Chapitre 7 Chapter 7 mois plus tard

"Fabian, je te déteste !" Quinn hurla, alors qu'elle était allongée sur le lit d'hôpital, tordue de douleur. Et Lewis éclatait de rire devant les insultes que ma compagne me lançait, sans parler de la douleur qu'elle m'infligeait alors qu'elle me serrait la main à chaque contraction. Il semblait sérieusement prendre plaisir à ma souffrance...

"Est-elle censée être si en colère ?" murmurai-je à l'une des infirmières, qui me regarda en haussant les sourcils comme si j'étais une sorte de monstre. D'accord, je resterais peut-être juste assis silencieusement. Maintenant, il semble que j'ai irrité l'infirmière en plus de ma compagne...

Lewis rit une fois de plus. Tu n'es pas très doué, n'est-ce pas ?' me taquinait-il. 'Oh, le grand Bêta.'

'Tu es aussi un Bêta, espèce de monstre.' Je répliquai, tandis que mes yeux rencontraient ceux de Quinn et, franchement, elle avait l'air possédée.

'Est-ce que l'accouchement peut transformer une femme en démon ?' Lewis me demanda. 'Parce qu'en ce moment, elle a l'air assez effrayante, et je ne veux pas dire de manière positive, comme...on va s'amuser...'

Wow. Mon loup a officiellement perdu la tête.

"D'accord, Quinn, si tu essaies simplement de ralentir un peu ta respiration." L'infirmière dit calmement à ma compagne, et elle tourna le regard du diable sur l'infirmière.

"Qu'est-ce que tu penses que j'essaie de faire ?!" elle cria.

L'infirmière sourit simplement. "Je sais, et tu te débrouilles vraiment bien, mais si on peut le ralentir un peu plus, et à la prochaine contraction, je pense que tu peux pousser." Elle lui dit, et j'ai regardé Quinn avec anticipation.

"Oh, as-tu entendu, Quinn, tu peux pousser bientôt ?" Je lui dis. Je savais qu'elle était plus que prête à le faire. On avait l'impression d'être dans cette chambre depuis une éternité...

Le regard de mort était à nouveau sur moi alors qu'elle crachait. "Je te pousserai, si tu ne fais pas attention."

Je jure que l'infirmière a rigolé. Et ce sont les employés que j'ai aidé à interviewer ! Pourtant, elle est là, à rire pendant que ma compagne me dévorerait presque le cœur parce qu'elle a mal. Une douleur, qui était apparemment toute de ma faute, selon les insultes récentes...

"Arrrrggghhhhhhh !" Quinn hurla une fois de plus, la prise autour de ma main se resserrait, si durement que je pense que ma main était sur le point de se briser. Bien que j'avais déjà appris à rester silencieux à ce sujet...

"D'accord, Quinn, pousse..." dit l'infirmière de sa position à l'extrémité du lit. "Bêta, veux-tu venir voir ton petit arriver ?"

Je la regardais, choqué. Est-ce que je voulais ? Est-ce que Quinn voulait que je le fasse ? Non, je voulais voir notre petit naître... J'ai lâché la main de Quinn et me suis dirigé vers le bout du lit, pendant qu'elle haletait entre deux contractions.

"Je crois que je vais partir maintenant," m'a dit Lewis, pas très aidant. "Je ne pense pas pouvoir supporter le..."

"Arrrgh... sainte... mère de... putain... merde de l'enfer !!!" Quinn a juré, interrompant les paroles de Lewis alors qu'elle poussait fort. Et tout un tas de choses que je prétendais ne pas voir sortaient d'elle, mais aussi la tête de notre bébé... couverte de magnifiques boucles brun foncé, tout comme leur maman...

"Je pense que je suis d'accord. Sainte, mère de putain, merde de l'enfer. Qu'est-ce que c'était que ça ?" a demandé Lewis.

"Tais-toi," j'ai répliqué. "C'est notre enfant qui naît." J'ai senti des émotions traverser mon corps alors que mes yeux rencontraient ceux de Quinn. Je suis remonté vers le lit, pour tenir sa main à nouveau. Je voulais être là pour elle aussi. Je voulais la serrer dans mes bras. Lui dire à quel point j'étais fier d'elle, et lui dire que je l'aimais.

"Allez, beauté, tu y es presque", ai-je dit doucement à son oreille, en embrassant sa tête. "Tu fais un travail incroyable. Je t'aime, Quinn."

"Encore une poussée et je pense que le bébé devrait sortir, Quinn", a déclaré l'infirmière, alors que je sentais la main de Quinn se serrer autour de la mienne.

Elle a sangloté en poussant une dernière fois, mais cette fois, il y a eu un cri alors que le bébé glissait dans la main de l'infirmière. "Oh, félicitations. Vous avez un petit garçon." Elle nous a souri.

J'ai regardé Quinn, les larmes aux yeux, et elle me regardait comme si elle était en état de choc. "Je suis maman", a-t-elle murmuré alors que l'infirmière lui passait soudainement un petit paquet enveloppé dans une couverture. Mes yeux ont admiré la belle image de ma compagne incroyable, avec notre magnifique nouveau-né dans ses bras. Je n'ai jamais été aussi fier, une vague d'amour et de fierté envahissant mon corps. Et, en le regardant, je pouvais voir qu'il était en effet un beau petit garçon. Il avait les boucles foncées de sa maman, et mes grands yeux verts.

"Tu l'es certainement," ai-je souri à son intention, et je savais qu'elle serait aussi une merveilleuse mère. Elle traitait chacun des enfants de sa classe comme s'ils étaient les siens, et ils l'adoraient, alors je savais que notre propre enfant ou nos propres enfants, si nous en avions d'autres, seraient bénis de l'avoir comme mère. Tout comme j'étais béni de l'appeler ma compagne.

"Il est parfait, n'est-ce pas ?" Elle a caressé ses boucles, et j'ai acquiescé. Il l'était certainement. Je ne pouvais pas croire que j'étais enfin père. Toutes ces fois au cours des dernières années, j'ai vu des amis se poser avec leurs compagnes et avoir des enfants, j'avais depuis longtemps résigné au fait que je serais seul. Et puis, cette beauté est entrée dans ma vie, bouleversant tout. Me faisant tomber pour elle sans même essayer. Et nous voilà maintenant, avec notre propre petit pour concretiser mes rêves... des rêves que je n'avais jamais pensé être possibles. Mais Quinn les a rendu possibles...

"Je pense qu'il convient au prénom que nous avons choisi, tu ne penses pas ?" ai-je demandé, et Quinn a acquiescé, me proposant mon fils. Je l'ai pris de ses bras sans hésiter, me posant sur le bord du lit à côté de ma compagne. Il paraissait tellement petit dans mes bras, alors qu'il se blottissait contre ma poitrine. Mon cœur débordait de fierté, alors que Lewis ronronnait de contentement, tandis que Quinn reposait sa tête sur mon épaule. Je pense vraiment que ma vie était complète.

"Bienvenue dans le monde, Jai Fabian Alcott", ai-je chuchoté. "Tu es si parfait, petit, et ta maman et toi avez seulement rendu ma vie meilleure en y entrant..." J'ai commencé, quand il y a eu des coups à la porte, et j'ai su instantanément que ce serait l'un de nos amis, ou des membres de notre famille désireux de rencontrer notre nouvel arrivant. Je savais qu'ils attendaient depuis qu'ils avaient entendu que Quinn était en travail...

"Et bienvenue dans la maison de fous", a ajouté Quinn avec un rire. "C'est le meilleur endroit où se sentir chez soi, je ne pense pas que je pourrais m'imaginer être ailleurs." Et ses paroles m'ont fait sourire, alors que je regardais notre fils ; autrefois, je détestais faire partie de la meute, la trouvant trop remplie de mauvais souvenirs, mais maintenant, je ne pense pas que je pourrais être plus d'accord avec ma compagne.