Mon Roi
img img Mon Roi img Chapitre 5 Mon Roi 5
5
Chapitre 6 Mon Roi 6 img
Chapitre 7 Mon Roi 7 img
Chapitre 8 Mon Roi 9 img
Chapitre 9 Mon Roi 10 img
Chapitre 10 Mon Roi 11 img
Chapitre 11 Mon Roi 12 img
Chapitre 12 Roi 8 img
Chapitre 13 Roi 13 img
Chapitre 14 ROI 14 img
Chapitre 15 ROI 15 img
Chapitre 16 Roi16 img
Chapitre 17 Roi 17 img
Chapitre 18 Roi 18 img
Chapitre 19 Roi 19 img
Chapitre 20 Roi 20 img
Chapitre 21 Roi 21 img
Chapitre 22 Roi 22 img
Chapitre 23 Roi 23 img
Chapitre 24 ROI 24 img
Chapitre 25 ROI 25 img
Chapitre 26 ROI 26 img
Chapitre 27 ROI 27 img
Chapitre 28 Épilogue img
img
  /  1
img

Chapitre 5 Mon Roi 5

Les domestiques courraient dans tous les sens. Une semaine s'était écoulée et Gustave avait passé de très agréables moment avec Adélie. Mais ils ne s'étaient donné aucun baisé depuis. Si bien qu'Adélie commençait à douter de sa place à la coure. Quand elle avait appris que le Roi donnait un bal afin de trouver sa future épouse elle avait malgré elle eut un pincement au cœur.

Ce soir aurait lieu le plus grand bal jamais donné depuis le mariage du défunt Roi avec l'actuelle Reine-Mère. Gustave avait déboursé un budget colossal rien que pour la décoration, le logement des jeunes filles, le repas, les musiciens. Il n'avait pas fait les choses à moitié. Une façon de divertir le peuple pour faire oublier les révoltes.

Le Souverain avait aussi à discrètement dédier un budget pour la robe de celle qui faisait battre son cœur. Il avait veillé à ce qu'elle soit la plus belle ce soir. Il avait choisi pour l'étoffe, de la soie ivoire délicatement recouverte de dentelle. Il avait demandé aux couturières de dénuder les épaules. Il était pressé de la voir dedans.

Adélie avait longuement hésité avant de passer cette robe. Elle ne se sentait pas digne de porter une telle tenue et elle ignorait si cela n'étais pas déplacé pour elle de se joindre aux prétendantes du Roi.

Elle effleura doucement la parure que le Roi lui avait offert pour l'occasion. Les pierres brillaient à la lumière du soleil couchant. Le bal ne tarderait pas à commencer et alors que les centaines de jeunes filles mourraient d'impatience d'arriver et de voir le Roi, Adélie restait anxieuse.

Elle enfila la robe, le tissu glissa sur sa peau laiteuse. Une domestique l'aida à la fermer. Elle aurait tellement aimé que ce soit Flore qui l'aide. Elle laissa ses boucles blondes cascader dans son dos mais elle tressa tout de même quelques mèches en couronne autour de sa tête.

Sa servante lui accrocha doucement le collier autour du cou pendant qu'elle enfila les boucles d'oreilles.

Elle s'observa dans la grande glace de sa chambre. Adélie resta quelques instants songeuse, où était passé la domestique fille de jardinier qu'elle était il y a peu ?

Gustave était lui aussi anxieux de voir sa douce dans la robe qu'il avait faire pour elle. Lui portait un de ses costumes de bal rien d'extravagant mais assez voyant pour que le peuple puisse reconnaitre son Roi en un coup d'œil.

Le Souverain fit signe à sa garde de faire sonner les cloches et d'ouvrir les portes du palais, le bal commençait.

Il se rendit sur le balcon surplombant la salle de réception et observa entrer les jeunes filles dans la pièce. Certaines étaient subjuguée par les fleurs, d'autre par le buffet quand un petit groupe d'entre elles le remarqua. Elles se mirent à crier et agiter les mains. Gustave se sentit mal à l'aise.

Les musiciens commencèrent à jouer des airs doux au violon. Quelques filles, les plus courageuses, se mirent à danser ensemble. Un de ses conseillers s'approcha du Roi toujours sur son balcon.

« Votre Altesse, à vous de jouer la comédie et n'oublier pas d'être convaincant. »

Le Souverain se retourna sans comprendre

« Cela ne suffira pas de rester sur votre balcon à les observer, il vous faut descendre et danser avec quelques filles afin de n'éveiller aucun soupçon »

Gustave s'avait que son conseiller avait raison mais il ne voulait pas descendre tant qu'Adélie ne serrait pas arrivée. Malheureusement au bout d'une demi-heure il se résigna et descendit malgré l'absence de la jeune femme.

A son arriva la musique cessa et toutes les prétendantes s'arrêtèrent pour faire une révérence maladroite au Roi. Gustave passa son masque de Souverain et leur sourit. Il alla s'asseoir sur son trône au bout de la pièce. Il l'avait fait spécialement déplacer dans la salle de réception. Poser sur une estrade, il pouvait observer toutes la salle.

Les dernières retardataires arrivèrent dans la salle puis on ferma les portes. Gustave gardait les yeux fixé sur elles. Les deux grandes et hautes portes étaient exactement en face de lui à l'autre bout de la pièce.

Soudain il entendit de petits pouffement non loin de lui. Trois jeunes femmes s'étaient approchées de lui. L'une d'elle, aux cheveux ébène fit une petite courbette.

« Votre Altesse, je... je me demandais si... si vous voudriez ... danser avec moi... » Osa cette dernière.

Le Souverain n'avait aucun envie de danser avec elle mais il força son sourire et se leva. La jeune femme ne cachait pas sa joie.

On fit de la place sur la piste. Les musiciens entamèrent une valse et ils tournoyèrent sous le regard envieux de toutes les autres. Gustave ne souriait plus, la jeune fille avait beau être jolie, elle ne lui plaisait pas non, lui voulait Adélie.

Quand la musique s'arrêta il remercia intérieurement les artistes d'écourter la danse. Il allait pouvoir retourner sur son trône mais subitement il se rendit compte que tous avait les yeux fixé vers la porte.

Ses yeux pétillèrent de joie quand il comprit.

Adélie se tenait dans l'encadrement des énormes portes de la pièce dans sa robe ivoire, elle était sublime.

Gustave croyait rêver. La jeune femme se tenait droite comme un I visiblement quelque peu mal à l'aise. En effet Adélie n'était pas habituée à avoir autant de paires d'yeux fixés sur elle. Personne n'osait faire de mouvement, tous attendaient la réaction de leur Souverain.

Gustave semblait paralysé, aucun muscle de son corps ne souhaitait bouger, ses yeux étaient plantés dans ceux de la jeune femme.

Adélie balada doucement son regard dans la pièce, des guirlandes de lys tombaient du plafond et de magnifiques compositions florales ornaient les tables. Elle restait subjuguée par l'aura que dégageait la salle.

Le cœur du Roi lui criait de courir vers sa bien aimée pour la prendre dans ses bras mais toutes ces personnes autour de lui l'en empêchait et cela le plongeait au bord de la folie. Il leva doucement la tête vers le balcon où son conseiller lui fronçait les sourcils, mais pour qui se prenait se bougre ? Personne ne pouvait rien interdire au Roi.

Gustave fit un signe de main en direction des musiciens et la musique reprit de suite. Il tendit une main vers Adélie. Celle-ci sentait son cœur battre si fort dans sa poitrine qu'elle le pensait exploser.

Elle s'avança pieusement vers son Souverain et posa sa douce et petite main dans le creux de la sienne. Le Roi l'attira à lui si bien que leurs corps furent presque collés. Les chuchotements qui s'élevaient dans la foule prouvait que ce genre de comportement était indécent en publique mais Gustave n'en fit qu'à se tête.

Ils démarrèrent leur valse comme si personne ne les regardait, comme si il n'y avait aucun bal, comme si Adélie n'étais pas fille de jardinier, comme si Gustave n'était pas le Roi de Vésan. Plus rien ne comptait à leur yeux que leur danse.

Adélie n'avais que très peu dansé dans sa vie mais par chance le Roi la guidait bien. Sa robe virevoltait au rythme de leur pas.

Les deux amants n'auraient échangé ce moment pour rien au monde quand Gustave regarda vers le balcon. Sa mère l'observait le visage fermé.

Il ne voulait point danser avec une autre demoiselle que celle qu'il tenait dans ses bras à cet instant, il ne souhaitait plus faire semblant de sourire mais le faire vraiment aux coté d'Adélie.

Le danse finit, ils se firent mutuellement la révérence et le Roi partit à la recherche de la Reine-Mère. Laissant la pauvre jeune femme démunit au milieu de toutes ces prétendantes.

Adélie revenue durement sur terre. Les regards noirs des autres jeunes filles et les chuchotements la mirent si mal à l'aise qu'elle se mit à compter les battements de son cœur pour ne pas s'effondrer.

Au tournant d'un couloir, Gustave aperçut enfin sa mère.

« -Mère ! s'écria-t-il pour la rattraper

-A quoi jouez-vous donc !? Le gronda-t-elle

-Justement mère, je ne veux plus jouer cette comédie grotesque, rire et sourire à toutes ses jeunes femmes qui pensent avoir une chance d'être la future Reine de Vésan, je ne veux plus faire semblant, je ne veux pas d'une vie comme cela ! »

La Reine-Mère s'arrêta de marcher pour se tourner vers son fils. Un sourire coquin sur le coin des lèvres.

« Mon fils, Votre Altesse, vous êtes Roi et c'est de cela que votre vie sera faite à présent sachez le et plus vite vous l'accepterez, mieux ce sera pour le peuple et nous même, elle approcha pour lui caresser la joue, éloigner vous de cette misérable jeune femme qui vous fait tourner la tête et choisissez un parti qui consolidera nos alliances »

Gustave se dégagea en grimaçant

« Vous êtes un monstre mère, bientôt je me marierez et vous serez définitivement éloignée de la couronne »

Il se retourna

La Reine-Mère dut contrôler ses mains qui tremblaient de rage. Comment osait-il, la chaire de sa chaire, le sang de son sang souhaitait lui tourner le dos de la sorte. Elle fera tout pour empêcher cette union.

Même si le sang doit couler..

Adélie se sentait scrutée de toute part. Certaines jeune fille restaient discrètes mais d'autre ne se gênaient pas le moins du monde.

La jeune femme se réfugia dans un coin de la pièce en priant pour que Gustave revienne rapidement.

Quelques minutes plus tard celui-ci refit son entré visiblement agité. Adélie ne souhaitait qu'une chose, courir le rejoindre mais elle ne pouvait pas, il était le Roi et elle... elle ignorait qui elle était a présent.

Toutes les demoiselles semblaient ravies du retour du Souverain. Mais il ne leur adressa aucun regard et partit s'installer sur son trône.

Adélie gardait les yeux baissé pour se faire oublier, elle n'attendait qu'une chose : une échappatoire.

Elle lissait maladroitement les plis de sa magnifique robe ivoire. Son esprit vagabondait, elle se demandait qu'elle jeune femme serait choisie pour devenir sa Reine. Peut être la petite brune qui riait là-bas ou alors la grande rouquine aux taches de rousseurs. Adélie en avait un pincement au cœur qu'elle ne pouvait expliquer.

La musique festive accompagnait les demoiselles dans leur danse. Elles essayaient toutes de se faire remarquer par Gustave. Un gloussement ici un pas de danse là mais le Roi ne les regardait pas, il avait le regard perdu comme ailleurs loin de cette réception.

Effectivement, il pensait aux paroles de sa mère, à son attirance indéniable pour Adélie ou encore aux révoltes qui grondaient. Gustave était perdu, qu'aurait fait son père à sa place ?

Entre le cœur et la raison il ne savait que choisir.

Alors que la nuit était tombée depuis un bon moment et que les douze coups de minuit avaient déjà tinté, le Souverain se leva enfin de son trône.

« Mesdemoiselles, commença-t-il, je tenais tout d'abords à vous remercier pour votre déplacement au palais, vous avez rendu cette réception mémorable et chaleureuse, je présente mes excuses à celle que je n'ai pu accompagner pour une danse. »

Toutes le fixaient, elles retenaient leur souffle.

« Demain j'annoncerais qui d'entre vous deviendra ma femme, alors à demain mesdemoiselles »

Quelques déçues soufflèrent et la fête reprit. Gustave regagna ses appartements exténué.

Adélie profita de l'absence du Roi pour passer par la porte de service. Elle longea un long couloir sombre et humide. Elle connaissait ces corridors par cœur, ils menaient vers les chambres des domestiques. Le claquement de ses chaussures résonnait dans les escaliers en pierre.

Elle se faufila à pas de loup jusque dans son ancienne chambre qu'elle partageait avec Flore.

La pièce était plongée dans l'obscurité mais Adélie entendit le souffle endormie de son amie.

« Flore ? Flore réveille toi c'est moi, Adélie » chuchota-t-elle

Celle-ci se releva brusquement et alluma sa bougie

« - Adélie ! J'attendais de tes nouvelles !

-Chut, ne parle pas aussi fort on risque de nous entendre

-Mon dieu tu es magnifique, tu étais au bal que le Roi avait organisé ?s'extasia Flore

-Oh ne m'en parle pas Gustave avait l'air furax...

-... Gustave ? »

Adélie remercia l'obscurité de cacher ses joues qui rougissaient. Elle retira sa robe.

«- Mais que fais-tu ? demanda son amie qui s'était empressé de l'aider.

-C'est de la soie, ça vaut une fortune ! Prend la et vend la, dit-elle en lui tendant la robe

-Non Adélie, je ne peux pas... garde là tu donneras l'argent à tes parents...

-Flore je t'en pris je sais que ta famille en a plus besoin que la mienne, ta mère à six enfants à nourrir toute seule... »

Flore se jeta dans les bras de son amie, Adélie avait toujours été là pour elle et elle le sera toujours. Avec les larmes aux yeux elle cacha la précieuse robe au fond de la malle sous son lit.

Adélie avait enfilé une vieille robe de chambre qu'elle avait laissée sous son lit.

«Je dois filer, il ne faudrait pas que l'on remarque mon absence, je te promets de revenir bientôt »

Elles se prirent dans les bras, les yeux humides.

Adélie ressortie de la pièce, le couloir des chambres était si silencieux qu'elle en eut des frissons dans le dos.

Comment allait-elle regagner sa chambre sans se faire remarquer ? Surtout dans cette tenue.

Elle remonta l'escalier et alors qu'elle allait longer le même sombre et humide corridor une main empoigna son poignet.

Adélie émit un petit cri strident. La lueur d'une bougie l'éclaira.

« Que faites vous ici jeune fille ?! » c'était une voix de femme, de vieille femme aigri.

La jeune femme resta muette. La bougie éclaira enfin son interlocuteur, c'était la grande domestique, une vieille femme chargé de l'ordre et de la discipline chez les servantes. Elle devait l'avoir prit pour une domestique dans cette robe de chambre.

« Vous n'êtes pas dans vos dortoirs ?! Et... qu'est ce que c'est ?! »

La femme avait empoigné la parure que Gustave lui avait offert

« Vous savez ce qu'on leur fait aux petites voleuses mademoiselle ?! » cria la vieille femme

Adélie voulait pleurer et courir loin d'ici mais les ongles de la grande domestiques lui rentraient dans le poignet.

                         

COPYRIGHT(©) 2022