Rejetée par mon âme sœur, revendiquée par l'Alpha ennemi
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Chapitre 4

Juliette PDV :

Au moment où la bague fut en sécurité dans la main de Ronan, le dernier fil de ma force s'est rompu. Le monde a basculé, les bords de ma vision sont devenus sombres, et je me suis effondrée, inconsciente.

Je me suis réveillée à l'odeur de pin et d'orages.

J'étais dans un lit immense, blottie sous des draps lourds et luxueux qui sentaient distinctement son odeur. Ronan. La chambre était masculine et sobre, mais la qualité des meubles en bois sombre et le nombre de fils des draps témoignaient d'une immense richesse et d'un grand pouvoir.

La porte s'est ouverte et il est entré, portant un plateau de nourriture. Il l'a posé sur la table de chevet sans un mot. J'étais affamée, et je n'ai pas hésité, dévorant le poulet rôti et le pain chaud comme un animal sauvage.

Pendant que je mangeais, il s'est assis sur le bord du lit derrière moi. Je me suis tendue, mais ses mouvements étaient lents, délibérés. Il a doucement soulevé l'arrière de ma chemise en lambeaux, exposant les plaies à vif et suintantes du fouet de Loïc.

J'ai tressailli, m'attendant à un contact brutal, mais ses doigts étaient étonnamment doux alors qu'il commençait à nettoyer les plaies avec un baume frais et apaisant. Son contact était si prudent, si tendre, qu'il semblait totalement étranger venant d'un Alpha connu pour sa cruauté.

Pendant qu'il travaillait, une puissante possessivité émanait de lui. Je ne pouvais pas entendre son loup intérieur, mais je pouvais le sentir – une revendication silencieuse et rugissante qui résonnait dans l'espace chargé entre nous. « Mienne. Mienne à protéger. Mienne à guérir. »

Quand il a eu fini, il m'a doucement repoussée contre les oreillers. Ses yeux étaient sombres, intenses, brûlant d'une émotion que je ne pouvais nommer.

« Maintenant », murmura-t-il, sa voix un grondement grave et rauque qui vibrait jusqu'à la moelle de mes os. « C'est mon tour. »

Il s'est penché et m'a embrassée.

Ce n'était pas un baiser doux. C'était un baiser affamé, exigeant, une revendication brute. Mais sous la force se trouvait un courant de soulagement et de justesse écrasant. Alors que ses lèvres bougeaient contre les miennes, un profond sentiment de paix m'a envahie. C'était le sentiment d'une âme fracturée qui se ressoude, d'une vagabonde de toujours qui trouve enfin son chemin.

Je n'ai pas seulement accepté son baiser ; j'y ai répondu. Mes mains se sont levées pour s'emmêler dans ses cheveux, le tirant plus près. Cette nuit-là, je me suis donnée à lui, non pas comme une prisonnière, mais comme une partenaire consentante, trouvant le réconfort et une joie étrange et féroce dans les bras de mon compagnon prédestiné.

Le lendemain matin, je me suis réveillée dans ses bras. Quand il a vu que certaines de mes blessures s'étaient légèrement rouvertes à cause de l'intensité de nos ébats, une expression de profond dégoût de lui-même a traversé son visage. Il a juré à voix basse, son expression peinée, et s'est immédiatement mis à les soigner à nouveau, son contact incroyablement doux.

C'est au milieu de ce moment tendre que mon téléphone, posé sur la table de nuit, a commencé à sonner. L'écran a affiché un nom qui a glacé mon sang : Loïc.

La mâchoire de Ronan s'est crispée. Il a pris le téléphone et a répondu, le mettant sur haut-parleur.

La voix de Loïc, imprégnée de son arrogant Ordre d'Alpha, a rempli la pièce. « Juliette, cette comédie a assez duré. Ramène tes fesses ici, et tout de suite. »

Les yeux de Ronan ont rencontré les miens. Une lueur malicieuse et dangereuse est apparue dans leurs profondeurs. Alors que Loïc parlait encore, Ronan s'est penché sur moi, son corps pressant le mien dans le matelas. Il a baissé la tête et a délibérément léché le pavillon sensible de mon oreille.

Un petit hoquet involontaire s'est échappé de mes lèvres.

« Où est-elle ?! » a rugi Loïc à travers le téléphone, entendant le son.

Ronan s'est approché du micro du téléphone, sa voix un ronronnement grave et possessif qui était plus menaçant que n'importe quel cri.

« Elle est dans mon lit », a-t-il dit calmement. « Dans mes bras. »

Il a fait une pause, laissant les mots s'imprégner, laissant l'imagination de Loïc s'emballer. Puis, juste avant de raccrocher, il a porté le coup final et dévastateur. Il a posé une main doucement sur mon ventre plat, sa voix baissant à un murmure doux et intime destiné uniquement à moi, mais assez fort pour que le téléphone le capte.

« Tu portes mon louveteau maintenant. Je serai doux. »

C'était un mensonge, bien sûr. Nous venions à peine de nous rencontrer. Mais c'était un mensonge conçu pour briser la seule croyance à laquelle Loïc s'accrochait : que j'étais stérile, et donc, sans valeur.

La ligne est devenue silencieuse, mais je pouvais presque sentir l'onde de choc de l'ego brisé de Loïc à des kilomètres de distance.

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