Tout à coup la classe devient silencieuse et tous les élèves se retournent vers moi, j'entends Amélia pouffer juste à côté, c'est quoi son délire à elle ? Et Tous ces regards sur moi commencent à me gaver.
- vous n'avez rien d'autre à foutre que de me regarder !?
- kélliana Roberts, sortez ! Si mon cours est si "chiant" comme vous le dites, vous n'êtes pas obligé de rester alors.
Merde, j'ai pensé à voix haute. C'est ce qui arrive quand je suis énervée, j'arrive plus à contrôler mes dires. De toute façon je n'ai jamais vraiment essayer de contrôler mes mots, je dis ce que je pense de toi et si tu es blessé c'est ton problème pas le mien.
Je prends mon sac et marche aussi lentement que je le veux pour faire enrager le prof. Mon plan marche puis qu'il prend sur lui pour ne pas m'éjecter de la salle. Pff c'est tellement pourri d'être prof. J'arrive enfin devant la classe :
- vous irez immédiatement voir le...
- ciao monsieur !
Je sors rapidement sans lui laisser le temps de répondre. De toute façon s'il pense que je vais foutre un pied dans le bureau du proviseur c'est qu'il me connaît très mal ! Je claque bruyamment la porte et me dirige à l'extérieur. Arrivée dans la cour j'hésite entre foutre le camp d'ici ou attendre Amélia.
- Hey Kelly ! Monte.
Je me retourne et vois Luke sur le toit de l'école, finalement je n'aurai pas besoin de choisir. Je monte et le rejoins. Arrivée il tapote une place à côté de lui sur le sol, où je décide de m'assoir.
- même pas un petit salut ?
Je ne lui prête aucune attention et retire ma veste, il sourit et ajoute :
- on t'a déjà dit que tu étais bonne ?
- fous-moi la paix Luke.
- ok ok c'est bon...tiens.
Il me tend une clope que je prends et fume pour laisser échapper la fumée.
- t'as foutu quoi cette fois-ci ?
Demande-t-il après quelques minutes.
- rien qui te regarde.
- ok...tu connais la nouvelle ?
- non c'est quoi ?
- hum...
- c'est quoi la nouvelle ?
- hum...
- parle putain !
- dis-moi ce que t'as fait et je te le dirai aussi.
Oh le connard ! Je l'explique donc ce qui s'est passé et après quelques minutes il éclate de rire.
- dans le trou du cul du monde ? Où t'es allé chercher ça encore ?
Je ne réponds rien, préférant lui laisser dans son délire.
- t'es pas possible toi, tu sais que le proviseur pourrait convoquer tes parents ?
- comme s'il ne l'avait pas déjà fait, bon tu crache le morceau ou pas ?
- eh bien ton mec organise une fête.
- quel mec ?
- Nicolas, pour son anniv' .
- c'est pas mon mec.
- vous couchez ensemble non ?
- non et même si c'était le cas il ne serait pas mon mec, en plus il a un nom ringard.
- tu sais que je ne te crois pas ?
- je m'en fous d'ailleurs tu me saoul au revoir !
Je me lève écrase ma clope et prend mon sac, je me retourne et me retrouve coller à un torse.
- pousse-toi merde !
Je plaque mes mains sur son torse prêtent à le repousser, quand il les attrapes en me collant à lui.
- eh, calme toi, désolé si je t'ai vexé.
- tu n'es pas obligé de me coller pour t'excuser, maintenant lâche-moi !
- pourquoi tu es si dure avec moi ?
- lâche-moi !
Il souffle énervé et me lâche, il repart ensuite s'assoir sans me lancer un regard. Cette fois-ci c'est lui qui est vexé. Il a raison je suis dure avec lui mais c'est comme ça que j'ai toujours été il doit bien avoir l'habitude non ? Après tout je suis son amie. Je décide finalement d'aller lui parler, arrivée à sa hauteur je croise les bras et le regarde :
- j'ai toujours été comme ça Luke, ce n'est pas pour toi que je changerai.
Quoi ? j'allais tout de même pas m'excuser les poules n'ont pas encore de dents.
- je sais, mais tu pourrais faire au moins un effort ?
- absolument pas.
Il soupire lassé puis me regarde. Je pose mon sac et m'assieds plus près de lui.
- je te donne une deuxième clope ?
- t'en a combien sur toi ?
- tout un pack !
- alors donne-moi la moitié.
- t'es pas sérieuse ? Il ne me restera plus beaucoup !
Je fais abstraction de sa remarque et tend la main pour qu'il me la donne, une fois fais j'en prends un et fourre le reste dans mon sac.
- au fait, la fête se déroulera le samedi prochain chez Nicolas, tu viendras ?
- Oui et toi ?
- c'est mon ami, je viendrai sûrement.
- c'est ce con qui t'a raconté cette merde ?
- laquelle ?
- qu'on sortait ensemble.
- non c'est... Amélia.
- ah vous ne faites pas que baiser tous les deux alors !
Luke me foudroie du regard.
- ne pense pas que je suis avec ton amie juste pour son cul.
- je ne le pense pas je le sais et c'est véridique.
- tu ne sais rien du tout !
- bien sûr que si, tu as couché avec Sarah et ses putes d'amies justes pour le fun et comme elles ne te suffisent plus tu as ciblé Amélia pour une baise aussi !
- Kelly, c'est pas parce que tu n'est pas sentimentale que nous ne le sommes pas. J'ai des sentiments pour Amélia et c'est le cas aussi pour elle. Nous avons décidé d'entretenir une relation sérieuse ensemble. En plus je ne couche plus avec Sarah ni ces putes et contrairement à toi eux au moins ont un cœur !
Le Silence, il n'y a que ça qui règne depuis Les paroles de Luke. Il pense que je ne suis pas sentimentale ? Si c'était le cas je ne serais pas là avec lui, enfaite en y réfléchissant bien...c'est le cas. Je me demande ce qu'Amélia trouve à ce clébard pour oser entretenir une relation avec lui, sans m'en parler en plus !
- je me casse, tu n'es qu'un connard.
- et toi une connasse.
Je prends mon sac et pars j'aurais dû le faire plutôt, j'ai d'autres choses à foutre que perdre mon temps ici !
J'arrive sur le parking de l'école et prends ma moto. Je décide d'envoyer un SMS à Amélia avant de filer.
: Je pars, ne m'attends pas ✓
Je range mon phone monte sur ma bécane et fourre mon casque. J'ai un rendez-vous à ne pas manquer, je pourrais remercier ce con de prof de m'avoir viré mais se serais injuste pour mon ego. Après des heures passées à filer entre les voitures et à insulter des Conducteurs qui me retardaient, j'arrive enfin à destination. Je gare la bécane et descends, regarde ma montre et...pile à l'heure !
Je visionne ensuite le bâtiment qui me fait face, mon endroit préféré: le salon de tatouage. J'avance prête à entrer quand une chose me vient en tête : ma bécane ! Je ne vais pas la laisser là dans cet endroit paumé sans surveillance ni sécurité, en plus les personnes qui vivent dans ce coin de la ville ne sont pas très "cool".
- je peux la garder pour vous si vous voulez.
Je me retourne et vois un gamin. Vu sa taille je dirais qu'il a 14 ans, Il est tout sale et il pue, ces mendiants de la rue.
- n'y pense même pas le mioche, va voir ailleurs.
- je m'en occuperai bien.
- ah non ! Tu n'as pas intérêt à poser tes sales pattes sur ma bécane.
- je le surveillerai de loin alors !
Il ne lâche pas l'affaire lui.
- j'ai dit non ! dégage maintenant ! tu me traînes !
Je perds mon sang-froid, ce mioche m'énerve !
- s'il vous plaît madame.
Non mais quel boulet ! Je commence à avoir mal à la tête à force de crier. J'inspire et expire doucement puis souffle je dois reprendre mon calme s'est important, je vais le laisser mon bijou, pour la première fois je vais confier mon bébé à un inconnu, juste pour cette fois mais si jamais ce mioche...
- c'est d'accord
Un sourire apparaît sur son visage crasseux. Je m'approche de lui et m'abaisse à sa hauteur, putain ce môme pue la merde, c'est insupportable pour mon nez ! il ne connaît pas l'existence du champoing ou quoi ?
- écoute-moi bien gamin, si jamais je trouve une égratignure ou même une tache sur ma bécane ou pire si elle disparaît avec ou sans toi je te jure que je te ferai la peau c'est clair ?
Il hoche simplement la tête sans prononcer un mot. Môme ou pas s'il tente quelque chose il le regrettera. je recule et le donne de l'argent.
- tiens-je te donne 10 balles le reste viendra après.
Ses yeux s'ouvrent en grand devant les billets à croire qu'il n'en a jamais vu, il reste comme ça sans pour autant les prendre.
- qu'est-ce que t'attends pour les prendre ? j'ai pas que ça à faire !
- désolé... Merci beaucoup madame.
- arrête avec ce surnom débile !
Avant qu'il ne puisse répondre je le contourne et marche rapidement vers le bâtiment. J'ai perdu trois minutes de mon temps ici, s'il y a bien une chose que je déteste le plus c'est être en retard. Mais je dois avouer que malgré la puanteur et la crasse de ce mioche, je l'ai trouvé beau gosse. Je parie que s'il était dans une école il serait probablement le mec populaire pour qui les petites culottes mouilleraient.
Je rentre enfin dans le bâtiment, il fait frais dû à la climatisation, je me sens bien. Je passe un regard sur la salle et remarque qu'il y a beaucoup de clients, pas étonnant, c'est vendredi aujourd'hui et c'est le meilleur salon de tatouage de la ville. On y vend tous ici des piercings, des trucs gothiques et pour adultes. Tout ceci appartient à mon amie Betty, une bonne grosse salope de 20 ans ! À part Amélia c'est la seule fille que je supporte. J'espère bien qu'elle aura le temps pour moi aujourd'hui. Quand on parle du loup la voilà qui arrive en se déhanchant les reins et le cul.
- mon bébé, tu es enfin arrivée.
C'est le surnom par lequel m'appelle Betty.
Elle me prend dans ses bras et je réponds à son étreinte.
- je ne t'ai pas fait attendre au moins ?
Je me sépare d'elle.
- non-bébé.
- j'espère que tu auras le temps pour moi, parce que seule tes mains ont le droit de poser sur mon corps.
Betty a plusieurs assistants mais je la préfère à tous ces cons.
Elle sourit et me répond :
- ne t'en fais pas bébé je m'occuperai personnellement de toi, allez viens !
Elle m'attrape la main et me pousse à la suivre, nous montons les escaliers du salon pour l'étage où se trouve l'appartement de Betty. Arrivées nous entrons, je remarque qu'elle a tout préparé dans son salon tous les accessoires sont là.
- déshabilles-toi, nous allons commencer.
Ordonne-t-elle avant d'entrer dans la chambre.
je dépose mon sac sur le canapé et enlève ma veste, mon haut et mon soutien-gorge, je m'assieds ensuite sur le tabouret en face du miroir. Betty revient quelques minutes après complètement changé, on ne peut vraiment pas dire qu'elle est habillée comme ça, elle porte une Mini jupe avec un soutien-gorge trop petit pour sa poitrine volumineuse, sur lequel est passé une petite chemise ouverte et repliée au bras attaché jusqu'au niveau des seins laissant ainsi apercevoir toute l'étendue de son ventre où sont marqués des tatouages par-ci par-là : j'adore son style et ce que j'aime le plus c'est ce piercing sur son nombril c'est d'ailleurs pour cette raison que je suis là, je veux le même et un tatouage sur mon dos et sur la cuisse.
- t'es super bandante dans cette tenue Betty.
Elle prend place derrière moi et sourire aux lèvres.
- ne me dit pas que je te fais de l'effet bébé.
Elle prend ses instruments.
- tu oublies que je ne suis pas un homme.
- ça ne m'empêchera pas de te satisfaire, si ta petite culotte est mouillée chérie.
Betty est comment dit " bi" elle est attirée par les hommes autant que les femmes, mais ne pensez pas qu'on a couché ensemble nous avons juste été un peu plus...proche à certains moments.
Je sursaute quand je sens la douleur des aiguilles sur ma peau.
- je t'ai fait mal ?
- non, t'inquiète.
Je mens bien sûr mais je ne vais pas lui montrer que je souffre. C'est'est pas dans mes habitudes de montrer mes faiblesses aux autres, Mais là la douleur de la migraine est revenu et c'est ajouté à celle-ci. Je déteste avoir mal à la tête j'ai l'impression qu'elle va exploser ! Betty qui a remarqué mon mal arrête ses mouvements :
- tu ne vas pas bien bébé je crois qu'il faut arrêter.
- mais non je me sens bien, continue !
- ok, si tu le dis.
Elle recommence donc à me torturer de son instrument et
La migraine cesse quelques minutes après pour mon plus grand bien.
*******
- j'ai terminé bébé
Enfin ! j'ai cru que ça n'allait jamais finir, je me relève et sens une douleur sur mon dos putain quand je pense qu'il en reste encore un.
- tu veux qu'on fasse l'autre maintenant ou après ?
J'aurais bien aimé attendre mais je veux en finir au plus vite.
- fais-le maintenant.
Elle sourit puis ajoute :
- ok déshabille le reste de ton corps bébé.
- quoi ?
- ne me dit pas que tu es pudique quand même.
- si je l'étais, tu le saurais depuis, Betty.
- c'est pas faux, alors fais-le ce n'est pas la première fois que je te verrais nu bébé.
- tu veux que je me mette nu ?
- ben oui tu m'as dit que le dessin devait être sur ta cuisse gauche n'est ce pas ?
- oui...
- alors enlève-moi ce vêtement gênant.
Je me retourne face au miroir retire mon pantalon et le jette sur le canapé.
- la petite culotte aussi bébé.
Je la retire en soupirant et me retrouve nu devant cette perverse qui d'ailleurs me reluque sans gêne.
- t'attends quoi pour commencer ?
- je ne vais pas le faire alors que t'es encore debout.
J'étais sur le point de m'assoir quand Betty m'en empêche.
- tu devrais t'allonger j'irai plus vite comme ça.
- mais et l'autre tatouage ?
- ne t'en fais pas j'ai mis le film plastique, en plus tu te coucheras sur le côté.
Je fais ce qu'elle me dit, une fois prête Betty revient avec l'aiguille pour une deuxième torture.
- tu peux dormir pour faire passer le temps et éviter de ressentir la douleur.
- et si je bouge pendant mon sommeil ?
- je te taperai le cul pour te remettre sur le côté.
Je ne réponds pas et me contente de fixer le plafond finalement mes paupières deviennent lourdes et le sommeil me rattrape juste
après.
Je me réveille des heures après et constate que Betty n'est plus sur moi. J'ai dormi combien de temps moi ? Je regarde ma montre et vois qu'il est 19 h, j'ai dormi longtemps que ça pourtant je suis arrivée ici à 15h .
- je vois que t'es bien reposé maintenant.
Je Sursaute en entendant la voix de Betty au-dessus de moi.
- putain sa se fait pas de surprendre les gens comme ça !
Crit ai-je énervé alors qu'elle rit de sa bêtise.
- t'a eu peur ?
Demande-t-elle en passant devant moi.
- non j'ai juste été surprise, tu as fini j'espère ?
- tu es si pressée de voir le résultat ?
- non je veux juste foutre le camp d'ici.
- si c'est ce que tu souhaites vient qu'on enlève le plastique
Je me lève et suis Betty en face du miroir elle me l'enlève et nettoie les tatouages et là c'est juste waouh !
- c'est magnifique !
Dis je en tournant sur moi-même pour mieux voir le dessin du dos c'est exactement comme je l'avais imaginé.
- je te le fais pas dire ! gravé ces dessins sur ta peau ont été pour moi un plaisir sensationnel.
- perverse
- tu ne sais pas à quel point !
Dit-elle un sourire aux lèvres avant de reprendre :
- il reste encore le piercing pour ton nombril bébé.
- tu ne la pas mise ?
- il fallait que tu sois éveillé pour ça, tu n'as pas encore choisi le modèle de piercing.
- ok, envoie-les !