Chapitre 4 03: La proposition !!

__ Vous ?? Que faites-vous chez moi ? lançai-je, la surprise passée.

__ Je me nomme Jackson Eliab ANDERSON.

Je le regardais, perplexe, me demandant en quoi son nom pouvait bien m'importer.

__ De quoi je me mêle ? Je m'en moque. Sortez de chez moi, ordonnai-je.

__ Putain, cette fille est complètement folle, Jack, je te l'avais dit ! s'exclama l'autre fou.

Je ne l'avais même pas remarqué jusqu'à ce qu'il parle. Je me tus. Mes amies étaient assises, observant la scène.

__ Vous ne savez pas accueillir vos invités, lança le beau gosse.

__ Justement, vous n'êtes pas un invité, répliquai-je en le dévisageant.

Il soutint mon regard d'un air étrange, puis esquissa un sourire.

__ Si vous saviez ce que je veux vous proposer, vous n'agiriez pas ainsi, assura-t-il.

Je répondis par un sourire sarcastique.

__ Je vous le répète une fois encore : je m'en moque. Allez, dégagez.

__ Ah bon ? Vous n'êtes pas intéressée par de l'argent, alors ? Parfait, fit-il en tournant les talons.

Enfin, qu'il s'en aille, tout simplement. Je restai debout, attendant leur départ, quand soudain Ronya s'approcha de lui, surgissant de nulle part.

__ Non, prenez place, nous aimerions entendre ce que vous avez à nous dire, dit-elle en le retenant.

Je fronçai les sourcils, sur le point d'intervenir, quand Kesia me coupa.

__ On parle d'argent, Belle. Nous en avons besoin, non ? Sommes-nous riches ? Avons-nous déjà un travail ? Sais-tu ce que tu feras après l'université ? Calme-toi, écoute au moins, cela ne te coûte rien, ajouta-t-elle calmement.

Je soupirai, calmant mes nerfs à vif. Ils prirent place, et Ronya leur servit de l'eau minérale.

__ Enfin, une qui a un peu d'éducation, fit l'autre fou.

Je ne répondis rien.

__ Alors, que voulez-vous nous dire ? demandai-je dès qu'ils eurent fini leur verre.

De toute évidence, ils n'étaient pas venus pour boire.

Le plus calme et le plus beau me sourit en posant son verre.

__ J'aimerais que vous soyez ma moitié pendant 90 jours. Je vous paierai 500 millions de dollars si vous réussissez.

Je le regardai, perplexe. Mes amies ouvraient grand la bouche, stupéfaites.

__ Je ne comprends pas, dis-je.

__ Je vais répéter. Je m'appelle Jackson Eliab ANDERSON. Je ne sais pas si vous connaissez, mais c'est l'une des familles les...

__ Plus riches des États-Unis et du monde, je le coupai.

Il sourit.

__ Voilà. J'ai besoin d'une femme.

__ Alors, courtisez-en une, et mariez-la. C'est simple comme bonjour, dis-je.

__ Pas tout à fait. J'ai mal formulé. Ma famille souhaite que je me marie, ce n'est pas ma priorité, mais ils me mettent une telle pression... J'ai déjà organisé quatre faux mariages, mais tous ont été découverts au bout d'un mois.

__ Et qu'est-ce qui vous fait croire que celui-ci aura plus de chance que les précédents ? demandai-je.

Il sourit, manifestement friand de ce geste.

__ Parce que vous êtes différente, vous êtes la femme parfaite, l'épouse idéale pour défier ma famille.

Je le regardai, sceptique. Tout cela me paraissait tiré par les cheveux.

__ Écoutez, votre histoire me semble bien invraisemblable. Je...

__ Je vous comprends parfaitement. Mais vous pouvez faire un faux mariage avec moi, accepter de passer trois mois avec ma famille et moi, dans une autre ville des États-Unis, car ils ne vivent pas à Los Angeles. Si notre couple survit à ces trois mois sans être démasqué, vous recevrez l'argent. C'est tout.

__ C'est tout ? Mais je vous rappelle que les quatre femmes précédentes ont échoué. Ce n'est pas si simple que ça, dis-je fermement.

__ D'ailleurs, pourquoi payez-vous 500 millions de dollars juste pour tromper vos parents ? ajoutai-je.

__ 500 millions ne sont rien pour la famille Anderson, et croyez-moi, cet argent ne vaut pas la paix que m'apportera la croyance de ma famille que je suis enfin marié. Vous n'en avez aucune idée.

Je le regardai sans un mot.

__ Alors, vous acceptez ? demanda-t-il.

__ Franchement, je ne sais pas. Je vais réfléchir, répondis-je.

__ D'accord, voici ma carte. Faites-moi signe lorsque vous aurez pris votre décision, dit-il en glissant une carte sur la table basse devant moi.

Je ne laissai rien paraître sur mon visage. Il se leva, suivi de son ami.

__ Je ne vous cache pas que j'espère une réponse favorable. Comme je l'ai dit, vous êtes l'épouse parfaite pour ma famille, alors j'espère que vous accepterez, conclut-il, droit comme un « i ».

Je ne répondis rien.

__ Passez une bonne journée, dit Ronya.

__ Merci, fit Kesia.

Moi ? Je gardai le silence. Il me fixa un instant ; je soutins son regard. Puis il quitta enfin l'appartement. Ce n'était pas trop tôt, me dis-je.

Après leur départ, je poussai un long soupir, essayant de remettre mes idées en ordre, tandis que mes amies s'asseyaient soudainement sur le canapé à mes côtés.

__ Ne me serrez pas, s'il vous plaît, me plaignis-je.

__ Tu vas dire quoi ? lança Ronya.

__ Tu vas accepter, j'espère ? demanda Kesia.

Je les regardai tour à tour, puis soupirai, me levant pour faire les cents pas dans le salon.

__ Enfin tu vas parler ? Tu marches dans la pièce sans rien dire, lança Kesia.

__ Oui, et tu commences sérieusement à m'inquiéter, ajouta Ronya.

Je soupirai et m'assis, posant un coussin sur mes genoux.

__ Je ne sais pas quelle réponse donner. Je suis partagée, confessai-je.

__ Nous parlons de 500 millions de dollars, là, et en plus, le gars est beau, bien bâti et d'une belle taille. lance Kesia.

Je roule des yeux.

__ Ne va même pas croire que je risque de tomber amoureuse de lui, dis-je.

__ Oh ma pauvre, qui sait si tu ne l'es pas déjà ! répond Kesia avec un sourire.

__ Rêve toujours.

__ Mais plus sérieusement, moi je trouve que tu devrais accepter. Après trois mois, regarde l'argent que tu auras. C'est beaucoup. Accepte au moins de le revoir, histoire de mieux cerner le contrat, ce que tu auras à faire. Est-ce que vous resterez dans des chambres séparées ? Il ne compte pas te toucher ? Ronya s'inquiète.

J'écarquille les yeux.

__ Mais bien sûr qu'il ne va pas me toucher. C'est un faux mariage, mon corps ne fera pas partie du contrat, lançai-je, coupant Ronya.

__ Je parle juste, reprend-elle.

__ C'est pour ça que tu dois le voir, pour mieux discuter. Savoir tous les termes du contrat, ce que tu auras à faire et ce qu'il devra faire aussi. Et comment sont ses parents ? A-t-il des sœurs ? Des frères ? Est-ce que ce sera juste avec ses parents que vous resterez, ou aussi avec ses frères et sœurs ? Comment ils sont, dans sa famille ? Comment tu dois te comporter ? Ton habillement ? Tu dois savoir tout ça avant de prendre ta décision. Ce n'est pas juste une question d'argent, parce que je ne crois pas qu'il ait versé cette somme aux quatre filles qui ont échoué. Si tu rates, tu n'auras sûrement rien. Donc il faut que tu sois bien informée, tu...

J'en avais déjà marre.

__ Je n'ai pas encore décidé si j'accepterai ou pas, et franchement, j'ai mal à la tête avec toute cette histoire. Je vais aller me reposer un moment. dis-je en me levant.

__ Tiens. Fait Kesia en me tendant quelque chose.

Je me tourne vers elle et vois la carte de l'inconnu dans sa main. Je soupire, prends la carte et m'en vais dans la chambre.

Je me couche sur le lit, prête à dormir, mais rien. Le sommeil ne vient pas, pas même un peu. Je ne fais que voir et revoir la silhouette de cet homme quand je ferme les yeux.

Finalement, je prends mon téléphone et la carte, et lui envoie un message au numéro inscrit dessus. Il y a aussi son nom : Jackson Eliab ANDERSON.

__ Bonsoir Mr. ANDERSON, écris-je.

__ Il s'agit de Belle ROLLINS. J'aimerais mieux connaître les termes du contrat. Bonne soirée.

J'envoie le message, puis repose mon téléphone.

Aussitôt, il répond. Je le reprends et lis.

__ Bonsoir Mlle. ROLLINS, très ravi de voir votre message. Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais vous rencontrer demain soir. J'aurai ainsi l'occasion de répondre à toutes vos questions après que vous en aurez pris connaissance. L'heure sera la vôtre, je ferai envoyer un chauffeur pour vous chercher. Merci.

Il est quand même galant dans ses mots, me dis-je en lisant.

__ Demain à 20h, cela me convient parfaitement. Merci, lui réponds-je.

__ D'accord, parfait et merci, me répond-il.

Je repose le téléphone et laisse aller ma tête en arrière sur le matelas, mille et une questions tourbillonnant dans mon esprit.