J'aurais pu demandé plus mais j'ai voulu être un minimum raisonnable.
Il devait être quatorze heures passés quand je me décida à enfin sortir de la chambre qui m'a été attribué pour mon court séjour -parce que oui je ne comptais pas mourir ici, je n'étais pas prisonnière je savais très bien que si je voulais m'en aller je pouvais le faire sans problème-.
Après mettre changé et attaché les cheveux, je suis descendue au salon où trois autres personnes s'y trouvaient déjà.
L'un d'eux m'avait l'air familier et vu le regard qu'il me lancé je savais que lui aussi me reconnaissait.
Je tourne les talons et me rends à la cuisine. Je me sers à boire et m'installe sur l'une des chaises montantes. J'entends la porte de la cuisine s'ouvrir et une présence se fait derrière moi.
La personne fait passer ses bras et les posent à plat de chaque côté de mon corps.
- je ne savais pas que tu travaillais pour Mourad maintenant
Moi: parce que ce n'est pas le cas
- donc tu vas me dire que tu es là pour des vacances?
Je roule des yeux et fait tourner ma chaise pour lui faire face.
Moi: faut croire que oui je suis là pour les
vacances
- et moi qui voulais de tes services, me chuchota t-il près de l'oreille.
À mon tour je l'approche plus près de lui et passe mes mains derrière sa nuque.
Moi: oh mais je suis en vacances mais je peux toujours travailler
Je le repousse légèrement et me révèle.
Je lui fais un sourire et lui tourne dos pour monter à l'étage.
Quelques minutes après, j'entends des pas dans les escaliers. Il apparaît en haut de celle ci et me souris une fois qu'il m'a repéré devant l'encadrement de la porte de ma chambre.
-Quelques semaines PLUS TARD-
Un mois déjà que j'étais ici. Et je m'étais prise la tête deux fois avec Mourad parce que Monsieur n'était pas contente que je fasse mes activités chez lui.
Donc pour qu'il arrête de crier que ce n'était pas un motel, j'ai repris mes sorties avec mes amies.
Je dormais toujours chez lui, parce qu'en vrai je m'ennuyais chez moi.
J'étais retournée 3-4 fois me chercher des affaires c'est tout.
Revenons au présent.
Aujourd'hui avec Samira et Lina, nous nous étions mises à la cuisine. Elles voulaient qu'on fasse un moelleux au chocolat, des gaufres et des crêpes histoire de tuer le temps.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait cela, depuis que j'ai quitté l'orphelinat.
Lina: Ilhem je peux venir chez toi ?
Moi: tu veux venir visiter ma maison ??
Lina: ouili
Je l'attrape par les joues et l'embrasse sur le front.
Moi: ok, tu sais quoi dans une semaine on ira chez moi avec Samira si elle veut bien et si ton
papa accepte aussi
Samira: moi je veux bien
Je lui avais dit mon prénom sans lui raconter mon histoire. Je l'aime plutôt bien et j'aimais pas qu'elle m'appelle Issra.
Bref, nous terminons nos préparatifs dans une bonne ambiance. On mets tous à la table de la cuisine et nous installons autour de celle ci.
Quelques minutes après on entend la porte d'entrée et Mourad finit par faire son entrée. Il embrasse sa fille et sa copine sur le front et prend une part de gâteau.
Mourad: ça sent bon et c'est bon
Samira: oh merci, le gâteau c'est Issra
Je le regarde et le vois me jeter un coup d'œil indéchirable. Il ne dit rien et repart au salon après s'être resservi.
- Au alentour de 23 heures-
Nous étions au salon, Mourad et moi, chacun de son côté et sur son téléphone.
Je parlais par message avec Mariam qui avait essayé de me joindre tout l'après-midi.
Mariam: je crois que je vais arrêter
•Moi : arrêter quoi ???
Mariam: tous ça
Moi: tu es sure de toi ? Enfin je veux dire, c'est bien pour toi mais est ce que tu penses en avoir mis assez de côté pour partir de chez tes parents, à moins que tu aies changé d'avis ?
•Mariam: non, jamais... c'est plutôt eux qui m'ont viré
Je lâche un petit cri de surprise et me réinstalle confortablement.
Moi: ok, c'est chiant mais en même temps tu t'en fous non ? Tu comptais de toute façon partir
•
Mariam: oui, mais pas comme ça, pas en étant enceinte
Cette fois ci ce n'est pas un cri qui sorti de ma bouche mais un juron.
Mourad: tu parles à qui, pour faire chier comme ça
Je relève ma tête et le regarde sans rien lui répondre.
Lui: je te parle
Moi: parce que je te dois des comptes maintenant ?
Je ne lui laisse pas répondre et me lève de ma place. Je passe à côté de lui pour sortir du salon quand je me sens projeté contre le mur avec lui devant moi, les poings serrés à côté de mon visage.
Mourad: parle bien avec ta bouche parce que tu joues trop avec mes nerfs toi, je ne suis pas tes mecs que tu s*ces tout les jours
- pourtant tu pourrais devenir l'un d'eux.
Après que j'ai lâché ma phrase -dont j'étais un peu fière, on ne va pas se le mentir-, il eu un long moment de silence où il ne faisait que me scruter surpris.
Un mélange de surprise, de colère et de quelque chose que je n'arrivais pas à décrire se lisaient dans son regard.
Il ne me répondît pas et me laissa là, collé au mur pour monter à l'étage. Je fis de même et regagna ma chambre.
Je m'allongea sur mon lit et repris ma conversation là où ie m'étais arrêtée.
Moi: tu es où en ce moment ?
~ Mariam: j'ai cru que je t'avais perdu, à l'hôtel, j'ai pris une chambre pour la nuit
• Moi: tu étais à deux doigts de vraiment me perdre et pas pour ce que tu m'as dit, bref, tu peux aller chez moi si cela te va
Je lui donne le code pour mon portail et lui explique où elle pouvait trouver les doubles de mes clés. Elle a du me remercier une bonne dizaine fois avant que je n'arrive à enfin couper court à la discussion.
Je ne pouvais pas la laisser dehors parce que de un je l'aimais plutôt bien et de deux elle était enceinte.
Et franchement, je l'ai toujours plaint d'avoir une famille comme la sienne.
Je pose mon téléphone sur la petite table, éteint la lumière et ferme les yeux.
Quelques heures plus tard je sens comme une présence qui s'ajoute dans mon lit, mais trop fatigué je ne fais pas attention et continue de dormir.
Quelques jours PLUS TARD-
Moi: je suis prête, on peut y aller
Les filles me rejoignent après avoir saluer
Mourad.
On devait aller chez moi, elles avaient réussi à avoir son accord et encore c'était pas chose facile.
On monte dans ma voiture, que j'avais récupéré la première fois où j'étais retournée chez moi.
Je nous mets de la musique et nous partons.
Quelques jours PLUS TARD-
Moi: je suis prête, on peut y aller
Les filles me rejoignent après avoir saluer
Mourad.
On devait aller chez moi, elles avaient réussi à avoir son accord et encore c'était pas chose facile.
On monte dans ma voiture, que j'avais récupéré la première fois où j'étais retournée chez moi.
Je nous mets de la musique et nous partons.
Le trajet jusqu'à chez moi nous a pris plus d'une heure.
Je fais entrer ma voiture dans mon garage et nous sortons. Après avoir vérifié que le portail soit fermé, nous nous dirigeons vers l'entrée.
J'ouvre la porte de ma maison et y rentre avec Lina dans mes bras et Samira derrière moi qui faisait que complimenter ma maison.
Moi: Mariam ?
Je rentre au salon après avoir entendu des voix et là trouve mais pas toute seule.
Je fronce des sourcils ne comprenant pas depuis quand un homme pouvait rentrer ici.
Les seuls qui sont déjà venus et qui ont le droit de revenir sont les trois S. Dont deux que vous connaissez déjà.
Mariam:-souriante- Issra tu es enfin là
Elle vient me prendre dans ses bras et me remercie sans que je ne sache pourquoi. Je T'entends parler avec Samira mais je n'y fais pas attention. Mon regard ne voulait pas lâcher l'homme face à moi et lui non plus d'ailleurs.
Et je ne le regardais pas parce qu'il m'attirait ou je ne sais pas quoi. Il est beau certes mais je ne savais toujours pas pourquoi il était là.
-tu nous présentes pas ton ami?
Et j'espère que c'est son ami. Cette maison n'a jamais été utilisée pour des activités d'adultes.
Pas même avec Salim et je ne comptais pas le faire.
Elle me fais avancer jusqu'au canapé.
Mariam: Issra je te présente Hakim, Hakim, Issra dont je t'ai parlé et la petite c'est Lina, la grande Samira
Je la regarde et attendant qu'elle continue. Mais voyant qu'elle ne savait pas quoi dire je repris la parole.
Moi: tu sais que je n'invite pas d'homme ici
Mariam: ah il n'est pas là pour ce que tu crois.
C'est mon meilleur ami, il a insisté pour savoir où j'étais quand je me suis fait mettre dehors et je ne voulais pas lui mentir, c'était aussi l'occasion pour moi de te le présenter. Parce que tu en as peut-être pas conscience mais tu m'as vraiment sauvé. Tu es la seule qui ne m'a pas lâché dans le groupe
Moi: ça ne me surprend pas, je l'ai toujours su qu'au moindre problème ça aurait été les premières à me lâcher
Samira: pas mal votre groupe d'amies
Moi: collègues
Samira: ah ouais carrément
Le reste de la journée s'est plutôt bien passé.
J'ai fais visiter la maison aux filles. Et les deux ont aimé mon jardin. Que je n'entretiens pas mais paie quelqu'un pour.
Samira et Mariam se sont bien entendues, ce qui ne m'a pas vraiment étonné.
Je les ai laissé au salon et suis partie à la cuisine nous faire un petit truc à manger.
J'entends la chaise bouger. Je tourne ma tête et vois Hakim assis.
Moi: j'aime pas qu'on me regarde quand je fais à manger
Hakim: je veux te parler si ça ne te dérange pas
Je me rince les mains et prends place face à lui. A
Moi: je t'écoute
Il me regarde sans rien dire puis sourit. Je déglutis ma salive et détourne mon regard.
Hakim : merci pour Mariam
Je hausse les sourcils m'attendant à tout sauf ça.
Moi: c'est normal...enfin c'est ma pote...et c'est tout?
- non, je voulais aussi savoir si c'était possible d'avoir ton numéro
Comme je m'en doutais.