Il met son téléphone dans sa poche et prend son laptop posé sur la table. Il va ensuite s'asseoir dans le lit pour travailler. Étant sur le lit, il remarque la présence d'un string de couleur rouge sur l'oreiller qu'il occupe habituellement. Il soulève le string en question et se rend compte qu'il n'appartient pas à sa femme. Sa femme à un peu de rondeur contrairement à sa maîtresse qui est svelte. Il pense qu'il peut s'agir du string d'Anaïs, mais il refoule aussitôt cette idée en se demandant comment cela aurait fait pour se retrouver chez lui.
Après avoir épuisé son cerveau à réfléchir sur le fameux string, il le dépose sur le lit et sort son téléphone de sa poche. Il entre sur WhatsApp et découvre le scandale commis par sa maîtresse.
"Tout s'explique, la pute, comment a-t-elle osé ? Elle ne perd rien pour attendre."
Il dépose son téléphone sur le lit, descend en vitesse les escaliers et rejoins sa femme dans la cuisine.
-Annick, s'il te plaît, emballe tes effets tu rentres. C'est bon pour aujourd'hui. Éric annonce à la fille de ménage.
-Mais, j'ai encore à faire...Elle répond en regardant Raima.
-C'est bon ma chérie, tu peux rentrer. Intervient Raima.
Une fois Annick hors du domicile, Éric rejoint son gardien pour lui donner des instructions.
-Tu n'ouvres à personne, c'est compris ? Même si c'est Jésus qui vient ici, tu n'ouvres pas. Aussi, madame et moi ne sommes pas là. D'accord ?
-Mais patron, vous êtes là devant moi non ? et madame est à la cuisine...
-Merde, c'est quel imbécile ça Seigneur....Idriss fait simplement ce que je t'ai dit.
-D'accord patron, vous n'êtes pas là.
De retour dans la maison, Éric ferme les deux portes du salon à clé et rejoint sa femme dans la cuisine.
Il prend place en face d'elle et la regarde, il ne sait pas par où commencer, mais il doit quand même parler...
-Alors t'es au courant !
Raima ne répond pas. Elle reste concentrée sur ce qu'elle est en train de faire.
-J'ai commis une erreur, je ne sais même par où commencer ni quoi dire, je suis désolé bébé.
-Ne m'appelle plus jamais comme ça...Si je l'étais vraiment tu n'aurais pas eu besoin d'aller vers cette dévergondée. Surenchérit Raima...
Éric se met à genoux et rampe jusqu'à l'endroit où se trouve sa femme. Il étend ses mains pour arrêter celles de sa femme, mais elle recule brusquement...
-N'ose même pas me toucher, tellement tu me répugnes...
Elle sort de la cuisine en courant, Éric se lève pour la rattraper...
-Chérie, bébé s'il te plaît, je suis désolé... Trouve une place dans ton cœur pour me pardonner...Je vais rompre avec elle... Je ne sais pas comment elle a fait pour avoir ton contact. Je ne sais même pas ce qui m'a pris...
-Tu veux que je te pardonne ? Je vais me faire baiser par un autre mec, là nous serons quittes... Alors là, je pourrai te pardonner si et seulement si tu parviens à me pardonner. Raima ne peut le faire, elle le dit juste pour blesser son homme et pour le pousser à comprendre le degré de peine qu'il lui a infligé par son infidélité.
-Quoi ? Dit Éric en ouvrant grand les yeux.
-Tu m'as bien compris. Elle réplique en le foudroyant du regard...
-Tu ne feras pas ça Raima, je t'interdis de me faire...
-Oh que si, je le ferai. Et je prendrai des photos et vidéos que je te ferai parvenir... On parie ?
-Bébé soit raisonnable s'il te plaît. Dit-il en prenant place sur le canapé...Punie moi autrement, ne me fais pas ça. Je ne le supporterais pas et tu le sais, il conclut le visage abattu.
Raima prend place en face de lui et des larmes se mettent à couler de ses yeux. Elle a mal, son cœur est tellement brisé et son âme aussi. Elle ne sait pas si elle pourra arriver à lui pardonner un de ces jours... Éric voyant sa femme dans cet état se rend compte qu'il n'aurait jamais dû.
-Dis moi, que veux-tu que je fasse pour que tu me pardonnes ?
-Je ne sais pas si j'arriverai... Jusqu'à nouvel ordre, tu occupes la chambre d'amis.
"Dans la soirée "
Le chauffeur de la fratrie Bello arrive devant leur demeure et klaxonne plus d'une fois sans que le gardien ne vienne ouvrir le portail. Diana descend donc du véhicule pour vérifier si Idriss dort où est en déplacement. Diana appuie sur la sonnette. Idriss guette et se rend compte qu'il s'agit d'elle. Il sort par la petite porte.
-Oui, que me veux-tu petite madame ?
-Mais tu es malade Idriss ? Ouvre le portail. Depuis qu'on klaxonne la tu n'entends pas ? Réplique Diana
-Mais ou est mon problème dedans ?
-Tu es sûre que tu vas bien ?
-Je ressemble à quelqu'un qui est malade ? Demande Idriss en voulant retourner dedans.
Diana l'arrête aussitôt.
-Idriss, ouvre nous le portail. C'est comment avec toi ?
-Je n'ouvre pas le portail. Le patron à dit que je n'ouvre à personne. D'ailleurs il n'est pas là, non plus madame. Donc vous allez rester dehors.
-Idiot que tu sois. Déclare Diana en voulant entrer par la petite porte pour aller ouvrir elle-même le portail.
Idriss l'arrête brusquement et la pousse à l'extérieur...
-Mais...?
-Mais quoi ? Tu n'as pas compris que le patron à dit que je n'ouvre à personne.
David descend du véhicule et vient trouver sa sœur. Idriss entre et ferme la porte laissant Diana et son frère dehors. Le chauffeur ne tarde pas à les rejoindre.
-Qu'est-ce qui se passe ? demande Saly, le chauffeur.
-Stp tonton Saly, appelle un peu papa. Il refuse d'ouvrir le portail pour...
Éric débarque quelques minutes plus tard et trouve Idriss couché dans sa guérite.
-Idriss ouvre le portail à mes enfants, tu es fou ou bien ?
Idriss se lève en vitesse.
-Mais patron vous avez dit...
-Oui, je sais ce que j'ai dit. Maintenant tu œuvres à tout le monde...
"Trois jours plus tard"
Éric a sévèrement réprimandé Anaïs et a rompu avec elle. Rien ni personne sur terre ne passera jamais avant sa famille. Et il n'acceptera jamais que sa maîtresse manque de respect à sa femme où interfère dans sa famille. Malgré l'attachement qu'il a pour cette dernière, il a dû rompre avec elle à cause de ce qu'elle à fait subir à sa femme. Anaïs quant à elle n'accepte pas cette rupture et est prête à tout faire pour le reconquérir.
Après avoir sincèrement demandé pardon à sa fille, Éric a décidé de se consacrer à nouveau à sa famille afin de rétablir l'équilibre qui a été brisé par son infidélité mal gérée. Il compte bien se rattraper auprès de ses enfants et faire tout son possible pour que sa femme lui pardonne et qu'elle n'aille pas vers un autre homme comme elle le lui a dit. Non, il ne peut accepter qu'un autre homme que lui connaisse sa femme. Ça jamais, pas de son vivant en tout cas.
Il rentre plutôt du travail, il ne passe plus les nuits dehors comme avant, et lorsqu'il doit rentrer tard ou travailler dans la nuit, il prévient sa femme et sa fille. Il fait plus attention à sa femme, il lui fait des cadeaux... Il fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui faire comprendre qu'il est désolé. Raima ne lui rend pas du tout la tâche facile, elle ignore tout ce qu'il fait et ne le calcul même pas. Il lui a dit qu'il a rompu avec Anaïs et elle en doute.
"Deux semaines plus tard"
Malgré la douleur dans son cœur, Raima n'arrive plus à résister à son mari. Depuis qu'elle est passée chez le féticheur, elle n'a pas encore eu à utiliser sa potion. Elle se demande si c'est encore nécessaire puisque son homme est redevenu comme elle voulait. Elle n'en a plus du tout besoin, elle compte en parler à sa meilleure amie. Puisqu'elle n'a plus l'intention de l'utiliser, elle aimerait avoir la conduite à tenir.
Éric vient d'entrer dans leur chambre, Raima sursaute et ferme en vitesse son coffre à bijoux. Elle se dirige vers le panier à linge propre et se met à trier les sous-vêtements de son mari pour les repasser.
-Bébé, déclare son mari à son égard.
Elle ne répond.
-Raima, il insiste.
-Oui, que veux-tu ?
-Comme tu es en congé, j'aimerais qu'on aille passer le week-end à Kribi avec les enfants si t'es d'accord.
-Okay. Répond-elle froidement.
-Ça va continuer ainsi jusqu'à quand Raima, je n'en peux plus de cette tension entre nous.
-Elle rigole, c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Ce que tu m'as fait endurer ici dans cette maison pendant plus de 7 sept mois n'est rien comparé à ce que tu subis...Tu mérites pire, crois-moi. Dit-elle avant de claquer la porte.