Chapitre 7 Chapter 7

Le lendemain, Alicia sortit du travail une heure plus tôt. De toute manière, elle finit par s'arrêter devant le magasin phare de Seven.

Elle poussa la porte et entra.

Après avoir parcouru le magasin pendant un moment, elle n'osa pas choisir quelque chose de trop chic. Elle se dirigea plutôt vers les vêtements les plus abordables du magasin et choisit une simple robe noire et blanche qui n'était pas trop démodée. L'étiquette indiquait 3000 dollars, ce qu'elle pouvait à peine se permettre.

"Mademoiselle, je..."

Avant qu'elle n'ait pu terminer ses mots, la porte de la cabine d'essayage s'ouvrit et elle entendit : "Alicia ? Quelle coïncidence !"

Lorsqu'Alicia vit Lindsay, son cœur se serra un peu et un sentiment désagréable s'empara d'elle : "Comment se fait-il que je te croise partout ! Quelle malchance !"

Alicia voulut acheter une robe rapidement et ne pas prêter attention à Lindsay. Mais lorsque cette dernière la vit tenir la robe, elle se mit immédiatement à parler, s'assurant que tout le monde pouvait entendre ses paroles :

"Ah ! Pourquoi es-tu venue ici pour acheter des vêtements ? Ta famille n'a-t-elle pas fait faillite et tu dois maintenant louer une maison quelque part ? Est-ce que cette boutique correspond vraiment à ton statut actuel ?"

Après un instant, beaucoup de gens se moquèrent d'Alicia, et la robe qu'elle tenait fut emportée par une autre vendeuse.

"Mademoiselle, nous ne vendons que des marques de prestige ! Ne touchez à rien si vous ne pouvez vous les permettre. Pourriez-vous les payer après les avoir souillés avec vos doigts ?"

L'ongle d'Alicia fut cassé par son geste et il saigna. Son visage devint aussitôt pâle.

"Je les achèterai !"

Elle eut vraiment envie de répondre quelque chose, mais elle n'était plus la riche jeune femme d'il y avait trois ans, alors elle ne pouvait pas se permettre d'être trop capricieuse.

Elle avait dû endurer ce genre de traitement beaucoup de fois au cours des trois dernières années. Elle pensait ne plus s'en soucier, mais à cet instant, elle sentit qu'elle ne put désormais supporter.

"Oups, excusez-moi. Je suis très directe."

La vendeuse se couvrit la bouche en s'excusant, mais Lindsay continua :

"Quoi qu'il en soit, dans ta situation, Ally, tu ne devrais pas t'efforcer de faire semblant d'être riche. Cela ne te conviens pas du tout !"

"Sortez, tournez à droite au prochain coin de rue. 9,99 dollars pouvait en acheter un !" rétorqua la vendeuse sombrement.

Alicia saisit sa carte de crédit. Cela faisait plusieurs fois qu'elle avait failli la sortir pour acheter une robe. Mais elle détendit ses doigts et réfléchit : "Pourquoi devrais-je me mettre en colère contre de telles personnes ?"

Elle se retourna, décidée de partir, mais se heurta soudain à une poitrine chaude. "Désolée..."

"Fred...Frederick ?"

Apercevant qu'elle n'eut pas l'air bien, et qu'on put percevoir de la tristesse dans sa voix tremblante, Frederick changea soudainement d'expression.

La vendeuse s'approcha de lui en trottinant et s'inclina profondément en signe de respect : "Monsieur Clements, soyez le bienvenu !"

Avant de balayer l'endroit du regard, Frederick s'enquit : "Lequel as-tu aimé ?"

Au même instant, tout le monde dans la boutique fut choqué, les yeux révulsés. On aurait dit que la température de la pièce baissa de quelques degrés.

Stupéfaite, elle ne put dire un mot. Après s'être assurée qu'il l'observait, Alicia secoua la tête.

"Eh bien, c'est vrai. Comment de telles ordures pourraient-elles être assez bonnes pour toi ? Sortez ce que vous avez de mieux dans cette boutique !"

Frederick alla alors vers le rayon VIP, entraînant Alice avec lui, et s'assit sur un canapé.

Tout le monde se taisait par peur. Personne n'osait dire quoi que ce soit. Bientôt, la vendeuse apporta une collection de vêtements. Frederick observa dans les rayons et sortit une robe blanche qu'il passa à Alicia.

"Essaie-la !"

Il se tourna vers la vendeuse qui venait de donner du fil à retordre à Alicia, et lui adressa : "Toi, fais-moi un café !"

Alicia n'avait plus envie de provoquer des dégâts, mais elle eut peur de détruire ses bonnes intentions qu'elle alla vers la cabine d'essayage.