai dire, tout le monde m'inquiète depuis quelques jours, meme papa. Si je ne connaissais pas bien mes parents, j'aurais dit qu'il me cachent quelque chose. Bref je decide de ne plus poser de questions jusqu'à ce qu'elle décide de me maquiller. rhooo depuis quand?

Moi étonnée: maman tu es sure que tu vas bien?

Maman: Tu sais que une meeres aime toujours son enfant quoi qu'il arrive?

Moi: Euh...oui!

Maman: Voila, il ne faut jamais l'oublier!

Moi: Je ne comprends pas.

Maman: Je vais te laisser avec Gaëlle un instant.

Une fois que je suis assez présentable, non disons vraiment présentable pour elle, elle me sourit en me disant que j'ai hérité de la beauté de ma grand mère paternelle et s'éclipse sans demander son reste. Tante Gaëlle vient et me raconter un tas de trucs pour passer le temps. Comme cette pièce est vraiment éloignée du salon, j'ai du mal à savoir ce qui se passe ici.

Je me lève donc et vais au salon avec elle en entendant mon nom. On trouve un petit attroupement dans le salon, tous ont le regard braqué sur moi. Je n'aime pas vraiment regarder les gens alors je baisse la tête et continue d'avancer avec un sourire de circonstance. Mon père se lève et pose une main derrière mon dos comme pour me guider.

Papa: Aujourd'hui est un grand jour.

Bertrand tout sourire: En effet!

Moi: Pourquoi?

Bertrand: Parce que tu deviens une femme, notre femme.

Moi ravalant mon sourire: Pa...pardon?

Papa: Nkombe, vas saluer ton fiancé!

Moi: Mais quel fiancé papa?

Bertrand: Ah les enfants d'aujourd'hui, viens!

Il me montre le "fiancé" que je dois saluer et je m'immobilise un instant. C'est quelle histoire encore? Qu'est ce qu'il fait là?

Rhooo mais qu'est ce qui se passe ici?

            
            

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