Sa compagne rejetée, la Gamma de l'Alpha rival
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Sa compagne rejetée, la Gamma de l'Alpha rival

Gavin
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Chapitre 1

Mon contrat de cinq ans comme sa Luna de substitution a pris fin le jour où il m'a laissée en sang dans sa voiture pour aller réconforter la femme qui venait de m'agresser.

Il a annoncé publiquement mon abandon via le lien télépathique de la meute, puis il est retourné à la maison en trombe pour m'accuser de lui avoir volé un collier d'une valeur inestimable.

Il a senti l'étincelle du lien d'âmes sœurs entre nous, l'a qualifiée de ruse pathétique, et m'a jetée dans une cellule tapissée d'argent quand le collier a été « retrouvé » dans mon sac.

Ma mère a dû échanger la dernière relique de notre meute déchue juste pour obtenir ma liberté, et nous avons été exilées, sans rien.

Son dernier ordre pour moi, sa véritable âme sœur, a été d'aller m'agenouiller et de présenter mes excuses à la femme qui m'avait piégée.

Au lieu de ça, j'ai brisé notre lien sacré. Et alors que je partais en exil, un Alpha rival m'attendait, m'offrant le pouvoir de réduire son monde en cendres.

Chapitre 1

Point de vue de Chloé :

J'ai compris que mon contrat de cinq ans était vraiment terminé quand il m'a laissée, le corps meurtri, dans sa voiture pour aller réconforter la femme qui venait de m'agresser.

La soirée avait été une pièce de théâtre soigneusement orchestrée, conçue pour mon humiliation. C'était une fête de « Bienvenue à la maison » pour Manon Girard, la femme qu'il avait aimée toute sa vie, celle qui lui avait brisé le cœur en s'enfuyant avec un loup solitaire cinq ans plus tôt. Sa solution à l'époque avait été de me lier, moi, la discrète Oméga qui l'aimait en secret, par un contrat de cinq ans comme sa Luna de substitution. C'était un pansement pour son ego. Pour moi, c'était un espoir insensé.

Il m'avait ordonné d'être présente ce soir. Un Ordre de l'Alpha auquel je ne pouvais désobéir. Pendant des heures, j'étais restée là, tel un fantôme dans ma propre maison, pendant qu'il la couvrait d'attentions. Manon, qui était mon bourreau depuis l'enfance, a joué son rôle à la perfection. Elle flottait à travers la pièce, rappelant à chacun mon statut temporaire, ses sourires triomphants comme des piques acides. L'acte final de sa performance fut une coupe de champagne, délibérément mélangée à de la poudre d'argent, jetée à mon visage. La douleur fulgurante était un rappel brutal de ma place dans cette meute : jetable.

Alexandre était intervenu, bien sûr. Il avait fendu la foule, sa présence faisant taire les murmures. Mais il ne l'avait pas fait par souci pour moi, sa Luna. Il l'avait fait pour étouffer un trouble public qui menaçait son autorité. Ses yeux froids n'ont jamais croisé les miens avec la moindre sympathie.

Ce qui nous a amenés à ce moment, à rouler dans un silence étouffant. La brûlure d'argent sur mon bras était un témoignage lancinant de la cruauté de la soirée. J'attendais qu'il dise quelque chose. N'importe quoi. *Ça va ? Tu as mal ?*

Au lieu de ça, un doux carillon a résonné dans ma tête. Un son que je n'avais jamais entendu auparavant. C'était le lien télépathique privé, intime. Celui réservé à une véritable âme sœur.

Son expression, auparavant un masque de pierre, s'est adoucie. Un changement subtil dans les traits durs de son visage que j'avais passé cinq ans à mémoriser.

*Manon ? Tout va bien ? Ne pleure pas.*

Sa voix mentale était une douce caresse, un baume apaisant dont je n'avais fait que rêver. C'était une tendresse qu'il ne m'avait jamais montrée. Il réconfortait celle qui m'avait attaquée alors que j'étais assise juste à côté de lui, ma peau grésillant littéralement.

Je crois que c'est à ce moment-là que mon cœur a finalement lâché. Pas un éclatement dramatique. Plutôt un déclic silencieux, le son d'une serrure qui se ferme pour la dernière fois.

Il a pris un virage serré et soudain, quittant la route principale pour s'engager dans une allée sombre et bordée d'arbres que je ne reconnaissais pas. Elle menait à la frontière de notre territoire. Il a coupé le moteur, et une silhouette solitaire est sortie de l'ombre.

Manon. Sa robe rouge ressemblait à une entaille sanglante sous le pâle clair de lune.

« Reste dans la voiture », a-t-il ordonné, l'ordre enveloppé dans l'acier de son pouvoir d'Alpha, me clouant au siège en cuir.

Il est sorti, et elle a couru dans ses bras, enfouissant son visage dans sa poitrine en sanglotant. Il l'a serrée contre lui, lui caressant les cheveux, murmurant des choses que je ne pouvais pas entendre. Des choses destinées à elle seule.

Ce fut sa plus grande erreur.

Alors qu'il la tenait, sa voix a de nouveau résonné, non pas en privé, mais à travers le lien télépathique de toute la meute, une annonce pour chaque guerrier, chaque ancien, chaque serviteur.

*Léo. Je ne rentrerai pas à la maison de la meute ce soir. Fais en sorte que Chloé trouve un moyen de rentrer par elle-même.*

L'annonce publique de mon abandon. Le coup de grâce, asséné avec une nonchalance cruelle.

Il m'a laissée là. Piégée dans sa voiture, brûlante et seule, le regardant s'enfoncer dans les bois avec une autre femme.

Mon amour pour lui avait été une cage. Il venait d'en briser la serrure. Et pour la première fois, j'ai réalisé que je n'étais pas un oiseau chanteur destiné à être gardé. J'étais une louve, et il venait enfin de me libérer pour que je puisse chasser.

            
            

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