Épouser le PDG qui me déteste
img img Épouser le PDG qui me déteste img Chapitre 4 Chapitre 4
4
Chapitre 6 Chapitre 6 img
Chapitre 7 Chapitre 7 img
Chapitre 8 Chapitre 8 img
Chapitre 9 Chapitre 9 img
Chapitre 10 Chapitre 10 img
Chapitre 11 Chapitre 11 img
Chapitre 12 Chapitre 12 img
Chapitre 13 Chapitre 13 img
Chapitre 14 Chapitre 14 img
Chapitre 15 Chapitre 15 img
Chapitre 16 Chapitre 16 img
Chapitre 17 Chapitre 17 img
Chapitre 18 Chapitre 18 img
Chapitre 19 Chapitre 19 img
Chapitre 20 Chapitre 20 img
Chapitre 21 Chapitre 21 img
Chapitre 22 Chapitre 22 img
Chapitre 23 Chapitre 23 img
Chapitre 24 Chapitre 24 img
Chapitre 25 Chapitre 25 img
Chapitre 26 Chapitre 26 img
Chapitre 27 Chapitre 27 img
Chapitre 28 Chapitre 28 img
Chapitre 29 Chapitre 29 img
Chapitre 30 Chapitre 30 img
Chapitre 31 Chapitre 31 img
Chapitre 32 Chapitre 32 img
Chapitre 33 Chapitre 33 img
Chapitre 34 Chapitre 34 img
Chapitre 35 Chapitre 35 img
Chapitre 36 Chapitre 36 img
Chapitre 37 Chapitre 37 img
Chapitre 38 Chapitre 38 img
Chapitre 39 Chapitre 39 img
Chapitre 40 Chapitre 40 img
Chapitre 41 Chapitre 41 img
Chapitre 42 Chapitre 42 img
Chapitre 43 Chapitre 43 img
Chapitre 44 Chapitre 44 img
Chapitre 45 Chapitre 45 img
Chapitre 46 Chapitre 46 img
Chapitre 47 Chapitre 47 img
Chapitre 48 Chapitre 48 img
Chapitre 49 Chapitre 49 img
Chapitre 50 Chapitre 50 img
Chapitre 51 Chapitre 51 img
Chapitre 52 Chapitre 52 img
Chapitre 53 Chapitre 53 img
Chapitre 54 Chapitre 54 img
Chapitre 55 Chapitre 55 img
Chapitre 56 Chapitre 56 img
Chapitre 57 Chapitre 57 img
Chapitre 58 Chapitre 58 img
Chapitre 59 Chapitre 59 img
Chapitre 60 Chapitre 60 img
Chapitre 61 Chapitre 61 img
Chapitre 62 Chapitre 62 img
Chapitre 63 Chapitre 63 img
Chapitre 64 Chapitre 64 img
Chapitre 65 Chapitre 65 img
Chapitre 66 Chapitre 66 img
Chapitre 67 Chapitre 67 img
Chapitre 68 Chapitre 68 img
Chapitre 69 Chapitre 69 img
Chapitre 70 Chapitre 70 img
Chapitre 71 Chapitre 71 img
Chapitre 72 Chapitre 72 img
Chapitre 73 Chapitre 73 img
Chapitre 74 Chapitre 74 img
Chapitre 75 Chapitre 75 img
Chapitre 76 Chapitre 76 img
Chapitre 77 Chapitre 77 img
Chapitre 78 Chapitre 78 img
Chapitre 79 Chapitre 79 img
Chapitre 80 Chapitre 80 img
Chapitre 81 Chapitre 81 img
Chapitre 82 Chapitre 82 img
Chapitre 83 Chapitre 83 img
Chapitre 84 Chapitre 84 img
Chapitre 85 Chapitre 85 img
Chapitre 86 Chapitre 86 img
Chapitre 87 Chapitre 87 img
Chapitre 88 Chapitre 88 img
Chapitre 89 Chapitre 89 img
Chapitre 90 Chapitre 90 img
Chapitre 91 Chapitre 91 img
Chapitre 92 Chapitre 92 img
Chapitre 93 Chapitre 93 img
Chapitre 94 Chapitre 94 img
Chapitre 95 Chapitre 95 img
Chapitre 96 Chapitre 96 img
Chapitre 97 Chapitre 97 img
Chapitre 98 Chapitre 98 img
Chapitre 99 Chapitre 99 img
Chapitre 100 Chapitre 100 img
img
  /  2
img

Chapitre 4 Chapitre 4

Chapitre 4

Ryu observait la silhouette inerte qu'il venait de déposer sur le matelas, ses bras repliant la couette avec précaution autour d'elle. Son souffle était calme, régulier, et ses traits, relâchés, semblaient appartenir à une héroïne de conte figée dans un sommeil enchanté. Il la fixait, perplexe, comme s'il tentait de déchiffrer ce que ce visage endormi disait de sa vie, de ses rêves, ou de ses blessures.

Il s'apprêtait à appeler le service médical de l'hôtel quand un léger frémissement anima le corps allongé. Ses paupières tremblèrent sans s'ouvrir. Ses bras bougèrent à tâtons jusqu'à ce qu'ils trouvent un oreiller qu'elle étreignit aussitôt, comme un enfant s'accroche à une peluche contre ses cauchemars. Ryu se crispa légèrement. Ses jambes, dans un mouvement inconscient, s'étaient entrouvertes dans sa direction, révélant plus qu'il n'aurait voulu voir. Son regard s'y attarda un quart de seconde, avant qu'il ne détourne les yeux avec une brusquerie intérieure, attrapant la couette et la tirant vers elle pour recouvrir ce corps imprudent.

Il recula et s'assit sur le canapé. Son ordinateur portable sur les genoux, il tenta de se replonger dans ses dossiers, mais son esprit vagabondait. L'image de cette femme, paisible et désarmée dans un espace qui n'était pas le sien, revenait sans cesse troubler sa concentration.

Le vibreur de son téléphone coupa court à ses réflexions. Un appel. Numéro inconnu. Il hésita, la mâchoire serrée, avant de décrocher.

« Encore un abruti ou le père angoissé ? » pensa-t-il.

La voix, au bout du fil, était tout sauf courtoise.

- Qui êtes-vous ? Pourquoi vous répondez à ce téléphone ? Où est Arya ? Passez-la-moi, tout de suite !

Ryu leva les yeux au plafond, exaspéré. Il soupira longuement avant de répondre, d'un ton glacial :

- Elle dort dans ma chambre. Elle n'a manifestement pas envie de discuter avec toi. Cesse de l'importuner.

Il coupa la communication sans attendre de réponse, l'envie de jeter le téléphone traversant l'ombre d'un instant son esprit.

Il resta quelques secondes silencieux, songeur.

« Depuis quand est-ce que je me mêle des histoires des autres ? » pensa-t-il. Ce genre de comportement ne lui ressemblait pas. Il n'avait jamais eu l'habitude de s'occuper de ceux qui n'appartenaient pas à son univers. Mais cette femme, là, sur son lit, avait déclenché quelque chose d'inhabituel en lui.

Elle se mit à sourire en dormant, comme si elle répondait à une blague muette, avant de froncer les sourcils avec cette même spontanéité enfantine. Ryu esquissa un sourire discret. Même inconsciente, elle restait étonnamment expressive. Il retourna à son travail, le cœur encore légèrement agité.

Un peu plus tard, ce fut le bruit caractéristique d'un téléphone qui résonna dans la chambre. Arya, toujours à moitié engourdie, décrocha sans réfléchir. Une voix familière, celle de Kay, résonna dans son oreille, pressante.

- Tu es attendue à la répétition, Arya. On t'attend déjà.

Elle ouvrit un œil, paniquée en voyant l'heure affichée sur l'écran. En un éclair, elle bondit hors du lit et fit tomber sa robe, ne gardant sur elle que ses sous-vêtements.

Elle se dirigea vers l'armoire, l'esprit encore embrouillé, cherchant de quoi se vêtir à la hâte. Elle ne réalisa pas tout de suite que quelque chose clochait. Les vêtements suspendus n'étaient pas les siens : des chemises impeccablement repassées, des costumes de grande marque, un parfum masculin flottant encore dans les fibres.

- C'est quoi ce bordel ? lâcha-t-elle, en écarquillant les yeux.

Puis, elle se retourna lentement, et là, elle le vit. Assis nonchalamment dans un fauteuil, une tasse de café à la main, Ryu la fixait avec calme. Son visage, neutre, n'exprimait aucune surprise.

Arya, elle, faillit hurler.

Elle se précipita vers le lit et tira la couverture pour cacher son corps presque nu.

- Mais... que fais-tu ici ?!

Il haussa un sourcil, amusé.

- Dans ma chambre ? Je prends mon café. Qu'y a-t-il d'étrange à ça ?

Le rouge lui monta aux joues, violacé de honte. Les souvenirs de la veille lui revinrent en désordre : l'alcool, l'ascenseur, des bras qui la soutenaient... C'était donc lui, le mystérieux inconnu de la veille. Il l'avait raccompagnée jusqu'ici. Jusqu'à sa chambre. Et elle... elle y avait dormi.

Elle se sentit nauséeuse, mais cette fois de gêne.

- Je suis désolée. Je vais me changer, murmura-t-elle en attrapant ses vêtements pour disparaître dans la salle de bain.

Quand elle reparut, habillée à la hâte, elle s'inclina plusieurs fois.

- Je m'excuse, vraiment. Pour tout.

Il eut un léger sourire.

- Tu peux te racheter, lança-t-il, taquin.

Elle ouvrit son sac, sortit un stylo et chercha désespérément un papier. Ne trouvant rien, elle se saisit d'un carnet posé à côté de lui, griffonna rapidement un numéro et quelques mots.

- Appelle-moi ici. Je suis en retard, je dois y aller. Je rembourserai tout ce que je t'ai fait subir. Merci encore.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle s'élança hors de la pièce, presque en courant.

Ryu resta un moment, le carnet dans les mains, les sourcils levés.

« Elle s'est littéralement enfuie, cette fille... »

Un rictus étira ses lèvres. Elle l'avait laissé là, après avoir dormi dans son lit, perturbé sa nuit, perturbé son esprit... et maintenant, elle prétendait régler tout cela avec un simple numéro de téléphone gribouillé à la hâte ? Il aurait mérité une médaille, pas une fuite embarrassée.

Il se revit, assis ici toute la nuit, son café tiède à la main, la regardant dormir sans oser la réveiller. Il avait hésité, à plusieurs reprises. Elle dormait d'un sommeil si profond, si tranquille, qu'il s'était senti coupable à l'idée de l'interrompre.

Et puis ce matin... ce moment où elle avait ôté sa robe sans réaliser qu'elle n'était pas seule. Ce moment suspendu où il avait cessé de respirer. Il se mordit l'intérieur de la joue. Il avait failli recracher son café.

Il n'avait pas bougé. Avait tenté de garder une contenance. Mais à l'intérieur, c'était la tempête.

Il posa sa tasse, soudain lassé de la chaleur qu'elle dégageait. Il avait besoin d'un verre d'eau glacée, ou peut-être... d'une bonne douche froide.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022