Comment je le sais, c'est parce que depuis lors, je reçois des coups de fils de tantes, d'oncles et de cousines dont j'avais même oublié l'existence.
Certains d'entre eux ont demandés à me voir pour qu'on en discute, mais j'ai été la plus claire possible !
Aucun mariage en grand pompe ne se fera. Je n'irai pas au salon avec eux, je ne prendrai pas de photos, je ne ferai pas de repas, rien de rien ! juste la Mosquée et la mairie, c'est tout !
Et s'ils s'obstinent à le faire, ils ne me verront pas !
Même si je sais qu'ils doivent m'insulter à l'heure qu'il est, ils m'ont dit qu'on fera comme je veux ! vu qu'il savent que Ndiaye est un homme riche, forcément ils se plieront à mes avantages ! Espèce d'incapable et de mal baisé qu'ils sont !
Moi : Allô ?
Je viens de recevoir un appel d'un numéro inconnu.
Monsieur N : qui a mis ma future femme dans cet état ?
Si c'était un autre membre de cette satanée famille, je n'allais pas me gêner de les insulter ! j'en ai marre d'eux putains !
Moi : je t'avais dit de ne pas aller voir mes oncles, mais tu n'en as fait qu'à ta tête ! résultat ? depuis le matin je suis obligé de répondre à l'appel de ces imbéciles m'emportais je malgré moi.
Je m'attendais à ce qu'ils me répondent, mais s'en est suivi un silence qui m'a fait tiqué.
Moi : tu es là ?
Père N : pourrais tu te calmer et me parler convenablement stp ?
C'est quand je me suis rendu compte de la manière dont je lui ai parlé que je me suis fondu en excuse.
L'écart d'âge qu'il y a entre nous est parfois un véritable problème pour moi car je ne peux pas lui parler comme je veux !
Il doit toujours avoir ce respect qui plane au dessus de ma tête et qui me pousse parfois à retourner trois fois ma langue dans la bouche.
Moi : excuse moi je.. Je suis super remontée tentais je de me justifier.
Père N : mais ce n'est pas une raison pour me parler de la sorte.
Sa voix est à la fois ferme et douce !
Moi : je suis désolée mon cœur.
Père N : j'espère que tu sauras te contrôler à l'avenir.
Moi : promis répondis je d'une toute petite voix.
Si je pouvais entrer dans un trou pour disparaître, je l'aurai fait ! j'ai super honte.
Père N : bien ! pour revenir à ton état, je suis désolé mais comme je te l'avais dit, il s'agit de ta famille et je me devais d'aller les voir.
Moi : je ne veux pas d'un mariage en grande pompe.
Père N : je le leurs avait dit.
Moi : eh bien, ils n'ont rien saisi mais au moins, j'ai été claire.
Père N : c'est l'essentiel alors ! Personne ne te contraindra à faire ce que tu ne veux pas. D'ailleurs, je t'ai appelé pour une chose précise : mon chauffeur viendra te chercher à 15h pour que te faire visiter certaines villas. Tu choisiras celle dans laquelle on vivra ok ? J'aurai aimé être présent mais j'ai une réunion super importante.
Une villa ?
Moi : waouh ! je ne m'y attendais pas mon cœur.
Père N : choisis et ensuite je te ferai parvenir de l'argent pour que tu puisses aménager la maison à ton goût.
Si je suis dans un rêve, surtout ne me réveillez pas ! ma mauvaise humeur vient tout bonnement de se volatiliser.
Et il n'y a que lui qui soit capable d'une telle chose.
Moi : comment puis je te remercier de faire preuve d'autant de bonté ?
Père N : tu n'as pas à remercier pour cela. J'ai promis que je te rendrai heureux et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour tenir cette promesse.
Je préfère profiter de ce conte de fée avant qu'un mauvais vent ne souffle en ma direction.
Farah
J'ai passé toute la matinée à vomir. Je crois que ce sont les séquelles de la soirée d'hier qui me fatiguent jusqu'à présent et je ne vous parle pas des maux de tête que je ressens.
J'ai l'impression que ma tête va exploser d'une minute à l'autre.
Kira a insisté pour qu'on aille à l'hôpital, mais j'ai refusé. Elle a également insisté pour rester à mes côtés vu qu'on doit se rendre au boulot, mais je l'ai contraint d'y aller.
Je ne lui ai toujours pas expliqué la manière dont la soirée à terminer hier. Je suis trop mal en point pour ouvrir la bouche.
Elle m'a fait une soupe ce matin et c'est ça que j'ai pris pour éviter de m'écrouler.
Si seulement je pouvais avoir un médicament pour panser mes plaies internes. Car à l'instant où je vous parle, c'est mon cœur qui souffre le plus.
J'étais en train de me diriger avec tout l'effort possible au salon parce que j'en avais marre de rester allongée, lorsque j'ai entendu la sonnerie de la maison retentir.
Mon cœur a fait un boom dans ma poitrine en devinant l'identité de la personne qui se trouvait de l'autre côté de la porte.
Cela fait des heures que Wassim tente de me joindre, en vain ! j'ai même éteint mon téléphone.
Mais ce que je redoute est sur le point de se produire. Et même si je n'ai pas envie d'ouvrir, je suis consciente qu'il continuera toujours à sonner.
Je sais qu'il peut se montrer très têtu quand il le veut.
Moi : c'est qui ? Ne pus je m'empêcher de questionner.
Wassim : c'est moi ; ouvre cette porte et tout de suite m'ordonna t il !
J'ai dû aspirer un grand coup pour éviter de m'écrouler avant de déverrouiller la porte.
Mon cœur bat tellement vite que j'ai peur de faire un malaise.
Wassim : il faut qu'on parle Farah, toi et moi devons parler.
J'ai l'impression de ne pas avoir affaire à la même personne. Son visage est déformé par la colère.
Moi : je n'ai rien à te dire répondis je en bégayant
Il me fait peur !
Wassim : donc tu vas te contenter de m'écouter alors me dépassa t il avant de rentrer pour s'asseoir.
C'est très difficilement que j'ai refermé la porte pour le rejoindre.
Je transpire à grosse gouttes à causes des différentes émotions qui me submergent.
Et j'ai comme l'impression que mes maux de tête se sont amplifiés comme par magie.
Wassim : tu es malade Farah ?
Je n'ai pas pu m'empêcher de grimacé de douleur.
Wassim : que se passe t il ?
Je viens d'éclater en sanglot ! je me sens trop mal, trop mal !
Wassim : c'est à cause de mon comportement ? Stp, ne te mets pas dans cet état s'adoucit-il en prenant place à côté de moi.
Les mots n'arrivent pas à sortir de ma bouche, il n'y a que les larmes qui témoignent de mon état.
Wassim : je te demande pardon continua t il face à mon silence.
Il m'a pris par la suite dans ses bras en me caressant le dos et en me demandant d'arrêter de pleurer.
Je me sentais tellement bien en sentant son cœur battre contre le mien, que cela m'a apaisé.
Wassim : je déteste te voir dans cet état me dit il en effaçant les larmes qui perlaient sur mes joues. Si c'est à cause de moi que tu es comme ça, je te demande pardon.
C'est quand il s'est agenouillé à mes pieds que je lui ai dit
Moi : non wassim, relève toi.
Il m'a encerclé la taille en gardant la même position.
Moi : stp, relève toi le supplias je presque.
Quand il a relevé la tête, j'ai vu une larme couler le long de ses joues.
Et au moment où je vous parle, je ne sais pas comment je me sens. Je.. Je ne sais même pas comment réagir.
Moi : ne me fais pas ça Wassim.
Lui : j'ai tellement peur de te perdre si tu savais.
L'émotion que j'ai perçu dans sa voix m'a fait à la fois autant de bien que de mal.
Moi : tu ne m'as pas perdu. Lève toi le suppliais je.
Quand il s'est levé, je me suis levée à mon tour en le prenant dans mes bras.
Wassim : je ne supporterai pas te perdre ne cessait il de répété.
Voyez vous, l'amour est une flamme qui coule dans nos veines, une musique infernale qui fait danser.
Sinon, je suis consciente que peu importe l'intensité de nos sentiments, cette relation ne peut plus continuer. Mais comment arriverais-je à y mettre un terme alors qu'être dans ses bras est l'endroit dans lequel je veux y être éternellement ?
Moi : je te demande pardon dis je à mon tour en essuyant mes larmes.
Wassim : dis moi que tu ne sors pas avec lui. Dis moi qu'il ne t'a pas touché, ni embrasser je t'en prie Farah.
C'est d'une voix que je ne me reconnaissais pas que je lui ai dit
Moi : il n'est qu'un simple ami et rien de tout ça ne s'est passé entre nous.
Wassim : merci, merci me dit il en m'embrassant tout le visage.
Quand il m'a souri, je n'ai pas pu lui rendre son sourire.
Wassim : je vois que tu ne vas pas bien. Qu'as-tu ?
J'ai voulu lui répondre, lorsque la sonnerie de sa femme a retentie dans toute la pièce.
Moi : je crois qu'il serait mieux que tu rentres.
Il est pratiquement 22h.
Wassim : non, pas avant de savoir ce que tu as. Je la rappellerai plus tard.
Moi : ne soit pas insensé. Ta place n'est pas à côté de moi mais à ses côtés sorties je difficilement.
Je prends de plus en plus conscience de ça et c'est fou à quel point ça fait mal.
Moi : rentre, pour ma part, Rita ne tardera pas à rentrer.
Il a gardé le silence durant quelques secondes avant de me baisé le front et me prendre à nouveau dans ses bras.
Wassim : n'oublie pas que je t'aime et rien ne changera cela.
Je me suis juste contenté de forcé un sourire avant de le raccompagné jusqu'au pas de la porte.
Wassim : au moindre bémol, bipe-moi et je t'appellerai ok ?
Moi : ok !
C'est après avoir refermé la porte derrière moi que je me suis dirigé dans ma chambre.
Je m'apprêtais à me coucher, lorsque j'ai été encore prise d'une forte envie de vomir.
C'est en me tenant la bouche que je me suis rendu dans les toilettes pour me vider de tout mon contenu.
Je suis tellement affligée que j'ai l'impression que je ne vais pas tardé de passé de vie à trépas. Mais que m'arrive t il ?..................