- Et maintenant que c'est dur tu veux faire quoi ? Aisha le mariage pour toutes les hassanets qu'il renferme, tu croyais vraiment que ça allait être facile ? Les hassanets que tu as quand tu fais plaisir à ton mari, quand vous vous regardez et souriez avec amour, quand tu fais son linge, quand tu dors avec lui.... Ces milliers de bonnes actions qu'on t'inscrit tu penses que c'est sans prix ? Le paradis ça se mérite Aisha et tu te dois de chercher ton paradis dans ton mariage avec Hussein. Et tu dois le chercher particuliérement dans ses moments là.
- C'est vrai...c'est..c'est juste que je n'en peux plus de son ignorance et de pas toujours avoir...
- Shuut ! Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité ma cherie ! Pour ton Seigneur, endures Aisha !
Devinant certainement ce à quoi je pensais, elle prit mon visage entre ses mains.
- Regarde moi Aisha, je sais !
- Non, tu ne sais pas ! Pleurai-je.
- Calmes toi chérie, je sais ! Je sais que c'est difficile de pas avoir le privilége de mettre un enfant au monde, de faire tout le temps des fausses couches. Crois moi Wallahi je sens ta douleur au fond mon âme et que cela m'affecte aussi profondément Aisha. Mais telle est la volontée d'Allah et en tant que Sa servante tu dois l'accepter.
Je ne repondis pas et me laisser bercer par ses paroles.
- Si j'en avais eu peut être qu'Hussein aurait un autre comportement avec moi ! Tout ses amis qui se sont mariés aprés lui sont desormais papa. Peut être que c'est ça qui l'affecte non ?
Elle fit non de la tête en effaçant mes larmes.
- ‹‹ Tel est le décret d'Allah, et Il fait ce qu'Il veut. » Remercie Allah pour tout Aisha. Peut être que si tu avais enfanté, tu ne serais plus de ce monde Aisha. C'est Allah qui sait alors que tu ne sais pas.
- Alhamdoulilah alla kulli hall ! Souris-je tristement. Merci maman ! Je t'aime énormément, tu es la meilleure.
- Je t'aime aussi ma fille unique, tu es toute ma vie ! Sourit-elle.
On se fait un énorme câlin.
- Maintenant retournes-y, retournes dans ton foyer, tu n'as rien à faire ici et surtout pas dans ces périodes où c'est compliqué entre ton mari et toi. Retournes-y et respectes ta belle-mére peu importe ce qu'elle te fais, pardonnes à ta belle-soeur et ne fais pas l'erreur de repondre à ses provocations puis retournes auprés de ton mari, endure, bats-toi, sois forte, fais toi pardonner et prie Allah en sa faveur. Tout ira bien In sha Allah daccord ? Hasboun'Allahou Wa Nihmal Wakeel !
- Daccord maman ! Allah nous suffit et c'est notre meilleur garant.
- Bon allé, rinces toi le visage et vas-y !
- Daccord et tu passes le salam à papa et à mes freres.
Aprés m'être rincer le visage dans sa salle de bain, je pris mon sac à main et pris 20.000f de ma pochette que je lui tendis.
- C'est peu mais au moins ça pourrait te servir pour ce soir !
- Non Aisha, tu...
Je mets l'argent sous son tapis de priére et l'embrasse sur la joue.
- As salamou aleykoum !
- Wa aleykoum salam ma fille ! Que Dieu te protége et te preserve !
- Amine. À toi aussi !
C'est ainsi que je pris un taxi et rentrai chez moi.
Je trouvai ma belle-mére et sa fille toujours au salon mais mon mari n'y étais pas.
Je les salue avant de filer directement dans la chambre.
- Je croyai que tu allais chez ta mére ! Dit Hussein des que je fis irruption dans la chambre.
- J'y suis allée mais ma place n'y était pas, c'est ici chez moi !
Il leva les yeux vers le ciel.
- Alors tu ne peux rester ici pendant ses heures que quand je suis pas là ?
- En effet !
- Ok ! Dis-je tout simplement.
Je m'en vais me changer en petite tenue et en cherchant mon téléphone, je vis une enveloppe qui n'était pas à moi. Je l'ouvris et y découvre une somme de 100.000f !
Je me demandai à qui était cette somme quand je reçus un message de ma mére :
[ C'est pour toi et t'inquietes pas, tu me revaudras cela ! Je t'aime 😘 ]
Je me mis à sourire. Quelle femme magnifique !
Je sais qu'elle a mis ça dans mon sac parce que je lui ai dis que Hussein m'avait coupé les vivres. Et sachant que je n'allais rien prendre d'elle, elle m'a proposé d'aller me rincer le visage aux toilettes pendant qu'elle mettait l'argent au dans la poche fermée de mon sac.
Sacrée Mére Fatima !
- Aisha ! Cria Hussein dans la chambre.
- Oui mon ange ? Ça va ?
- Ils sont où les clefs ?
- Les clefs ?
- Oui les clefs de la chambre
- De quoi tu parles Hussein ? Fis-je semblant de ne rien comprendre.
- Ok ! Souffla t'il. Tu sais que ça, c'est une porte non ?
- Euh oui.
- Et la porte quand elle est fermée il faut les clefs pour l'ouvrir.
- Ah bon ? Demandai-je comme si je ne le savais pas.
Il laissa échappa un rire malgré lui.
- Tu es serieuse ? Essaya t'il de cacher son humour.
Je fis un sourire narquois.
- Bon Ok ! Alors c'est à moi maintenant ! Mettai-je mes mains sur ma taille.
- À toi quoi ? Croisa t'il les bras.
- Tu viens de m'apprendre que ça c'est une porte non ?
- Euh oui ça en a tout l'air ! Hocha t'il la tête.
- Ok maintenant laisse moi t'apprendre quelque chose ! Tu sais que moi je suis ta femme n'est-ce pas ?
- Euh oui !
- Eh bien saches donc qu'une femme ça demande de l'attention, du temps et ça s'entretient Hussein. Et tues moi, crie moi dessus, frappes moi, fais ce que tu veux mais tu ne sortiras pas de cette chambre. Je ne te parles même pas de l'appartement hein mais tu ne bougeras pas de cette chambre.
- Tu es sérieuse Aisha ? Afficha t'il un sourire au coin.
- Et ce qui est malheureux pour toi aussi, même aprés avoir fais de moi un cadavre tu ne trouveras pas les clefs à moins que tu veuilles jouer à cache-cache ?
Il fit un regard qui avait l'air de dire ''Oh God, cette fille est vraiment tarée ! ''
- Allé mon ange s'il te plaît faisons la paix, tu me manques énormément et je me sens si seule sans toi !
Il souria amusé.
- Ça veut dire oui ? Demandai-je en grimaçant à l'idée qu'il me dise non.
Il haussa les épaules.
- Ce sourire m'avait manqué en tout cas ! Dis-je sincerement.
- Viens là ! Répond t'il en me prenant dans ses bras.
Je ne me fis pas du tout prier et sauta dans son emprise.
- Je t'aime !
- Je t'aime aussi ma chérie ! Me serra t'il plus fort. Alors je ne sortirai pas aujourd'hui ?
- Non c'est dimanche ! Tu sortiras demain à l'heure de Fajr in sha Allah !
- Et c'est repartit ! Ria t'il. Maintenant descends de moi tu veux ?
- Non ! Je veux pas !
- Pourquoi ?
- Parce que tu m'avais trop manquée !
- Moi aussi mon amour ! Moi aussi ! Caressa t'il mon dos avant de déposer un baiser sur mon front.
Ah enfin !
Point de vue de Aisha :
- Aisha, tu as fini ? Il est déja 21h moins dis donc ! Hurla t'il au salon.
- Oui oui j'arrive mon ange !
- C'est ce que tu dis depuis une demi-heure ! Allé-là, je suis sûr on est le seul couple en retard.
Je rangeai mon sac et le rejoignis au salon.
- C'est bon je suis là.
Il me regarda de haut en bas. Et par rapport à sa réaction, j'eu l'impression d'attendre le resultat d'un examen.
- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Demandai-je timidement.
Il laissa échappa un rire puis il se retint de rire.
- Pardon ! Dit-il d'un air amusé.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demandai-je.
- Tu m'as fait attendre tout ce temps pour ça ? Aisha tu te moques de moi ou quoi ?
Quoi ?
- C'est une blague Hussein ?
- C'est à toi que je pose la question. Retorque t'il d'un air serein.
- Mais c'est une robe que j'ai acheté ce matin, et le voile aussi ! Moi je le trouve trop beau et trés classe. C'est d'ailleurs la vendeuse qui me l'a proposé !
- Bah tu n'as pas de goût alors et la vendeuse non plus ! Repond t'il las. Seigneur ! Dit-il en mettant une main sur son front. Et quand je pense à la honte qui m'attends quand je verrais comment sont habillés leurs femmes !
Mes larmes menaçaient de couler mais je fis de mon mieux pour ne pas les laisser couler.
- Tu..tu veux que je reste et que je te laisse y aller seul ? Demandai-je simplement.
- Non tu ne peux pas, j'ai deja dit que tu allais venir !
- Je vais essayer de me trouver quelque chose de mieux alors !
- Non ! On a pas le temps ! Allons-y ! Dit-il en prenant ses clefs et sortant de l'appartement sans m'attendre.
Je l'avais deja mis en retard donc je le suivis aussitôt aprés avoir fermer notre appartement à double tours.
Durant le trajet, pas un mot de lui. Donc c'est en silence que nous arrivions chez son présumé ami.
Dés qu'on entra dans la maison, Hussein oublia mon existence. Il alla directement rejoindre ses amis tandis que moi j'étais un peu en retrait sur le pas de la porte.
Déja que j'étais naturellement trés timide mais aussi, rencontrer du monde me stressait beaucoup. Et Hussein le savait mieux que quiconque !
- Entre Aisha c'est bien ça ? Moi c'est Barry ! Me tends t'il la main.
- Oui c'est bien ça ! Ravie de faire ta connaissance Barry ! Dis-je en mettant ma main sur ma poitrine.
- Barry, c'est une voilée voyons elle ne donne pas la main aux hommes, moi c'est Abou !
- Enchantée ! Hochai-je la tête.
- Hussein nous a beaucoup parlé de toi, nous sommes ravis de te voir parmi nous.
- Merci ! Souri-je en hochant la tête.
- Allé, vas-y assieds toi !
Je ne savais pas pourquoi mais Barry et Abou ne m'inspirais pas du tout confiance. J'ai un instinct qui me fait douter de l'influence qu'ils ont sur Hussein. Mais bon aprés tout, Hussein personne peut le forcer à faire ce qu'il ne veut pas.
J'étais assise seule dans le salon quand 3 femmes habillées de façon trés sexy par des tenues moulantes vinrent vers moi.
Elles étaient toutes belles quand même, ça aussi fallait l'avouer.
- Bonsoir vous êtes Aisha? La femme de Hussein n'est-ce pas ?
- Bonsoir oui, c'est bien Aisha !
- Moi c'est Zeyna la femme de Abou !
- Et moi Zara la femme de Barry ! Voici ma cousine Cathy.
Je les saluai une à une puis je me rejoignis à elles dans la cuisine.
Elles essayaient de m'integrer et moi aussi je faisais des efforts pour me laisser aller.
Puis on s'installa à table, tous ensemble.
- Vous avez de trés belles tenues les filles ! Dit Hussein. Surtout toi Cathy, tu es la plus belle des 3.
- Oh merci, c'est moi qui les vend ! Dit Cathy.
- En tout cas, ça vous va super bien ! Une femme doit savoir bien s'habiller et mettre ses valeurs en avant.
- Ah ça oui ! Dit Zara.
- Arrêtes de complimenter nos femmes dis donc ! À chacun la sienne ! Dit Barry.
- J'aurai complimenter la mienne si elle était habillé comme vous mais c'est sans compter sur elle ! Dit Hussein !
Je ne savais pas où me mettre. C'est comme si j'étais dans un rêve !
Je savais Hussein capable de me rabaisser mais pas devant des gens ! Des gens qui eux aussi à tour en profitait pour me narguer.
- Nos femmes vont se charger de la mettre à jour ! Avec ton approbation biensûr ! Dit Abou.
- Faites tout ce que vous pouvez ! Ria Hussein.
Moi je me contentai de les regarder à tour de rôle.
- C'est une voilée, laissez-là, nous savons tous que c'est elle qui est dans le droit chemin ! Dit finalement Cathy.
- Et toi, dis moi serais-tu celibataire ? Demande Hussein.
- Tu me dragues devant femme ? La façon dont elle est silencieuse me fait peur. Laisse moi tranquille. Blagua Cathy à son tour.
- Elle dira rien, j'ai signé polygamie et elle aussi d'ailleurs. Ria ce dernier.
- Hussein est-ce que tu peux arrêter ? Lui demandai-je tout bas.
Il ne me répondit pas et continuer à participer à la discussion de groupe.
Mes larmes menaçaient de couler et si je parlais, j'allais trop en dire.
Je baissai la tête, rassemblant toutes mes forces pour ne pas ceder.
- Aisha ça va ? Demande Zara.
- Euh oui ca va ! Excusez moi mais je crois qu'il faut que j'y aille. Il est déja 23h et je dois me reveiller tot pour m'inscrire in sha Allah. Dis-je en forcant un sourire.
- Restes encore un...
- Elle a raison les filles ! Déja que c'est une couche tôt à la base ! Dit Hussein en interrompant Zara. Mais ne vous inquietez pas, moi je reste jusqu'à la fin de la soirée.
Non mais je rêve !
- Cherie on se dit à tout l'heure ?
- Mais tu es fou ? Tu ne l'accompagnes pas ?
- Non, je vais prendre un taxi ! Je vous le laisse. On peut pas tous les deux partir ! Dis-je.
- Euh oui, c'est ça elle va prendre un taxi ! Mais je vais quand même l'accompagner jusqu'à la porte.