_Ah bonjour mademoiselle SAYED, alors que pensez-vous d'elle. Elle est très polie n'est ce pas ?
Moi : Oui mais ce n'est pas ce que j'ai demandé. Dis-je en connectant le bluetooth de mon téléphone à celui de la voiture. J'ai demandé une femme âgée. Elle est beaucoup trop jeune.
_Nous sommes conscients de cela. Se justifia t-elle. Malheureusement, nous n'avons plus la femme qui va remplir vos critères. Nous n'avons que des jeunes femmes comme celle que nous avons envoyé.
Moi : Oui je suis au courant. Elle me l'a fait savoir mais je ne veux pas d'elle. Trouvez une autre fille si possible mais je ne veux pas celle là.
_Pourquoi mademoiselle ? Elle vous a fait quelque chose qui vous a contrarié ? Pourquoi vous ne voulez pas que ce soit elle ?
Moi : Parce que je ne veux pas c'est tout, m'énervai-je en criant. J'ai besoin de me justifier pour ça ?
_Non, non, excusez notre indiscrétion. S'excuse t-elle d'un ton désolé. Nous allons vous envoyer une autre.
Moi : Tant mieux. Soufflai-je après avoir raccroché.
L'agence va m'envoyer une autre fille et j'espère pour eux que celle qui va venir sera très moche. Je ne veux pas de belles filles dans la maison de mon futur mari.
******Joachim SAYANG
Mon retour à l'entreprise a été célébré par une coupure de gâteau et l'ouverture d'une bouteille de champagne. Tout cela, a été organisé par mes employés. Je n'imaginais pas que j'étais si aimé. Ça me fait chaud au cœur de les revoir et d'être à nouveau parmi eux.
_Bon retour parmi nous monsieur. Cria l'un d'entre eux en pétant le champagne.
_Oui monsieur, soyez le bienvenu. Répétait les autres en applaudissant des mains dans une ambiance explosive.
Moi : Merci. Merci beaucoup. Ça me touche énormément.
_Nous voulons que vous sachiez que nous serons toujours là pour vous monsieur. S'exclame la réceptionniste. Nous compatissons avec votre douleur de la perte de votre femme. S'il y a quoi que ce soit que nous puissions faire, pour que vous vous sentiez bien, n'hésitez pas à nous le faire savoir.
Moi : Merci énormément, m'émeus-je en la prenant dans mes bras. Merci.
_On vous en prie monsieur. Répondit-elle.
J'ai mangé une part du gâteau et bu une gorgée du champagne puis je les ai laissé continuer la fête en m'eclipsant dans mon bureau. Arrêté devant l'immense baie vitrée de mon bureau, je souffle un coup, les mains dans les poches. Je profite de cette belle vue qui s'offre à moi. Je prends ensuite place dans mon fauteuil que je fais tanguer en faisant des mouvements circulaires sur moi même.
_Bonjour Jojo, s'exclame Sarah qui vient de faire son entrée dans mon bureau. Tu parais de très bonne humeur ce matin.
Moi : Exactement, confirmai-je en me levant de mon siège. Je suis content d'être de retour. Les employés m'ont bien accueilli. Je ne m'attendais pas à ça.
Sarah : Tu vois que tu es énormément aimé n'est ce pas ? Me sourit-elle. Nous t'aimons énormément et saches que tu n'es pas seul.
Moi : Merci beaucoup Sarah, dis-je en ouvrant grandement les bras. Tu as toujours été là pour moi.
Sarah : Ce n'est rien Jojo, tu sais que tu comptes beaucoup pour moi et que je serai toujours là pour toi, réplique-t-elle en s'affalant dans mes bras. On t'aime fort, ne l'oublie jamais.
Moi : Merci. Bon où en sommes-nous concernant l'entreprise, demandai-je en la relâchant. Je veux tout savoir surtout.
Sarah : Bien sûr. Je vais te faire les rapports de suite. Dit-elle en tournant les talons.
Moi : Au boulot alors !
Je me saisis de l'agrafeuse posée sur mon bureau et commence à m'en servir dans le vide en attendant que Sarah revienne. Mon entreprise fait dans la transformation des produits agricoles en produits manufacturés pour la vente au plan national comme international. Sur les dix plus grandes entreprises spécialisées dans ce secteur ici en Gambie, "ESO COMPANY" occupe la quatrième place et c'est d'ailleurs parce que j'ai été beaucoup trop absent sinon en temps normal, elle occupe souvent la deuxième place mais pas grave, je vais me rattraper.
Sarah : Me voilà. Revient-elle avec ce que j'ai demandé. Elle prend place sur le siège en face de moi. C'est parti.
******Le soir
21h:30min
Moi : Tu sais que tu n'es pas obligée de rester me tenir compagnie Sarah. Lui dis-je. Tu peux rentrer chez toi pour te reposer. Je peux finir tout ça tout seul.
Sarah : Ça ne me dérange pas Joachim. Répond-t-elle la mine fatiguée. Je peux encore te tenir compagnie et de toute façon, personne ne m'attend chez moi.
Moi : Ok si tu le dis. Tu peux rester si tu veux alors.
Comme vous pouvez le deviner, nous avons travaillé d'arrache-pied du matin jusqu'au soir. Il est très tard à présent et tous les employés sont déjà rentrés. Il ne reste plus que Sarah et moi. Elle s'entête à rester avec moi et rien ne peut lui faire changer d'avis visiblement.
22h:20min
C'est assez bon pour aujourd'hui. Il est temps de rentrer chez moi pour me reposer. Je ressors de l'entreprise en compagnie de Sarah.
Moi : À demain Sarah, bonne nuit, lui souhaitai-je en me dirigeant vers ma voiture.
Sarah : Jojo attends, me stoppe-t-elle en pressant les pas derrière moi.
Moi : Il y a un problème ?
Sarah : Je me disais que peut-être on pourrait aller dîner ce soir qu'est ce que tu en penses ?
Moi : Aller dîner ? Non merci. Refusai-je poliment.
Sarah : Je ne parle pas forcément de sortir dîner dans un restaurant, je peux venir chez toi pour te faire à manger si tu veux.
Me faire à manger ? Mais qu'est qu'elle croit ? Je suis conscient de ses sentiments pour moi et il est grand temps que j'éclaircisse les choses entre nous parce que là, ça vire à autre chose.
Moi : Sarah je...., Dis-je en marquant une pause. Je ne sais pas ce que tu crois qui se passe entre nous, mais je veux être sincère avec toi, je ne t'aime pas Sarah et j'aime toujours ma défunte femme, que son âme repose en paix. Stella est la seule femme que j'aime et je ne pense pas pouvoir aimer une autre femme. Je m'excuse si mon attitude ou mon comportement t'a fait penser une seule seconde qu'il puisse y avoir quelque chose entre nous à part l'amitié, parce que ça n'arrivera pas. Je suis désolé. Bonne nuit !
Sarah : Mais jojo, dit-elle d'une voix triste. Je.....
Je ne reste pas plus longtemps à l'écouter. Je marche à ma voiture, y monte, démarre et m'en vais.
***************
Les phares de mon véhicule m'ont permis de voir la jeune femme arrêtée devant mon portail. Qui est-elle ? Je descends et me rapproche d'elle.
Moi : Oui ? Que puis-je faire pour vous ?
_Bonsoir monsieur. Au fait, je suis entrain d'attendre la patronne de cette maison. Êtes-vous son fiancé ?
Moi : La patronne de cette maison ? Demandai-je abasourdi. Qu'est ce que vous racontez ? Ma femme est déjà morte.
_Jésus ! Fit-elle appeurée. Elle est morte quand ? Je l'ai juste vu ce matin. J'ai même eu à parler avec elle.
Moi : Est-ce une blague là ? Parce que ce n'est pas du tout drôle ? Dis-je la mine serrée. Vous avez parlé avec ma femme qui est décédée il y a deux ans de cela ?
_Seigneur ! Crie t-elle avant de s'évanouir devant moi.
Moi : Mademoiselle ! Hé ! Réveillez-vous. Fis-je en lui donnant des petites tapes sur la joue mais rien n'est fait.
Je la porte et entre à l'intérieur avec elle puis la fait coucher au salon. Je postille ensuite son visage d'eau. Elle se réveille en sursaut.
_AAAAHHHHH ! Hurle t-elle en se levant brusquement.
Moi : Calmez-vous. Que vous arrive t-il ?
_J'ai vu un fantôme, j'ai vu un fantôme. Panique t-elle en respirant fortement.
Moi : Qui êtes-vous ? Et que faisiez vous devant ma maison ?
_Je suis la technicienne de surface qui a été envoyée chez vous. J'ai parlé avec votre fiancée ce matin. Elle m'a dit de revenir ce soir.
À écouter son explication, je comprends enfin ce qui lui arrive. Elle a sûrement du rencontrer Sarah qui lui a menti en prétendant être là patronne de ces lieux.
Moi : Rassurez-vous, vous n'avez pas vu un fantôme. La femme que vous avez vu ce matin n'est pas ma femme et encore moins la patronne de ces lieux. C'est moi le patron ici. Je lui ai juste demandé de m'aider à trouver une ménagère c'est tout.
_Ah je comprends. Dit-elle plus rassurée.
Moi : C'est donc toi ma domestique ?
_Oui c'est moi monsieur mais je préfère que vous m'appeliez une technicienne de surface, c'est un peu plus mieux.
Moi : Ok j'ai compris et c'est quoi ton nom ?
_Stella monsieur, je m'appelle Stella SILLAS.
Je reste figé après qu'elle m'ait dit son nom. Stella ? Comme ma Stella c'est ça ?
_Tout va bien monsieur ? Demande-t-elle après avoir remarqué mon état.
Moi : Euh et tu n'as pas un autre prénom à part Stella ?
_Oui oui, je me nomme également Nadia.
Moi : Ok Nadia c'est beaucoup mieux. Enchantée Nadia, moi c'est Joachim SAYANG, dis-je en lui tendant la main.
Nadia : Enchantée monsieur SAYANG, réplique-t-elle en me serrant la main. Je suis ravie d'être votre technicienne de surface, vous n'allez pas le regretter.
Moi : Je l'espère.
Nadia : Pouvez-vous me faire visiter les lieux s'il vous plaît. J'aimerais commencer.
Moi : Quand ? Maintenant ? Non demain. Il se fait tard. Je veux me reposer d'accord ?
Nadia : D'accord monsieur, fit-elle souriante. Où se trouve ma chambre s'il vous plaît ?
Moi : Tu peux choisir la chambre que tu veux parmi les chambres du premier étage. Elles sont toutes vides. Fais-toi plaisir.
Nadia : Vraiment ? Merci monsieur. Merci.
Moi : Je t'en prie, Dis-je en bâillant, bon je te laisse. Je vais me coucher. Bonne nuit Nadia.
Nadia : Bonne nuit monsieur.
Je lui fausse compagnie et gravis les escaliers. Je suis toujours surpris par le fait qu'elle s'appelle Stella. Une coïncidence vraiment bizarre. Et ce n'est pas la seule chose qui me choque. Il y a aussi le fait qu'elle soit technicienne de surface. Une femme pareille si on me dit qu'elle est technicienne de surface, je n'aurais pas cru. Elle est belle quand même ! Bref, je loue son courage de ne pas utiliser sa beauté pour tomber dans la débauche. Elle travaille honnêtement et c'est à féliciter. Bon ce n'est pas tout ça, mais je suis épuisé moi. Quant à Sarah, elle me rendra des comptes demain. Dire qu'elle est ma femme et la patronne de ses lieux, franchement qu'est ce qui ne va pas avec elle ?
******Le lendemain matin
6h:40min
Nadia : Bonjour monsieur, votre petit déjeuner est déjà prêt. M'acceuille t-elle au bas des escaliers. Vous pouvez passer à table.
Moi : Tu es déjà debout ? Demandai-je en regardant l'heure qu'il fait à ma montre ? Tu t'es réveillée à quelle heure ?
Nadia : Cinq heures piles monsieur.
Moi : Waouh, M'exclamai-je en haussant un sourcil. Tu es très matinale. C'est bien.
Nadia : Merci monsieur. J'ai l'habitude. Me rassura-t-elle.
Moi : Par contre, tu n'étais pas obligée de te donner tout ce mal tu sais ? Je n'ai pas l'habitude de déjeuner les matins.
Nadia : Vraiment ? Je n'étais pas au courant de ça monsieur.
Moi : Eh bien maintenant tu l'es Nadia. Ne me fais plus à manger les matins d'accord ?
Nadia : Compris monsieur. Mes excuses.
Je ne prends pas de petit déjeuner les matins, pas parce que je n'ai pas faim mais parce que j'avais l'habitude de déjeuner avec Stella et puisqu'elle n'est plus, je n'éprouve plus l'envie de déjeuner. Il y a énormément de choses que je dois expliquer à cette fille mais je n'ai malheureusement pas encore le temps.
Nadia : Du coup, qu'est ce que je fais de la nourriture monsieur ?
Moi : Ce que tu veux, du moment......
Sarah : Bonjour Jojo, m'interrompt Sarah en débarquant à l'improviste chez moi. Je suis venu te chercher pour qu'on aille à l'entreprise ensemble, je.....
Elle se tait brusquement après avoir remarqué la présence de Nadia.
Sarah : Toi ici ? L'interroge-t-elle apparemment très surprise.
Moi : Pourquoi tu t'étonnes de sa présence ? N'est-ce pas toi qui l'a contacté ? Lui demandai-je un peu perdu.
Sarah : Oui mais j'avais demandé à ce qu'on change de fille.
Moi : Pourquoi ?
Sarah : Parce que je sais quelle genre de personne tu aimes au travail et cette fille ne correspond pas à tes critères Jojo, c'est pour ça que.....
Moi : Rassures-toi, elle correspond parfaitement à mes critères. Dis-je en lui ôtant les mots de la bouche. Tu n'as pas à t'en faire Sarah. Merci pour ton aide.
Sarah : Mais Joachim.......
Moi : Et une dernière chose, apparemment tu serais ma femme et la propriétaire de ses lieux ? Dis-moi plus Sarah. Je suis tout ouïe. Quand est-ce que nous nous sommes mariés jusqu'à j'ai mis mes biens en ton nom ?
#À_suivre