J'étais sorti de la maison avec James pour le raccompagner chez lui et j'avais laissé Tamara à l'intérieur. C'était une dure journée et malgré le problème de l'inconnu qui connaissait tous nos petits secrets il nous fallait décompresser.
Tout ce qui s'est passé précédemment s'était déroulé dans la même journée et il devait être à ce moment là environ 7h de l'après midi. Je le raccompagnai jusqu'à sa voiture avant d'y monter avec lui.
Une fois dedans il me lança après un soupir.
- Dure journée hein,
la mort de Derek, devoir cacher son corps, Marcus et la maison Belaire, l'implication de la police et maintenant découvrir qu'il y a quelqu'un qui sait probablement tout sur nous. Heureusement qu'on est pas encore morts de surmenage.
Après ses paroles je restai silencieux un moment. Je n'arrêtais pas de penser à tout ce qui nous tombait dessus et je ne pouvais d'ailleurs plus penser à autre chose.
Il ajouta
- Hey écoute : je sais que ce qu'on traverse est compliqué mais on va s'en sortir. Comme on l'a toujours fait
- Si seulement c'était aussi simple.
- Tu te rappelle de tes débuts avec la maison Belaire ? Personne ne croyait en toi et on t'avait eu ce contrat avec eux sur le fil. Pour les ventes c'était pareil mais tu t'es jamais arrêté et regarde toi aujourd'hui !
T'es le Socrate du XXIe Siècle !
- Euuuuh Socrate n'avait pas écrit de livre. Dis-je d'un regard du coin de l'oeil incrédule
- Ah ouais ? Et le livre "l'apologie de Socrate" alors ? C'est ma grand mère qui l'a écrit peut être ?
- Non ce n'est pas Socrate qui l'a écrit c'est Platon.
- Quoi??! C'est qui Platon ??
- Platon c'est le disciple de... Laisse tomber.
- J'emmerde Platon et toi t'es Socrate, c'est tout ce qui compte.
D'ailleurs ma mère te félicite pour le cap qu'a franchi ton livre. Le livre le plus vendu des US c'est pas rien. Et elle est contente que ça n'ait pas été le plus vendu du monde.
J'avoue que ça aurait été assez effrayant de voir que t'as détrôné la Bible.
- Ça personne ne pourra jamais le faire.
- Non parce qu'elle y tenait vraiment au fait. Tu vois, c'est une chrétienne pure souche.
- Et toi, c'est quand la dernière fois que t'as mis les pieds dans une église ?
- J'en sais rien, il y a peut être 3 ans. Je dois confesser mes péchés d'ailleurs ça fait longtemps. J'aurais besoin de voir un imam pour ça.
- Un imam ? James t'es sérieux ? Dis-je en le regardant d'un air vraiment étonné.
- Quoi qu'est ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le visage ? Me demanda-t-il avant de vérifier sur son visage grâce au rétroviseur.
...
Après quelques minutes de silence je repris en disant.
- Faut trouver celui qui nous a dénoncé et le faire parler.
- Pourquoi le faire parler ? Le trouver c'est suffisant non?
- T'es bête ?
Il faut aussi qu'il nous dise qui a commis ce meurtre. On peut pas rester dans le flou de cette façon.
- Il était à la fête ce jour là, il y a la liste des invités à la maison non? Trouve la, je parlerai de ça à Trevor et demain on commencera l'enquête. Aujourd'hui je peux plus rien faire, je suis crevé.
Et putain Chloé me manque.
Quelqu'un vint soudainement toquer à la vitre de la portière qui était du côté de mon siège et qui était aussi remontée. C'était Tamara.
- De quoi vous discutez ici vous deux?
- De rien on a fini, je vais rentrer chez moi. James répondit.
Damien, on reste en contact. Je te dirai ce que Trevor en pense et demain on en reparlera. Toi trouve cette liste.
- Oui d'accord à demain. Que je répondis.
- À plus Tamara.
- Au revoir James.
Après ces mots je descendis de la voiture et James pris la route pour rentrer chez lui.
Une fois à l'intérieur avec Tamara je me mis à chercher la fameuse liste des invités lorsqu'elle me coupa en disant
- C'est ton assistante qui a la liste, Cynthia, et elle est déjà partie.
- Tu ne sais pas où est-ce qu'elle peut être ?
- Non je ne sais pas et tu ne la trouveras pas sans elle, attends demain.
Je n'arrêtai pas de chercher et un peu partout au salon lorsqu'elle me toucha doucement l'épaule comme pour me calmer en disant.
- Hey calme-toi, décompresse un moment.
Ça va tu n'as pas à t'inquiéter,
Il ne nous arrivera rien.
C'était vraiment une seconde nature chez elle, lorsque j'étais plus ou moins paniqué et que je n'arrivais pas à m'arrêter elle était toujours là pour me calmer et de la meilleure des façons.
J'étais accroupi lorsque je cherchais et après ses paroles je me releva et elle m'embrassa tout doucement en me touchant les joues et en levant légèrement les pieds pour compenser la différence de taille. Ce baiser avait eu l'effet de me calmer instantanément et de me faire oublier tous mes problèmes durant cet instant.
Nous nous assîmes un moment pour avoir une discussion normale comme n'importe quel couple l'aurait.
- Toi, tu as besoin de te calmer un bon coup et d'avoir une jolie discussion avec ta femme.
Avec tout ce qui s'est passé aujourd'hui on n'a même pas eu le temps de parler comme on le faisait avant.
Tiens raconte moi plutôt ta journée.
- Ma journée ? Tu sais déjà ce que j'ai fait aujourd'hui ?
- Raconte là moi quand même, allez j'essaie de détendre un peu l'atmosphère joue le jeu.
- Hum d'accord.
Pour commencer, j'ai découvert un cadavre dans mon jardin, avec mon agent on a mis au point un plan pour s'en débarrasser sans laisser de traces avec l'aide d'un nain qui a l'air aussi sûr qu'un médecin à qui on a retiré sa licence.
- D'accord. Dit-elle en riant un petit coup
- Après ça, les choses se sont un peu compliquées suite à l'arrivée de la police, oh et j'ai couru à travers les couloirs des ouvriers de la maison Belaire aujourd'hui, et j'ai même failli me faire assommer par des caisses.
- Continue. Dit-elle toujours en souriant
- J'ai aussi eu un petit entretien avec mon éditeur à la maison Belaire. C'était pas hyper sympa mais bon c'est le travail...
- Attends t'as dit quoi? Dit-elle en me coupant sans me laisser le temps de finir ma phrase.
- Euuuh j'ai dit que c'était pas hyper sympa...
- Non pas ça, t'as vu Marcus aujourd'hui ?
- Ah ça, oui.
À ma réponse, elle se rédit instantanément et j'avais senti que ce que je lui avais dit avait eu un certain effet sur elle même si elle faisait du mieux qu'elle pouvait pour le cacher.
********
Pour vous faire un topo rapide,
Marcus est l'ex de Tamara et il l'a trompé avec la moitié des superstars et des prostituées qu'Hollywood et la célébrité peuvent offrir à quelqu'un grâce à son statut. Marcus était un homme à femme et malgré la chance qu'il avait de sortir avec une femme comme Tamara je ne compte pas le nombre de femmes avec qui il l'a trompé. Ça m'étonne même qu'il n'ait pas eu d'infection sexuellement transmissible à ce stade.
J'ai rencontré Tamara lors de la soirée des 100 ans de la maison Belaire. C'était aussi le jour où mon livre avait atteint le nombre de ventes suffisantes pour être qualifié de best seller en même temps que d'autres livres toujours de la maison Belaire le même soir.
Je me souviendrais toujours de la longue robe noire qu'elle avait mise avec la fente qui montait jusqu'à son genou droit et son dos que la robe dévoilait quasi totalement, des bijoux qui ornaient son bras, du collier simpliste mais magnifique qui entourait son cou et de ses magnifiques bouches d'oreilles.
Vous auriez du voir son entrée remarquable au bras de Marcus qui se pavanait et saluait tout le monde de la main comme pour montrer que c'était lui le roi de la soirée accompagné de la plus belle femme des lieux.
Elle était magnifique et malgré le sourire qu'elle se forcer à scotcher sur son visage pour faire bonne impression je savais qu'elle n'était pas heureuse avec lui.
Qu'elle ne voulait pas être avec lui.
Qu'elle ne voulait pas être là.
J'étais tombé amoureux d'elle dès le premier regard et c'était mon devoir de la sortir de cette relation toxique.
Je me suis juste débrouillé pour me mettre en contact avec elle et nouer des liens avec sans que Marcus ne s'en rende compte.
Le feeling passait assez facilement et nous avions une bonne relation. Mais j'en voulais beaucoup plus et je ne pouvais pas me contenter d'être uniquement son ami.
Alors je me suis fixé comme objectif de la prendre à Marcus.
Cette tâche allait bien sûr entraîner des dommages mais c'était un mal nécessaire pour être avec la femme que j'aimais.
Je m'étais débrouillé pour trouver l'adresse de l'hôtel où Marcus allait passer la nuit avec une autre fille et par un SMS anonyme je l'ai envoyé à Tamara en lui disant d'aller y jeter un œil.
C'était un plan risqué qui reposait sur quelques infimes détails et il aurait certainement foiré si Tamara n'avait pas déjà quelques doutes sur lui.
En y allant elle découvrit Marcus dans le lit d'une autre et la première partie de mon plan était réussi : la séparer de Marcus.
L'autre partie qui était de réparer son cœur et devenir l'homme de sa vie, elle, n'a pas été de tout repos et je suis passé par divers états à cause d'elle ; j'ai été patient, drôle, gentil, j'ai été son meilleur ami pendant quelques mois(ça ça a vraiment été le pire), j'ai été fou amoureux aussi, fébrile, vulnérable, faible et à deux doigts de tout abandonner mais j'ai persévéré et environ 1 an après sa rupture elle a enfin arrêtée de me voir comme un ami et envisageait beaucoup plus avec moi.
Marcus a déjà essayé de revenir après son erreur mais je donnais déjà à Tamara tout ce qu'une femme pouvait désirer et 2 ans après sa rupture, Marcus était devenu un vieux souvenir déplaisant qui allait quand même continuer à me gêner des années après.
Avec tous les problèmes que nous avions traversés ma relation, avec Tamara était devenue plus que solide et nous ne faisions plus qu'un.
Je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne.
Et 3 ans après sa rupture et quelques mois après qu'on se soit mis ensemble,
C'était bien réciproque
********
- C'est m'entendre parler de Marcus qui t'a mis dans cet état hein.
- Non pas du tout.
- Je croyais qu'on en avait fini avec lui, que c'était uniquement un fantôme du passé.
- C'est bien terminé je t'assure. Mais tu sais ce qu'il m'a fait. C'est un mauvais souvenir mais tu n'as pas à t'en inquiéter. Ce n'est rien, je te le promet.
Après ça je me leva pour aller prendre un verre d'eau lorsqu'elle me suivit pour m'enlacer par derrière et me dire.
- Ça fait un moment qu'on est ensemble toi et moi non?
- Ça va bientôt faire 3 ans.
- Et 5 ans qu'on se connait depuis ce fameux jour. On vient de loin toi et moi.
Durant toutes ces années c'était compliqué d'imaginer une relation où on pourra se poser mais maintenant,
Tu as sorti ton livre qui est devenu le meilleur au monde et moi ça fait un moment que l'agence ne m'a pas contacté.
On pourrait se poser et envisager de fonder une famille ensemble tu ne penses pas ?
- Tu sais que c'est pas aussi simple, en plus t'as vu tout ce à quoi on a affaire en ce moment, c'est beaucoup trop compliqué.
Elle resta silencieuse un moment et retira ses bras d'autour de mon torse pour aller s'appuyer contre une des chaises à proximité. Elle était contrariée et je me devais de régler ça sur le champ. Je m'approcha d'elle en lui tenant les mains et en disant
- Tu sais que moi aussi j'en ai envie et on ne sera pas vraiment complets sans ça mais tu sais ce qu'on traverse maintenant.
Ça serait du suicide d'envisager ça en ce moment.
Tu le sais au fond de toi.
Elle hocha la tête sans trop de conviction avant de rajouter ensuite.
- Ça fait 5 ans qu'on se connait et malgré tout ça j'ai l'impression qu'il y a toujours une partie de toi qui m'est complètement étrangère.
Je connais ton caractère, tes sentiments, ta façon d'être et toutes ces petites choses mais je ne sais quasiment rien de ton passé. Je sais juste que toi et ta famille avez grandi à New York avant de venir s'installer ici à Los Angeles.
Sinon je ne sais rien de toi.
Tu ne m'as jamais raconté comment était ta soeur Imani, ni même ta mère, tu ne m'as jamais parlé de ton père et je ne sais rien de tout ça. J'ai l'impression que tu cherches à enterrer ton passé...
- Ça n'a aucun rapport, je n'ai juste pas envie de parler de ça.
Ma mère est morte et Imani aussi. Quant à mon père il vit sa vie quelque part et je m'en fout.
Tu es contente ?
...
Ce n'est pas contre toi, la mort d'Imani est un souvenir douloureux et je n'ai pas envie d'en parler.
- Je ne veux pas que tu gardes tous ces secrets au fond de toi et que tu te fasses du mal à refouler ces sentiments.
- Si je n'en parle pas et que je les enterre c'est pour ne pas me faire mal.
S'il te plaît, tu n'as pas à connaître tout ça et c'est mieux pour nous deux comme ça.
- D'accord si tu insistes...
- Le passé n'a aucune importance. Ce qui compte c'est ce qu'on va faire plus tard. D'accord ?
Les raisons qui m'avaient poussées à enterrer mon passé étaient nombreuses. Mais le sacrifice de ma sœur Imani était certainement la plus grande. Personne en dehors de moi n'était au courant de cette histoire et il y avait beaucoup de secrets qu'il valait mieux ne pas déterrer.
J'ai quitté New York précisément pour ça : enterrer l'adolescent qui à seulement 16 ans avait déjà pris la vie de trois personnes.
Imani était morte écrasé par une conducteur de bus bourré lorsqu'elle traversait la route. Ce conducteur de bus aussi était mort et l'accident avait fait quelque blessés côté passager mais sans plus. Plus tard j'ai appris que ce conducteur de bus était un salaud qui battait sa femme lorsqu'il se laissait aller à l'alcool. On peut dire que lui c'était un dommage collatéral et que j'avais au moins débarrassé la terre d'un nuisible de plus.
C'était peut être inhumain et égoïste d'avoir sacrifié ma soeur pour mes propres intérêts mais je devais essayer de refaire ma vie après tout ça.
Tamara était la seule capable de faire de moi un homme nouveau et j'allais grandement avoir besoin d'elle dans ma quête.
Pour en revenir à ma discussion avec elle, elle avait fait ressurgir de vieux souvenirs qui m'avait mis dans un état de culpabilité qu'elle confondait avec de la tristesse et la nostalgie d'un passé que j'aurai perdu à tout jamais.
Mais au fond de moi et entre nous, je savais ce que j'avais fait avant.
C'était de sa faute si tous ces souvenirs avait refait surface et ça ne m'avait pas mis très à l'aise d'en parler.
Il fallait qu'elle se rattrape pour m'avoir fait ce mal. Et je n'allais pas me gêner pour lui faire ressentir clairement qu'elle m'avait plus ou moins blessé.
Je me tenais face à elle lors de ma dernière phrase mais après je retourna m'asseoir sur mon canapé en faisant semblant de prendre un air inquiet et un peu triste. Ce n'était pas très difficile vu que je me sentais réellement comme ça, non seulement vis-à-vis de ce que j'avais fait il y a longtemps, mais aussi concernant la situation que je traversais à ce moment là.
Elle me suivit et se plaça debout face à moi et croisa les bras en me regardant d'un air inquiet et coupable. C'était comme ça qu'elle se sentait pour m'avoir fait ressentir tout ça.
- Est-ce que ça va ?
- Oui. Dis-je sans lever les yeux vers elle et sans changer d'expression faciale.
J'avais les mains jointes et elle le sépara avant de venir se poser sur moi les jambes écartées. Elle me tint les joues avec ses deux mains et souleva mon visage qui la regardait droit dans les yeux avant de me dire d'une voix douce et calme
- Je suis désolée si j'ai fait ressurgir des mauvais souvenirs. Je n'aurai pas dû forcer.
Vu comment elle me parlait, d'ordinaire je me serais laissé faire et j'aurais pu lui pardonner mais je devais lui rendre la tâche plus compliquée.
- Tu sais que je n'aime pas en parler et tu n'aurais pas dû essayer de me forcer la main.
- Oui je sais c'était bête de ma part et j'en suis sincèrement désolée.
Oublions ça je ne vais plus t'embêter avec cette histoire.
- D'accord...
Après cette réponse sèche je baissais les yeux et je n'avais rien ajouté d'autre. Je savais ce qui allait suivre mais je devais lui laisser faire le premier pas.
Elle me redressa le menton et commença à m'embrasser en me caressant les joues et le cou.
Je me mis à lui rendre ses baisers en lui caressant moi aussi les cuisses et en effleurant ses fesses avec le jogging et le t-shirt qu'elle avait mis. Elle s'était fait pardonner et j'allais maintenant prendre mon plaisir.
Je la souleva en commençant à lui embrasser le cou ce qui eut le réflexe de la faire rire un petit moment.
Je la transportai comme ça jusqu'à notre chambre en l'embrassant toujours mais langoureusement cette fois ci.
Elle aimait quand je la transportais comme ça et moi aussi.
Elle ferma la porte derrière moi pour commencer nos jeux préférés...
Il était 5:30 PM
---
Après avoir fini avec Tamara, il était quasiment 8h et j'étais posé dans ma cuisine torse nu à examiner les noms des invités présents à ma fête. J'avais finalement réussi à trouver la liste en fouillant un peu partout
Je n'avais rien d'autre à faire et Tamara s'était endormie Alors c'était un bon passe temps
Jessica entra soudainement et dit
- Je suis rentrée.
- Tu as passé toute la journée dehors.
- Je sais j'avais beaucoup à faire.
Et toi et moi il faut qu'on parle.
Le ton et l'air qu'elle avait pris pour me dire ça m'inquiétaient un peu et je la regarda d'un air interrogateur.
- Un problème ?
- En venant j'ai parlé à James, et figure toi qu'il m'a expliqué ce qu'il se passait ici. Notamment l'affaire Derek Keefer.
- S'il te plaît commence pas.
- T'es pas possible Damien.
Il a fallu que tu recommences hein?
- Je te demande pardon ??? Dis-je en la regardant d'un air incrédule et vraiment étonné.
- Ce Derek, James m'a dit que vous ne savez pas qui l'a tué
- Oui c'est vrai on ne le sait pas. Et toi tu sors de nul part, tu connais que la moitié de l'histoire et tu te permets de porter des accusations contre moi c'est ça ?
- Ce n'est pas toi?
- Non ce n'est pas moi.
J'ai plus tué personne depuis eux okay ?
Sérieusement j'arrive pas à croire que t'aies cru une seconde que j'aie pu tuer ce type
- Oh ne joue pas à ça avec moi Damien. Un meurtre ça te colle à la peau. Après ces deux là que tu as tué intentionnellement je pense qu'on peut aisément te qualifier de tueur non?
- Baisse d'un ton il y a encore des gens ici! Et ça ça me blesse vraiment venant de toi
- Je veux bien te croire si tu me dis que tu n'as pas tué ce type Damien.
Concernant tes petits secrets, ni Tamara, ni James n'en sait quelque chose, mais moi je le sais et en tant que soeur, je te demande de ne pas faire l'hypocrite.
- Donc toi t'arrives et tu poses mm pas ton sac que tu commences à me juger et me traiter d'hypocrite c'est ça? Tu parles comme si j'étais le pire serial killer qui ai existé.
D'ailleurs je sais même pas pourquoi je me justifie auprès de toi.
- Très bien, très bien tu es innocent. Mais n'oublie pas ce que tu as fait dans le passé et les problèmes que ça a failli nous amener.
- Tire-toi tu veux bien ?
- Fais gaffe à toi Damien. Elle termina en prenant son sac et en rejoignant sa chambre au sous-sol.
Je lui lança dans son dos.
- Merci aussi d'avoir plombé l'ambiance. C'est sympa.
Je ne l'ai pas tué. Tu entends ?
...
Je ne l'ai pas tué... Murmurai-je à moi même une dernière fois.
Je m'endormis un moment dans mon canapé lorsque j'entendis quelqu'un sonner très fort à la porte pour bien se faire entendre.
Je me réveilla en sursaut avant de mettre un t-shirt rapidement pour aller voir qui c'était et qui n'arrêtait pas de sonner. Je pense qu'il n'y avait aucun membre du personnel à dans la maison à ce moment précis.
Je criais :
- C'est bon, c'est bon j'arrive
Pas la peine de s'énerver.
J'ouvris la porte et ma grande surprise je trouva un homme noir avec un pantalon bleu délavé et une chemise à carreaux qui se tenait debout en montrant le dos.
- C'est donc ici que tu vis.
Je n'avais pas vu son visage mais je reconnaîtrai cette voix entre mille et mon coeur s'arrêta un moment en l'entendant.
Depuis le jour où j'avais passé le Pacte et le rite d'initiation je ne l'avais jamais revu et il ne m'avait plus donné signe de vie.
Mais ce jour là il était là et il se tenait devant moi. La dernière fois qu'on s'était vus on avait tous les deux 18 ans et 10 ans plus tard sa voix n'avait pas vraiment changé. Il avait juste l'air un peu plus vieillot. Il devait maintenant mesurer la même taille que James : 1m79.
C'était lui qui m'avait mis en contact avec l'organisation qui vous fait signer un pacte avec le diable et vous demande de sacrifier un de vos proches pour accomplir un de vos souhaits ou atteindre un de vos objectifs.
Il avait disparu de la circulation depuis le rite d'initiation et je ne l'avais plus revu depuis. On aurait presque dit qu'il était mort et c'est même ce que j'ai pensé.
Mais il était de retour et je me demandais ce qu'il pouvait bien me vouloir.
Il se retourna et me regarda droit dans les yeux en disant.
- Il faut qu'on parle Damien.
À entendre sa voix et voir son visage c'était bel et bien lui.
Mon ami d'enfance qui m'avait offert l'opportunité de vendre mon âme au diable et devenir le célèbre romancier Damien Amuri.
Nathaniel.