-tu es tellement belle Hilda me dit-il en continuant toujours à réduire la distance qui nous sépare. Sa voix est rauque est tellement sexy. Je sens ma respiration s'accélérer, il est maintenant à quelques centimètres de moi. J'entends sa respiration.
Il passe une main autour de ma taille, de l'autre, il caresse ma lèvre inferieure avec son pouce, il rapproche son visage du mien et plonge son regard sombre dans le mien. Sans savoir comment, mes lèvres s'entrouvrent, ma poitrine se soulève à chaque respiration.
Il pose ses lèvres contre les miennes et commence à m'embrasser avec une telle douceur, que tout mon corps frissonne. Je devrais le repousser mais hai, franchement, je n'ai aucune envie qu'il arrête ce qu'il fait avec ma bouche. C'est tellement bon que j'ai le vertige. Au bout de quelques instants, il me lâche, me lance un regard noir, ramasse ses clés et sort de la chambre presqu'en courant, me laissant pantelante au beau milieu de la pièce. Au lieu d'être en colère je me surprends à me toucher les lèvres tout en fermant les yeux, je suis choquée par mon attitude. Comment je peux me laisser embrasser comme ça par un inconnu ?
Je prends ma douche, enfile une des robes de nuit de maman et me glisse sous mes draps encore un peu rêveuse, je n'arrive pas à croire ce qui vient d'arriver. C'est à peu prés comme ça que j'imaginais mon premier baiser quand même. Je ne comprends pas pourquoi Karim m'a embrassé et je comprends encore moins le regard qu'il m'a lancé avant de sortir. Je ne sais pas ce que maman aurais pensé de moi si elle pouvait voir ce qui vient de se passer. Elle qui m'a toujours dit de faire attention avec les hommes. Mon Dieu ma mère me manque tellement. Je sors du lit, prend mon sac à mais pour y sortir le collier en demi cœur que maman m'a donnée avant de mourir et je le mets au tour de mon cou avant d'aller me recoucher. C'est avec ce dernier souvenir de maman que je tombe dans les bras de Morphée.
*** Dans la tête de Karim***
Cette Hilda, je ne sais pas ce qui se passe entre nous mais c'est fort oui très fort. Je n'avais jamais ressentis ça avant. Je suis perdu, je n'arrive plus à me concentrer. Je suis toujours entrain de penser à elle, je vous le dis c'est trop bizarre. Quand je suis rentré dans sa chambre hier et je l'ai trouvé à moitié nue, c'était juste fou. Je n'arrivais même pas à parler, elle a un corps magnifique. Il fallait que je la touche, que je l'embrasse, que je sente son odeur. Elle a réussie à faire trembler tout mon corps par un simple contact. Je suis sortie de sa chambre presqu'en courant, parce que si j'étais resté plus longtemps, je ne sais pas si j'aurais réussis à me contrôler, j'étais aussi un peu en colère contre elle. Comment peut-elle avoir autant d'effet sur moi ? La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées, tien je ne connais pas ce numéro
-Oui allo
-coucou honey. Hé wotan! C'est qui ça encore
-bonjour à qui ai-je l'honneur svp ?
- c'est moi bébé Dalanda. Quand j'entends son nom, je bondis du lit et rate de tomber par terre
-Dalanda ?
-oui c'est moi, comment ça va ?
-je vais bien merci
-tu m'as manqué tu sais, je rentre bientôt j'ai hâte de te serrer dans mes bras. Tu me manque beaucoup, trop même mon chéri me dit-elle d'un trait
- heu Dalanda tu es sure que c'est mon numéro que tu voulais appeler ?
-oui bien sur Karim, c'est bien toi que je voulais appeler. C'est bien mon Karim que j'appelle
-écoute moi très bien Dalanda, je ne sais pas ce qui se passe dans ta petite tête, mais tu es partie pendant des mois sans rien me dire, tu ne m'as donné aucune explication. C'est maintenant que tu m'appelle pour raconter des bêtises ? Elle se tait et je continue
-je ne suis pas un objet que tu peux jeter et reprendre quand bon te semble. Tu as décidée de partir, très bien, maintenant assume et surtout tu ne me rappelle plus. Je n'ai pas envie de m'énerver pour rien, je coupe le téléphone sans lui laisser le temps de répondre
Je serre les poings tellement que je suis énervé, qu'est ce qu'elle croit ? Qu'elle peut disparaitre et réapparaitre à son bon vouloir ? Il faut que prenne l'air. Je sors de la chambre pour aller dans le jardin. Quand j'arrive, je vois Hilda avec son casque audio entrain d'écouter de la musique, du coup elle ne m'entend pas arriver.
Quand j'arrive à son niveau, je l'enlace par la taille. Elle sursaute et commence à se débattre. Je la lâche et elle se retourne pour me faire face
-mon Dieu, vous m'avez fichu une des ces trouille, elle passe ses mains sur son visage tout en essayant de se calmer
- excuse-moi Hilda. Je ne voulais pas te faire peur, mais quand je t'ai vu je n'ai pas pu m'empêcher de te toucher. Elle me regarde dans les yeux sans aucune émotion déchiffrable,
-mais Mr je... arrête de m'appeler Mr lui coupe-je presqu'en criant, elle recule et baisse les yeux. Je m'approche d'elle, lui prend le menton pour qu'elle me regarde
-je veux que tu m'appelle Karim, je lui caresse la joue pendant un moment avant de continuer, -je veux juste te prendre dans mes bras
-Mais pourquoi vous faites ça me demande-t-elle avec une voix aussi douce qu'une caresse en me regardant droit dans les yeux
-franchement, je ne sais pas Hilda. Je m'approche un peu plus d'elle mais cette fois elle ne recule pas – quand je te vois je ne peux pas m'empêcher d'aller vers toi. Mais là je viens de recevoir un coup de file qui m'a complètement énervé
-votre petit-amie? me demande-t-elle en fronçant les sourcils
- non ! Elle me regarde sans rien dire, genre vous me prenez pour une idiote. -Bon d'accord c'est une ex copine. Elle est partie sans rien me dire, je l'ai cherché partout sans succès. Elle avait complètement disparue de la surface de la terre. Dans sa famille on m'a dit qu'elle était partie en Cote d'ivoire, mais personne n'a voulu me donner son numéro et elle a supprimée tous ses comptes sur les réseaux, donc finalement j'ai abandonné. Et là, elle me rappelle comme si de rien était
-peut-être qu'elle avait eu un problème... je n'ai aucune envie de parler d'elle lui coupais-je en colère, ce qui la fit sursauter. Ecoute Hilda, je ne veux pas parler de cette histoire, surtout pas avec toi. Ce que je voudrais c'est te prendre dans mes bras. Elle recule, me scrute du regard avant de parler :
-tu cherches une distraction Karim ? en fin elle dit mon prénom, je ne savais pas que mon prénom était aussi beau
- non ! Loin de moi cette idée Hilda. Je n'ai aucune envie de jouer avec toi
-Karim, pardonne moi si j'ai un peu du mal à te croire, elle se tourne et commence à marcher
-s'il te plait Hilda, j'ai juste besoin de te prendre dans mes bras. Je te promets. Elle s'arrête et se tourne pour me faire face. Je m'approche d'elle, passe mes bras au tour de sa taille et elle pose sa tête sur ma poitrine. Je la sers très fort en savourant ce contact
- tu sens tellement bon lui chuchotais-je a l'oreille avant de commencer à semer de petit bisous dans son cou, ce qui lui fais échappé un petit gémissement. C'est là que j'ai compris que cette attirance que je ressens pour elle était réciproque.
-tu as dis que tu voulais juste me prendre dans tes bras Karim me dit-elle presque essoufflées
-tu-veux- que-j'arrete lui demandais-je en lui embrassant le cou entre chaque mot. Elle soupire avant de me dire oui, OK lui dis-je et je me contente juste de la serrer contre moi
-tu iras en vacance avec ta famille ? me demande-t-elle presque dans un murmure.
-peut être, je ne sais pas encore. Tu veux que je reste lui demandais-je en caressant ses cheveux
- pourquoi je te demanderais de rester, qui suis-je pour te demander de rester ? Celle qui m'obsède en ce moment, je voulais lui dire. Mais je reste silencieux pour ne pas lui faire peur.
Je ne sais pas combien de temps nous sommes resté là, l'un contre l'autre avant que le téléphone de Hilda ne nous ramène sur terre. Elle sursaute, recule et décroche son téléphone
-coucou mon bébé, comment vas-tu ? Quand j'ai vu combien elle était contente de voir le numéro qui s'affichait sur son écran et ce qu'elle a dit quand elle a décroché le téléphone, j'étais hors de moi. Je suppose que c'est son petit ami qui l'a appelé vu le petit nom qu'elle lui a donnée. Y'a une minute elle était dans mes bras et là elle parle avec un autre homme, je suis fou de rage, finalement peut être qu'elle ne mérite pas que je pense autant à elle. Ne voulant pas qu'elle voit l'état dans lequel je suis, je quitte rapidement le jardin et rentre dans la maison sans me retourner.
Je dois aller accompagner ma mère et ma sœur à l'aéroport, finalement je ne ferai pas partie de leur voyage. Je n'ai pas eu de congés au boulot, je suis débordé en ce moment.
-Karim aide nous a sortir nos valises et appelle moi Hilda, je dois lui donner des consignes avant de partir me dit ma mère que je n'ai même pas entendu arriver.
-ok maman. Mais pourquoi elle ne peut pas appeler Hilda elle-même. Merde, c'est la dernière personne à qui j'ai envie de parler. Mais si je dis ça à maman, elle va se mettre à me poser mille questions. Je soupire, me lève pour aller sortir les bagages.
Apres avoir chargé les valises dans la voiture, je vais dans la cuisine pour appeler Hilda. Avant d'entrer, j'attache bien mon visage pour ne laisser rien paraitre.
-Hilda, maman voudrais te parler avant d'aller à l'aéroport, lui dis-je. Elle s'essuie les mains, enlève son tablier de cuisine et se dirige vers la sortie. Arrivée à mon niveau, elle s'arrête et lève ses magnifiques yeux vers moi
-vous êtes fâché Mr Barry, me demande-t-elle un peu hésitante je crois. Sa question me surprend un peu, qu'est ce que ça peut lui faire que je sois fâché ou pas ?
-maman t'attend Hilda lui dis-je en lui faisant comprendre que je n'ai pas l'intention de répondre à sa question. On se défit du regard un moment avant qu'elle ne se décide à sortir enfin et moi je la suis.
-vous m'avez faite appeler madame ? demande Hilda arrivée prés de la voiture dans la cour et s'adressant à ma mère
-oui, j'ai laissée de l'argent sur la table basse dans la salle de séjour. Demain, il faudra aller faire des courses. Karim va t'accompagner. A ces mots, je fusille ma mère du regard. Mais qu'est ce qu'elle me fait là cette bonne femme
-entendu madame, dit Hilda.
Comme d'habitude, Raby se fait attendre. Raby on va être en retard cri maman. Raby sort de la maison en courant en s'excusant. Elle est excitée par ce voyage comme une petite puce. Je monte dans la voiture et direction l'aéroport Conakry-gbessia