Avez-vous déjà tué quelqu'un ? De n'importe quel manière : Égorger, mettre un balle, poignarder, empoisonner, pousser du haut d'un escalier, écraser avec un voiture... Vous l'aurez constaté il y a 10 milliards de façons de donner la mort à quelqu'un. Peu importe la façon de le faire le sentiment est exactement le même lorsque c'est la première fois : panique, culpabilité, remords, remise en question... C'est rien de bon pour le mental, ça fait de vous un tueur, et ça vous poursuit jusqu'à la fin de vos jours. Pour ma part, j'ai déjà tué quelqu'un.
Même si c'était un salopard qui méritait pas de vivre, je me demandais si ça finirait par me rattraper un jour. Ce jour là, un homme s'était fait tuer dans ma maison. J'étais innocent, et je n'allais certainement pas payer pour la merde de quelqu'un d'autre.
J'étais perdu dans mes pensées lorsque Tamara me surpris en m'appelant par mon prénom. "Damien!!!" Je sursauta brusquement et je la regarda avec un regard des plus vides. J'étais vraiment perdu dans cette histoire, et contrairement à mon premier meurtre où j'avais tout préparé pour m'en sortir, ici je devais me sortir d'un problème qui n'était pas le mien.
Je lui répondis : "Oui ?" L'inquiétude pouvait se lire sur son visage et elle ajouta : "Je sais que tu paniques pour cette histoire mais qu'est ce qu'on va faire ? On devrait appeler la police non ?" Je lui répondis d'un ton assez ferme : "C'est impossible, je ne peux pas." Elle me demanda avec un air paniqué : ""Mais pourquoi ? Qu'est ce que tu comptes faire sinon ? Je veux pas que tu ailles en prison Damien." Je la stoppa net en disant :"Ne parle pas comme ça ! Personne n'ira en prison." Au moment où j'avais finit ma phrase James débarqua. Je lui avais parlé de cette histoire et je l'attendais pour trouver une solution à deux. Il était bien du même avis que moi sur le fait de ne pas appeler la police concernant le corps. Sauf que lui son plan allait bien plus loin que ça. Il avait un plan pour que tout cette histoire puisse passer totalement inaperçu. Non mieux. Il avait un plan pour faire comme si toute cette histoire n'était jamais arrivée.
À nous entendre discuter, Tamara était morte de peur et chercher à nous dissuader par tous les moyens possibles : "Les garçons je vous en prie c'est une très mauvais idée, laissez tomber." Elle était paniquée et je pouvais la comprendre puisque moi je l'étais encore plus. Cette histoire allait faire tâche sur ma réputation et je ne pouvais pas laisser une telle chose arriver et je me justifia : "On ne peut pas faire ça Tamara. Je suis devenu le romancier le plus célèbre du monde hier seulement et je n'ai pas envie qu'aujourd'hui même je me retrouve suspect numéro un d'un meurtre que je n'ai pas commis. James ajouta : "Si jamais Damien se fait inculper, voir arrêter à cause de cette histoire, ça sera sa chute et on ne pourra plus rien faire tu comprends ?" Je conclus en disant : "Tout ce qu'on a gagné ensemble, tout ça, ça va disparaitre en même temps que moi si je vais en prison. Tout va bien se passer. Toi fais-moi confiance."
Après avoir essayé de convaincre Tamara que c'était la seule solution envisageable, James et moi nous rendîmes au jardin pour prendre le corps et le mettre dans un pick-up pour l'emmener ailleurs et le faire disparaitre. James me demanda à ce moment : "C'est depuis quand que tu l'as découvert ?". Je lui répondis : "Ce matin seulement. Dès que je l'ai découvert je t'ai appelé." Il ajouta : "On peut assez facilement estimer que c'est cette nuit que ça s'est produit. On ne devrait pas avoir trop difficulté à s'en débarrasser. Prends ses pieds et moi je prends ses mains. On va le soulever et le mettre dans le coffre." La voiture était à une petite distance du corps lorsqu'on souleva le corps et qu'on le posa dans le coffre, James dit à l'un de mes gardes : "On va sortir un moment. Dis aux femmes de ménages et aux autres gardes d'oublier tout ce qu'ils ont vu aujourd'hui. Il ne s'est rien passé et vous allez tout oublier. D'accord ?" Le garde était un peu perplexe quant à l'ordre de James et j'ajouta en lui disant : "On contrôle la situation. Te pose pas de questions et fais ce qu'il te dit." "D'accord chef." James me passa les clés et me dit : "Tu conduis. Moi je dois passer un appel." Je lui demanda : "T'as pas plus important à faire en ce moment ?" "C'est pour ça que je passe cette appel, pour TE sortir de cette situation." qu'il me répondit. Il ajouta : "J'appelle le mec qui va nous sortir de là. Allez on monte."
Une fois dans la voiture je lui demanda :
_ "Et si la police passe à la maison pour interroger les travailleurs qui y sont ?
_ "C'est impossible en ce moment. Les proches de ce mec ont à peine constater sa disparition et il n'est pas encore déclaré mort. C'est cool que tu m'aies informé dans la matinée on va avoir le temps de bien organiser tout ça."
_ "Tu es sûr qu'il n'y a aucune chance qu'ils viennent à la maison maintenant pour chercher ?"
_ "Aucune. Ça c'est moi qui te le dis.
Tu pourrais situer cette adresse non ?" me demanda-t-il en me montrant quelque chose d'écrit dans son téléphone.
_ "Oui pourquoi ?"
_ "C'est là qu'on va. Démarre."
Nous avions roulé pendant environ 30 minutes avant d'arriver à destination.
Je lui demanda : "C'est ici ?" Il me répondit affirmativement.
Il descendit de la voiture et m'ordonna d'y rester. Il devait voir quelqu'un à l'extérieur.
L'endroit où nous étions était une sorte de vieil entrepôt abandonné où il y avait droit devant le 4x4 d'un type gringalet et plutôt chétif portant un jeans déchiré avec un t-shirt blanc et des lunettes noires. Ce mec devait même pas dépasser les 1m65 sérieux. James se dirigeait vers lui et à sa façon de lui parler on pouvait voir qu'ils se connaissaient depuis longtemps. Ils parlèrent un petit moment avant de revenir à deux vers la voiture. Arrivé à une distance assez proche de la voiture, James me fit signe d'en descendre. J'en sortit et j'avais bien raison : ce type était vraiment un nain ! James nous présenta en disant : "Bon tu ne me croyais pas, le voici le voilà... Trevor je te présente Damien Amuri le célèbre romancier." Ce mec, ce Trevor me regardait d'un air complètement ahuri et n'arrivait pas à y croire. Il me regarda en levant les yeux vers moi à cause de sa taille et dit : "T'aurais dû commencer par là voyons Jamie. Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'était Damien Amuri qui avait besoin de mon aide je t'aurais jamais refusé ça !" James lui rétorqua avec un air énervé : "Je t'ai dit que c'était lui tu n'as pas voulu me croire !!!" Trevor montra clairement son désintérêt envers James en s'approchant vers moi et en lui faisant un signe pour qu'il se taise avant de me saluer avec les deux mains et les secouer avec une bonne poigne en disant : "Wow vous êtes vraiment Damien Amuri, j'arrive pas à y croire !!! J'suis un grand fan de vous j'ai lu la Rose Noire plus de 300 fois tellement c'était génial. T'as vu ça James c'est Damien Amuri, le VRAI !!!" James lui répondit d'un air complètement blazé : "Oui j'ai vu. Étant que c'est MOI qui te l'ai emmené." J'avais l'habitude de rencontrer des fans comme Trevor. Je savais déjà comment j'allais gérer ça. Je lui répondis avec un sourire hypocrite en disant : "Merci, Trevor je suis content de vous rencontrer." Il ajouta : "Putain, j'arrive pas à y croire. Faut trop qu'on prenne une photo ensemble." James qui était au bout de sa patience le coupa net en criant : "On a pas le temps pour ça Trevor ! Tu pourras pas prendre de photos avec lui s'il se retrouve en prison." Trevor stoppé dans son élan de joie se retourna vers James en lui demandant d'un air étonnant : "C'était pas pour toi le service ?" Il tourna son regard vers moi en lui demandant : "C'était pour lui ?" James lui répondit d'un "Oui" très calme. Trevor montra son étonnement en lâchant ma main et se mit à tourner en rond un moment avant de lui redemander : "Où est le corps ?" James lui répondit : "Dans le coffre." Trevor voulait voir le corps de ce type dont on ne connaissait même pas l'identité. Une fois au coffre et l'ayant ouvert, Trevor regarda attentivement le corps et demanda : "Vous savez depuis combien de temps environ il est mort ?" James et moi, repondîmes en même temps et respectivement :
_ "Aux alentours de 2h."
_ "Aucune idée peut être..."
La réponse de James m'avait totalement pris au dépourvu et je lui demanda : "2h ?" Trevor aussi étonné que moi lui demanda : "Comment tu peux savoir ça toi ?" J'appuya sa question en demandant moi aussi : "C'est vrai comment tu peux savoir ça toi ?" James répondit en disant : "Bah j'estime. Entre le moment où ce type a agressé Damien hier : 22h et le moment où la fête s'est terminée : 3h la marge est pas énorme." Trevor prit la parole en disant : "Entre 22 et 3h il y a 5h de différence. Comment tu peux donner une heure aussi précise toi ?" Il s'emporta en répondant : "Putain j'en sais rien, j'essaie d'estimer non ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? Quoi vous croyez que c'est moi le tueur ?" Trevor lui lança un regard accusateur en disant : "Personne n'a dit ça. C'est toi qui l'a dit" James commençait à s'emporter et fit un pas menaçant vers Trevor en grognant : "Attends c'est moi que t'accuses là ?" Les choses commençaient à un peu s'envimener et je me devais de calmer la situation : "Hey les gars calmez-vous on est dans le même camp vous vous souvenez ? Et puis c'est pas ça la question. La question du moment c'est comment on va faire pour faire disparaitre le corps. C'est pour ça qu'on est là non ?" Trevor dit : "Bref on sait juste que ça s'est fait cette nuit. Vous avez bien fait de venir maintenant son corps a pas encore commencé à se décomposer. Enfin vu son état je pense pas.
Alors, on va conduire la voiture à l'intérieur pour que je m'occupe de lui. James va m'envoyer ton adresse pour que j'y envoie une équipe de nettoyeur." Je le regarda avec un air étonné en demandant : "Mon adresse ?" Il reprit en disant : "Ce type s'est fait trancher la gorge et vu son état et les coups qu'on peut voir sur lui, je peux assez facilement en déduire qu'il s'est battu avec ses agresseurs avant de se faire avoir." Je lui demanda d'un air interrogateur : "Ses?" Il reprit en disant : "Vu sa carrure, il a l'air d'un sportif régulier. Même ivre je pense pas qu'une seule personne ait pu le rouer de coups de cette façon. Et regarder ses poings. - nous fit-il en soulevant ses mains - Il s'est battu avec ses agresseurs et dépassé par le nombre il s'est fait avoir. Je vais envoyer une équipe de nettoyeur chez toi. Si ça se trouve, il y a aussi des traces de sang et ce genre de trucs. Si ce corps disparaît mais que la police vient quand même chez toi pour y faire une enquête et qu'ils trouvent quand même des traces qui t'incriminent, on aura fait les choses qu'à moitié. Et ça c'est pas bon. Amenez la voiture à l'intérieur qu'on sorte son corps. L'entrepôt est abandonné mais c'est pas pour autant qu'on peut le faire ici à l'extérieur."
Une fois à l'intérieur, il nous donna des indications pour sortir le corps et le poser sur une table. Il termina en disant : "Bon. Je vais appeler l'équipe pour qu'on s'occupe de ce type. Et dans environ un quart d'heure ou au plus tard une demi-heure, l'équipe de nettoyage sera chez vous pour euuuuh bah nettoyer😅. Vous en faites pas tout va bien se passer." Je vous lui serra la main avec une extrême gratitude en lui disant : "Merci Trevor, franchement j'sais pas comment j'aurais fait sans toi." Trevor prit un air modeste en disant : "T'en fais pas, t'en fais pas c'est normal, c'est normal. Mais tu sais comment tu pourrais me remercier ? En me signant un autographe🙂. Bouge pas je reviens." Il fila à toute allure pour prendre certainement un roman de La Rose Noire. Une fois seul avec James je lui demanda : "Et au fait, comment t'as fait pour savoir précisément si ce type était mort à quelle heure." Il me répondit : "Je le savais pas. Je l'ai deviné. Et puis c'est pas important tu l'as dit toi même." Il chercha à s'en aller et je l'attrapa par le bras avant de le regarder droit dans les yeux. Il ajouta : "J'ai pas tué ce type si c'est ce que tu penses je te vois venir. J'étais avec toi toute la soirée d'hier et c'est même moi qui t'avais empêché de sortir avec un poignard lorsque t'étais sur les nerfs et que tu voulais aller planter le premier venu." Je lui retorqua : "Tiens en parlant de mon poignard je ne le vois plus et comme par hasard, c'est toi qui l'avait en dernier hier, oh! Et devine quoi encore ? Ce type a la gorge tranchée. Comment tu m'expliques ça hein ?" James me répondit calmement : "Ton poignard je l'ai. Et pour ma défense je vais te dire quelque chose que tu ne pourras pas démentir : j'étais avec toi toute cette putain de soirée. Et tu as constaté aujourd'hui que tes gardes ne m'écoutent pas sauf si tu confirmes mon ordre. Donc je n'aurai pas pu les envoyer le faire. Tu me crois maintenant ? Et si ça ne te suffit pas on pourra autopsier le corps de ce type pour savoir s'il a bien été tué avec ton poignard." Je tenais fermement son bras pendant sa défense et j'ai dû le lâcher après ses arguments. J'avais peur que James soit véritablement coupable parce que si c'était vraiment lui, une fois dos au mur j'aurai été obligé de le dénoncer pour m'en sortir. Mais ses arguments tenait la route et finalement il avait raison. Ce n'était pas James le coupable. Du moins, à première vue...
Après ma mini dispute avec James, Trevor revint avec son seul roman et Dieu merci il n'avait que ça. Je lui demanda : "À part ma maison il n'auront rien d'autre à nettoyer ?" Il me rassura en me disant : "Ta voiture aussi vu que son cadavre était au coffre. Tu ne devras plus y monter après ton retour et tu vas devoir te relaver pour tes doigts au cas où. Il faut rien laisser au hasard. Pareil pour toi James."
On en avait fini avec Trevor et on était sur le point de ses séparer. Il termina en disant : "Ça alors j'arrive pas à croire que j'suis devenu pote avec Damien Amuri. Ma mère va pas en croire ses oreilles quand je lui dirai." Il me donna une petite tape amicale dans l'épaule signe de notre nouvelle "amitié". C'était bizarre de nouer des "liens" si on peut appeler ça comme ça avec un nain tout à fait ordinaire. On se dit au revoir avant de se séparer et retourner à la voiture. Une fois dedans nous démarrâmes et nous étions partis
Une fois de retour chez moi et sortis de la voiture, James m'interpella en me disant : "C'est bien joli de faire disparaitre le corps mais tout le personnel de la maison doit savoir. On doit les avoir sous contrôle. D'autant plus lorsque les nettoyeurs de Trevor viendront. Je pourrais leur faire une annonce mais c'est pas moi leur boss. Tu vas devoir le faire toi." James avaient un meilleur esprit de leader que moi c'est clair mais il avait bien raison sur ce coup là. C'était à moi de conscientiser tout le monde à propos de tout ce qui se passait. Je me rendis au jardin en signalant tous les membres du personnel sur mon chemin de faire signe à tous les autres travailleurs de se rendre sur la grande place du jardin. Tout cela prit un petit moment à se produire et environ 5 minutes plus tard presque tous les membres du personnel était réunis avec moi au jardin. D'autres allaient venir au fur et à mesure que j'allais évoluer dans mon discours. Tamara était venue après un moment.
Il y avait une sorte de podium sur lequel il y avait d'autres plantes. Je me posa sur ce podium et je pris la parole en disant :
"Bon je pense que chacun de vous est au courant de ce qui s'est passé ici avec le corps découvert dans le jardin.
Déjà je veux vous rassurer en vous disant que ce n'est pas moi l'auteur de ce meurtre. Hier ce même type m'avait agressé et je ne sais pas qui a commis ce crime, ni s'il se trouve ici en ce moment, d'ailleurs je me fous un peu de qui a fait ça ce n'est pas le plus important.
Ce que vous vous devez savoir...
...
C'est que vous ne savez absolument rien.
Une équipe de nettoyeur va venir ici pour faire disparaitre les preuves et toute chose qui pourrait m'incriminer.
Quant à vous,
Je veux que chacun d'entre vous se comporte le plus naturellement possible lorsqu'ils seront là. Je veux qu'ils soient le plus à l'aise possible pour bien faire leur travail. Je sais que ça va être difficile, ce n'est pas tous les jours qu'on découvre un cadavre de cette manière, mais au moment où la police viendra pour vous interroger vous ne saurez absolument rien. Vous serai sourds, aveugles et muets parce que si vous me dénoncez chacun d'entre vous se retrouvera au chômage et celui qui l'aura fait subira le même sort que le type qu'on a retrouvé mort ici.
Peu importe les menaces que la police portera à votre égard vous ne savez rien et ce n'est pas votre problème. Soyons solidaires et nous nous en sortirons sans encombres.
Merci à tous pour votre attention, vous pouvez disposer."
Mon petit discours avait eu la capacité d'en motiver certains et d'en effrayer d'autres mais c'était le prix à payer pour que tout soit clair dans les têtes de chacun. Une fois hors du jardin, James vint me voir en me félicitant : "T'as été parfait. C'est bien entré dans leurs têtes maintenant." Tamara était certainement la plus inquiète de tous et elle le faisait bien sentir.
Au moment-même où j'étais descendu du podium, elle vint me voir pour me dire : "Damien je peux te parler ?" James comprit que c'était un moment important et il s'éclipsa en disant qu'il avait autre chose à faire. Une fois seul dans la chambre avec Tamara, elle commença à m'interroger : "Dis-moi la vérité Damien, je ne veux pas de mensonge. Est-ce que c'est toi qui as tué ce type ?" Question me surpris et je lui montrai bien mon étonnement en lui répondant : "Bien sûr que non pourquoi tu penses ça ?"
_ "Parce que j'ai peur de ce qui va nous arriver par la suite. Pendant ton discours tu as dit que la police allait venir qu'est ce qu'on va faire Damien." Je la rassura en lui disant : "Toi saches que je suis innocent. Quant au tueur je ne sais pas qui c'est et ce n'est pas le plus important. Le plus important c'est de nous sortir de là par tous les moyens possibles." Elle était vraiment inquiète et elle s'assit sur le lit en disant : "J'ai l'impression qu'on a fait quelque chose de grave et que maintenant nous allons devoir mentir jusqu'à la fin. Tu sais que je n'aime pas cette situation Damien."
_ "Et moi ? Qu'est ce que je t'ai déjà promis que je n'ai pas fait ensuite ? Il ne va rien vous arriver. Et toi tu ne sais rien. Peu importe ce qu'on va te dire, tu connais aucun cadavre, ni aucun incident qui a pu se produire ici. Je t'aime et je ne laisserai rien nous arriver."
J'avais à peine finit ma phrase qu'elle se jeta sur moi pour me faire un câlin et me serrer avec toute la force de ses bras que je lui rendit bien. C'était aussi pour vivre en paix avec elle que je devais me sortir de là. Je me souvins à cet instant que Trevor m'avait dit de me laver pour effacer toute trace de mon corps. Je me levai pour aller prendre ma douche quand elle me tira vers elle en disant : "Allez reste où est ce que tu vas ?"
_ "J'ai transporté le cadavre de ce type aujourd'hui. Et qui sait si son ADN ne m'a pas collé à la peau. Je vais prendre une douche pour nettoyer ça."
_ "Tu pars te laver ? Tu n'as pas envie que je t'y rejoigne pour te donner un coup de main ?🔞
_ "Désolé T, tu sais que j'aurai aimé mais pas cette fois. J'ai beaucoup à faire aujourd'hui."
_ "Allez Damien...
_ "Quand la police viendra, n'oublie pas ce que je t'ai dit. Tu ne sais rien .
Et si jamais il y a le moindre problème en mon absence avec les nettoyeurs ou la police tu m'appelles. Je dois y aller."
Ma phrase terminée je me leva pour aller prendre ma douche. Tamara avait saisi le message mais, elle était restée muette et n'avait rien trouvé à me répondre
Une fois seul avec moi-même dans la douche, j'étais pensif pendant un long moment : "Et si c'était vraiment James qui avait tué ce type... Mon poignard a disparu, mais rien ne l'incrimine. Tamara est morte d'inquiétude. Et si la police nous interroge, est ce qu'on pourra vraiment s'en sortir sans problème ? Cette merde tombe vraiment au mauvais moment. Et j'ai encore rendez vous avec la maison Belaire aujourd'hui. Comment je vais faire moi..." Après avoir fini de me laver, Tamara était distante avec moi parce que j'avais refusé ses avances tout à l'heure. Pour la récupérer j'allais devoir me rattraper. Mais pas maintenant. J'avais un rendez vous important avec la maison Belaire. Vous vous souvenez du type du premier chapitre qui disait que j'en avais pas fini avec eux, je comptais en finir dès ce moment là...
Marcus Young était l'éditeur de la Rose Noire et aussi celui de la maison Belaire. Tous les personnages que j'ai dû retirer de La Rose Noire pour telle ou telle raison c'est à lui que je le dois. C'était un afro américain un peu comme moi barbu avec des waves et une gueule de beau gosse sacrément détestable. J'ai jamais pu saquer ce mec depuis ma signature avec eux. J'ai toujours eu l'impression qu'il essayait de couler mon contrat avec eux mais j'ai jamais eu de preuves. Une chose est sûre, je le détestais et c'était bien réciproque.
Arrivé à la maison Belaire, c'est lui qui m'accueillit en me serrant la main tout sourire et s'exclama : "Damien ! C'est toi que j'attendais." Je le salua aussi de ce simple mot en lui serrant la main : "Marcus."
_ "Nous savons tous les deux pourquoi nous sommes là, alors ne perdons pas de temps. Viens." La dernière fois que j'avais entendu cette phrase de lui c'était pour parler affaires et ça ne se termine Jamais comme je le voudrais. Vivement que ça se finisse.
Arrivé dans son bureau, nous prîmes place tous les deux. C'était l'heure de parler de mon contrat. Cette conversation allait se jouer sur qui aurait su le mieux manipuler l'autre. J'étais fort dans ce domaine mais Marcus était quelqu'un de coriace.
_ Marcus : "La Rose Noire a connu un succès retentissant hier. C'est quelque chose qui nous convient à tous les deux ça."
_ Damien : "Ça ça me dérange un peu parce que tu vois, c'est jamais arrivé de trouver quelque chose qui nous arrange tous les deux."
_ Marcus : "Non mon ami tu te trompes. Le jour où tu as signé avec nous ça nous arrangeait tous les deux. J'avais vu un potentiel en toi et j'ai eu raison. Nous avions même pu trouver un accord plutôt intéressant.
_ Damien : "Tu l'as dit, on est là pour quelque chose toi et moi. Abrège."
...
_ Marcus : "Le contrat qu'on avait passé toi et moi, enfin toi et la maison Belaire, concernait les livres que tu devais produire pour nous. Seulement là tu vois, ça va bientôt faire 5 ans que tu as sorti la Rose Noire mais le contrat stipulait un livre tous les deux ans.
_ Damien : "J'avais demandé une prolongation d'attente parce que les ventes ne décollaient pas comme il faut tu t'en souviens ? Et vous me l'aviez accordée. Aujourd'hui grâce à moi vous avez le livre le plus vendu des Etats Unis. Vous m'aviez aussi promis que si le Rose Noire devenait le livre le plus vendu des Etats Unis j'aurais droit à une renégociation de contrat. Je suis plus là pour ça aujourd'hui.
_ Marcus : "Une renégociation oui mais, tu as l'air d'oublier que la renégociation viendra après le deuxième livre que tu nous auras sorti.
_ Damien : "Dans tous les cas j'ai encore deux ans pour le deuxième livre ça me laisse du temps.
_ Marcus : "Pas tout à fait.
_ Damien : "Comment ça ?
_ Marcus : "Je vais tout te résumer.
Lorsque tu galerais à écrire et terminer la Rose Noire, tu nous avais demandé plus de temps. Un délais total de 5 ans pour être précis. Nous t'avions répondu que c'était beaucoup trop et tu nous as proposé comme résultat final le score de ventes actuel avec le top des best seller des Etats Unis. Nous avions accepté et tu voulais comme condition en plus de pouvoir bénéficier de plus que les 25% de départ pour même arriver à 50, le taux de revenu a été doublé là. Quant à nous, nous avions exigé de réduire le délai du deuxième livre à 1 an au lieu de 2. C'était ça le contrat...
_ Damien : "Quoi😳? Non !!! Je n'avais pas demandé plus d'argent, j'avais justement demandé plus de temps pour le deuxième livre ! J'avais demandé comme condition finale d'avoir maximum 3-4 ans.
_ Marcus : "C'est pas ce que t'as signé avec nous...
Il sortit d'un tiroir un contrat qui confirmait tout ce qu'il disait. J'étais surpris et je me posais des questions : "C'est moi qui avait négocié ça ?"
_ Marcus : "Non pas tout à fait, c'était James qui l'avait fait à ta place. Il avait négocié ce contrat pour toi parce que tu étais indisponible et te l'avait montré à la fin. C'est ça qui aurait été conclu."
J'étais totalement surpris et brisé par l'annonce que venait de me faire Marcus.
Ce n'était pas du tout le contrat que je comptais mener avec Marcus à cette époque là. James ne m'avait absolument pas parlé de cette condition et il m'avait bien mis dans la merde en privilégiant l'argent aux années de durée d'un livre. Bordel !!! Dans quoi il m'avait fourré lui !
Après cette conversation avec Marcus, ce dernier conclut en disant : "Je pense que je t'ai éclairé sur absolument tout ce dont tu avais besoin. Maintenant je vais te raccompagner à l'extérieur. J'ai beaucoup de choses à faire et toi un livre à écrire. On reste en contact." On se serra la main et on se quitta sur cette défaite pour moi. Non seulement je n'ai pas pu renégocier mon contrat avec eux pour m'en débarrasser, j'étais aussi dans une autre merde avec cette histoire de contrat et j'allais devoir faire un livre presque aussi vendu que la Rose Noire en seulement un an sachant que j'ai sorti celui-là en plus de 3 ans. Les problèmes avaient pas fini de me tomber sur la gueule.
Je descendait les escaliers quand soudainement je reçus un appel de Tamara. Je me demandais bien ce qu'elle voulait elle. Je décrocha et au moment même où je m'apprêtais à ouvrir la bouche, elle me bombarda en panique : "Damien ? Damien ? Où es-tu ?" Je lui répondis : "Je suis à la maison Belaire j'en sors pour rentrer à la maison. Pourquoi tu me parles avec cet air paniqué ?
_ Tamara : "Ils sont passés Damien !! Des policiers sont passés à la maison pour nous interroger !
C'était le comble de cette journée ça !
_ Damien : "Ils sont venus après les nettoyeurs j'espère, personne n'a rien ???
_ Tamara : "Damien😣, pardonne-moi💔
À ces paroles de Tamara je me mis à imaginer le pire. Qu'est ce qui a bien pu se passer chez moi. Qu'avait fait Tamara et pourquoi s'excusait-elle ?