L'homme qui a choisi son destin
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Chapitre 3 Chapitre 03

Chapitre 3

****Laye****

Je regardais la superbe créature qui était en face de moi. Si elle était habillée assez sexy, je dois avouer que je ne voyais aucune vulgarité. Tout était bien dosé, une distinction naturelle impressionnante. J'ai une fois entendu parler des prostituées de luxe, je pense ou plutôt j'en suis sûr qu'elle en est une.

J'ai tiqué pendant quelques secondes mais pourquoi nier l'évidence, bien sûr que je vais l'amener dans ma suite.

Je me lève à mon tour et je lui tends la main.

Elle prend avec sa petite veste qui était posée à côté et nous passons entre les tables pour sortir du restaurant de l'hôtel.

Nous sommes passés devant Yannick mais puisque c'est un ndandité, il m'a juste souri et ne s'est pas imposé.

Je ne sais pas si mademoiselle est une habituée de l'hôtel mais vu comment les employés m'ont regardé accompagné d'elle, j'ai ma petite idée.

J'ouvre la porte et je l'invite à entrer.

Nous nous asseyons sur le divan.

-Je t'offre à boire...Proposé-je.

-Qu'est-ce que tu as ?

-Rien qui soit alcoolisé.

-Je suis pas alcolo.

-Quand on te voit dans un bar avec un verre rempli de boisson alcoolisée on a du mal à t'imaginer boire autre chose.

-Brefff !!! Je ne suis pas là pour parler boisson. J'ai dérogé la règle la plus importante.

-Laquelle ?

-On doit d'abord se mettre d'accord sur mon prix.

-Evidemment. Combien dois-je payer pour avoir le droit de monter ces montagnes russes ???Dis-je en pointant les jumelles.

Quoi ? C'est une prostituée, je vais mettre les gants pour lui parler. Elle sourit.

-Déjà, tu dois savoir que je suis pas le genre de femmes qui font le tapin.

-Les prostituées ???

-Je suis pas une prostituée.

-QUOI ??? M'étranglé-je.

-Prostituée est un terme trop vulgaire.

-Mais tu couches en échange d'argent et je pense que c'est la définition qui est donnée au terme « prostituée » dans le dico.

Elle ignore ma remarque.

-D'habitude avec mes clients on ne discute pas. Ce sont toujours des habitués. Quand ils ont besoin de moi, ils m'appellent et me donnent rendez-vous.

-Donc tu es une call-girl ?

-Je vois que tu t'y connais mais non pas spécialement.

-Je suis curieux. Combien je dois te payer ?

-Tu te doutes bien que si j'ai fait le voyage Dakar-Mbour ce n'est pas pour prendre des miettes.

Je vais sur internet et je fais une recherche pour avoir une petite idée des tarifs. Mais putain, soit la presse ment ou soit il y a des prostituées qui valent très chères.

-Tu fais quoi sur ton portable ?

-Je me renseigne.

-Et qu'est-ce que tu as vu ?

-Je vais être franc. En ce moment je n'ai que 200.000frs avec moi. J'ai vu que vous pouvez être payée plus mais si tu veux être payée avant l'acte, c'est tout ce que j'ai.

-Ça fera l'affaire....Dit-elle avant de me montrer la paume de sa main.

Si elle utilisait des mots elle m'aurait dit « debout et va chercher mon argent ». J'obéis à son ordre silencieux et je reviens avec 2 liasses de 100.

Elle fait le compte avant de le ranger dans sa pochette.

-Dis-moi ce que tu aimes ??? Dit-elle en s'accroupissant juste devant moi.

-Ce que j'aime ?

-Oui ce que tu aimes. Si tu n'as pas ce qu'il faut c'est pas grave. Je suis toujours bien armée.

Elle se lève, prend sa pochette et en sort des préservatifs de toutes les couleurs et les met sur la table.

-Fais ton choix. Celle-ci a un goût mentholé et celle-là brille dans le noir.

J'éclate de rire.

-On a toute la nuit devant nous pourquoi se presser ?

-Vous les hommes, j'ai du mal à vous comprendre. Vous payez pour coucher et au lieu de passer à l'acte, vous voulez discuter... Dit-elle avant de s'asseoir.

-Dou lakh bagne koy djiro aussi !!!!

Fier que ma blague lui arrache un sourire.

-A quel moment tu me dis ton nom ?

-Mami...Dit-elle du tic-tac.

-Pourquoi je sens que c'est pas ton vrai nom ?

-Parce que ça l'est pas. Mami est mon surnom. Tu n'as pas besoin de connaitre mon vrai nom.

-Si tu le dis. Moi c'est Laye.

-Je sais.

Là, j'ai tiqué. Si je l'ai approché c'est parce que j'avais l'impression de la connaitre.

-Comment ça tu sais ?

-Le barman me l'a dit.

Pourquoi ça me surprend ? Mes employés se mêlent toujours de ce qui ne les regarde pas. J'ai envie de poser une question indiscrète mais je me retiens.

-Parle-moi de toi.

-Que veux-tu savoir ?

-D'abord ton âge pour être sûr de ne pas être un pédophile.

-Quand tu me regardes, tu vois une mineure ?

-Non mais on est jamais sûr.

-22 ans. Satisfait ?

-Oui. C'est la première fois que tu viens dans cet hôtel ??? Je connais déjà la réponse mais notre champ de conversation est assez limité.

-Non, je suis venue quelques fois ici. Le client que je devais rencontrer est un habitué des lieux.

-Je vois.

-Je vais pas te poser la même question, je sais déjà qu'il est à toi.

-Les employés ne sont pas très discrets. D'ailleurs quand on passait devant eux tout à l'heure. Ils nous jetaient des regards inquisiteurs. J'ai compris qu'ils te connaissaient toi et ta profession.

-Ça a beau choqué parfois, ça reste le plus vieux métier au monde. Mon corps m'appartient et j'en fais ce que je veux. Ce n'est pas les « qu'en dira-t-on » qui rempliront mon compte bancaire.

Que puis-je bien dire après ça ? Elle a bien raison. Chacun peut bien faire ce qu'il veut.

-J'ai envie de danser...Dit-elle en prenant son portable.

Alors que la voix de Rihanna raisonnait dans la pièce, elle commençait à se déhancher lentement.

En dansant tranquillement au milieu de la pièce, elle dénoue l'attache de sa robe dos. Ne portant pas de soutien-gorge, ses seins aux pointes brunes apparaissent devant moi.

-Ça te plait ? Tu n'as encore rien vu.

Je sais bien faire la différence entre le moment où il faut parler et le moment où il faut se taire et là nous sommes arrivés au moment où il faut se taire alors je ne dis rien.

Elle enleva lentement le reste de tissus de la robe avant de se dévoiler en simple string. Si je commençais à être à l'étroit dans ce pantalon, je le suis davantage.

C'est la chose la plus sexy que je n'ai jamais vue. Peut-être que c'est sa profession qui la rend si particulière.

D'un pas lent mais sûr elle vient jusqu'à moi.

-Tu peux me l'enlever si tu veux.

Il faut pas me le dire 2 fois. Je m'empare du petit triangle de tissu qui reste et l'enlève lentement.

Putain de merde !!!!

Elle est rasée de près, j'approche mon nez pour humecter son odeur. Simplement enivrante !!!!

-Fasciné ???Demande-t-elle parce que ma bouche constitue un « o ».

-Depuis que j'ai posé mon regard sur toi...Dis-je avant de me lever.

D'un geste rapide j'enlève ma chemise, je me suis même arraché des boutons mais Ciel que je m'en fous !

Ses seins contre ma poitrine nue je la tire pour l'embrasser. J'enroule mes bras autour d'elle et je soulève ses pieds du sol. J'embrasse le bas de son visage et je suce son cou. J'adore son cou, et à en juger par les sons qu'elle émet, elle adore ce que je lui fais. J'avais entendu dire que les prostituées ne ressentaient rien durant l'acte. Ses gémissements me montraient déjà qu'elle n'était pas comme les autres. Je me rassieds sur le canapé, je la prends contre moi, ses jambes serrées entre mes genoux écartés. Je penche la tête pour atteindre un mamelon durci avec ma langue. Je le prends dans ma bouche, je le suce, je roule ma langue dessus. Elle attire mes lèvres vers les siennes pour un dernier baiser avant de se lever et de reculer.

Elle se tient devant moi et me regarde d'une telle façon. Avais-je dit qu'elle avait encore ses escarpins ? Mon Dieu, les mots me manquent et je vous promets que ça c'est quelque chose. J'ai toujours quelque chose à dire.

Je prends un des préservatifs dans le tas sans même me soucier de sa particularité pour le mettre à côté de moi.

Elle se met à genoux entre mes jambes et déboutonne mon pantalon, ses yeux fixant les miens. Je me lève et elle enlève mon boxer et mon pantalon. Mon sexe se dresse, fier et dur et surtout prêt. Elle baisse les yeux et elle me regarde. Je la laisse faire jusqu'au moment où un sourire pervers s'affiche sur son visage. Je l'attrape et la tire vers ma bouche. Je n'ai rien contre une bonne pipe mais ma priorité en ce moment c'est d'être en elle.

Je la soulève par la taille et ses genoux reposent de chaque côté de moi. Je plonge deux doigts en elle. Elle est aussi prête comme moi. Je glisse mes doigts et ils vont et viennent en elle.

Alors qu'elle gémit et halète, je ne peux plus attendre. Je prends le préservatif et je l'ouvre avec mes dents. Elle se lève tandis que je commence à le dérouler. Puis elle éloigne mes mains et l'enfile pour moi. Putain de merde.

Lentement, elle descend sur moi. Pendant un instant, aucun de nous ne bouge. On dirait que le temps s'est arrêté autour de nous.

Mes mains saisissent ses hanches, l'aident à monter mon sexe avec des coups réguliers. Nos bouches sont à nouveau ouvertes l'une sur l'autre, nous nous embrassons, haletants.

Je prends appui sur le sol et je m'enfonce plus profond en elle, j'appuie sur ses hanches. C'est le bonheur. Une ivresse intense et je ne veux pas que cela s'arrête.

Et puis elle contracte tout autour de moi. Ses jambes contre mes cuisses, ses mains sur mes épaules. Tout est serré, tendu et rigide.

Je pousse encore et encore. Et je jouis, longtemps.

Putain, c'était quelque chose !!!!

Je rappelle que ça fait 2 mois que je n'ai rien fait, deux putains de mois.

Pendant que nous reprenons nos esprits et que nos cœurs ont à nouveau regagné leur rythme normal, « Mami », j'espère arriver à lui faire dire son véritable non avant la fin de cette semaine, pousse un petit cri. Je me lève et la porte pour nous amener jusqu'au grand lit. Je la pose avant de me débarrasser du préservatif usé.

Je m'approche d'elle et l'embrasse longuement, je me sens déjà d'attaque pour recommencer et c'est effectivement ce je fais. J'ai payé, je dois en avoir pour mon argent !!!

*******

Le bruit de la chasse d'eau me réveille.

Putain, quelle heure est-il ?

Je prends mon portable pour voir qu'il est 7h.

Reprenant mes esprits, je compris que c'est elle qui est en train de prendre une douche. Elle va rentrer mais moi je ne veux pas qu'elle rentre.

Une idée me traverse la tête. Si je la paye en conséquence peut-être lui donnerai-je envie de rester ?

Quoi qu'il en soit je ne perds rien d'essayer...

Elle sort de la salle de bain avec deux serviettes : une autour de sa taille et une autre sur ses cheveux.

-Bonjour.

-Bonjour...Répond-elle en me rendant mon sourire.

-Bien dormi ?

-Autant qu'on peut le faire dans un luxueux hôtel et à côté du proprio.

-Je prends ça pour un oui. Tu vas rentrer ?

-Mon coco, les 200 que tu m'as donné étaient pour la nuit alors je n'ai plus rien à faire ici.

-Tu sais quoi ? On va faire un truc ?

-Quoi ?

-Je suis ici pour une semaine et je pense avoir besoin de compagnie après une journée à manger de la poussière.

-Si tu veux me prendre pour toute la semaine, ça va te coûter beaucoup d'argent et en plus j'ai pas de fringues.

-2 millions fera l'affaire ?

-2 millions ?

-Un maintenant et un quand on va rentrer à Dakar. C'est assez pour t'acheter des habits. Alors on a un deal ?

-Deal...Dit-elle en me tendant la main que je lui serre.... Mais d'abord, je dois passer un coup de fil pour qu'on ne s'inquiète pas.

Elle prend son portable dans son sac avant de s'éloigner. Sans doute une conversation que je dois pas écouter. J'en profite pour me lever à mon tour, je mets un survêt avant d' aller prendre mon chéquier.

Elle est de retour.

Je lui fais son chèque et je le lui donne.

-J'espère qu'il n'est pas en bois. D'habitude je suis payée en liquide.

-D'habitude je n'ai pas un million en liquide avec moi. Tu pourras aller à la banque plus tard pour l'encaisser.

-Je peux pas aller à la banque dans cette robe...Dit-elle en me la montrant. C'est vrai qu'elle est très sexy.

Je hausse les épaules. Qu'est-ce que je peux faire ?

-A part des vêtements de mec, je n'ai rien.

-Je trouverai une solution.

Je la regarde mettre le chèque dans sa pochette.

Ce qui s'annonce à moi est une semaine bien remplie.

******

Depuis ce matin, j'ai Yannick qui me tympanise car il veut avoir des détails sur ma soirée d'hier et sur la fille qui m'accompagnait. Je vous dis une chose, avec Yannick on a pas une relation patron-employé, on a conservé la relation collègues qu'on avait pendant que mon père était encore à la tête de la boite.

-A force de parler, tu vas fausser les calculs. Je promets de te tuer si tu te trompes...Menacé-je. Or ce gars s'en fout royalement.

-Tu comptes pas me raconter. C'est comme ça qu'on traite les frères maintenant ? Quand je pense que j'ai insisté pour te faire descendre. Sans moi tu aurais passé ta soirée seul et devant la télé.

-Que veux-tu savoir ?

Je finis par lâcher les armes car je connais ce type et il est encore plus têtu que moi.

-D'abord, qui est-elle ?

-Tu as bien su que c'était une professionnelle, non ?

-Je m'en doutais. Tu vas la revoir ?

-Dans la mesure où j'ai décidé de la payer pour la semaine, il y a des chances.

-Pour la semaine...Dit un Yannick surpris.

-On est ici pour toute la semaine, je préfère rejoindre une femme que je pourrai me faire sans problème et sans qu'il ait quelqu'un à côté pour me juger.

-Je te conseille juste de ne pas t'attacher.

-Quand tu me regardes, tu vois quelqu'un qui s'attache. J'en finirai avec elle dès qu'on sera de retour à Dakar. Et tu imagines un peu ce que mes ex diraient s'ils apprenaient que j'ai payé les services d'une prostituée. Ce sera vraiment la cata.

-En parlant de tes ex, tu penses reprendre avec elles ?

-C'est fini dès que le tribunal a tranché. Je ne les en veux pas de m'avoir quitté. Si on inversait les rôles j'en aurais fait autant. Mais Alima m'a quitté et s'est vengée. Ma fortune a été divisée en deux et m'a interdit de voir mes enfants pendant un bon moment. Si j'ai aimé Alima, elle s'est arrangée pour tuer toute petite partie d'amour que j'ai pu ressentir pour elle. Quant à Khadija et bien c'est Khadija, à part l'argent rien ne l'intéresse. Tant que j'aurai le droit de voir mes enfants, toutes les deux peuvent faire de leurs vies ce qu'elles veulent ça m'est égal.

-Donc c'est fini ?

-Je dois penser à l'après Alima et Khadija. La femme qu'Abdoulaye Fall va choisir pour lui. Mon père m'a forcé à épouser Alima et ma mère m'a forcé à épouser Khadija. Je jure sur ce que j'ai de plus sacré que la troisième fois que je serai dans une mairie ce sera par amour et pas pour une autre foutue raison.

-Bonne chance...Me nargue Yannick avant de s'éloigner avec les plans qui étaient dans sa main. Quant à moi je vais voir les ouvriers pour leur donner quelques directives.

******

J'accède à ma suite après une longue journée de dur labeur. Elle était longue parce que toutes mes pensées étaient dirigées vers la déesse grecque qui m'attendait je l'espère. Je sais qu'elle a encaissé le chèque. Mon conseiller m'a appelé pour m'en aviser.

J'ouvre la porte et je la vois assise sur le canapé en face de la télé, elle regarde un film.

A ma vue, elle se lève pour m'accueillir avec un baiser.

-Comment ça va ?

-Bien et toi.

-Ça va. Je t'ai pris un t-shirt, j'espère que ça ne te dérange pas.

-Pas pour le moins du monde. Mais si je dois donner mon avis, t'es bien plus belle sans.

-Comme ça...Dit-elle avant d'enlever et me dévoiler un joli petit ensemble rouge-noir, soutien-gorge et boxeur.

Je vois que son soutif s'ouvre devant. Je ne sais pas qui a créé les soutiens gorges qui s'ouvrent devant mais cette personne a toute mon admiration. Ces choses-là me fascinent.

Quand je rentrais, j'avais un petit creux mais en ce moment j'ai envie de manger autre chose que de la nourriture.

Je suis passée à la pharmacie pour me payer une boîte de capote car je sais que cette semaine risque d'être mouvementée.

******

Les jours se passent mais se ressemblent. Je passe la journée au chantier et la nuit avec « Mami ». Je ne peux mettre un chiffre sur le nombre de fois qu'on l'a fait ces derniers jours. Ça compense largement les deux mois de diète.

En fait, à part de la lingerie elle ne s'est rien achetée. Elle m'a dit qu'elle ne comptait aller nulle part. Quand j'ai voulu qu'on aille au restaurant elle m'a demandé l'argent de la robe.

On se partage le peu de fringues que j'ai amené. Je voyage toujours léger et pour une semaine j'allais pas en faire des caisses.

Hélas toutes les bonnes choses ont une fin. Nous passons notre dernière nuit ensemble.

Nous avons commandé et nous allons diner avant de passer aux choses sérieuses.

Peu de temps après, nous sommes servis. Je mange tout en la regardant dévorer son assiette. Aucune gêne, aucune tenue, rien de sexy mais elle reste attirante et tout ce que je vois c'est une gonzesse qui n'a pas un bâton dans le cul. Je reste impressionné encore même plus que le premier soir. Elle n'est tout simplement pas le genre de fille à manger une simple salade juste parce qu'elle est en face d'un mec. Je ne sais pas pourquoi les filles se sont mises en tête que manger peu les rendait attirante. Quand vous êtes devant un garçon et que vous picorez votre assiette, la seule chose à laquelle il va penser est la maigrichonne que vous restez toute votre vie. Croyez-moi sur parole, aucun gars n'a envie de baiser avec un squelette. Depuis le premier jour elle ne commande que des assiettes bien garnies. Qu'elle mange peu ou beaucoup tout ce qu'on retient d'elle c'est qu'elle a un cul splendide.

******

Si elle a accepté de faire le voyage Saly-Dakar avec moi, elle a refusé que je la dépose chez elle. Je l'ai laissé au croisement Camberéne. Elle m'a donné son numéro et m'a demandé de lui téléphoner la prochaine fois que j'aurai envie de la voir.

Quand elle est descendue de la voiture, j'ai supprimé son numéro. Je pouvais pas me laisser tenter à nouveau. Ce qui s'est passé à Saly doit rester à Saly. C'était un petit écart de conduite et c'est fini maintenant. C'est une chose que je ne peux plus me permettre.

Putain de merde, j'ai une érection rien qu'en pensant à elle.

****** Quelques jours plus tard*****

Yannick n'est pas arrivé à avoir de ma bouche la somme que j'ai payée. J'ai pas envie que ce type me fasse la morale et je suis sûr que c'est ce qui m'attend s'il sait que j'ai autant dépensé.

Quand il m'a demandé si je pensais la revoir, j'ai répondu très sérieusement par un non. Même si je voulais j'ai supprimé le seul moyen de la recontacter.

Par contre je crains avoir fait une erreur, il ne se passe un moment sans que je ne pense à elle. Bordel, qu'est-ce qui m'arrive ?

Aujourd'hui, je vais prendre mes enfants. Peut-être qu'en voyant ce que je risque de perdre si ma relation avec la prostituée s'ébruitait, j'arrêterai cette folie.

Je suis arrivé chez Alima. Oui chez elle, elle m'a donné ce qu'elle me devait.

J'entre et je la vois.

-Enfin...Soupire-t-elle.

Quoi, elle m'attendait ?

-Bonsoir...Salué-je avant de me prendre un énorme vent.

Je vais au salon où je trouve Khadija en train de parler avec un mec. Connais pas.

C'est Khadija, je suis même sûr qu'elle s'est trouvée un amant avant que notre divorce ne soit prononcé.

-Bonsoir...Dis-je.

-Bonsoir...Dit Khadija en se levant...Laye tu te souviens de Médoune ?

-Pas vraiment...Répondis-je très franchement.

-Nous travaillons ensemble au cabinet.

-D'accord. Fatima est prête ?

-Oui. Je vais la chercher.

Alima revient avec les enfants et leurs sacs.

Elle me donne le tout. J'avais pas remarqué qu'elle s'était apprêtée. Elle sort ?

Elle va voir le gars pour lui dire qu'ils pouvaient y aller.

Ça m'a quand même bouché un coin au point que je n'ai même pas pu répondre au « au revoir » qui m'a été dit par le gars avant de sortir. J'aurais pu jurer qu'il était là pour Khadija.

-Ah Alima est partie...Sourit Khadija en me sortant de mes pensées...Laye j'espère que tu ne le prends pas mal.

Je sais qu'elle est en train de se foutre de ma gueule mais je préfère l'ignorer.

-Les enfants, on y va.

-Non attends...M'interrompt Khadija...Je veux te parler d'abord.

-De quoi ?

-Pas ici.

Je la suis jusqu'à sa chambre.

Elle s'assoit mais je reste debout.

-En fait j'ai quelque chose à te dire mais je ne sais pas comment tu vas le prendre.

-Si c'est pour me dire que tu vas te remarier, tu as tous mes vœux de bonheur...Dis-je assez sarcastiquement. Qu'est-ce qu'elle veut encore ? Elle a eu son argent, non ?

-Non c'est pas ça.

-C'est quoi ?

-Je ne sais pas comment le dire.

-Khadija te fout pas de moi. Quoi que t'aies à dire, dis-le moi et qu'on en finisse.

-Je suis enceinte.

Je pense que mes oreilles ont sifflé et que j'ai pas bien entendu.

-Tu es quoi ?

-Enceinte.

Un sourire nait sur mon visage. C'est Khadija. Je suis sûr qu'elle était au courant de cette grossesse quand elle me quittait. Si Khadija pense qu'elle peut jouer avec les gens et en sortir toujours impunément, elle se trompe lourdement.

Celle qui sera contente d'apprendre cette nouvelle, c'est Alima. Résultat, je regagne le salon et je prends place. Je l'attends patiemment.

            
            

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