Chapitre 5 Tome 1 Chapitre 4

Les mots de Scott l'avaient rendue perplexe. Elle ne savait pas trop quoi penser de sa soudaine proposition. Elle n'était pas naïve au point de ne point connaitre ce terme et de ne pas avoir vu le premier film 50 nuances de Gris. Elle posa la première question, qui lui vint à l'esprit, la voix pleine d'incrédulité.

- Vous voulez me frapper ?

Le sourire de son interlocuteur se transforma en rire d'une franchise surprenante. Il s'arrêta quelques instants plus tard et reprit son sérieux. Il la regarda au fond des yeux et dit calmement :

- Oui, j'aimerais vous infliger de la douleur, voir vos fesses rougies par mes fessées et vous voir transcender la douleur et la transformer en plaisir. Si vous saviez tout ce que j'aimerais vous faire depuis notre rencontre. Néanmoins ma pratique ne se résume pas qu'en cela. L'obéissance est un facteur clé dans cette relation, autant que la confiance. Les jeunes filles dociles sont récompensées, celles qui ne le sont pas hélas, punies...

Ses mots crus l'avaient fait réagir bizarrement. Elle se sentait humide, ne sachant que très bien qu'elle était en train de mouiller pour cet homme. Il avait été d'une franchise brutale, avec un sourire déstabilisant. Elle aimait cela et son corps aussi.

- Et si je ne veux pas souffrir ?

- Ce n'est en rien une contrainte bien sûr. Je ne ferais rien en dehors de vos conditions. Mais je peux vous assurer que vous y prendriez beaucoup de plaisir à l'état brut. Il se pencha à son oreille et lui susurra d'une voix suave : Aucune de mes soumises ne s'est jamais plainte de ce côté-là.

Sa voix pleine de promesses, rendait Stella de plus en plus fébrile. Il s'en rendait compte, il ne lui faudrait plus grand chose pour céder. Cette femme était faite pour cela, mais il voulait en être certain.

- Je peux comprendre que ma subite proposition vous laisse perplexe. Mais laissez-moi la chance de vous donner un avant-goût, Stella.

C'était la seconde fois depuis leur rencontre qu'il utilisait son prénom. Elle adorait la façon qu'il avait de le prononcer. Elle se rendit compte, qu'elle commençait à être obnubilée par cet homme. Et si il fallait que ça ne colle pas entre eux, il fallait au moins qu'elle profite de lui au maximum. Son corps en manque lui lançait des appels et son regard dévia subitement vers l'entrejambe de Scott.

- Me donner un aperçu ?

- Oui, comme vous pouvez le voir, cette soirée est spéciale. Il s'agit d'une soirée meeting si vous préférez. Les différents dominants et dominantes rencontrent d'éventuels soumis et soumises. Ils discutent, comme nous aurons à le faire si vous le souhaitez évidement. À l'étage supérieur où je me trouvais, avant de venir à vous, se déroule des séances de dressage par différents dominants. J'aimerais vous faire visiter. Au vu de cela, vous pourrez rentrer chez vous et me rappeler si l'envie vous dit d'essayer.

- Donc, on ne fait pas l'amour ?

Il mit sa main sur sa cuisse et la rapprocha brutalement de lui. Leurs corps étaient désormais plus proches. Il prit sa main et la déposa sur son entrejambe pour qu'elle puisse voir l'état dans lequel elle l'avait mis.

- Je ne rêve que de cela, depuis le jour de notre rencontre. Je rêve de vous baiser dans des positions que vous n'aurez jamais pu imaginer. Je rêve de votre bouche autour de ma virilité...

Il se tut, la laissant accuser doucement ses paroles. Elle gémit faiblement, très excitée. Il aurait pu lui demander de se brûler qu'elle l'aurait fait pour qu'il éteigne le feu qui enflammait ses entrailles.

- Mais j'ai des règles et je ne veux pas vous faire de fausses illusions. Je ne pratique ni la baise papa-maman, ni les relations vanilles. Je veux une relation dominant-soumis avec vous, tout simplement. Permettez-moi de vous montrer et de nous satisfaire conjointement.

Son regard débordait de confiance en soi et d'assurance. Il était sûr de la satisfaire, et elle-même n'en doutait pas. Il respirait la pratique, l'expérience et la sécurité. Il ne lui en fallait pas plus.

- J'accepte... Montrez-moi...

Son sourire s'élargit devant la réponse. Il lui proposa de nouveau sa main et ils se rendirent vers les escaliers qui menaient à l'étage supérieur. Elle n'avait pas remarqué le balcon, qui permettait d'avoir une vue d'ensemble de la salle. Ils arrivèrent devant une autre porte, elle aussi gardée par 2 gorilles, qui eux cette fois-ci, s'écartèrent rapidement pour les laisser passer, tout en souhaitant une bonne soirée à Scott. On voyait clairement que c'était un habitué.

Ils pénétrèrent dans un couloir, où différentes portes semblaient mener à des salles. À côté de chaque porte, de larges fenêtres, où des femmes et hommes prenaient place. Scott la guida vers la 3ème porte à droite. Il savait donc précisément ce qu'il comptait lui montrer. L'ambiance était complètement différente d'en bas, plus lourde et stricte. Les regards des personnes qu'ils rencontraient au passage, étaient tous aussi intimidants que celui de la jeune femme à l'entrée, voire peut-être un peu moins. Ici, elle avait un aperçu de cette relation atypique. Il y avait des femmes et hommes très peu vêtues, en retrait ou au pied d'autres hommes en costume et femmes en robe très sexy. On sentait tout de suite la différence... D'un côté ceux, qui n'avaient droit à aucune parole et de l'autre, ceux qui bavardaient tranquillement entre eux. Elle sentit la barrière qui séparait les 2 statuts et se demanda si c'était un monde pour elle. Elle ne sut répondre à sa propre question.

Scott la voyait à mesure qu'ils avançaient, de plus en plus troublée. Il ne pouvait la juger, c'était différent de ce que notre société appelait «normal». Il resserra sa prise sur sa main, pour ne pas la perdre et la voir déguerpir avant d'avoir accompli l'objectif de la soirée. Il en avait besoin. Il se connaissait assez bien pour savoir qu'elles étaient les 2 fins possibles de cette soirée. Soit elle était réceptive et ils baiseraient ensemble ou soit elle ne l'était pas et il devrait l'escorter directement vers la sortie, pour éviter qu'un autre lui fasse ce qu'il rêvait de lui faire. Si la soirée ne finissait pas bien, il serait mécontent et son excitation de plus en plus visible, qu'il essayait de calmer du mieux qu'il pouvait, le rendrait vicieux. Il savait ce vers quoi, cela allait tendre...

Ils arrivèrent vers la porte en question. Scott lui laissa la place pour regarder par la fenêtre, tout en se plaçant derrière elle. Il ne la lâchait pas, puisqu'il ne savait pas comment elle allait réagir à ce qu'elle verrait. Mais ce qu'il vit à ce moment, effaça nombre de ses craintes. Il pouvait voir de l'envie dans son regard, mais aussi de la curiosité vis à vis de ce qu'elle voyait.

Stella avait d'abord été sous le choc. La vision qui s'offrait à elle depuis la fenêtre était si atypique, non si intriguant. La fenêtre donnait sur une salle, où une femme était enrobée de corde et sa féminité mise à nu à tous. L'homme à côté d'elle contrastait énormément, vu qu'il était habillé d'un costume. Mais elle fit abstraction de sa présence à lui. Tout ce qui la captiva fut la femme et ce qu'on lui faisait.

- Imaginez-vous à sa place, dit d'une voix sensuel Scott derrière elle.

La jeune femme avait ses bras attachés par des cordes au plafond. Des cordes entouraient sa poitrine, la faisant énormément ressortir. Ses jambes étaient surélevées, écartées et repliés par des cordes, qui liaient ses genoux et d'autres anneaux dans les murs opposés de la pièce. Un bandeau lui couvrait les yeux. La situation semblait rapidement insoutenable. Elle pouvait voir de sa position, le corps de la jeune femme trembler ou plus ou moins remuer, essayant de retrouver un équilibre.

La scène fascinait tellement Stella, qu'elle ne remarqua même pas la main de Scott qui se déplaçait sous sa robe, vers son intimité. Il écarta doucement ses cuisses, grâce à l'une de ses jambes. Il voulait vérifier son pressentiment. Il arriva à l'endroit fatidique : l'entrée de son intimité. La seule barrière qu'il restait était un dessous complètement trempé. Un sourire s'installa sur son visage, au moment où il déplaça subtilement la dernière protection de Stella et se mit à titiller son clitoris déjà gonflé entre son pouce et son index. À cette caresse, cette dernière réagit totalement et rejeta son coup en arrière. Il se le mit à lui mordiller doucement le lobe de l'oreille et continua à lui procurer des caresses. Des gémissements se mirent à franchir la bouche de Stella, gémissements qu'elle essayait au maximum de retenir, ne voulant pas attirer l'attention...

- On ne... Ah oui...peut pas... Ah... pas ici...

- Chut... Ne détournez pas le regard le meilleur reste à venir.

Pendant l'apartheid durant lequel elle avait détourné le regard, la scène avait évolué. L'homme dans la pièce s'était muni d'une sorte de fouet avec 7 lanières différentes. Il se plaça devant la jeune femme attachée. Il sembla lui dire quelque chose, mais la pièce ne laissait filtrer aucun son, juste un hochement de la tête de la femme confirmait cette hypothèse. Il passa les lanières tendrement sur le ventre de la soumise, ce qui la fit se tendre. Stella pouvait ne serait-ce qu'imaginer dans quel état mental se trouvait la prisonnière. Elle était dans l'attente, ne voyant plus rien, étant attachée, complètement ouverte et vulnérable aux yeux de tous et chacun. Cela devait profondément la déstabiliser et l'exciter aussi. Autant que cela le faisait à Stella, qui était submergée par son voyeurisme.

D'un coup rapide, les lanières quittèrent le ventre et atterrirent sur l'intérieur de la cuisse droite. Le cou de la soumise se tendit et sa bouche grimaça. On pouvait voir son corps respirer de plus en plus vite. L'homme qui maniait le fouet, effleura sensuellement la zone où les morsures des lanières, venait de faire des stries. Il attendit un peu plus, avant de répéter son manège sur l'autre jambe. Il asséna 5 coups sur l'intérieur de chaque cuisse. La rougeur de la zone contrastait énormément avec la blancheur de la peau de la soumise. Il arrêta, déposa le fouet et se baissa devant l'intimité de sa soumise qui était désormais ruisselante de son jus. Il entra 2 de ses doigts dans sa féminité et se mit à les mouvoir en elle. Stella voyait que la soumise y prenait un plaisir sans nom, et elle au même moment, venait de se faire pénétrer par les doigts de Scott. Il calqua son rythme sur celui du dominant en face de lui. Stella sentait son corps revivre, elle soupirait et gémissait franchement.

- Ohhhh oui... oui... Je suis sur... le point de venir...

Elle allait bientôt jouir, elle le sentait et elle pouvait voir que le dominant dans la salle avait accéléré ses gestes. La soumise ouvrit alors la bouche et se libéra. De là où elle était, elle n'avait pas entendu le gémissement, mais elle se l'imaginait très clairement et le jet de cyprine qui sortit de son intimité le confirmait. Elle aussi était sur le point de la suivre, quand les doigts qui bougeaient en elle s'arrêtèrent brusquement.

- Ohhhh non, dit-elle désespérée de s'être ainsi faite priver. Pourquoi ?

- Sachez Stella, que du moment où vous m'appartiendrez, il vous faudra mériter cette récompense. Il ressortit ses doigts, recouvert de cyprine de sous la robe de Stella et se les lécha sensuellement devant sa future protégée à bout de nerfs. Avez-vous aimé cette mise en bouche ?

- Vous êtes monstre, un vrai connard, se dit-elle à hurler hors d'elle.

Comment quelqu'un de normal pouvait la priver de son plaisir ? Au moment même où elle y parvenait enfin. Elle se rendit alors compte que par ses cris, elle avait attiré toute l'attention sur eux. Le regard de Scott devant elle se fit plus dur.

- Je vous conseille de baisser d'un ton vivement... ou je peux vous assurer que soumise ou pas soumise, je vous donnerais la fessée devant tout ce beau monde, lui dit-il d'un ton sec.

Le plus grave se dit-elle, c'est qu'elle ne doutait même pas qu'il puisse le faire. Elle baissa les yeux, les joues toutes rouges de s'être faite incendier de la sorte aux yeux de tous, comme une gamine de 10 ans.

- Je pense que nous en avons fini pour ce soir. Je vais vous faire rentrer.

- Mais...

Le regard courroucé qu'il lui lança la refroidit complètement. Rien de plus ne se passerait ce soir, à son plus grand regret. Scott ne voulait pas se montrer si dur avec elle, mais il voulait donner le ton dès le départ.

Pendant leur petite scène, l'homme de la démonstration avait eu le temps de détacher sa soumise et de l'installer sur l'un des sofas de la pièce pour la laisser se reposer. Il eut envi de fumer une clope pour se détendre et quitta la pièce. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant, une de ses connaissances : Scott, la main au rein d'une demoiselle qu'il aperçut de dos ? Il était plutôt content. Scott était un très bon dominant, il réalisait de séances de bondages très atypiques et avait l'imagination fertile en matière de punition. Cela faisait bientôt 6 mois, que personne ne l'avait vu vraiment investi. Cette jeune femme était peut-être le signe d'un retour de son ami sur les scènes du club. Il eut un sourire intrigué et se promit d'obtenir des aveux...

Stella se laissa timidement conduire vers la sortie par Scott. Elle était plus que troublée, mais ne savait pas si elle avait droit au chapitre, après l'avoir énervé.

- Êtes-vous venu en taxi ?

- Non, j'ai conduit, lui répondit-elle. Ma voiture est un peu plus loin, je vais y aller, dit-elle en s'éloignant.

- Non, mon chauffeur va vous ramener, lui dit-il strictement en la retenant.

- Ce n'est vraiment pas nécessaire, je suis assez grande pour me gérer.

- Vous aimez vraiment rétorquer Stella, lui dit-il en lui souriant. Mais vous êtes encore troublée et je veux m'assurer que vous rentriez bien. Vous me plaisez de plus en plus, mais j'aurais encore plus plaisir à vous dresser une fois que vous seriez mienne.

- Qu'est-ce qui vous fait dire que je le serais, lui demanda-t-elle, outrée par sa suffisance.

La berline s'arrêta devant eux, mettant en pause leur discussion. Il la lâcha et ouvrit la portière pour lui permettre de rentrer dans l'habitacle. Mais elle voulait des réponses et restait campée dans ses positions.

- Vous ne le reconnaitrez peut être pas aujourd'hui, mais vous m'appartenez déjà.

Il confirma ses propos en posant ses doigts sur la clavicules de Stella sous la dentelle de sa robe et en la caressant, tout en logeant la démarcation entre le tissu de la robe et la dentelle au-dessus, juste au niveau de sa poitrine. Lentement, mais tellement sensuellement, que Stella se sentit faiblir. Il déplaça sa tête vers sa clavicule et elle tourna sa tête de manière à profiter du contact et de lui laisser tout l'espace pour faire comme bon lui semblait. Il la marqua, la mordant à travers le tissu, en laissant un suçon qu'elle garderait probablement pendant 4 à 5 jours. Il se releva et la regarda d'un regard bouillonnant. Il sortit une autre carte de la poche de sa veste intérieur et l'introduit dans la main de la femme. La tension sexuelle entre eux, était palpable pour quiconque les verrait à ce moment-là.

- Voici mon numéro, je vous laisse jusqu'à demain pour réfléchir à ma position. Si vous acceptez, je vous enverrai une copie de mon contrat D/S et je vous laisserai encore 3 jours pour en prendre connaissance, avant de convenir d'une probable rencontre pour en parler. Dans le cas contraire, vous n'entendrez plus jamais parler de moi.

Elle se laissa guider vers l'habitacle et monta dans la voiture.

- Coris vous conduira chez vous et reviendra chercher votre voiture pour vous la ramener. Vous lui donnerez donc les clés, en arrivant chez vous. J'espère recevoir une réponse positive au plutôt et pouvoir terminer ce que nous avons commencé ce soir, lui dit-il en lui faisant une bise chaste, avant de refermer la portière sur sa partenaire.