Chapitre 5 Retour à la famille Bennet

« Tu as l'air choquée, Viola ? Est-ce que tu m'as oubliée parce que tu ne m'as pas vue depuis longtemps ? », a demande Rachel.

Viola Lyons a nerveusement dégluti. Pour une raison quelconque, ses pieds étaient froids.

« Mademoiselle, vous êtes de retour », a-t-elle balbutié.

Rachel a fait un pas en avant. « C'est exact. Je suis de retour, et je reste cette fois. Viola, va ranger ma chambre. »

Viola a baissé le regard et a pincé les lèvres, incapable de répondre. « Sa chambre ? » Rachel n'avait plus de chambre dans cette maison. Alice l'avait déjà occupée.

Cependant, Viola ne voulait pas le dire à voix haute. Par le passé, elle n'aurait pas hésité à le dire. Cependant, il semblait que Rachel avait beaucoup changé. Elle était devenue une femme terrifiante, et Viola avait tellement peur qu'elle ne pouvait plus respirer.

« Qui est à la maison en ce moment ? » Rachel a regardé autour d'elle et a vu que la disposition du jardin n'avait pas changé depuis deux ans. Tout était comme avant.

« Votre père, sa femme et Alice sont tous là », a répondu Viola.

« Super ! Cela m'évite de les chercher », a dit Rachel en traversant la cour avant et en entrant dans la maison.

À l'intérieur du salon.

« Maman, lequel me va le mieux ? Celui-ci ou celui-là ? », a demandé Alice, en tripotant le pendentif de diamants autour de son cou.

« Mon chou, celui-là est plus cher. Tu vas assister à la cérémonie de M. Sullivan, bien sûr tu dois porter celui de plus cher. » La femme d'âge moyen a attrapé le pendentif sur la table. Il était incrusté d'un saphir, et il avait l'air plus cher et plus exquis. Doucement, elle l'a mis autour du cou d'Alice.

Alice a regardé le pendentif et a touché la pierre précieuse étincelante. Elle ne pouvait résister à l'envie de sourire en voyant à quel point il était beau.

Puis elle s'est dirigée vers son père et lui a pris le bras.

« Papa, regarde ! C'est magnifique, n'est-ce pas ? », a demandé Alice, en clignant ses beaux yeux.

Jack Jenkins a regardé sa fille en caressant sa tête. « Ma fille est la plus belle du monde. Peu importe ce que tu portes, tu seras magnifique ! »

En entendant cela, un sourire s'est dessiné sur le visage d'Alice. « Papa, si maman t'entend dire que je suis la plus belle du monde, elle sera jalouse. »

Caroline Jenkins a ajouté : « Pourquoi serais-je jalouse ? Petite larve. Tu te moque encore de moi, n'est-ce pas ? »

Amusé, Jack a pris la main de Caroline et a gloussé. « Pour moi, toi et ta mère êtes les plus belles femmes du monde. »

Alice s'est appuyée contre son épaule et a souri, tandis que Caroline a baissé la tête car elle se sentait un peu timide en entendant cela.

Tout à coup, ils ont entendu des applaudissements.

La joie s'est dissipée sur leurs visages lorsqu'ils ont vu la personne à la porte.

Rachel a incliné la tête et a reposé les mains. « Vous faites une famille heureuse. Je suis très émue par cette scène. Et vous, Maître Torres ? »

En se rendant dans cette villa, Andy a appris que Rachel avait souffert ces dernières années. Au départ, il croyait que même après la mort d'Elisa, Rachel vivrait une vie confortable parce qu'elle était la dame d'une riche famille, et qu'elle était mariée à Victor, un magnat des affaires.

Andy était fou de rage en voyant combien Jack et sa nouvelle famille étaient heureux. Il est resté là, à les regarder avec colère.

« Rachel ! Que fais-tu ici ? » Alice était la première à réagir.

Rachel s'est dirigée vers le canapé et s'y est assise sans lui donner de réponse.

Entre-temps, Andy a entendu la question d'Alice. Il a suivi Rachel et s'est mis derrière elle.

« Mlle Jenkins, c'est la maison de Mlle Bennet. Si elle a envie de revenir, elle en a le droit de le faire quand elle le souhaite. »

« Pour qui te prends-tu ? Est-ce que je m'adressais même à toi ? » Alice a grondé Andy, et l'a fixement regardé.

Courtoisement, il a répondu : « Je suis son avocat personnel. »

Alice a reniflé avec dédain. « Tout le monde se prétend avocat de nos jours. Rachel, Victor t'a mise à la porte, et tu n'as nulle part où aller. Penses-tu que tu puisse revenir et vivre ici juste parce que tu as engagé un avocat ? Pas question ! Dégage d'ici ! ! Tu n'es pas la bienvenue dans cette maison ! »

Après avoir dit cela, Alice s'est avancée et a essayé d'attraper le bras de Rachel, voulant la traîner dehors.

Mais à sa grande surprise, Rachel a réussi à l'esquiver. Quelques secondes plus tard, Alice a ressenti une piqûre dans le cou, ce qui l'a fait gémir de douleur et se couvrir le cou.

Rachel, de son côté, se tenait calmement en tenant le collier qu'Alice portait à l'instant, bien qu'il soit taché de sang à présent.

« Comment oses-tu ? » Alice a perdu son sang-froid. Elle a aussitôt essayé de frapper Rachel, pourtant avant que la main d'Alice ne puisse atteindre son visage, Rachel lui a attrapé le poignet, puis lui a donné un coup de pied dans le genou. Ensuite elle l'a lâchée.

Alice a crié de douleur.

Elle s'est mise à genoux, visiblement en souffrance.

« Alice ! » Caroline s'est rapidement dirigée vers sa fille pour l'aider à se relever. Elle n'aurait jamais imaginé que cette garce de Rachel oserait frapper sa fille.

Rachel a regardé le pendentif dans sa main. « Si je me souviens bien, c'est mon pendentif, non ? »

Avec un visage pâle, Alice a serré les dents, essayant de reprendre le pendentif. « C'est le mien ! »

Cependant, Rachel a retiré sa main et s'est assise sur le canapé. « Ce pendentif vaut au moins des millions de dollars. Alice, tu te souviens de l'autre jour où tu m'as demandé de t'acheter une robe de dix mille dollars, car tu n'avais pas l'argent ? Depuis quand es-tu si riche pour t'offrir un tel pendentif ? »

Le visage d'Alice est devenu affreusement pâle. « Cela ne te regarde pas ! C'est mon pendentif ! Rends-le-moi, ou j'appelle la police ! »

Rachel a croisé les jambes, s'est adossée au canapé et n'a rien dit pendant un moment. Elle les a simplement regardés tous les trois en silence.

Alice était effrayée par la façon dont elle les regardait. Elle s'est soudain souvenue de ce que Rachel lui avait dit il y avait trois jours. « Je te ferai souffrir pour ce que tu m'as fait aujourd'hui ! »

« Tu vois, les saphirs sont rares. C'est pourquoi chaque saphir porte un numéro de série spécial gravé au laser. Alice, si ce pendentif est à toi, quel est alors son numéro de série ? », a dit Rachel avec dérision.

Alice était abasourdie. Le numéro de série ? Les saphirs avaient-ils des numéros ? Comment pouvait-elle le savoir ? Elle avait juste pris ce pendentif dans la boîte à bijoux de Rachel.

L'air un peu coupable, Alice a rétorqué : « Qui fera attention à un stupide numéro de série lorsqu'il achète un pendentif ? Le numéro est trop long pour que je m'en souvienne ! »

« Oh, tu ne t'en souviens pas, n'est-ce pas ? » Rachel ne semblait pas se soucier de ce qu'Alice avait dit. Elle s'est contentée d'afficher un sourire sardonique pour se moquer d'elle.

« C'est bon. Puisque tu as acheté ce pendentif, tu devrais avoir un certificat de propriété. Le numéro de série est également inscrit dessus. Quand la police arrive, il suffit de sortir le certificat et de le leur montrer. »

Alice a commencé à paniquer. Hésitante, elle a balbutié : « Je-Je... »

« Quoi ? Vas-tu me dire que tu as perdu le certificat de propriété ? » Rachel a vu clair dans la farce d'Alice, elle l'a donc interrompue et a poursuivi : « Ce n'est pas grave si tu as perdu le certificat. La police va s'en occuper. »

Le visage d'Alice s'est assombri.

À ce moment-là, Rachel s'est interrompue lorsqu'elle a remarqué qu'Alice s'était tue. Quelques secondes plus tard, elle a demandé : « Qu'est-ce qui se passe ? Tu voulais appeler la police, n'est-ce pas ? Vas-y, appelle-les. »