Aujourd'hui j'avais prévu de passer la journée avec des collègues à moi, que l'on peut considérer comme étant mes seules amies si
T'on vouait.
On ne se voyait pas souvent n'étant pas vraiment proche les unes des autres. Mais on aimait parfois se voir et sortir, sans doute que cela nous rassurer d'être entouré de personnes comme nous, qui nous jugeraient pas.
Je rejoins les filles au centre commercial.
Comme je m'en doutais j'étais la dernière à arriver.
.....: la plus belle
moi : Sarah, ça va ma belle ?
Nous nous faisons la bise puis je refais aux autres aussi.
Sarah: bien sûr que ça va, comme d'habitude, par contre toi tu as raté quelque chose hier
Moi: ah ouais ?
Mélanie: en vrai seulement qu'hier y'avait trop de beaux hommes, on aurait qu'ils s'étaient tous passés le mot pour sortir ce soir là
Je lève les yeux au ciel en riant, exaspéré de leur
réaction de fan girl.
Mariam: elles étaient sur le même mec, pour qu'au final c'est une autre qui part avec lui
J'explose de rire sous leurs regards menaçants.
Sarah: j'ai réussi à avoir son prénom
Mariam: meuf savoir qu'ils s'appelle Mourad n'aboutira à rien si tu n'as pas son numéro
Je tique à l'entente du nom mais ne dit rien.
Cela pourrait ne pas être lui.
Elles continuent de me raconter leur soirée sans oublier le moindre détail dont certains l'aurai bien aimé m'en passer.
Mélanie: y'a ma sœur qui s'est chopée des places ciné gratuit, ça vous tente ?
Sarah: quatre places ?
Mélanie: ouaip, enfin y'a n'avait 7 mais je ne comptais pas inviter des gens au hasard donc j'en ai pris que pour nous quatre
Moi: je suis chaude, y'a un film à l'affiche que je voulais voir en plus
Mariam: eh bah qu'il en soit ainsi, allons y donc
On rit de ses conneries et nous nous dirigeâmes vers le cinéma.
La séance cinéma c'est très bien passé. Nous sommes parties manger puis nous sommes rentrées de chacune son côté.
J'avais eu l'intelligence -noté l'ironie- de sortir sans ma voiture. Résultat me voilà à rentrer à 21h dans le noir à pied après avoir manqué mon bus à la Gare pour rentrer chez moi.
Sur le chemin je me sentais pas à l'aise. J'avais comme une sensation bizarre.
Je n'arrivais pas à mettre un mot dessus mais une chose était sur, je n'étais pas sereine.
Je décide d'accélérer le pas, espérant que ce n'était que mon imagination. Une voiture passe à côté de moi e faisant sursauter puis s'arrête un peu plus loin.
Je me m'arrête à mon tour attendant de voire ce qu'elle allait faire.
Au moment où elle se mets à faire demi tour, je n'attendis pas plus avant de me retourner pour courir.
Mais c'est sans compter sur l'obstacle que je me prends en pleins fouet. Je n'eus le temps de relever la tête qu'un mouchoir se posa sur mon nez et ma bouche, me faisait respirer un produit chimique et m'endormir.
***
Je me réveille avec un atroce mal de crâne. Je cligne plusieurs fois des yeux essayant de m'habituer à la lumière. Une fois cela fait, je fronce les sourcils ne reconnaissant pas mon plafond.
Je referme les yeux quand les évènements de tout a l'heure me reviennent.
Je me redresse aussitôt en lâchant un juron de douleur. Je tourne ma tête et tombe sur le dos d'une personne torse nu. Et en croire la carrure et tout le reste ce n'était personne d'autre qu'un homme.
Je lâche un crie d'effroi me souvenant pas de ce qui à pu se passer sur ce lit.
La personne se redresse aussitôt en lâchant des iniures à mon encontre. Et ce n'est qu'à ce moment là que je sus que j'avais Mourad, le père à Lina, l'homme qui m'avait fait perdre mes moyens devant moi.
Mourad: mais ça va pas chez toi pour crier comme ça
Sur le coup je ne savais pas quoi dire. J'étais tellement surpris d'être là avec lui que je n'arrivais pas à trouver les mots à dire.
Moi: je-je suis désolée
Mourad: p*tain, commence déjà à me les casser celle là
Eh bah merci tiens.
Il sort de la chambre en colère.
Après son départ, je suis sortie du lit, et me suis mise à examiner la pièce.
La décoration était assez simple avec des couleurs ni trop sombre ni trop voyant.
Je m'approche de la fenêtre et remarque une piscine en bas et étant donné la hauteur, nous étions dans une maison avec un étage.
J'ouvre une autre porte que celle qu'il a pris et tombe sur un dressing. Je referme vite celle ci et ouvre une porte qui mène vers une salle de bain.
Je m'avance pour entrer quand je me fis stopper par une voix.
....... : tu vas où comme ça ?
Je me retourne et vois Mourad devant l'encadrement de la porte les bras croisés sur sa poitrine.
Moi: nulle part pourquoi
Je ferme la porte et retourna sur le lit.
Moi: pourquoi je suis ici, je n'ai rien à voir avec les affaires à Salim, je ne suis ni sa copine ni sa femme
Il me regarde sans rien dire, puis tourne son regard vers l'extérieur de la chambre.
Quelques secondes après j'entendis des petits pas et un rire résonner.
...... : Issra tu es où ?
Mourad: Vas-y viens là princesse, elle est là
Une petite tête fait son entrée dans la chambre.
Elle me sourit de tous ses dents et s'élance vers moi. Je la prends dans mes bras et l'embrasse de partout.
Moi: Lina ma chérie, tu as grandi en si peu de temps
Lina: Issra, vient y a Samira au salon
Moi: c'est qui Samira ma puce
Lina: c'est...c'est...
Elle regarde son père puis se penche vers mon
oreille et chuchote.
Lina: c'est la copine à papa elle est trop gentille
Tient monsieur est déjà pris.
Je le regarde et le vois qui me regardait déjà. Je détourne aussitôt mon regard et me concentre sur la petite qui venait de quitter mes bras.
Elle me prend par la main et me tire avec sa petite force. En passant devant la porte, je frôla légèrement Mourad ce qui me procura des frisons.
Elle nous fait descendre et entrer au salon, où se trouvait déjà quelques hommes et une femme pas plus âgée que moi, tête baissée sur son
téléphone.
Tout le monde se retourne et me regarde. Je leur lance un sourire et m'installe à côté de la fille avec Lina sur mes genoux.
Mourad rentre à ce moment au salon et dit aux hommes qu'ils bougent.
Une fois que nous trois, je sens la fille à mes côtés se détendre et soupirer de soulagement, ce qui
me fait rire.
Moi: ils ne passent pas inaperçu
Samira: ah ça c'est sur, encore un peu et j'allais mourir par manque d'oxygène
Lina: Samira c'est elle Issra
Samira: ça fait deux mois qu'elle nous parle que de toi, tu as été un gros coup de cœur, au point où même son père en avait marre parce qu'elle pleurait et disait qu'elle voulait que tu viennes vivre avec eux
- c'est vraiment un ange, dis-je en l'embrassant le haut du crâne, si je pouvais je t'aurais bien adopté moi
La journée c'est plutôt bien passé. J'ai fais la connaissance de Samira, qui est vraiment gentille.
Et j'avais bien sûr finit par comprendre que j'étais là sous la demande de Lina.
Cela m'a un peu agacé la manière dont il a agit pour me faire venir. Sachant que s'il me l'avait proposé je n'aurais pas refusé.
C'était assez cool de parler avec une autre fille sans qu'on ne se mette à nous insulter.
Ou encore à tout reporter à des soirées, des hommes ou encore du sªxe.
-22h30-
Les filles se sont fait raccompagner y'a de cela déjà une heure. Et Mourad venait de revenir.
Il monte à l'étage sans rien dire. Je suis restée seule à la cuisine pendant un moment sans rien faire.
J'avais pas mon téléphone depuis mon réveil. Je ne savais absolument pas du tout où il était même.
Il finit par faire son entrée dans la cuisine. En jogging torse nu avec les cheveux dégoulinant.
J'ai cru mon cœur allait s'arrêter pendant un instant tellement l'image était bandante.
Moi: j'aurais besoin de mon téléphone, il n'est pas dans la chambre
Lui: et ?
Moi: et, tu dois savoir il est où puisque c'est toi tu m'as amené ici
Il ne me dit rien et me tourne le dos pour se chercher de quoi boire dans le frigo. Il prends le temps de se servir de l'eau de le boire avant de me lancer mon téléphone sur le plan de travail.
Je crie de peur qu'il soit cassé mais heureusement il était toujours intact.
Moi: on est où ici ?
Je le vois soupirer sans doute d'agencement, mais j'en avais rien à faire.
Mourad: pourquoi tu veux savoir même
Moi: pour indiquer au chauffeur qui viendra me chercher, j'ai pas l'intention de marcher à pied jusqu'à chez moi
-écoute, me dit-il les mains à plat sur la table sous un ton énervé, tu n'as pas besoin de savoir où nous sommes car personne ne viendra te chercher, tu vas rester ici jusqu'à j'en ai décidé et je ne te demande pas ton avis.
Je pouffe de rire pas du tout effrayé et croise les bras sur ma poitrine.
Moi: à ce que je sache ma présence ici ne te servira à rien parce que si c'est pour ta fille, je peux très bien venir la voire de temps en temps, de plus tu ne paies pas mes factures, je travaille pour gagner de l'argent
Mourad: je ne savais pas qu'être une prostituée était un travail
Moi: bah maintenant tu le sais, comme vendre des choses illicites est aussi un travail pour ton
cas
Je le voyais bouillonnais de colère.
Mourad: bien, si c'est de l'argent que tu veux je t'en donnerais, t'auras seulement à rester ici pour être avec ma fille quand elle sera là
Moi: je vais jouer la nounou ?
Mourad: appelle ça comme tu veux, je te laisse choisir le montant que tu veux
Il n'attends pas une réponse de ma part et sort de la cuisine.
Je lâche un petit cri de rage et me lève à mon tour pour monter à l'étage.