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Soumises à Monsieur

Soumises à Monsieur

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Résumé

Scott pratique le SM depuis de nombreuses années. Il a entretenu plusieurs relations avec différentes femmes, partageant des moment charnels tous plus intenses les uns que les autres. Elles lui appartiennent le temps d'un contrat, le temps d'une séance. Ils les vénèrent, chacune à ses yeux est spéciale. Toutes ont un prénom cher à ses yeux, cher à son coeur, cher à ses souvenirs. Passez de plusieurs à une ? Il ne pense pas en être capable. Mais la vie est plus surprenante que l'on le croit et elles sont sur le point de le lui prouver. Surtout une d'entre elles....

Chapitre 1 Tome1 Prologue

Il pleuvait fort cette soirée là où tout avait commencé. Il revenait du club et, en arrivant à Paris, la pluie à l'extérieur ne faisait que renforcer son humeur massacrante. Son chauffeur conduisait tranquillement vers chez lui, mais comme poussé par le destin...

- Coris, tu peux me devancer, je vais descendre ici, dit-il avant que son chauffeur se gare. Je t'appelle si j'ai besoin de toi.

- Mais Monsieur, il pleut fortement, comment allez-vous rentrer ?

- Je vais marcher un moment. Cette pluie est l'idéal pour remettre mes idées en place.

Il quitta l'habitacle de la voiture avant de s'élancer dans les rues de Paris. Tout le monde semblait fuir la pluie autour de lui, mais lui la recherchait. Cette journée l'avait au plus haut point rendu énervé. Déjà le matin, son comptable l'avait lâché, lui laissant une tonne de paperasse et de fiscalité mal faite à régler avant la fin du mois. Il avait de prévu une séance de punition, sur une fille au club, qui s'était déroulé moins bien qu'il espérait. Il était tellement tendu, qu'il s'était un peu défoulé sur la jeune femme. Elle garderait sûrement des traces du martinet plus de 2 semaines, et non seulement de ça mais la séance n'avait point eu l'effet escompté. La jeune femme, manquait cruellement de résistance, et n'avait pas enduré sa punition du mieux qu'elle pouvait. Elle s'était réfugié comme une peureuse dans son Safe Word. Avec le temps, il arrivait à reconnaître les soumises qui donnaient de leur personne, mais pas celle-ci. Il ferait un rapport détaillé à Rebecca pour qu'elle ne l'incluse plus dans ce type de séance. Il était donc reparti, encore plus mécontent qu'il n'était arrivé et le peu de séance qu'il avait mené, ne l'avait pas libéré de sa frustration, mais encore plus tendu.

Perdu dans ses pensées, la pluie qui s'abattait de plus en plus fortement sur lui, le fit revenir à la réalité. Il ne pouvait se permettre de tomber malade maintenant. Il trouva rapidement un abris sous le paravent d'une boutique de vêtement. Il ne remarqua pas qu'à côté de lui se trouvait une autre personne sur le moment, et appela son chauffeur pour qu'il vienne le chercher, en lui donnant sa position. Un léger éternuement le sortit de sa torpeur. Juste à côté de lui, se trouvait une jeune femme : Blonde, mince, avec une poitrine alléchante que sa chemise devenue sûrement transparente, à cause de la pluie laissait entrevoir, accolée au mur et les yeux baissés. Comme tout homme l'aurait fait, il se mit à la détailler et à avoir l'envi de réconfort. Petit à petit, il se rendit compte qu'elle pleurait. Son envie se calma aussitôt. Il n'était pas du genre à apprécier ce genre de situation ou à savoir les gérer. Assez égoïste en général, il n'appréciait pas vraiment les pleurnichardes. Mais les larmes de la jeune femme, lui firent quand-même sortir son mouchoir de la poche et le lui tendre. Par pitié, par émoi, par politesse ? Lui-même n'en savait rien.

- Merci, dit-elle de sa voix frêle. Elle releva à ce moment la tête pour le fixer du regard. Elle avait pris le mouchoir, qui dégageait un parfum très marqué et très masculin, machinalement. Elle sentait bien l'embarras dans lequel elle le mettait, en gardant le silence et le minimum de bonne manière voudrait qu'elle le remercie. Ce qu'elle fit donc, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'elle vit. Des cheveux noirs, qui lui tombaient sur le visage à cause de la pluie. Des yeux d'un vert profond, des lèvres pulpeuses, un homme de taille conséquente... Elle avait rencontré des hommes beaux, voir même très beaux. Mais lui dégageait, quelque chose en plus... Du charisme peut-être... Même sans le connaître, elle savait qu'elle pouvait se sentir en sécurité à ses côtés. Des mots, qu'elle n'aurait jamais cru entendre sortirent de sa bouche : Puis-je connaitre votre nom ?

- Ne devriez-vous pas vous présenter d'abord. Un ton calme, mais ferme, une voix envoûtante, rauque et virile. Son regard transperçant lui fit baisser les yeux et détourner le regard. Le jeune homme à côté d'elle, expira bruyamment. Je vous présente mes excuses, ma journée n'a pas été facile, je ne voulais pas être aussi sec. Je suppose à vous voir que la vôtre non plus.

Seul un rictus trahit à quel point cette journée avait été un enfer pour elle. La prévenance du jeune homme lui plut. Finalement, elle se dit que sa journée ne pouvait être pire et que passer la nuit avec lui, ne pouvait que lui permettre d'oublier sa déchéance.

Quant à lui, il était troublé. Le regard d'un bleu commun, mais recelant tant de détresse et de peine, l'avait charmé. Il voulait en savoir plus, mais il n'était pas non plus sûr de vouloir s'investir. Lorsque la jeune femme baissa les yeux à ses propos, son membre commença à réagir. Il se maudissait lui-même de sa propre faiblesse et essaya de se convaincre que c'était sa séance ratée et sa frustration, qui le faisait se comporter comme un puceau. Mais un fait en restait toujours un, il avait une furieuse envie de baiser, pas particulièrement avec la femme à ses côtés, mais juste de baiser. Néanmoins l'idée de la voir gémir sous ses coups de reins, s'insinua doucement mais sûrement dans son esprit. Ce qui n'était pas pour lui plaire. Le silence s'était installé entre eux, la jeune femme avait arrêté de parler. Mais chacun d'entre eux, semblait attendre que l'autre démarre la conversation. Ce silence n'était pas gênant pour le jeune homme. Écouter la pluie tomber semblait le détendre, plus qu'il n'aurait pu l'imaginer.

La jeune femme jetait des coups d'œil de temps à autre à celui qui se trouvait à ses côtés. Sa voix si grave l'avait charmée, elle donnerait beaucoup pour pouvoir la réentendre et surtout l'entendre lui susurrer des mots d'amour. Car si elle était bien là, complètement paumée, en pleurs et déchirée, c'était encore à cause d'un homme et de l'amour qu'elle lui vouait.

Quelques minutes plus tard, une berline noire s'arrêta devant la boutique. Le jeune homme de dirigea vers elle, avant de revenir vers elle.

- Souhaiteriez-vous que je vous ramène ?

Elle ne savait pas quoi répondre. Rentrer chez elle ? Mais elle n'en avait plus depuis la scène de cet après-midi. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait fuir éternellement, tôt au tard, elle devrait affronter Donald, son fiancé ou plutôt son ex-fiancé.

- Pourriez-vous vous décider ?

La voix du bel homme en face d'elle, la fit revenir sur terre. Elle était l'une de celle qui avait grandi en sachant qu'il ne fallait pas suivre les inconnus. Mais il lui donnait confiance et lui donnait envie de le suivre.

Quant à lui, l'incertitude de cette jeune femme, certes compréhensible, commençait à l'énerver au plus haut point. Il lui aurait bien mis la fessée, mais il ne pouvait que réfréner ses ardeurs et la convaincre de la suivre. Il se faisait tard et il ne voulait pas avoir à se faire un sang d'encre pour elle. Il était certes égoïste, mais pas non plus sans cœur. Finalement, elle se décida à le rejoindre et monta dans la berline. La scène n'avait en rien échappé au chauffeur, dont il pouvait voir le sourire rayonnant sur l'un des rétroviseurs. Il détestait se donner en spectacle.

- Monsieur, j'ai pris une serviette au cas où...

- Merci Coris.

Il tendit à la jeune fille la serviette pour qu'elle se sèche et évite d'attraper la grève, mais elle semblait vouloir refuser. Ses muscles se tendirent un peu plus à mesure que des idées de punition naissaient dans son esprit. Il tentait violement de ne pas se laisser aller. Mais à chacun de ses refus d'obtempérer, son corps et son esprit n'avait qu'une envie : la faire se soumettre.

- Mais et vous ?

- Obéissez et séchez-vous, dit-il d'un ton impérieux. Les habitudes avaient la vie dure. Elle avait baissé les yeux, et avait pris la serviette sans rechigner cette fois-ci. Vous étiez dehors depuis plus longtemps que moi, dit-il en essayant de la convaincre et de la détendre. Où allons-nous ?

Il se tourna vers elle, en essayant de capter son regard. La rougeur sur ses joues, traduisait son embarras et sa peur de confrontation. Il ne voulait pas être la source de son malaise, mais elle devait se reprendre et répondre. Il expira avant de lui demander.

- Où devons-nous vous déposer ?

Il avait tenté de le lui demander doucement et presque tendrement. Elle releva ses yeux vers lui et se rendit enfin compte que la question s'adressait à elle. Elle donna son adresse rapidement, avant détourner le regard vers la vitre à côté d'elle. L'attitude de la jeune femme, commençait à le faire réagir de la manière dont il ne souhaitait surtout pas. Elle semblait perdue et complètement en détresse. Il ne pouvait se permettre d'en profiter, même si l'idée de la voir le supplier de la baiser, augmentait et la taille de son entrejambe et son envie impérieuse.

Lorsque le véhicule se mit en marche, tous deux gardèrent le silence. Elle regardait le paysage qui défilait, évitant toute confrontation. Lui semblait absorbé par son téléphone, essayant de ne pas se laisser aller et essayant de trouver une solution efficace à ses problèmes.

À mesure qu'ils arrivaient vers chez elle, elle sentit l'étau se resserre autour d'elle. Il étaient maintenant à quelques pâtés de chez elle, elle sentit qu'elle devait se décider. Soit elle tentait sa chance, soit elle ne faisait rien. Elle en avait marre de ne pas se prendre en main, mais depuis sa relation avec Donald, elle était devenue une petite chose dépendante et très indécise. Mais si il y avait bien une chose qui n'avait pas changé, c'était le fait qu'elle n'était pas stupide. Elle avait bien remarqué le regard déshabillant du jeune homme sur elle et son entrejambe légèrement gonflée. Elle ne savait pas si c'était une chance ou non, mais une chose était sûre, elle ne le laissait point indifférent. Et de cela, elle comptait bien profiter. Elle se tourna brusquement vers lui, au moment où la voiture s'arrêta devant chez elle.

- Prenez moi, dit-elle d'une petite voix. Il s'était retourné, mais semblait attendre qu'elle s'exprime pour de bon. Ne me laissez pas, ramenez moi chez vous et faites-moi l'amour, dit-elle d'une voix plus forte et en le fixant.

C'était la première fois, qu'elle se révélait de la sorte avec un homme. Elle n'était pas du genre entreprenante, ou plutôt elle ne l'était plus depuis le début de sa relation. Un sourire tendre apparut sur le visage du jeune homme. Il caressa du bout des doigts sa joue, ce qui la fit frissonner. Il dessina de son pouce, ses lèvres, la faisant gémir.

- Je ne suis pas un homme pour vous... Il se rapprocha d'elle et lui souffla à l'oreille, d'une voix ensorcelante: Je ne fais pas l'amour, je baise. Mon univers est disons assez spécial, vous ne pourriez-vous en sortir et vous y retrouver.

Elle ne le comprenait pas vraiment, mais une chose était sûre, elle le voulait. Elle était décidée à ne pas se démonter, non pas maintenant.

- Qu'en savez-vous ? Vous ne me connaissez pas, dit-elle farouchement.

Le sourire du jeune homme s'élargit. Il pensait avoir affaire à une petite brebis sans défense, mais elle semblait avoir du caractère. Elle l'intéressait au plus haut point. Il se décida à lui donner une chance. Il sortit de la poche de sa veste, une carte et un stylo. Il y inscrivit quelque chose, avant de la tendre à son interlocutrice.

- Prenez ceci, dit-il calmement. Mardi prochain rendez-vous à cette adresse et demandez d'après moi. Je vous montrerai à quoi vous vous engageriez avec moi. La portière de son côté à elle, s'était ouverte. Il prit sa main où il déposa un doux baiser. Prenez le temps d'y réfléchir calmement. Je serais présent ce soir-là, je vous y attendrai....

L'attention du jeune homme l'avait excitée. Tous ces mots semblaient receler tant de promesses, qu'elle avait peur de le croire.

- Qui dois-je demander ?

- Scott...

Elle se décida enfin à sortir de l'habitacle. Le chauffeur qui tenait sa portière lui souriait chaleureusement. Elle comptait s'en aller, quand elle sentit une pression sur son bras. Elle ressentit une légère douleur et se retourna pour trouver Scott la retenant par le bras.

- Vous semblez avoir oublié quelque chose, lui dit-il en la fusillant littéralement du regard. Ne pensez-vous pas qu'il serait temps de vous présenter ?

Cette remise à l'ordre, la fit rougir. Elle venait de manquer de politesse à son égard. Mais le regard glacial de son interlocuteur la mit sous pression.

- Stella... monsieur.

Ses 2 mots furent la seule chose qu'elle put articuler. La main du jeune homme se détendit et se retira de la sienne. Son visage auparavant dur, se détendit et un sourire apparut. Il la laissa s'en aller.

- J'espère vous revoir mardi Stella, dit-il de sa voix avec douceur. Rentrez pour que je puisse m'en aller.

Le chauffeur ferma la portière et se remit à sa place. Elle était complètement déboussolée. Elle marcha jusqu'à sa porte, la déverrouilla et rentra chez elle.

Dès qu'elle referma la porte, la voiture se remit en route. Scott se dit à ce moment-là, que sa journée n'avait pas été aussi fade qu'il l'aurait cru....

Continuer

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