Wilson, ne se montrait pas pendant tout le temps des obsèques, il était dans sa chambre et ne faisait que pleurer, les larmes coulaient telle une femme. La tante d'Amanda n'était pas d'accord.
-C'est lui! C'est lui qui l'a bouffé, pour augmenter sa richesse. Je vous avais prévenu ! Un homme si jeune et déjà riche ? À quoi s'attendre d'autre? Abomi mwana na bisso (il a tué notre enfant). Je vous l'avais dit, notre Amanda. Disait la tante d'Amanda en pleurant. Certains pleuraient avec la photo de cette dernière en main tout en marchant, d'autres pleuraient en chantant dans la langue maternelle *Mwana a kiè ( l'enfant est partie).
De l'autre côté, un groupe de femme qui pleuraient en dansant le *kibourikiri* une danse dont on bouge les fesses, elle était *bembé*(ethnie) d'un côté, de l'autre c'était la danse de *kingoli* car elle est aussi *mbochi*(ethnie). C'était le comble, car de son vivant on a presque jamais vu sa famille, et là c'était toute une population, d'autres pleuraient par hypocrisie, juste pour montré aux gens qu'ils savent pleurés. Le portail grandement ouvert, il y'avait 3 tentes dans la rue de couleur verte et 2 autres dans la parcelle. Des casiers de boissons à la disposition de tous, chaque jour là cuisine à grande quantité. Devant le portail on voyait la photo d'Amanda dans un cadre. Cette belle image dont elle avait le sourire, sur sa tête un tissage marron dont on appelle par * les brésiliennes*, elle avait un make-up léger et presque pas visible. De son teint marron qui rayonnait sur son visage, ses yeux petits semblable à une Chinoise, son point de beauté entre la bouche et le nez du côté droit du visage. Elle était assise sur un fauteuil, et portait une très belle robe en pagne. Elle n'était plus de ce monde, c'est à ce moment que les gens commençaient à faire ses éloges
-C'etait une gentille fille ! Son mari l'a tué juste comme ça ! Et elle a perdue le bébé ! Eh! c'est triste! La mère et la fille vraiment ! Disait une dame.
Wilson avait dit que l'enfant était mort, il ne voulait pas que l'on le sépare de son bébé. Il était obligé de mentir. On voyait aussi les cousines d'Amanda qui prenaient les habits de cette dernière et se disputaient
-Cette robe est pour moi! J'ai aimé la première ! Disait une
-Tu as déjà le sac, tu veux aussi cette robe ? On a bien dit qu'on fera un partage équitable. Ajoutait une autre
-Moi je veux prendre ce qui me plaît, pas besoin de partager, d'ailleurs vous avez vu sa cuisine ? Ajouta la dernière, après avoir dit cela elles coururent toutes dans la cuisine, mais leurs tantes avaient déjà dévalisées toute la cuisine. C'était pathétique, elles avaient aucun respect pour cette dernière qui avait changé de monde.
-Moi fais des économies, j'ai à boire, et à mangé gratuitement ! En tout cas suis ici jusqu'à la fin de la veillée ! On ne rate pas de telles occasions. Disait une femme chez sa camarade
-va d'abord me chercher une bière, je vais boire. Repliquait sa camarade.
Des pleures, des rires, des disputes, des consolations. Un monsieur tenait un cahier, c'était le cahier des cotisations, chaque membre de la famille devrait donner sa contribution. Cela commençait à partir de 10000 pour les jeunes, 25000 pour les plus âgés, 50000 pour les travailleurs. Chaque personne devrait contribuer, ce n'était pas obligatoire, mais si quelqu'un ne contribuait pas lors de son malheur les autres aussi ne cotiseront pas. Il y'avait 2 cahiers : un pour la famille maternelle de celle ci et un 2e pour sa famille maternelle. Après l'enterrement quelques membres de la famille restèrent encore pendant au minimum une semaine dans la maison