Chapitre 4 VI

Hub : Il y a les Alphas blanc, les cafards des rues, et les maîtres du dojo...

Globy : Les maîtres du dojo sont les plus dangereux.

Derrick : C'est qui ces maîtres du dojo ?

Globy : Ce sont des mecs baraqués et sans pitié qui encerclent leur ennemis, le martyrise, avant de le tuer, quand ils constatent qu'il est prêt à mourir après avoir perdu beaucoup de sang.

L'un d'eux : C'est dégoûtant...

Ils baissèrent tous la tête de tristesse...

Derrick : Qu'es ce qu'il y a ?

Tody : C'est comme ça que l'un de nos chefs a été tué...précisément le récent, d'avant deux ans. Lorsque le ghetto eu telle secousse et que les autres gangs apprirent ce déclin, ils vinrent ici nous faire la peau. Plusieurs de nos sœurs sont partis avec eux. Chacun vint à son tour et se servit. D'autres, ce fut les femmes...d'autres, ce furent de jeunes femmes...certains, les nourritures et les provisions, et enfin d'autres, juste là pour saccager et faire du désordre. Nous avons perdu assez de choses dans cet endroit. Il est presque vide et nous ignorons comment le faire relever.

Hub : C'est pour ça que nous ne savions pas comment te le dire...te l'expliquer...

Derrick : Parce que selon vous je m'en irai en entendant de telles histoires c'est ça ? (Un petit silence, puis il reprit) Alors c'est que vous ne me connaissez pas.

Derrick était assis sur un amas de pneus. Il se mit sur ses deux pieds puis dit : Je vais changer les choses. Et ce quartier deviendra le mien avec la beauté qu'il lui faut. Mais pour ça, je tient à vous avoir tous à mes ordres et à mes petits soins. Sonnez la cloche.

Elle fut sonnée et voilà tous les membres du ghetto, adultes comme vieillards, petits enfants comme jeunes enfants, sortir pour se rassembler autour de Derrick et des autres qui faisaient, seuls, le travail des ravitailleurs et des protecteurs du quartier.

Il n'y avait pratiquement plus de femmes...

Et leur réel état était désormais visible sous ce soleil.

Derrick les observa un instant avant de leur dire : J'ai l'intention de reconstruire cet endroit. Et personne ne réussira, même après ma mort, à le détruire. Je rebâtirai tout ce qui avait été détruit par l'ennemi et je vois rendrais riches par des moyens propres et indiquant votre niveau à chacun. Je refuse de croire que vous avez tout perdu en vous. Peut-être au dehors...en biens matériels et en être cher, mais pas en valeur et en être doué de talents. Alors je vais vous dire une bonne chose...je veux voir debout et prêt à tout pour reprendre le flambeau de ce quartier ! Ce quartier doit briller et ça, ça ne se peut que par votre participation, votre volonté de reprendre le cap, votre volonté de vous relever ! Car personne ne viendra le faire pour vous si vous même vous ne faites pas. Ne vous attendez à personne, car personne n'aura le souci de vous plus que vous même ! Alors agissez sans attendre de quelqu'un. Agissez comme si vous étiez vraiment seuls au monde. Mais sachez qu'il y a une puissance qui nous vient d'en haut et qui est pour nous la preuve que nous ne sommes toujours vivants pour rien. Et même si nous sommes dans la misère, tant que la vie est là, rien n'est encore fini, l'histoire n'est pas encore achevée, alors prenez vous en mains et apprêtez vous pour la grande reprise !

Ils crièrent de vigueur. De cette vigueur qu'ils avaient entre temps perdu. Désormais, tout était de retour en eux...et plus rien ne pouvait les arrêter.

Derrick avait rallumé la flamme de l'espoir en eux. Il savait qu'il devait agir pour eux et les guider. Ce fut les paroles de son père qui lui donnèrent tant d'inspiration et qui le guida sur le chemin qu'il devait prendre avec eux.

Alors il l'emprunta sans détour et décida d'y aller d'ailleurs, à fond.

Derrick avait désormais une motivation et s'y trouvait bien.

De son côté, sa mère pose la question à son père : Crois tu que c'est une bonne idée que de l'encourager sur cette voie ? Et si quelque chose lui arrivait ?

Son père : Rien ne lui arrivera car c'est mon fils. Et de plus, il saura s'en sortir car un chef le prouve qu'il l'est.

Sa mère : Et crois que vraiment que celà vaut la peine tout ça ? De le mettre en danger et de le laisser se faire tuer par des malfrats et bâtards ?

Son père : Écoute moi chérie, je me rends bien compte que ce soit notre seul enfant, notre seul fils, mais s'il doit être un pourri gâté que je dois nourrir à longueur d'année je refuse. Qu'il soit utile au peuple s'il ne le peut être pour nous particulièrement. Ce qui est sûr, c'est que je compte sur lui et je sais qu'il se trouve sur le chemin de sa destinée actuellement et même si je venais en tant que père lui ordonner de l'abandonner, il ne le fera pas. Alors le mieux qu'on puisse faire c'est de l'aider et le soutenir de notre mieux, sans trop lui faciliter aussi la tâche.

Il en avait fini de cette façon. La jeune mère ne dit plus rien. Elle avait été convaincue. Tout ce qui lui restait à faire n'était autre que la prière...

Au même moment, son fils dirigeait le peuple le plus désordonné des États-Unis.

Derrick : Voilà. Par ici. Mettez les par là. Ne laissez pas les bois à l'air libre, je ne veux qu'ils pourrissent. L'humidité et eux ne font pas bon ménage. Allez allez allez ! On fait vite les gars ! Le déchargement doit être fini avant le soir. On a d'autres choses à faire et vous le savez.

Ils se pressaient dans tous les sens et ils travaillaient sérieusement quand Hub vint voir Derrick seul à seul en lui disant tout bas : Une jeune fille veut te voir...elle porte le nom d'Angélica et dit que vous êtes camarades de classe.

Derrick : Où est elle ?

Hub : Avec les autres à la frontière du quartier.

Derrick : Faîtes la venir ici et que personne ne lui fasse de mal.

Hub : Compris chef.

Et Derrick se concentra sur son travail.

Il y était plongé lorsque Hub revînt avec la fille...

Angélica : Derrick...?

Derrick : Angel. Comment vas tu ? Pourquoi t'es ici ? Qui t'as dit que j'étais ici ? Sais tu au moins que c'est un coin dangereux ?

Angelica : Peut-être, mais toi tu y es.

Derrick : Si j'y suis c'est parce que j'y ai trouvé ma vocation.

Angelica : Être chef d'un ghetto ? C'est vraiment ça ta vocation ?

Derrick : Tout dépend de ce qu'on fait une fois chef du ghetto. Je ne sais pourquoi t'es là mais si c'est pour me faire la leçon, sache que même mon père me soutient dans ce que je fais.

Angelica fut étonnée...: Ton père !?

Derrick : Ouais.

Angelica : Tu dis pas vrai Derrick, c'est pas possible. Ton père que je connais ?...

Derrick : Je te montrerai une fois à la maison.

Angelica : D'accord. Mais compte pas sur moi pour te laisser seul ici.

Derrick : Ce qui veut dire...?

Angelica : Que je compte t'aider dans ce que tu fais.

Derrick : Ah non. Ça, c'est une mauvaise idée.

Angelica : Et pourquoi ça ?

Globy : Parce qu'il a déjà échappé à la mort une fois ce matin.

Angelica ; Quoi !?

Derrick : Les gars !

Tody : Et de plus il s'agissait d'un puissant gang armé et tout.

Angelica : Mais dîtes vrai !!

Derrick : Les gars...?

Hub : Et ils étaient sans pitié avec lui en tirant de tous les côtés sur lui.

Angelica : Je sens que je vais péter un câble...

Derrick : Les gars, je sens que ça va mal finir...arrêtez.

Tous ensemble : Mais le voilà qui est toujours prêt à nous aider.

Derrick, surpris : Quoi ...

Globy : Il a effleuré la mort ce matin même mais il est toujours là voulant nous faire avancer et changer notre statut social.

Tody : Il croit en nous alors que même nos parents disent de nous être des malédictions pour eux...

Hub : Et il ne cesse de nous dire qu'il ne croit pas aux malédictions mais plutôt aux bénédictions...

Un autre : Car pour lui, la malédiction c'est juste l'absence de bénédiction.

Angelica fut émue en entendant tout ça. Derrick la regarda et bien-sûr, sans savoir quoi dire...ni quoi répondre...

Angelica coula une larme devant les autres étonnés de celà et alla sauter au cou de Derrick en lui disant : T'as toujours eu un grand cœur Derrick. C'est pour ça que je t'ai toujours aimé. (Elle se décolle et lui dit face à face, yeux dans les yeux). Et si c'est ce que ton cœur te dit de faire que t'es en train de faire actuellement, et que tu me dis que ça va donner, alors je n'ai pas besoin de savoir si ton père t'a donné l'autorisation ou pas. Tu auras tout mon soutien. Quelque soit le prix à payer.

Derrick : Ne dis pas ça.

Angelica : Je le dis parce que je tiens vraiment à toi et que je veux rester toute ma vie avec toi. Alors ne me repousse pas plus que ça.

Derrick se tut un instant et regarda ces amis qui lui dirent d'accepter, avec des signes de tête et de mains et de doigts...

Finalement il soupire, regarde Angelica et l'embrassa devant tous.

Puis dit ensuite : Voilà ma réponse. (Angelica se mit à sourire, elle était contente, elle avait comprit). Bienvenue dans la famille.

Et les autres qui se mirent à acclamer et à crier de joie...

🦇-🦇-🦇-🦇-🦇