***Loraine***
Ce matin je fais un tour à la banque avant d'aller à la
boutique. Il me faut retirer de l'argent pour faire des
courses et autres. Je ne ramène jamais de trop grosse
somme à la maison par précaution surtout avec ces
braqueurs qui se font le plaisirs de venir dévaliser les
maisons. J'ai une carte de crédit sur laquelle je dépose
de l'argent pour les besoins et je prends sur moi un peu
de liquide pour les enfants et aussi pour ne pas me
sentir trop vide. Ça ne se fait pas de se promener sans
rien dans ses poches.
J'y arrive donc et je m'assois dans la salle d'attente pour
attendre mon tour. Pendant ce temps je cause par texto
avec Sophie pour savoir comment ça se passe à la
boutique ensuite je réponds à des appels de clients et
partenaires à qui je livre des chaussures. Mon tour arrive
et je me lève pour me rendre au guichet. On termine les
formalités et je récupère mes sous que je fourre dans
mon sac. Je m'apprête à partir lorsque des coups de feu
ce font retentir dans la banque.
« Tout le monde par terre, c'est un braquage. »
Des cris se font entendre et des bousculades s'en
suivent. Ce sont trois hommes grandement armés avec
des cagoules. Je me couche par terre en serrant très fort
mon sac à main. Non mais comment on peut braquer en
pleine journée ? Deux d'entre eux nous surveillent pour
s'assurer que personne ne fasse de geste brusque et
l'un se dirige vers les guichets. Ils ont des voix assez
bizarres comme des robots.
L'un (à nous) : Vous avez intérêt à ne pas vous jouer les
héros sinon vous allez le regretter.
Ils défilent entre nous avec leurs armes tandis que l'autre
vide les caisses. Tout à coup un vigile qui sort d'on ne
sait où apparait et fait un geste brusque mais avant qu'il
ne puisse faire quoi que ce soit l'un des bandits lui
donne un coup violant sur la tête avec l'arrière de sa
mitraillette. Le vigile tombe à la renverse et perd
connaissance sur le coup. Mon sang fait un tour dans
ma tête et sans trop réfléchir j'ouvre ma grande bouche.
Moi : Non mais vous êtes malade. Si vous voulez voler
faites-le mais cela ne vous donne pas le droit de porter
main aux innocentes personnes.
***Dusky***
Je me fige d'un seul coup en entendant ces paroles et
les autres aussi d'ailleurs. Non mais c'est qu'elle femme
qui est assez courageuse pour s'adresser à des
braqueurs de la sorte alors que tous les hommes sont
couchés tremblant comme des feuilles ? Je me tourne et
vois un petit bout de femme assise au sol son sac serré
sous ses aisselles. Elle nous fixe avec dédain. Je vois
Hulk s'approcher violemment d'elle, je sais déjà ce qu'il
va faire. Je me précipite vers lui et le retient et lui
demande d'aller s'assurer que les caissières remplissent
bien les sacs puis je m'approche de la femme.
Moi : Vous avez un sacré courage de nous parler de la
sorte en sachant très bien qu'on peut vous tuer.
Elle : Tuez-moi si vous voulez mais avant je vous direz le
fond de ma pensée. Je préfère mourir en ayant dit la
vérité que de mourir hypocrite ou lâche. Mtchrrr
Je la regarde et je la trouve courageuse mais en même
temps drôle. C'est ma première fois de voir un aussi
bout de femme avec une aussi grande gueule.
Jojo : Hé Dusky je pense qu'on devrait donner une
bonne correction à cette femme.
Moi (la regardant) : Non personne ne la touche. Nous
sommes là pour un but donc faisons ce que nous avons
à faire et allons-nous en.
Elle me regarde avec dédain mais je ne me sens pas
offensé, j'ai même envie de rire devant la tête qu'elle fait.
Elle boude plus qu'elle n'est en colère.
Elle : Arrêtez de me regarder ainsi et vaquez à vos
occupations.
Hulk (venant) : Non mais cette femme commence à me
taper sur le système. Je dois la mettre à sa place.
Moi (l'attrapant) : Non j'ai dit on ne fera rien.
Il se maitrise et on finit le boulot puis on sort comme on
est rentré. Je jette un dernier coup d'œil vers elle. Nos
regards se croisent et elle tire la bouche. Je souris et
sors.
***Olivier***
J'ai reçu un appel m'avertissant d'un braquage dans une
banque mais le pire c'est que Loraine y était. Mon sang
s'est glacé quand j'ai entendu cette information. Je roule
à toute allure comme un malade pour m'y rendre.
J'espère qu'elle n'a rien eu, j'espère qu'elle n'a rien eu,
je ne cesse de me le répéter. Arrivé sur les lieux je gare
n'importe comment et sort en flèche pour me rendre à
l'intérieur de la banque. Je la retrouve assise sur un
siège et elle a l'air d'aller bien. Je me sens soulagé mais
je me précipite quand même vers elle. Il faut que je la
prenne dans mes bras pour être plus rassuré.
Dès qu'elle me voit elle se lève et viens à ma rencontre.
Elle tombe dans mes bras et je la serre à l'étouffer.
Moi (la serrant) : Oh mon Dieu Lo tu vas bien. Comme je
suis soulagé.
Je la détache de moi pour l'observer de haut en bas puis
la resserre encore contre moi. Nous nous asseyons par la
suite et je commence à lui poser des questions.
Moi : Ils ne t'ont rien fait j'espère ?
Loraine : Non, bon il y en avait un qui voulait me faire du
mal parce que je leur ai dit le fond de ma pensée mais
un autre sans doute le chef l'en a empêché. Un certain
Dusku ou Duskou.
Moi : Dusky...Attends j'ai mal entendu ou tu viens de dire
que tu leur as dit le fond de ta pensée ?
Loraine : C'est bien ce que j'ai dit.
Moi : Non mais t'as perdu la tête ? Tu ne sais pas que ce
n'est pas partout qu'on ouvre sa bouche ?
Loraine : Oui mais je n'ai pas pu me retenir lorsque l'un
deux a frappé le vigile.
Moi (secouant la tête) : Tu es vraiment terrible toi.
Heureusement qu'ils ne t'ont rien fait. Bon allons-nous
en, je prendrai le témoignage des autres plus tard.
Loraine : Ok, je pense que je vais rentrer à la maison, je
n'ai plus la force d'aller travailler.
Elle se lève puis on sort de la banque. Cette fille va finir
par me tuer avec sa grande bouche. Elle est vraiment la
fille de sa mère.
**
Je reviens à la banque après mettre assuré que Loraine
soit bien rentrée. Je décide d'aller visionner les caméras
de sécurité pour voir si je trouve quelque chose. Je
regarde et ne vois toujours aucun détail qui puisse me
mettre sur une piste. Ses gars sont vraiment des pros,
ils ne laissent jamais paraitre un détail qui pourrait les
discréditer pff.
Je prends quand même avec moi une copie de la vidéo
pour mieux l'analyser chez moi. Mais je sais néanmoins
une chose, ils finiront un jour par commettre une erreur
et celle-là je ne vais pas la rater.
***Deux semaines plus tard***
***Loraine***
Je me suis bien remise de ce braquage qui m'a quand
même un peu traumatisé. C'était ma première fois d'être
confronter à une telle situation. Les armes j'en ai eu
l'habitude avec le travail que fait Olivier mais un
braquage non. Quand je suis rentrée chez moi et que j'ai
vu mes enfants je les ai serré très fort dans mes bras
parce que j'étais à deux doigts de les abandonner si ce
n'eut été ce Dusky qui m'a protégé. D'ailleurs ce type il y
a quelque chose d'intriguant chez lui. Je me trompe
peut-être mais il y a une sorte d'innocence qui se dégage
de lui, de son regard. Mais non, aucun bandit n'est
innocent qu'est-ce tu racontes ?
Bon bref, j'ai reçu un appel d'un magasine qui veut que
je fasse leur couverture du mois prochain. Les
responsables ont vu ma marque et veulent en parler dans
leur magasine et aussi en savoir un peu plus sur moi.
C'est avec une très grande joie que j'ai accepté. J'ai
donc décidé de me mettre au sport pour bruler les
calories que j'ai pris ces dernières années. Mais à cause
de mon emploi du temps un peu chargé ces derniers
temps j'ai décidé de faire appel à un coach personnel et
celui-ci doit arriver dans je crois maintenant pas
longtemps. J'ai déjà averti le gardien pour qu'il le laisse
entrer.
J'entends cogner à la porte d'entrée et je vais ouvrir déjà
en tenue de sport. Je me sens toute excitée à l'idée de
retrouver une forme assez sexy comme avant mes deux
maternités. J'ouvre et je vois un homme vraiment, non
mais vraiment costaud du genre costaud de chez
costaud quoi. Il me regarde de haut en bas me relookant
dans ma tenue trop sexy mais son visage reste très
sérieux, aucun sourire.
Moi (le détaillant) : Whoh !
Lui : Oui je sais.
Moi (fronçant les sourcils) : Qu'est-ce que vous savez ?
Lui : Pourquoi vous avez dit whoh.
Moi : Et pourquoi j'ai dit whoh ?
Il roule les yeux d'agacement et moi je le fixe attendant
sa réponse.
Lui : C'est bien ici chez madame Loraine Tanoh ?
Moi : Oui et vous êtes pile poil à l'heure.
Lui : Bon vous allez vous décider à me faire rentrer ou on
va passer la journée ici ?
Moi : Houu monsieur est grincheux. Bon rentrez Mr
costaud.
Lui (rentrant) : Mon nom c'est Carl.
Moi : Ok mais je préfère Mr costaud.
Lui : C'est comme vous voulez.
Je ferme la porte et lui indique le jardin où nous allons
nous entrainer. On sort part la porte arrière et moi je
reste derrière lui pour mater ses fesses. Putain ce mec
est...Bon mieux je me tais.