Fuir l'alpha, porter son héritier
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Chapitre 4 Chapitre 4

Chapitre 4 –

Amélie soutenait son regard avec difficulté, les lèvres serrées entre ses dents.

- Je pensais que tu voulais te reposer, murmura-t-elle, la voix incertaine, incapable de comprendre ses intentions.

Gabriel ne répondit pas. Il s'approcha lentement, chaque pas résonnant dans le silence, jusqu'à se tenir devant elle. Ses doigts se glissèrent sous son menton et l'obligèrent à lever la tête.

Elle sentit la tension lui remonter le long de la nuque. Si elle reculait maintenant, tout serait perdu. Alors, avec une détermination fragile, elle se hissa sur la pointe des pieds et, les paupières closes, effleura ses lèvres des siennes. Ce fut un baiser à peine esquissé, une caresse de souffle. À peine eut-elle touché sa bouche qu'elle recula vivement, le cœur battant à rompre sa poitrine.

Un sourire se dessina sur le visage du prince. Ses prunelles violettes, pleines d'une malice contenue, brillaient d'un éclat presque félin.

- Voilà tout ? susurra-t-il. On dirait que tu découvres ce que c'est d'embrasser.

Il passa distraitement une main dans sa chevelure sombre, et la pointe ironique de sa voix la fit rougir.

- Je... c'est juste que... tu es trop grand, bredouilla-t-elle, confuse.

Un bref éclat d'amusement traversa le regard de Gabriel. Il se pencha aussitôt, réduisant la distance entre eux jusqu'à ce que leurs souffles se mêlent. Amélie en eut le vertige.

- De qui fuyais-tu ? demanda-t-il d'un ton calme, mais son regard, lui, exigeait une réponse.

- De... personne, répondit-elle dans un souffle.

Elle ne pouvait rien lui révéler. La vérité serait sa perte. Avant qu'il n'ajoute quoi que ce soit, ses mains glacées se refermèrent sur sa nuque, et elle l'embrassa de nouveau, cette fois avec une ardeur désespérée.

Une chaleur fulgurante s'empara de Gabriel. Son loup, tapi sous la surface, gronda d'un désir impatient. Il la saisit contre lui, son corps sculpté épousant le sien, et la serra jusqu'à sentir son cœur battre contre sa poitrine. Un grondement de satisfaction vibra dans sa gorge tandis qu'il approfondissait le baiser, exigeant, affamé.

Ses lèvres s'écartèrent, sa langue frôlant la sienne pour la capturer. Amélie céda sous l'intensité du contact, son souffle s'échappant en gémissements légers.

Dans un mouvement fluide, Gabriel glissa une main sur sa cuisse et la souleva sans effort. Ses jambes se refermèrent instinctivement autour de sa taille, son corps tremblant d'émotion. Ses doigts s'enfoncèrent dans ses cheveux, cherchant un appui, tandis qu'il la dominait avec une aisance déconcertante.

*Comment peut-il embrasser ainsi ?* pensa-t-elle, haletante, étourdie par le feu qu'il allumait en elle. Chaque frôlement de sa langue, chaque pression de ses lèvres la consumait davantage.

Gabriel, lui, observait la moindre de ses réactions, savourant les tremblements de son corps. Il la porta jusqu'au lit sans rompre leur baiser, et la déposa doucement sur les draps. L'air lui manquait lorsqu'il se redressa un instant, leurs lèvres se séparant enfin. Mais déjà, il se penchait à nouveau sur elle, enfermant son visage dans l'ombre de son torse.

Ses doigts glissèrent vers la ceinture de son peignoir. Le nœud céda lentement, dévoilant un pan de peau pâle qu'il frôla du bout des doigts, comme pour la punir de respirer trop vite.

Puis, à la surprise d'Amélie, il s'arrêta. Son regard la parcourut avec une intensité nouvelle.

- Ton nom, demanda-t-il, la voix rauque.

- Amélie, répondit-elle, presque sans souffle.

- Amélie... répéta-t-il, savourant le son de chaque syllabe, comme s'il le goûtait.

Mais son expression se durcit soudain. Son amusement s'effaça, remplacé par une concentration obscure. Ses doigts glissèrent lentement jusqu'à son cou, caressant la peau de façon si légère qu'elle frissonna.

- Il y a quelque chose, murmura-t-il, ses traits se fermant.

Son regard descendit jusqu'à sa poitrine, et il écarta le tissu d'un geste précis. L'air frais caressa sa peau nue. Amélie, prise de panique, se couvrit aussitôt de ses bras, honteuse de sa propre vulnérabilité.

- Tu as été marquée, souffla Gabriel, sa voix grondant dans le silence. C'était un constat, pas une question.

Elle détourna les yeux, incapable de répondre. Comment pouvait-il percevoir encore la trace d'Alex ? Ce lien aurait dû être rompu, effacé, oublié.

Le regard de Gabriel se fit plus dur encore.

- Je ne suis pas un simple loup, Amélie. Qui t'a marquée avant moi ?

Ses mots vibraient d'une possessivité brute, celle d'un prédateur qui venait de flairer le territoire d'un autre.

            
            

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